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Vou

Vou (Wikipédia) est une commune du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Vouzéens, les Vouzéennes.
Le village a porté les noms de: Vicaria Veducensis (IXe siècle, charte de l'abbaye de Cormery), Voo (XIe siècle, cartulaire de l'abbaye de Cormery), Parochia de Vou (1208, charte de Geoffroy, archevêque de Tours), Voou (1290, pouillé de Tours).
Vou formait une châtellenie. Outre la cure, il existait à Vou, au Sud du bourg, un prieuré qui appartenait à l'abbaye de Villeloin.
Le plus ancien registre paroissial date de 1696.
Coordonnées GPS de Vou: 0°51'40"E - 47°05'07"N
Code INSEE: 37280 - Code postal: 37240 - Superficie: 2195 hectares
Altitudes: de 81 à 134 mètres
Cours d'eau: la Ligoire
L'église Saint-Pierre-ès-Liens date du XIIe siècle. Sa façade Ouest a été refaite en 1898 (par l'entreprise locale Gélugne) mais une partie des voussures du porche (une portion du dernier rouleau de l'arc en plein cintre ornée d'une ligne de fleurs-hélices) et les deux chapiteaux romans qui l'encadrent sont d'origine. La nef unique est couverte de voûtes de briques du XIXe siècle. Cette église dépendait de l'abbaye de Villeloin.
Elle possède un clocher carré en moyen appareil. La flèche pyramidale du clocher avait été détruite, ainsi que la façade, par la foudre en 1773. La travée carrée du chœur, située sous ce clocher, est couverte d'une coupole sur trompes dont la clef est percée par un oculus. L'abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four et éclairée par trois petites fenêtres en plein cintre accostées de colonnettes à l'intérieur. La corniche du mur absidal est soutenue par des modillons dont l'un porte l'aigle héraldique des Marques (un aigle à deux têtes). Cela permet d'attribuer la construction de cet édifice à Barthélemy Marques, vers 1170.
Les trois verrières de l'abside datent de la seconde moitié du XIXe siècle et sont des œuvres d'Auguste Charlemagne, maître-verrier toulousain formé auprès de Louis-Victor Gesta. Elles représentent le Christ, tenant une hostie, entouré par saint Pierre, portant sa clef, et saint Paul (photo), avec son épée. Ce même peintre-verrier a aussi réalisé deux autres verrières figuratives (la Vierge et saint Joseph à l'Enfant) ainsi que quatre verrières ornementales. Deux vitraux sont signés par Lux Fournier (Tours, 1942). Ils représentent, dans le chœur, le curé d'Ars et, dans la nef, Notre-Dame de Consolation.
Le château privé du Verger, construit en 1489, présente une tour circulaire à demi arasée (l'ancien donjon), vestige du château primitif du XIIIe siècle. Cette tour comporte trois étages éclairés par des fenêtres à croisée de pierre en parties murées. Chaque salle possède des latrines dont l'accès se fait par un passage voûté. La salle du premier étage de cette tour présente une grande cheminée (XVe siècle) qui a perdu son linteau. Il ne reste que l'arc de décharge reposant sur deux consoles. La salle du second étage possède une cheminée semblable, mais intacte, qui a gardé son linteau orné de moulures.
Le logis principal est flanqué, au Nord, par une tourelle octogonale d'escalier à vis, éclairée par des petites baies rectangulaires. Elle est coiffée par un toit pyramidal dominé par un clocheton d'ardoise. Une porte Renaissance, surmontée par un linteau orné de rinceaux de feuillage et de médaillons contenant des têtes sculptées, donne accès à cet escalier. Les fenêtres (XVe siècle) de la façade Nord du logis sont richement sculptées, avec fleurons, pinacles et accolades. Cette façade présente aussi une tourelle ronde en encorbellement. Par contre, les ouvertures de la façade Sud ont perdu leurs croisées de pierre. Au premier étage, les appartements comprennent des chambres refaites au XVIIIe siècle qui sont chauffées par des cheminées surmontées d'un trumeau.
Le manoir privé de La Roche-de-Gennes (XVe siècle) comporte un haut logis rectangulaire et, au centre de la façade Nord, une tour octogonale, aux faces inégales, d'escalier à vis s'ouvrant vers l'extérieur grâce à une porte gothique, ornée d'un arc en accolade, à laquelle on accède grâce à un perron de quelques marches. Au-dessus de la porte, une petite baie présente aussi un arc en accolade. Soutenu par une belle charpente, le toit du logis a vu ses tuiles plates remplacées, sur les murs goutterots, par une large bande d'ardoises. Ces murs, édifiés en pierres de taille sur un soubassement en moellons, sont percés, au Sud, par plusieurs fenêtres qui ont toutes été remaniées. Celles du rez-de-chaussée ont été transformées en portes. Au premier étage, les fenêtres à croisée de pierre ont été restaurées dans les année 1970. Par contre, au Nord, les deux ouvertures étroites à double panneau sont restées intactes. Elles éclairent la grande salle chauffée aux extrémités par deux cheminées presque semblables, mais l'une a perdu avec son conduit de fumée la plus grande partie de sa hotte pyramidale. De fines colonnettes supportent le large linteau dont l'un est limité par une double moulure, alors que l'autre ne porte qu'une simple corniche. L'embrasure de chaque fenêtre est munie de banquettes. Trois cheminées existent aussi au rez-de-chaussée. Deux, rustiques, ne comportent qu'un faux manteau sur de simples consoles. Celle de la pièce centrale possède un linteau orné d'une corniche en forme d'accolade. Le blason, qui existait sur le manteau, a disparu. Le mur du pignon Est présente une porte murée et des corbeaux de soutien pour une galerie en charpente qui a disparu.
Près de la mairie, rue de la Jouannée, le presbytère a été édifié vers 1780. A l'intérieur, un escalier à balustres conduit aux étages.
Le lavoir (début du XXe siècle), situé près de l'église, est alimenté en eau par une source.
Au lieu-dit La Forge (route de Ligueil), un chêne pédonculé mesure 23 mètres de haut.
Son tronc a une circonférence de 5,30 mètres à 1 mètre du sol.

A voir
  • La demeure privée de Gerbault (XVe siècle) avec une tour polygonale.
  • Deux moulins à eau (XIXe siècle) sur la Ligoire: le moulin du Verger (en activité jusqu'au 1er janvier 1999) et le moulin de La Roche.

Patrimoine disparu

- Le moulin de Trepereau, sur la Ligoire, a été signalé en 1662.


Lieux-dits: Bois-Bodin, Cellier, Coudre, Gerbault, Givray, Grossay, Gué-de-Monfouet, La Boire-à-l'Âne, La Boursauderie, La Chafinière, La Chaume, La Chenardière, La Cotterie, La Creusandière, La Croix-Blanche, La Croix-Bodin, La Faucaudrie, La Forge, La Fosse-Gachette, La Galanderie, La Grande-Chafinière, La Grangerie, La Hénauderie, La Loge, La Métairie, La Métairie-du-Bois, La Moussardière, La Perruche, La Petite-Loge, La Pichetière, La Pièce-du-Chemin-Vert, La Pierrière, La Pinsonnière, La Rabaronnerie, La Racosserie, L'Arbrisse, La Roche-de-Gennes, La Rufelière, La Sablée, La Thomasserie, La Viorne, Le Billot, Le Bois-Abattu, Le Bois-Bourreau, Le Bournais, Le Buisson, Le Château-Gaillard, Le Chemin-de-la-Bête, Le Grand-Village, Le Jardin, Le Mai, Le Mesnil, Le Petit-Bourg, Le Petit-Cormier, Le Petit-Prieuré, Le Prieuré, Le Puits-Girard, Le Verger, Le Village-des-Bois, Les Belinières, Les Biens-Glanés, Les Boutaudières, Les Fontaines, Les Fournaises, Les Gablottières, Les Gains, Les Grandes-Vignes, Les Pacauderies, Les Perruches, Les Prés-des-Pigeards, Les Renfermés-des-Usages, Les Roussais, Les Terres-Noires, Les Vallées, L'Ouche-Robée, Moulin-de-la-Roche, Moulin-du-Verger, Taille-des-Bois, Taille-des-Chartreux, Taille-du-Mesnil, Tailles-de-la-Marche, Tailles-de-la-Perruche, Tailles-du-Vieil-Étang
Ancien lieu-dit: La Forêt

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