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Verneuil-sur-Indre

Verneuil-sur-Indre (Wikipedia) est un village du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Verneuillois, les Verneuilloises.
Dans les textes, il a porté les noms de: Vernolium (XIe siècle), Ecclesia Vernulii (1220, chroniques des comtes d'Anjou), Vernoil (1283), Vernolio (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Verneuil (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Bault-de-Verneuil (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Verneuil (1820, carte de l'état-major), Verneuil-sur-Indre (1942, cadastre).
Verneuil était une châtellenie relevant du château de Loches. En avril 1746, elle fut érigée en marquisat au profit d'Eusèbe-Jacques Chaspoux, introducteur des ambassadeurs et grand échanson de France.
Le plus ancien registre paroissial date de 1570.
Coordonnées GPS de Verneuil-sur-Indre: 1°02'37"E - 47°03'19"N
Code INSEE: 37269 - Code postal: 37600 - Superficie: 3963 hectares
Altitudes: de 73 à 149 mètres (près des Hautes-Bruyères)
Cours d'eau: l'Indre
L'église Saint-Bauld, construite au XIIe siècle (nef, chœur et abside), a été modifiée aux XVe (porte et chapelle seigneuriale) et XIXe siècles (flèche du clocher carré). Elle se trouve sur l'emplacement d'une ancienne chapelle édifiée par saint Bauld, évêque de Tours, vers 550, et dans laquelle celui-ci aurait été inhumé.
La façade Ouest, percée primitivement par une porte en plein cintre, présente une porte en anse de panier, désormais condamnée, datant du XVe ou du XVIe siècle. On accède à l'église par une porte latérale du XIXe siècle. La nef unique, couverte en charpente, est éclairée par des fenêtres en plein cintre haut placées qui, pour certaines, ont été refaites et, pour d'autres, condamnées. Elle est réunie, vers l'est, par un couloir du XIXe siècle, à une travée étroite, voûtée sur croisée d'ogives, aboutissant au chœur. Ce dernier, voûté en berceau, est suivi par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four et éclairée par trois fenêtres refaites. De chaque côté, deux arcades du XIXe siècle relient le chœur, au Nord, à une chapelle précédant une absidiole du XIIe siècle, dont le mur fut arasé et la voûte refaite; au Sud, à la chapelle seigneuriale rectangulaire, rebâtie au XVe siècle, voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques et éclairée par une fenêtre flamboyante restaurée. Le clocher, flanquant l'église au Nord, est en partie du XIXe siècle.
Les trois vitraux du chevet sont signés par L. Lobin (Tours). La verrière centrale, œuvre de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1856), représente la Vierge à l'Enfant avec, en-dessous, deux scènes: Adam et Eve chassés du Paradis et la Crucifixion. De part et d'autre du vitrail central, les deux verrières ont été réalisées par son fils, Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1872), et figurent, à gauche, saint Pierre, saint Gatien de Tours et un ange en prière. A droite, on voit saint Paul, saint Bauld et un second ange en prière. Une autre verrière, saint Bauld, est l'œuvre d'Amand Clément (Chédigny, 1886). Joseph-Prosper Florence (Tours, 1898) est l'auteur d'un vitrail: la Charité de saint Martin. Le couloir menant du chœur à la nef et la nef elle-même sont dotés de grisailles ornementales.
La charpente couvrant la nef date du XVe siècle. A sa base, on peut voir une série de têtes sculptées en bois.
Cette ancienne place forte a été bâtie vers 1475 par Charles d'Oiron. Les deux corps de logis en retour d'équerre, avec chemin de ronde crénelé et échauguette en encorbellement, sont flanqués à leur jonction par une grosse tour cylindrique avec mâchicoulis. L'angle rentrant est occupé par une tourelle polygonale d'escalier à vis de pierre. Les salles sont chauffées par de grandes cheminées à hotte.
C'était une châtellenie relevant du château de Loches. Ce château fut restauré en 1885 par l'architecte lochois Ferdinand Collet qui fit ajouter un nouveau chemin de ronde, de faux créneaux et des fenêtres à croisée de pierre.
Le château moderne, édifié de juin 1751 à juillet 1753, est l’œuvre de Jean-Pierre Hardouin-Mansart de Jouy, petit-fils de l'architecte de Versailles. Il a été restauré au XIXe siècle.
Le rez-de-chaussée et le premier étage sont percés par de hautes fenêtres rectangulaires. Des lucarnes à fronton semi-circulaire éclairent un comble à la Mansard. Un avant-corps, en légère saillie, est couvert par une coupole formée de quatre pans incurvés. Chaînages à refends, pilastres doriques encadrant les ouvertures centrales, supportent un fronton courbe protégeant le blason des Chaspoux. La façade opposée porte un tympan triangulaire percé par un oculus encadré par deux cornes d'abondance. Elle domine les jardins où l'on descend par un large perron formant une terrasse terminée, à chaque extrémité, par un escalier à balustres de pierre.
Dans le hall d'entrée, ouvrent cinq grandes portes surmontées par des panneaux semi-circulaires sculptés d'amours joufflus. L'escalier menant au premier étage est à deux volées droites, avec palier intermédiaire et rampes ajourées par des cercles. Le grand salon fut, un moment, transformé en chapelle. Dans une pièce voisine, on voit deux sculptures sur bois représentant l'une la Nativité et l'autre l'Adoration des Mages. Plusieurs plaques de cheminées portent les armes des Chaspoux.
Ces deux monuments sont très proches l'un de l'autre.
L'ancienne commanderie du Temple de La Châtre-aux-Grolles (XIIe et XIIIe siècles, mais remaniée au XIXe) est devenue une ferme privée. Il reste deux murs goutterots de sa chapelle de la fin du XIIe siècle, on y remarque les traces de deux portes en plein cintre et de deux fenêtres. En 1848, sa voûte en berceau avec doubleaux et son abside furent détruites. Quelques temps après, l'édifice fut prolongé vers l'Ouest, son toit fut refait et, sur la cour, un auvent en charpente fut ajouté pour le transformer en grange. Au Sud de cette chapelle, se trouvait le cimetière de la commanderie. Les douves Ouest furent conservées mais, à cet endroit, le pont-levis qui les franchissait a disparu, remplacé par une chaussée.
Le manoir privé de La Gauterie (ou de La Gautrie) date du XVIIe siècle et a été modifié au XIXe. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire qui était jadis flanqué par deux petits pavillons. Ceux-ci sont désormais masqués par deux ailes en retour d'équerre, élevées au XIXe siècle dans le même style. Au centre, la porte principale, surmontée par un fronton courbe, donne accès au rez-de-chaussée où deux pièces sont encore entièrement revêtues de boiseries Louis XIII. Des lucarnes éclairent les combles dominés par de hauts toits d'ardoises.
Il possède encore son pigeonnier cylindrique en moellons et pierres de taille du XVe siècle qui mesure 21 mètres de haut sur 9 de diamètre. A l'intérieur, 1000 boulins (nids de pigeons) en tuffeau sont disposés en quinconce. Cette fuye a été restaurée en 1996.
Près de ce château, dans une prairie, on peut observer cet ancien puits.
Le logis privé de La Grande-Maison date du XVe siècle. C'est un bâtiment rectangulaire, élevé d'un étage, couvert par un toit de tuiles plates, s'appuyant sur deux hauts pignons triangulaire. Ses murs en moellons présentent, par endroits, des assises de pierres de taille. De la cour, on accède au rez-de-chaussée par une porte centrale en plein cintre, précédée par deux marches en pierre, dont la clef et les sommiers sont en saillie. De part et d'autre, devaient s'ouvrir deux fenêtres jumelles, mais celles de droites ont été transformées et une porte supplémentaire a été créée. La façade opposée a gardé, au premier étage, une étroite baie à deux panneaux.
La salle basse présente un plafond de petits chevrons reposant sur deux poutres maîtresses. Mais, derrière une cloison, existe une grande cheminée bien conservée. La hotte massive repose sur deux consoles soutenues par des jambages. Deux grosses moulures horizontales et parallèles ornent le linteau. Une semblable cheminée se trouvait dans l'autre pièce, mais il n'en subsiste plus que la partie supérieure de la hotte. Au centre de la demeure, un escalier en pierre, à unique rampe droite, conduit à l'étage qui était chauffé par une autre cheminée qui, elle, n'a gardé que ses jambages et ses consoles.
Le monument aux morts du village, sculpté par Georges Delpérier, a été inauguré le 9 octobre 1921.
Au lieu-dit Gilain, une loge de vigne a été conservée.
Le lavoir de Verneuil a été transformé en annexe du golf de Loches-Verneuil.

Lieux-dits: Bas-Limeray, Bel-Air, Combe, Coret, Forêt-de-Verneuil, Gilain, Haut-Limeray, La Bidauderie, La Boitière, La Braudière, La Bretonnière, La Cantrie, La Capitainerie, La Chalopinière, La Châtre-aux-Grolles, La Claie, La Crépinière, La Fioterie, La Fosse-Caillou, La Gare, La Gauterie, La Girardière, La Grande-Maison, La Gratterie, La Guitardière, La Haute-Girardière, La Héronière, La Pierre, La Pinsonnière, La Recordelière, Launay, Le Bois-de-Pelbit, Le Buisson-de-la-Pommerie, Le Chêne-des-Landes, Le Four-à-Chaux, L’Égoutière, L'Eguché, Le Moulin-de-Verneuil, Le Murget, Le Plessis, Le Pontou, Le Poubrillon, Le Puits-de-Combe, L’Étang-Harpin, Le Village-au-Gué, Les Arcis, Les Batailles, Les Bauchetières, Les Bodelles, Les Bourdeaux, Les Brûlés, Les Butteries, Les Chênaies, Les Chevris, Les Contents, Les Cottes-Blanches, Les Coulées, Les Esserts, Les Gâts, Les Gaultiers, Les Grandes-Chaumes, Les Générateaux, Les Hautes-Bruyères, Les Martineaux, Les Places, Les Platelles, Les Poiriers-Creux, Les Renaults, Les Souches, Les Touches, L'Oiseau-Gaillard, L'Ornerie, Maison-Pinot, Mordant, Parc-de-Verneuil, Peljoue, Pièce-de-la-Grolle, Prairie-de-Verneuil, Pregnou, Reuille-de-Vaux, Teillez, Truisson, Vallée-de-Fonfoux

    1 commentaire:

    1. Le lavoir de Verneuil sur Indre a été construit par le châtelain en échange de la percée d'une porte allant de la cour du château directement à côté de l'entrée de l'église. C'est ce que j' ai entendu dire.
      Le lavoir a été transformé en vestiaire pour les joueurs de foot dans les années 70.

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