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Chédigny

Chédigny (Wikipedia) est une commune du Centre-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Chédignois, les Chédignoises.
Le village a porté les noms de: Chedigniacum (1136, charte de Marmoutier), Chedigniacus (1150, charte d'Engebaud), Chedigné (1290, pouillé de Tours), Chedigny (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chédigny (1826, Cadastre).
L'ancienne châtellenie de Saint-Michel relevait du château de Loches. La paroisse de Saint-Michel a été rattachée à Chédigny en septembre 1792. Le dernier seigneur fut le marquis de La Fayette.
Le plus ancien registre paroissial date de 1553 pour Saint-Pierre, et de 1610 pour Saint-Michel.
Coordonnées GPS de Chédigny: 1°00'06"E - 47°12'33"N
Code INSEE: 37066 - Code postal: 37310 - Superficie: 2317 hectares
Altitudes: de 62 à 110 mètres
Cours d'eau: l'Indrois, le Cléret, la Mirodière, l'Orfeuil, la Rochette, les Tabardières
L'église Saint-Pierre-ès-Liens, construite au XIIIe siècle (chœur ogival d'une travée et abside à cinq pans percés, chacun, par une fenêtre étroite en plein cintre), a été remaniée aux XVIe (nef et façade Ouest ornée de niches et de pilastres) et XVIIe siècles (clocher dont la flèche date de 1855). Au XVIe siècle, les voûtes de la nef furent amorcées mais elles ne furent montées qu'en 1888 et construites en brique. Sous le clocher, il existe une petite chapelle carrée, voûtée sur une croisée d'ogives, qui fut réunie à la nef en 1888.
Elle renferme, entre autre, un prêchoir en bois sculpté.
La cuve baptismale en porphyre date du XIIe siècle.
Elle est ornée de quatre têtes humaines sculptées identiques.
Cette église possède deux vitraux signés Julien-Léopold Lobin (Tours, 1863 et 1865) représentant la Vie de saint Pierre. Trois vitraux sont des œuvres d'Amand Clément et Julien Fournier (Tours, 1874): la Crucifixion (📷), la Passion et la Vie du Christ. Une verrière d'Amand Clément seul (Chédigny, 1894) figure la Vie de la Vierge. D'autre part, quatre verrières sont de Louis-Victor Gesta (Toulouse): saint Michel et saint Pierre, le Sacré-Cœur, la Vierge à l'Enfant, saint Joseph à l'Enfant. Enfin, un vitrail a été réalisé par Lux Fournier (Tours): la Vierge à l'Enfant.
L'ancienne église Saint-Michel (XVe siècle) a été convertie en logis privé. Sa façade ouest a gardé les traces d'une porte et d'une fenêtre en plein cintre qui ont été condamnée. Cette église avait été vendue nationalement le 22 avril 1798. En 1874, Amand Clément, peintre, verrier et architecte, acheta ce bâtiment et s'y installa définitivement en 1878.
Le château du Breuil (jadis Breuil-Rochereux) a été édifié au XVe siècle puis remanié en 1885 selon les plans de l'architecte tourangeau Léon-Marie Massé. A cette dernière date, il fut construit un pavillon rectangulaire éclairé par de hautes fenêtres à croisée de pierre, avec deux lucarnes à fronton dans le toit, dans le style Renaissance. Il est flanqué par une aile qui le relie à une tour cylindrique au toit en poivrière, dont le couronnement imite des mâchicoulis. La construction du XVe siècle n'a pas disparu. Un corps de bâtiment en retour d'équerre, orienté Nord-Sud, subsiste entre deux hauts pignon. Dans les comble, l'ancienne charpente en châtaigner soutient encore la toiture. On y accède par une tourelle polygonale coiffée d'ardoises et percée par des petites fenêtres rectangulaires. Circulaire à l'intérieur, elle abrite un escalier aux marches de bois dont la rampe est constituée, du haut en bas, par un seul tronc d'arbre où l'on a taillé la main courante et même une plinthe à la base. A l'Est, les fenêtres à croisée de pierre ont été conservées. En 1889, ce château fut vendu à Albert Dauprat, secrétaire de Ferdinand de Lesseps.
Durant  le printemps et l'été, les rues de Chédigny (ici la rue du Lavoir) sont très fleuries et, en particulier, on y trouve de nombreux rosiers. En 2013, Chédigny est le premier village à avoir obtenu le label Jardin remarquable.
L'ancien prieuré de Saint-Jean-Baptiste-de-Jarry possède toujours sa chapelle du XIIe siècle (au centre de la photo) qui a été transformée en grange. Cette chapelle comprend une nef et un chœur rectangulaire qui étaient couverts de voûtes dont il ne reste plus que les retombées. La façade est percée d'une porte en plein cintre à deux rouleaux, dont le second est orné d'un tore et d'une ligne à quatre feuilles. Au-dessus, on peut voir une fenêtre dont l'ébrasement a été bûché. Ce prieuré appartenait à l'abbaye de Beaulieu.
Cette chapelle a conservé les traces de peintures murales du XIIe siècle dont une représente saint Jean-Baptiste et un agneau. Jusqu'en 1695, ce prieuré dépendait de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron. Il passa alors sous le contrôle de l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches.
Le château privé de La Hubaudière, construit au XVIe siècle, a été remanié au XIXe siècle. Il a conservé son pigeonnier. Du 1er juillet 1852 à 1880, il abritait la première école d'agriculture de Touraine.
Le château privé de La Touche date du XIXe siècle. Ce lieu était un fief mouvant relevant de la baronnie d'Amboise.
Le pigeonnier-porche des Minées (XVIe siècle) a vu ses portes charretière et piétonnière murées. L'accès au pigeonnier, à l'étage, se fait par un escalier droit extérieur plaqué sur la façade Est qui possède 25 marches d'une profondeur limitée aux deux tiers du pied. Sa façade d'entrée est ornée de losanges et de frises en dents de scie en briques de couleurs différentes.
Cet ancien fief a perdu son logis seigneurial mais a conservé sa chapelle rectangulaire de 1520 dont la nef est voûtée d'un berceau longitudinal en plein cintre.
Au lieu-dit Vernelle, un logis privé possède une tour carrée imitant un pigeonnier. Elle renferme un four à pain et un escalier.
La tour de La Gazillère semble dater du XVe siècle. Elle a été restaurée par ses propriétaires et est devenue un gîte rural.
Une éolienne Bollée-Lebert (de 1891) permettait d'alimenter en eau le château du Breuil grâce à un bélier hydraulique.
Le lavoir communal en bois se trouve dans la rue du Lavoir.
Une loge de vigne, appelée la Loge à Pillault, est située aux abords de la route de Norçay. Un vignoble de 250 hectares existait à Chédigny avant la crise du phylloxera (entre 1864 et 1890).

A voir
  • Le menhir de La Hubaudière, dit La Pierre-Bachelière, mesure 1,80 mètre de haut, 3,40 mètres de long et 0,80 mètre d'épaisseur.
Patrimoine disparu
  • La chapelle Sainte-Agnès (XVIe siècle), située à Orfeuil, tombant en ruines, fut interdite en 1787. Elle appartenait au monastère de Bénédictins d'Orléans.
  • Le logis seigneurial fortifié de Chédigny était signalé dans des textes dès 1204.
  • Un dolmen était situé à 200 mètres au Sud-Est de la ferme de La Hubaudière.
  • Le moulin à vent situé au Nord-Ouest des Minées.

Lieux-dits: Bellevue, Bois-Guilleri, Bretagne, Chanteloup, Château-de-la-Saulaie, Clos-des-Palis, Code, Fosse-des-Tailles, Grande-Prairie, Jarry, La Barbellerie, La Blaiverie, La Champeigne, La Civrie, La Clémencerie, La Folie, La Fosse, La Fosse-aux-Loups, La Gazillère, La Hubaudière, La Joubardière, La Petite-Hubaudière, La Prioterie, La Rocherie, La Rochette, La Rougellerie, La Saulaie, La Touche, L'Aubrière, L'Augerie, La Vrillotterie, Le Bâteau, Le Bois-Nivert, Le Buisson-Pétillon, Le Breuil, Le Châtellier, Le Chêne-Singé, Le Clerc, Le Cul-d'Âne, Le Grand-Cléret, Le Haut-Morin, Le Merlaudier, Le Petit-Cléret, Le Petit-Jarry, Le Poirier-Picard, Le Puits-Salé, Les Châlons, Les Folies, Les Foulons, Les Gallinées, Les Gâtées, Les Greletières, Les Héraults, Les Hirondelles, Les Marchais, Les Minées, Les Noues, Les Pièces-de-la-Joubardière, Les Pièces-de-l'Aiguille, Les Pièces-du-Vau, Les Plantes, Les Replats, Les Saules, L'Orge-Bécherie, Norçay, Nurement, Orfeuil, Saint-Michel, Tailles-de-Bretagne, Vernelle
Ancien lieu-dit: La Couture

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