Epeigné-les-Bois

Plaque datée (24-7-30) et numérotée (714A-142)
Épeigné-les-Bois (Wikipedia) est une commune de l'Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Épeignois, les Épeignoises.
En 816, le village est cité dans un diplôme de Louis le Débonnaire sous le nom de Spaniacus. Par la suite, il a porté les noms de: Spaniano (859, cartulaire de Cormery), Spengne (1193), Espeigne (1207, charte de Fontaines-les-Blanches), Espeigny (1247, cartulaire de Villeloin), Espeigné (1285, cartulaire de Villeloin), Espaigné (1290, pouillé de Tours), Épeigné (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Épeigné-les-Bois (1820, carte de l'état-major).
Ce fief relevait d'Amboise mais appartenait à l'abbaye de Villeloin qui y fonda un prieuré dont le prieur portait le titre de seigneur d’Épeigné.
Le plus ancien registre paroissial date de 1550.
Coordonnées GPS d'Épeigné-les-Bois: 1°06'48"E - 47°16'49"N
Code INSEE: 37100 - Code postal: 37150 - Superficie: 1452 hectares
Altitudes: de 74 (à La Ronde) à 141 mètres (à La Pierre-Debout)
Cours d'eau: le ruisseau de Chézelles
 
L'église Saint-Aignan, construite au XIIe siècle (chœur, croisillon Nord, abside), fut agrandie au milieu du XIIIe siècle (nef, carré du transept et croisillon Sud).
La façade Ouest, restaurée au XIXe siècle, est ajourée d'un triplet en tiers-point dont la baie médiane est plus haute que les deux latérales. La nef comprend deux travées carrées, à voûtes sexpartites. Les ogives transversales retombent sur des demi-colonnettes engagées. Chaque demi-travée est éclairée uniquement au Nord par une fenêtre en lancette.
La nef aboutit à un transept dont le carré et le croisillon Sud furent revoûtés sur croisées d'ogives au XIIe siècle. Le croisillon Nord, plus ancien, a conservé sa voûte en berceau. Dans ce bras, s'ouvre une absidiole semi-circulaire.
Le chœur présente deux travées voûtées d'un berceau légèrement brisé, séparées par un doubleau de section carrée, sans mouluration. Une abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, termine l'église. Cette abside a perdu ses fenêtres, condamnées par les contreforts extérieurs.
Les baies de cette église sont dotées de verrières à losanges et à bornes, incolores ou légèrement teintés.
La peinture monumentale présente sur les voûtes de la nef ainsi que sur l'intrados des arcs de la croisée du transept pourrait dater du XIVe siècle.
Cette église possède des clefs de voûte peintes dont celle-ci, de la seconde travée de la nef, représente une figure grimaçante.
Cette église renferme une statue en pierre calcaire de la Vierge à l'Enfant (fin du XVIe siècle). La Vierge tient un globe dans sa main gauche. Au XIXe siècle, elle a été recouverte d'un enduit gris.
A l'entrée du chœur, près de la statue de saint Vincent, patron des vignerons, debout le long d'une colonne, se trouve la corne du saint. Haute de 2,70 mètres, de section hexagonale, elle est ornée de fleurs peintes. Datant du XVIIIe siècle, elle était sortie lors des procession de la Saint-Vincent.
A l'extérieur de l'entrée Ouest de l'église, on remarque cette pierre tombale dont les inscriptions sont très effacées. Elle pourrait être celle de Charles de Godefroy, fils de Pierre de Godefroy, seigneur de Chossay, qui fut inhumé, le 19 juin 1658, dans une des chapelles, dédiée à Notre-Dame, de l'église. Mais, Françoise de Godefroy eut aussi sa sépulture, le 3 décembre 1659, devant un des autels, placé alors sous le vocable de saint Sébastien, de cette même église.
En contrebas de l'église, un escalier mène à une grotte située sous la sacristie de l'église qui a remplacé l'absidiole Sud, disparue.
Cette grotte renferme la source Saint-Aignan et un autel qui contenait, jadis, une statue. L'eau de cette source avait la réputation de débarrasser les enfants de la teigne et des dartres. Le lieu a fait l'objet d'un pèlerinage jusqu'aux années 1950. L'église a été bâtie pour christianiser cet endroit.
Le manoir privé de Chossay (1720) possède une entrée qui se fait entre deux piliers de pierre dont l'un porte une date: 1722 ou 1729. L'ancienne maison de maître est constituée par un corps de logis avec toiture à la Mansart, placé perpendiculairement au chemin. Il est prolongé, à l'Est, par une servitude avec pignon à rondelis. Sur celui-ci s'appuyait un four qui a disparu mais dont la bouche apparaît dans le foyer de la cheminée à hotte de pierre sur linteau de bois, reconstituée à l'identique. La façade Sud a subi de nombreux remaniements. Un petit perron de quelques marches donne accès au rez-de-chaussée surélevé, desservi par un couloir à colombage. Les ailes sont chauffées par des cheminées très simples, l'une d'elles a conservé les chapiteaux des pilastres encadrant le trumeau. Le comble est éclairé sur trois côtés par des lucarnes à fronton courbe. L'une des chambres a gardé une cheminée avec hotte à deux pilastres doriques, corniche au plafond, mais manteau rustique.
Deux petites ailes moins élevées flanquent, de part et d'autre, l'extrémité de la maison en bordure de route. Celle du Nord, très étroite, contient un four à pain dont le conduit de fumée est soutenu par une poutre de bois. Au Sud et en dehors de la clôture de la maison, un vaste bâtiment, scindé entre plusieurs propriétaires, abrite au centre un puits commun dont le treuil est actionné grâce à une grande roue en bois.
Près de l'église, une maison de la fin du XIXe siècle présente une toiture dite à l'impériale dont les ardoises sont taillées en écailles. A l'intérieur, l'étage est desservi par un escalier en charpente à fines balustres.
Au Sud de l'église, du prieuré Saint-Martin, il ne reste que le logis du prieur (XVe siècle) qui a été très remanié. Ce prieuré appartenait à l'abbaye de Villeloin.
Près de l'église, le monument aux morts du village a été réalisé par le sculpteur Gagelin Fontbonne et l'architecte Roger Pétriaux. Il fut inauguré le 25 octobre 1925.

A voir
  • Les trois moulins à eau: le moulin Bodeau, le moulin du bourg et le moulin du Foulon.

Lieux-dits: Bellevue, Bourdisson, Chossay, Gâte-Fer, Jaunay, La Bernetterie, La Boissière, La Buretterie, La Cage, La Cave-Ravoué, La Creusotterie, La Croix-du-Collier, La Fœux, La Fosse-Blanche, La Frelonnière, La Girardière, La Grange-du-Bois, La Grefferie, La Guillaumerie, La Herse, La Métèmerie, La Mulotière, La Pochetterie, La Réchallerie, La Ronde, La Rondière, La Salle, Le Château-Gaillard, Le Cormier, Le Coteau-Blanc, Le Foulon, Le Gandelard, Le Grand-Cimetière, Le Gué-au-Maître, Le Lichereau, Le May, Le Moulin-Bodeau, Le Moulin-du-Bourg, Le Ranchelais, Le Village-des-Champs, Les Allets, Les Bergers, Les Boudinières, Les Chouênes, Les Doumées, Les Raffoux, Les Rocs, Les Roux, Les Thibaudières, Les Touches, Les Usages, Neuillé, Veauvy
    Communes voisines: Céré-la-Ronde, Francueil, Luzillé

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