Bréhémont

Bréhémont (Wikipedia) est un village de l'Ouest de la Touraine, situé sur la rive gauche de la Loire. Ses habitants sont appelés les Bréhémontais, les Bréhémontaises.
Vers 887, il apparait sous le terme de Bruhemum (Grande Chronique de Tours). Par la suite, il est mentionné comme chef-lieu de viguerie, au Xe siècle, sous le nom de Vicaria Abiliacensis. En 1214, sa désignation actuelle se trouve dans une charte d'Olivier de Langeais.
Ce fief fut donné, vers 887, par les chanoines de Saint-Martin de Tours aux seigneurs de L'Île-Bouchard. Érigé en châtellenie, il fut rattaché au marquisat d'Ussé (créé en 1692).

Le plus ancien registre paroissial date de 1589.

Coordonnées GPS de Bréhémont: 0°21'32"E - 47°17'39"N
Code INSEE: 37038 - Code postal: 37130 - Superficie: 1271 hectares
Altitudes: de 32 à 40 mètres
Cours d'eau: la Loire, l'Indre, le Vieux-Cher

L'église Sainte-Marie-Madeleine a été construite en 1843 en style néo-gothique selon les plans de l'architecte Phidias Vestier. L'ancienne église, qui n'était qu'une chapelle succursale de la paroisse de Rivarennes, fut démolie.

Elle renferme cinq vitraux de 1846 créés par les peintres-verriers Auguste Galimard et Émile Laurent (à Paris). Ils représentent sainte Madeleine au pied de la Croix, la Vierge Marie au Calvaire, saint Jean l’Évangéliste au Calvaire, la Vierge à l'Enfant avec deux anges et saint Martin de Tours avec deux anges (📷).

Trois clefs de voûte sont sculptées et peintes.

Cette statue se trouve dans les fondations du parvis de l'église.

Le manoir privé de Bray a été édifié au début du XVIe siècle et restauré au XVIIIe siècle. En 1555, c'était un fief de François de Raynier. Son pigeonnier a été détruit.

On accède à la cour par un porche en retrait dont l'arcature en pierres de taille, très cintrée, a été refaite au début du XXe siècle. Les deux travées d'ouvertures, surmontées chacune par une lucarne à fronton courbe, sont placées asymétriquement par rapport à la porte d'entrée à tympan triangulaire. A sa droite, un panneau en creux est occupé par un écu sans armoiries.

Le pignon Est, à rondelis, s'appuie sur une avancée, vestige d'un bâtiment plus ancien ouvert par une arcade en plein cintre, accosté au Sud par un gros contrefort.

A l'intérieur, l'une des salles basses a gardé une grande cheminée à faux manteau. Un escalier du XVIIe siècle en bois, d'une seule volée tournant à gauche avec rampe à balustres, mène au premier étage. L'une des pièces est chauffée par une cheminée à hotte, avec une large corniche au plafond et jambages en forme de colonnes demi-cylindriques.

Le manoir privé de Milly, ancien logis seigneurial, a été bâti au XVe siècle et remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. L'une de ses lucarnes date du XVIIe. Il possède encore des douves en eau.

Le plus vieux logis comprend un rez-de-chaussée avec la trace d'une arcature murée et d'un comble à deux versants. Jadis, il était éclairé par deux lucarnes seulement, la troisième en bois fut rajoutées pour servir de porte au grenier. Leur allège prolonge le mur de la façade et leur gâble triangulaire repose sur des jambages en pierre accostés à la base d'un aileron à double volute. A l'intérieur, on voit une cheminée à hotte soutenue par une poutre de bois prenant appui sur deux colonnes engagées à chapiteau très simple. Une chapelle est signalée dans un acte notarié de 1699.

Jusqu'en 1821, un pigeonnier-porche surmontait sa porte d'entrée. Aujourd'hui, il n'en reste que les deux murs latéraux. Les 70 boulins (nids de pigeons) sont en poterie: quatre rangées à droite et huit à gauche.

La Perfetterie est une ferme privée datant du XVIe siècle. Elle apparait dans un acte de 1772 sous le nom de La Perfecterie.

Aux Foucauts, ce logis privé (XVIe siècle ?) présente deux fenêtres à meneaux.

Située au lieu-dit La Chapelle-Taboureau, la chapelle Saint-Roch (très transformée) est devenue un logis privé. Bâtie avant 1720, on ignore par qui elle fut fondée. Le 19 avril 1748, suivant la nomination de l’archevêque de Tours, elle fut mise à la disposition de Jacques Mizandeau, clerc tonsuré du diocèse de Tours.

Située derrière l'ancien presbytère, cette chapelle a été restaurée pour servir d'habitation. Des photos de 1975 la montrent privée de toit, de fenêtres et de porte.

Prés de l'église, ce bâtiment (seconde moitié du XIXe siècle) renferme, à la fois, le local de la pompe à incendie et la chambre de sûreté (prison municipale).

Il existe de nombreux fours à chanvre, comme celui (début du XXe siècle) de l'Aireau-Besnier, sur le territoire de cette commune.Le port (XIXe siècle) accueille encore des bateaux de Loire...

... dont une toue cabanée d'un pêcheur professionnel...

... et des gabares.

L'été, d'autres bateaux (ici des toues cabanées) viennent s'amarrer dans ce port.

Les escaliers d'accès au port sont d'une grande hauteur.

Sur les six urinoirs publics (ou édicules de nécessité) construits en 1872, il ne reste que les vestiges (les colonnes centrales) de deux d'entre eux.

Dans la rue du 11-Novembre (celle qui domine le port), les façades des maisons, ainsi que les linteaux de portes et de fenêtres, présentent des sculptures faites dans le tuffeau.

A l'une des entrées du village, on peut observer cette plaque Michelin faite en pierre de Volvic émaillée.

Sur la route de Rivarennes, on peut observer cette ancienne borne Michelin.

En hiver, la levée de la Loire proche de Bréhémont est recouverte par des millions de perce-neige.

Bréhémont possède son girouet dont la partie centrale représente une feuille de chanvre et une ancre de marine.

Initialement, le girouet était une planche de bois peinte et taillée au couteau sur laquelle était fixée une bannière en tissu coloré. Il était mis au sommet du mat principal du bateau et permettait au marinier de connaître la direction du vent.

Patrimoine disparu

• Le château de L'Essert (ou Lessert), connu au XVIIe siècle.
• Les pigeonniers de La Prouterie, de La Grande-Maison, de Bray et des Blanchets.
  

Lieux-dits: Belette, Bonde-du-Pré-Clos, Boureau, Bray, Bussard, Chambourg, Communs-des-Boudres-et-de-la-Rolandrie, Île-Buisson, Île-Chevrou, Île-Gouiller, Îles-de-la-Férandière, La Billarderie, La Bille-Perdue, La Bourginière, La Chapelle-Taboureau, La Chaumière, La Couture, La Farinière, La Ferrandière, La Fosse-Mortier, La Grande-Maison, La Grosserie, La Guilmènerie, L'Aireau-de-la-Caille, L'Aireau-de-Loire, L'Aireau-des-Besniers, L'Aireau-des-Dubois, L'Aireau-des-Garrault, L'Aireau-des-Herpins, La Maison-Noire, La Maison-Rouineau, La Marmelinière, La Moire, La Passerelle-Saint-Paul, La Perfetterie, La Petite-Fresche, La Plouterie, La Pougène, La Rolandrie, La Rue-Moreau, La Prairie-de-Milly, La Prairie-du-Frêne, La Rolanderie, Le Bas-Cent-d'Hommes, Le Bois-Clos, Le Clos-Boudingue, Le Clos-Munat, Le Colombier, Le Grand-Marais, Le Guillardet, Le Haut-Cent-d'Hommes, Le Pas-des-Bois, Le Passage, Le Patis-Grandin, Le Plessis, Le Port-Buron, Le Pré-Clos, Le Recoin, Le Village-des-Burons, Les Barillères, Les Bataillaux, Les Beaux-Gains, Les Blanchets, Les Boudres, Les Bouillis, Les Brunets, Les Burons, Les Caillères, Les Chaintres, Les Chevaleraies, Les Devants-de-Rupuanne, Les Donières, Les Foucauts, Les Mottes, Les Pierrons, Les Quatre-Murailles, Les Raimbaults, Lessert, Les Vernes, L'Île-de-la-Providence, L'Ouche-des-Brunets, L'Ouche-Marquet, Milly, Pièce-de-la-Queue-de-Vache, Prairie-des-Champeaux, Rupuanne, Vinette

Communes voisines: Azay-le-Rideau, Cheillé, La Chapelle-aux-Naux, Lignières-de-Touraine, Rigny-Ussé, Rivarennes