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Jaulnay

Plaque datée (27-8-30) et numérotée (919A-146)
Jaulnay (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Jaulnaysiens, les Jaulnaysiennes.
Il s'est appelé: Parochia de Jounayo (vers 1098, cartulaire de l'abbaye de Noyers), Jaunaium (1156), Jausnay (1191), Jonnay (1640), Jaunay-sous-Faye (1647, 1721), Jaunay (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Jaulnay (1820, carte de l'état-major).
Le fief de Jaulnay relevait de Saumur, à foi et hommage lige, et appartenait au chapitre de Sainte-Radegonde de Poitiers qui rendit aveu pour ce fief le 11 juillet 1721.
Le plus ancien registre paroissial date de 1644.
Coordonnées GPS de Jaulnay: 0°25'00"E - 46°56'52"N
Code INSEE: 37121 - Code postal: 37120 - Superficie: 1476 hectares
Altitudes: de 65 à 134 mètres (dans les Bois-de-la-Couarde)
Cours d'eau: la Veude, la fontaine de Mossioux, le Chézeau
L'église Saints-Gervais-et-Protais, construite à la fin du XVe siècle, comprend une nef unique, une chapelle seigneuriale au Sud, une petite chapelle au Nord, un chœur et un clocher.
La façade Ouest présente une porte en anse de panier surmontée par une accolade moulurée de deux simples tores séparées par une large gorge. Au-dessus, une fenêtre en plein cintre a été percée dans le mur. La nef, couverte en charpente avec bardeaux, est éclairée latéralement par des petites fenêtres en tiers-point, trilobées à leur sommet. A droite de la nef, une arcade en plein cintre donne accès à une chapelle seigneuriale dont les deux travées sont voûtées sur croisée d'ogives aux clefs ornées d'écussons plats. Au Nord, s'ouvre, sous le clocher, une autre petite chapelle voûtée aussi sur croisée d'ogives. On y voit le départ de l'escalier à vis montant aux étages du clocher.
Un arc triomphal en tiers-point, dont la clef porte un angelot, réunit la nef au chœur terminé par un chevet plat. Ce chœur comprend deux travées sur six nervures. Les clefs sont ornées d'armoiries.
Le clocher carré est épaulé par des contreforts d'angles. A hauteur du beffroi, deux fenêtres jumelles s'ouvrent sur chaque face. La flèche octogonale a des arêtes moulurées d'un tore. Quatre petites lucarnes se trouvent à la base des pans de la flèche correspondant aux faces de la tour.
Son chœur possède trois vitraux signés par Julien-Léopold Lobin (Tours, 1851): un vitrail figuratif (saint Gervais et saint Protais, 📷) et deux verrières ornementales. Deux autres vitraux, placées dans les chapelles latérales, sont des œuvres de Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1878): saint Joseph et l'Immaculée Conception. Les baies de la nef sont dotées de simples vitres à losanges.
Au Nord du bourg, le prieuré de Guenay, fondé vers 1072 par l'abbaye de Noyers, a été converti en logis privé. On peut encore reconnaître la chapelle Saint-Jean-l’Évangéliste (bâtiment de droite) et le logis du prieur du XVe siècle (bâtiment du centre). A l'Ouest, la chapelle présente une porte en arc brisé. A son chevet, une petite fenêtre en plein cintre est encore visible. Elle était probablement voûtée en berceau comme semblent le prouver les arrachements visibles dans le grenier, où se remarquent des traces de fresques dans l'embrasure de la fenêtre. Au Sud, le logis du prieur, entre deux hauts pignons triangulaires, est prolongé par un bâtiment moins haut. Les ouvertures du premier étage, qui ont perdu leurs huisseries, ont gardé leur linteau orné d'une accolade. Elles éclairent une pièce carrelée dont la poutre maîtresse supporte des chevrons couverts de torchis. Cette pièce est chauffée par une cheminée du XVe siècle dont la hotte, ornée d'une corniche, repose sur des consoles portées par des jambages demi-cylindriques. Le large linteau porte à la clef un blason effacé où se distingue encore une étoile. Une autre cheminée du même type, mais en partie démolie, existe dans la pièce voisine, assez basse de plafond. La fenêtre a gardé ses banquettes de pierre. Deux autres cheminées, plus simples, chauffaient le rez-de-chaussée. L'une prend appui sur de simples consoles, l'autre repose sur une poutre de bois. Sous ce bâtiment, se trouve une cave composée de trois salles creusées dans le rocher.
Sur la route de Mondion, au Sud-Est du bourg, le château du Chillou (XVe siècle) était un fief relevant de Faye-la-Vineuse. En 1902, il a été transformé en habitation.
Il a conservé des douves (sur trois côtés), un châtelet carré d'entrée, une tour d'escalier, un donjon, des vestiges d'enceinte quadrangulaire.
La porte fortifiée est flanquée, à ses angles Sud-Est et Sud-Ouest, par une tourelle garnie de mâchicoulis. La façade Sud a gardé, dans son parement, les rainures des ponts-levis protégeant la porte charretière à droite et la poterne à gauche. De ce côté, les portes ont disparu. Entre les deux rainures du pont-levis principal s'ouvre une petite fenêtre à arc en anse de panier avec accolade et pinacles, éclairant la salle du premier étage. Au-dessus, un cartouche, jadis orné d'armoiries, a été mutilé. La façade Nord présente encore l'arc brisé de l'ancienne porte et, au-dessus, une fenêtre plus simple.
A l'Est, cette porte fortifiée est reliée par une tour carrée d'escalier, en retrait, à un donjon cylindrique occupant l'angle Sud-Est de l'enceinte et surmonté par un toit en poivrière. Son étage supérieur est percé de meurtrières et de créneaux alternés. Un corps de logis, assez bas, longeant la douve est, relie ce donjon à la tour ruinée du Nord-Est où se trouvaient les cachots. Un autre bâtiment lui est perpendiculaire au Nord. Dans l'angle Nord-Est, on voit la chapelle composée de deux travées voûtées sur croisées d'ogives, aux nervures retombant sur des culs-de-lampe ornés d'angelots ou de feuillages. Le chevet plat, confondu avec le mur d'enceinte, est éclairé par une fenêtre donnant sur la douve. Elle est surmontée par un arc en mitre et ses meneaux la divisent en deux baies jumelles tréflées.
La cour est fermée, à l'Ouest, par un corps de bâtiment plus haut avec des baies en accolade dont plusieurs ont été modifiées. De cette cour, un escalier moderne descend à un souterrain-refuge d'au moins cinq salles avec trous de visée, puits d'aération, silo, étroites galeries, sur deux niveaux.
Le pigeonnier circulaire, de plus de 7 mètres de diamètre intérieur, renferme 2000 boulins (nids de pigeons) et un arbre tournant avec deux hautes échelles. Son toit repose sur une couronne de pierre percée d'ouvertures régulières, juste au-dessus du larmier.
Un autre pigeonnier, carré celui-la, est visible à la ferme privée de La Quenallière. Les pigeons pouvaient y accéder par un outeau triangulaire.
La ferme privée du Haut-Couzay possède un pigeonnier carré avec un toit en tuiles surmonté par un lanternon polygonal couvert d'ardoises.
Au 8 Grande-Rue, sur une clef de porche de l'ancien presbytère, cette inscription votive en latin peut se traduire ainsi: Que se tienne loin de moi le désir de me glorifier si ce n’est dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ 1701.
Le moulin à eau du bourg (milieu du XVIIe siècle), sur la Veude, a fonctionné jusqu'en 1970. Il produisait, alors, de la farine servant à l'alimentation du bétail.

A voir
  • Le moulin de Chézeau sur le ruisseau de Chézeau.
Patrimoine disparu
  • Le logis seigneurial qui se trouvait au niveau de la place située au Nord de l'église.

Lieux-dits: Bard, Bois-de-la-Couarde, Bois-de-la-Malitrotte, Bois-des-Fondis, Charçay, Château-Neuf, Chefsier, Chézeau, Folant, Guenay, La Besnardière, La Bonde, La Chasse, La Croix-de-Relay, La Croix-Guérin, La Grande-Maison, La Grande-Métairie, La Grenouille, La Haute-Rue, La Ménaudière, La Mousselière, La Petite-Métairie, La Poirière, La Prague, La Quenallière, La Rivagère, La Thomasserie, La Voirie, La Zuzalière, Le Bois-Chantreau, Le Bois-Morin, Le Chillou, Le Couvent, Le Haut-Couzay, Le Martray, Le Moulin-de-Jaulnay, Le Mûrier, Le Petit-Charçay, Le Petit-Chillou, Le Petit-Pin, Le Pin, Le Pont, Le Prieuré, Le Puits, Le Rivaloir, Les Épinettes, Les Genièvres, Les Huttes, Les Taupinions, Les Tiers, Les Vallées, Pièce-du-Château, Relay, Soudun, Taille-de-la-Broutille
Anciens lieux-dits: La Foi-Chantelou, La Gallière

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