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Champigny-sur-Veude

Champigny-sur-Veude (Wikipedia) est une commune du Sud-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Campinois, les Campinoises.
Le village a porté les noms de: Campaniacus (1082, cartulaire de l'abbaye de Noyers), Campagniacus (1170, 1185, cartulaire de Noyers), Champigniacus (1205, charte de l'abbaye de la Merci-Dieu), Champeigné (1262, 1327, cartulaire de l'abbaye de Bourgueil), Champigny sur Veude (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Champigny-sur-Veude (1820, Carte de l'état-major), Champigny-sur-Veude (décret du 6 janvier 1893).
Au XIe siècle, il figure comme prieuré-cure et paroisse dans les chartes de l'abbaye de Noyers. C'était une châtellenie relevant d'abord du château de Loudun puis de Chinon.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1668.
Coordonnées GPS de Champigny-sur-Veude: 0°19'29"E - 47°03'57"N
Code INSEE: 37051 - Code postal: 37120 - Superficie: 1618 hectares
Altitudes: de 39 à 107 mètres (près de La Hubertière et de La Barangerie)
Cours d'eau: la Veude, le Mable
Sur ce dessin de Gaignières, on voit le village en 1699.
Son château a été construit de 1508 à 1543 par Louis 1er et Louis II de Bourbon-Montpensier sur les vestiges d'une forteresse bâtie, vers 1096, par Foulque Ier le Réchin, comte d'Anjou. Il a été détruit en 1640 sur ordre du cardinal de Richelieu qui l'avait acheté en 1635. Le nouveau château est, en fait, une ancienne dépendance (le logis du gouverneur et du concierge) du monument démoli. Il est composé d'un corps de logis principal et de deux ailes en retour d'équerre abritant les anciens chenils, cellier et écuries. Le logis est flanqué de deux tours cylindriques surmontées de dômes. Il devint la demeure seigneuriale au XVIIe siècle par la volonté de la Grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier.
Ce dessin de Gaignières montre le château en 1699.
Ce château a toutefois conservé la Sainte-Chapelle (ou chapelle Saint-Louis) édifiée entre 1508 et 1548. Cet édifice est composé d'une nef de trois travées et d'une abside à cinq pans. A cette dernière, sont accolées les chapelles seigneuriales et les sacristies. L'ensemble est couvert de voûtes sur croisées d'ogives. Le porche d'entrée, richement décoré, abrite une porte centrale nantie de vantaux de bois sculpté. Cette chapelle fut sauvée de la destruction grâce à l'intervention du pape Urbain VIII.
Cette chapelle renferme onze magnifiques vitraux du XVIe siècle (de 8 mètres de haut) qui ont été offerts par Claude de Longwy de Givry, évêque de Langres, à sa nièce, Jacqueline de Longwy, pour son mariage avec Louis II de Bourbon en 1538. Ces verrières représentent 34 portraits des Bourbon-Montpensier (en bas), la vie de saint Louis (au centre) et les scènes de la Passion du Christ (en haut). Elles sont attribuées à Robert Pinaigrier et à ses élèves.
On peut observer plusieurs clés de voûte armoriées et polychromes.
Le priant ou orant (XVIIe siècle) de Henri de Bourbon, dernier duc de Montpensier, est une œuvre de Simon Guillain.
Un autre dessin de Gaignières représente la Sainte-Chapelle en 1699.
Quelques communs importants sont encore visibles, comme l'entrée principale du château (appelée porte de Jupiter) s'ouvrant sur la cour d'honneur.
Dans le parc du château, l'ancienne aumônerie des Cordeliers, fondée en 1361, est devenue, au XVIe siècle, le manoir du Bois-de-Nais.
A la sortie du bourg, sur la route de Richelieu, la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, ou de la Bonne-Dame (1598), appartenait à l'ancien couvent des Minimes. Elle est composée d'une nef unique terminée par une abside à trois pans. Cette chapelle a été rachetée par la commune en 2005 puis restaurée de 2006 à 2011.
Un peu plus loin, la chapelle des Minimes, ou chapelle du Grand-Parc (1604), comprend, elle aussi, une nef unique, couverte en charpente, et éclairée de chaque côté par trois fenêtres en plein cintre dont le remplage a disparu. L'abside est à trois pans percés chacun d'une fenêtre. Au Nord, il existait une chapelle dont il ne reste que l'arcade de communication qui a été condamnée. A l'Ouest, la façade présente une porte en plein cintre dont la clef s'orne de deux cornes d'abondance enlacées et qui est surmontée par un cartouche sans décoration, surmonté d'un fronton au tympan orné de feuilles. De chaque côté de la porte, une colonne est surmontée d'une niche à coquille. Le fronton de la façade présente un oculus à remplage rayonnant. Cette chapelle faisait partie de l'ancien couvent des Minimes fondé vers 1600 par Henri de Bourbon. Des bâtiments conventuels, il reste un logis perpendiculaire à la chapelle, au Sud, et un élément des communs dont la façade, sur la cour, porte des corbeaux.
Le clocher de l'église Notre-Dame date du XIIIe siècle...
... mais sa nef est du XVe siècle et elle a été modifiée au XVIe (collatéraux ogivaux, chœur à chevet plat et chapelles latérales). A l'Ouest, sa façade est du XIXe siècle. Cette église faisait partie d'un ancien prieuré appartenant de l'abbaye de Noyers.
En 1870, Lucien-Léopold Lobin réalisa trois vitraux du chœur: l'Assomption de la Vierge (photo), des saints inconnus et saint Louis. En 1888, ce même peintre-verrier créa deux autres verrières: le don du Rosaire à saint Dominique et une composition ornementale de style néo-Renaissance. En 1896, Joseph-Prosper Florence réalisa deux vitraux ornementaux de style néo-Renaissance et, sur la façade, une verrière ayant pour sujet saint Jacques et saint Simon. Dans les collatéraux Nord et Sud, deux autres baies sont garnies de verrières à losanges.
Sur cette cloche (de 1570) ont été gravées deux lignes en lettres gothiques: Louis de Bourbon Pair de France et Dame Catherine de Lorraine son épouse François de Bourbon et Dame Renée d'Anjou son épouse MVCLXX Pierre Payen me fait.
Le château privé de La Pataudière est composé de deux parties dissemblables d'époques différentes. La plus récente, à l'Est, a été bâtie au XIXe siècle. C'est une construction édifiée dans le style de la fin du XVe siècle dont trois angles sont flanqués par de minces tourelles dont deux sont en encorbellement. Le manoir du XVIe siècle comprend deux pavillons massifs réunis par un autre plus étroit où se trouve la cage d'escalier à vis desservant l'étage et le comble. Celui-ci est éclairé, sur la cour, par trois lucarnes de largueur inégale, avec un gâble triangulaire peu aigu et sans décoration. La porte d'entrée à linteau droit orné de diglyphes est accostée par des pilastres doriques. Ceux qui encadrent une ancienne ouverture transformée en porte portent des chapiteaux ioniques.
De 1867 à 1920, le parc de ce château avait été transformé en jardin zoologique.
Il possède deux tours d'angle dont l'une, carrée, a été transformée en chapelle. Elle est ouverte sur la cour par une porte en plein cintre surmontée par une niche vide. Une voûte en lambris la couvre et elle est éclairée par deux fenêtres latérales. La tour du Nord-Ouest contient un escalier à vis. Trois petites lucarnes à fronton triangulaire l'éclairent au sommet. Les toits, reposant sur des corniches à gros modillons, de ces deux tours sont surmontés par un lanternon octogonal d'ardoise. Leurs murs en moellons sont percés par des meurtrières horizontales pour armes à feu.
Un petit pigeonnier-porche permet d'accéder à ses communs. L'arc en anse de panier de l'entrée porte un collier de l'Ordre de Malte.
A l'extrémité de la rue des Cloîtres, la maison du prieur date de la fin du XVIe siècle. Cette rue était bordée par dix-huit logis destinés aux chanoines de la Sainte Chapelle. Tous comportaient deux salles superposées pourvues de cheminées à hottes et reliées entre elles par un escalier à vis intérieur. Les toits étaient recouverts de tuiles plates.
L'ancien hôpital Saint-Aignan (XVIIe siècle) était, jadis, une aumônerie. Il a conservé sa chapelle.
Certaines maisons du village sont des XVIe (photo du haut) et XIXe siècles (de 1860: photo du bas).
Dans la rue de la Bonne-Dame, il existe deux logis privés du XVIe siècle.
Dans la rue des bas-Jardins, le logis privé de La Reignerie date du XVIIe siècle. Il fut édifié selon un plan rectangulaire entre deux pignons à rondelis. Sa façade est en moellons enduits. Les chaînes d'angle et les trois travées de percements sont en pierre de taille. La première est composée de deux fenêtres superposées à huisseries à meneaux de bois remplaçant les croisées de pierre de jadis dont il reste l'emplacement des croisillons sur le jambage. Celles plus étroites de l'autre extrémité étaient à deux panneaux. La troisième travée, un peu excentrée par rapport au milieu de l'édifice, comporte, à sa base, une port dont le plein cintre repose sur des sommiers en saillie et un entablement surmonté par un fronton triangulaire. Au-dessus se trouve une baie à deux fenestrelles jumelles, aussi en plein cintre. A la base du toit court une corniche à gros modillons. Son absence au-dessus des fenêtres semble indiquer l'emplacement de lucarnes qui on disparu.
Les salles basses sont chauffées par des cheminées à hotte droite reposant sur des consoles à jambages rectangulaires. La cheminée du premier étage est ornée par une fresque en partie effacée.
Le corps de logis principal était prolongé au Sud par une aile en retour d'équerre dont il ne reste qu'une partie. Une cheminée à hotte, qui se trouvait jadis au rez-de-chaussée, y a été replacé. Sur une petite baie, on a encastré en remploi dans le mur un motif gothique formé par une arc trilobé surmonté par un autre en forme de cœur.
Un peu plus loin, le domaine privé de La Grange possède un petit pigeonnier carré.
La ferme de Niébled a conservé son pigeonnier-porche avec une porte charretière en plein cintre. Au XIXe siècle, cette ferme appartenait à Ernest-Henry Tourlet, pharmacien à Chinon, botaniste et président d'honneur des Amis du Vieux Chinon.

A voir
  • Les moulins à eau: le moulin Brûlé, le moulin de Chassenaie, le moulin de Châtre, le moulin de Cache-Mouche et le moulin Battereau.
Patrimoine disparu
  • Le lavoir du bourg.
  • Deux moulins à vent, l'un situé au Sud-Est de Beaulieu, et l'autre aux Fontenelles qui exista jusqu'en 1947.

Lieux-dits: Battereau, Beaulieu, Beauregard, Bois-de-Châtre, Bois-des-Ravognes, Bois-du-Poteau, Cache-Mouche, Cacheton, Chassenai, Châtre, La Barangerie, La Bodinière, La Bouzillère, La Chênaie-Ronde, La Forge, La Garenne-de-l'Anglée, La Garennerie, La Grande-Maison, La Grange, La Hubertière, L'Amadieu, L'Anglée, La Pataudière, La Pellegoussière, La Pente-des-Puits, La Québrie, La Valinière, La Varenne, Le Bois-de-Nais, Le Bouchet, Le Grand-Parc, Le Lac, Le Marais-Frambert, Le Moulin-Brûlé, Le Patois, Le Québlé, Le Rivalier, Les Esvés, Les Fonteneaux, Les Fontenelles, Les Grandes-Vignes, Les Pouples, Les Puits, Niébled, Niollet, Salvert
    Blason de Champigny-sur-Veude

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