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Saint-Germain-sur-Vienne

Plaque numérotée (536A-138)
Saint-Germain-sur-Vienne (Wikipedia) est un village de l'Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Saint-Germinois, les Saint-Germinoises.
Il a porté les noms de: Ecclesia Sancti Germani juxta Candatum (1229, charte de Juhel, archevêque de Tours), Sanctus Germanus de Pratis de Canda (1290, pouillé de Tours), Saint-Germain-des-Prés (1314, 1336, 1370, cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Germain-des-Prés-lez-Candes (1663), Saint-Germain-lès-Candes (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Germain (1793), Saint-Germain (1820, carte de l'état-major).
Le fief relevait de l'archevêché de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1611.
Coordonnées GPS de St-Germain-sur-Vienne: 0°05'57"E - 47°11'30"N
Code INSEE: 37220 - Code postal: 37500 - Superficie: 1336 hectares
Altitudes: de 27 à 105 mètres (au Sud-Ouest du Perruchet)
Cours d'eau: la Vienne
L'église Saint-Germain a été construite aux XIe (première travée de la nef) et XIIe siècles (seconde travée de la nef, chœur et clocher). Son porche charpenté (ou caquetoire) est du XVIe. L'église primitive avait été fondée en 540 par Injuriosus, évêque de Tours.
Cette église a gardé dans le mur goutterot Nord de la nef un important reste, parementé en petit appareil, d'un édifice du début du XIe siècle. Au XIIe siècle, ce mur fut surélevé en moyen appareil. L'église est flanquée, au Nord, par un clocher carré épaulé par des contreforts d'angles et ouvert au niveau du beffroi de deux étages de fenêtres: en haut et sur chaque face, deux fenêtres en plein cintre, au-dessous des fenêtres géminées dont les arcs retombent sur des colonnettes et qui sont circonscrites par un arc en plein cintre. Le clocher est surmonté par une flèche de pierre.
Intérieurement, la nef, longue de 29 mètres et large de 9, est divisée en trois travées dont la première correspond au petit appareil du mur Nord et est couverte en charpente avec bardeaux. Cependant des départs d'ogives, visibles en deçà du doubleau qui la sépare de la seconde travée, montre le projet avorté d'une voûte couvrant cette première travée. Les deux autres travées, dont la dernière forme le chœur, sont construites sur plan carré et voûtées en style angevin, sur croisées d'ogives et liernes. Les nervures retombent latéralement sur des culs-de-lampe cubiques. Cependant les nervures obliques reposant sur un de ces culots, d'un côté, ne retombent pas du côté opposé sur le cul-de-lampe le plus proche, mais sur le suivant. Donc, il existe bien cinq culs-de-lampe latéraux pour les retombées mais il n'y a que deux travées. D'autre part, contrairement à ce qui existe habituellement dans les voûtes angevines, les voûtes de cette églises sont peu bombées et la clef des doubleaux sont pratiquement à la même hauteur que la clef centrale des ogives. Cette disposition reproduit celle des voûtes, aujourd'hui écroulées, de l'église Toussaint d'Angers. La plupart des clefs sont ornées d'anges ou de personnages. La nef est éclairée par des fenêtres en plein cintre. Deux d'entre elles, ouvertes dans le chevet plat, sont masquées par un retable du XVIIIe siècle. Au Sud, l'église est épaulée par de puissants arcs-boutants.
Sur le mur Nord, près du portail, huit pierres de réemploi (du VIIIe siècle) portant des sculptures mérovingiennes (des entrelacs, des palmettes et un lion) ont été utilisées. Ces pierres sont des métopes.
Plusieurs dessins gravés de bateaux, ex-voto de mariniers de Vienne, sont aussi visibles sur ce mur.
De part et d'autre de la porte de l'église, on trouve deux pierres d'attente des morts (ou dépositoires funéraires) en ardoise.
Le chevet plat du chœur est doté de deux vitraux, des grisailles ornementales, identiques à celles des ouvertures Sud de la nef attribuables à Julien Fournier. Ce dernier a aussi signé deux verrières situées à l'Ouest de la nef: saint Germain d'Auxerre et le Saint Cœur de Marie. En 1867, le maître-verrier toulousain Auguste Charlemagne réalisa un vitrail figurant le Baptême du Christ. Enfin, en 1932, Lux Fournier fut l'auteur d'une verrière mixant style néo-médiéval et Art déco, représentant sainte Radegonde (📷).
Le château privé du Petit-Thouars date des XVe (début de la construction en 1420) et XVIe siècles. Il fut modifié au XVIIe siècle et restauré en 1878. La façade du logis principal, percé par des fenêtres à croisée de pierre, est accostée, de chaque côté, par une tourelle en encorbellement. Un addition en appentis d'un seul niveau s'appuie sur le pignon Ouest, alors qu'à celui de l'Est est accolé un bâtiment ne comportant qu'un étage et un comble. La même balustrade flamboyante court à la base du toit et sur la terrasse de l'annexe Ouest. Un grand cartouche au-dessus de l'entrée, encadrée de baguettes sous une frise en festons, présente un semis de H, un heaume fermé sur un écu portant une cotte de mailles avec ce nom sur une banderole: Haubert. Ce sont les armes parlantes de Aubert du Petit Thouars: D'azur au haubert d'or. On retrouve ce blason au linteau de la porte de la tour Nord, sous une accolade à crochets de feuillage et fleuron. Elle renferme un large escalier à vis. La cage est éclairée sur trois faces par de petites ouvertures surmontées tantôt d'une accolade, d'une moulure rectiligne ou simplement aux arêtes abattues par un chanfrein. Une sorte de pont relie, à l'arrière, le second étage du logis avec le parc. Il est soutenu par deux travées de croisée d'ogives à nervures prismatiques. La porte de style flamboyant donnant sur une galerie percée dans le coteau est datée de 1878.
Les communs, placés en angle droit, présentaient jadis douze arcades, mais l'aile Ouest en a perdu trois.
Son pigeonnier circulaire (XVIe siècle), de 8 mètres de diamètre, avec un toit en forme de dôme de pierre reposant sur une corniche à petits modillons et surmonté par un lanternon ajouré en pierre, renferme 1072 boulins (nids de pigeons) répartis en cinq travées et un arbre tournant avec deux potences privées de leur échelle. Trois petites lucarnes, situées à la base du dôme, permettaient le passage des pigeons. Avant 1768, cette fuie était couverte par un toit en poivrière.
Le château privé de Falèche, surplombant l'église, a été édifié au XVe siècle et remanié au XIXe siècle dans le style néo-gothique. Il a conservé une fenêtre à croisée de pierre au Nord et une tourelle polygonale à l'Est.
Immédiatement à l'Ouest de ce château, se dresse le manoir privé du Petit-Falèche (XVIIIe siècle). Sa façade, présentant des fenêtres symétriques, est surmontée par un large fronton triangulaire.
Ce pigeonnier carré, couvert par un toit à quatre pans d'ardoise, se trouve au lieu-dit Le Murger.
A Rassay, le moulin à vent Cuclu est un moulin-cavier construit vers 1845. Il a conservé son massereau (avec des salles voûtées) mais a perdu ses ailes et sa hucherolle. Ce moulin a fonctionné jusqu'en 1945.
A La Chaussée, ce pont, datant du haut moyen âge, se trouve sur l'ancienne voie romaine reliant Chinon à Saumur. Il est doté d'une arche unique à claveaux dont certains à crossettes. Plusieurs de ses pierres présentent des trous de louve destinés à les soulever et à les transporter.
Sur les rives de la Vienne, on peut découvrir ces barques à fond plat appelées, en Touraine, les plates.
Ce sont, d'ailleurs, ces barques qui sont représentées dans la partie centrale du girouet de Saint-Germain.

A voir
  • Situé près de la route départementale 751, le monument dédié à Jean Guignard (1829-1901) a été érigé après 1901. Il était médecin, chirurgien, député du Maine-et-Loire et maire d'Angers.
  • Les habitations troglodytiques.
Patrimoine disparu
  • Un dolmen, situé à environ 200 mètres au Sud de La Chaussée, détruit vers 1880.
  • La chapelle aux Oies, à Port-Guyot, fut desservie jusqu'en 1787.
  • Le lavoir de Rassay.

Lieux-dits: Bois-de-la-Pentière, Bois-du-Bion, Falèche, Ferme-du-Château, Gachet, Île-de-Saint-Germain, Île-du-Petit-Thouars, Île-du-Port-Guyot, La Barre, La Blandinière, La Cerisaie, La Chaussée, La Croix, La Deruterie, La Grande-Gaudrée, La Jaminière, La Moutonnerie, La Prée, La Tirandière, La Turquaisière, La Vacherie, La Vallée-des-Grottes, La Vallée-des-Veaux, Le Ballet, Le Bardeau, Le Bas-Rassay, Le Baudiment, Le Bouchet, Le Bourg, Le Bourré, Le Fort-Bedot, Le Haut-d'Avril, Le Haut-Rassay, Le Moulin, Le Murger, Le Perruchet, Le Petit-Thouars, Le Peuil, Les Biziers, Les Brûlés, Les Champs-Barbier, Les Communs, Les Moulins-Devant, Les Perrons, Les Plantes, Les Prés-de-Vernelle, Les Riasses, Les Touchands, Les Tours-Batons, Les Vaurengeards, Moulin-de-Rassay, Port-Guyot, Rassay
Anciens lieux-dits: La Foresterie, La Voye
    Communes voisines: Candes-St-Martin, Couziers, Lerné, Thizay

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