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Perrusson

Perrusson (Wikipedia) est une commune du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Perrussonnais, les Perrussonnaises.
Le village a porté les noms de: Petrucius (856, cartulaire de Cormery), Ecclesia Sancti Petri de Perruccio (1180), Peruçon (1231, cartulaire de Cormery), Perruchum (1233), Perruçon (1290, pouillé de Tours), Saint-Pierre de Perruçon (1314, cartulaires de Cormery, du Liget et de l'archevêché de Tours), Peruçon (1338, cartulaire de Cormery), Perruçon (1419, cartulaire de Cormery), Perrusson (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Ce fief relevait du château de Loches.
Le plus ancien registre paroissial date de 1632.
Coordonnées GPS de Perrusson: 1°00'50"E - 47°05'57"N
Code INSEE: 37183 - Code postal: 37600 - Superficie: 2894 hectares
Altitudes: de 72 à 149 mètres (au Nord des Noëls)
Cours d'eau: l'Indre, le ruisseau du Battereau, le ruisseau de Boutineau, le ruisseau du Sourd
L'église Saint-Pierre, construite au Xe siècle (nef, chœur triple à chevet plat), a été modifiée au XIIe (clocher). En 1857, les tuiles du toit ont été remplacées par des ardoises et la nef a été lambrissée.
Cet édifice est parementé, presque totalement, en petit appareil régulier. La façade Ouest, refaite en partie à la fin du Xe siècle et dont le pignon date du XIXe siècle, présente une porte en plein cintre, assez étroite, qui s'ouvre dans un avant-corps faisant saillie entre deux contreforts. Au-dessus de la porte, une fenêtre en plein cintre éclaire la nef. Les fenêtres latérales de la nef, petites et en plein cintre, sont intactes., sauf deux qui furent agrandies. Au Sud, fut percée, au XIIe siècle, une porte plus grande à deux rouleaux dont les arêtes sont abattues par un chanfrein mouluré de festons.
Le chevet plat, en moyen appareil, a été repris à la fin du Xe siècle. Il est épaulé par deux contreforts réunis par une arcade et séparant trois fenêtres en plein cintre dont la centrale a son archivolte moulurée d'une ligne de denticules. C'est aussi au Xe siècle que fut faite la division de la partie terminale du vaisseau en trois nefs voutées en berceaux en plein cintre et séparées par des murs percés par deux arcades en plein cintre sans mouluration. Le chœur ainsi créé était un chœur cloisonné. Cette modification avait pour but de soutenir le clocher carré dressé au-dessus du chœur.
A la base de son mur Sud, à droite du porche latéral, deux dalles sculptées provenant d'une villa gallo-romaine (IIe siècle) ont été réemployées. La sculpture de gauche représente une rosace au centre d'un losange et celle de droite, un casque à crinière et un bouclier.
Cet édifice renferme, entre autre, des stalles en bois sculpté.
En 1963, cette église a été dotée de 14 verrières abstraites sur le thème de la Croix réalisées par le maître-verrier Van-Guy (Tours).
Lorsqu'en 1880, le sol de l'église, devant la chaire, s'est effondré, aucune fouille ne fut entreprise, la cavité est simplement comblée. En 1973, lors de la réfection du dallage, six sarcophages sont découverts sous la nef, devant le chœur. Ils étaient tous orientés dans la même direction, la tête vers l'Est, et devaient se trouver dans une chapelle. Ils sont en calcaire très fin venant d'une carrière située près de Clion (Indre). Deux d'entre eux sont exposés à l'entrée de la nef. Ces sarcophages sont mérovingiens (début du VIIe siècle).
La chapelle de la Madeleine date du XIIIe siècle. On y pénétrait, à l'Ouest, par une porte en plein cintre, murée de nos jours. La nef était voûtée par un berceau en arc brisé, en grande partie détruit. L'abside à trois pans est surélevée et a été épaulée par des contreforts au XVe siècle. Elle est éclairée par trois fenêtres en plein cintre. Elle était voûtée sur un doubleau et deux branches d'ogives. Cette voûte a presque totalement disparu. C'était la chapelle d'une léproserie qui, en 1787, appartenait à l'hôpital de Loches.
Le prieuré Saint-Genest, fondé vers 853 par l'abbaye de Cormery, a conservé les vestiges de sa chapelle (XIe siècle). Le mur Nord de la nef, du XIe siècle, en petit appareil régulier, a perdu sa partie supérieure dans laquelle s'ouvrait les fenêtres. Le chœur a été transformé en une chapelle plus petite au XVe siècle par un mur transversal qui le ferme à l'Ouest et qui est percé par une porte en anse de panier. Ce chœur, contemporain du mur de la nef, est suivi par une abside polygonale. Cette dernière, soutenu par deux contreforts ajoutés au XVe siècle, était primitivement éclairée par des fenêtres en plein cintre qui furent rétrécies au XIIe siècle puis murées par la suite. L'abside présente une baie à remplage flamboyant du XVe siècle. La voûté a été détruite.
Les autres bâtiments du prieuré ont disparu à l'exception d'un pigeonnier cylindrique (XVIe siècle) et d'un puits à margelle ornée de pilastres et de mascarons (XVIe siècle).
Dans l'allée du Grenier-au-Sel, une maison du XVIe siècle possède une cour dont la porte d'accès présente un linteau orné de guirlandes de feuillage.
Le manoir privé de Vauroux a été construit au XVe siècle et remanié au XVIIIe. Le bâtiment principal, édifié en moellons, épaulé par un contrefort à l'angle Nord-Est, présente un avant-corps en pierres de taille faisant une légère saillie, où l'on pénètre par une porte en anse de panier. Cette porte ouvre sur un escalier à petites rampes droites de trois et quatre marches disposées alternativement autour d'un massif noyau rectangulaire.
Les ouvertures ont été remaniées mais il subsiste une fenêtre à croisée de pierre au rez-de-chaussée où l'un de ses panneaux inférieurs a été transformé en porte. Elle donne accès à une pièce où un four à pain a été aménagé. Son conduit de fumée aboutit dans une cheminée à faux manteau. Celle de la pièce voisine est plus importante. Sa hotte droite repose sur des consoles prenant appui sur de larges jambages. Les poutres au plafond sont soutenues par des corbeaux de pierre. Au premier étage, on trouve une cheminée Louis XVI, aux piédroits portant des cannelures rudentées à la base. Le toit mi-tuiles, mi-ardoises, est percé par deux lucarnes à fronton courbe.
Deux petits pavillons quadrangulaires encadrent un portail. Le pavillon le plus porche de la façade abrite un puits. Ce manoir a gardé son pigeonnier dont on aperçoit le toit conique. A la base de cette fuie, se trouve une buanderie. A l'arrière du logis, et sur toute sa longueur, s'étend une cave d'environ 27 mètres sur 3. Elle est couverte par une terrasse qui met au même niveau le premier étage et le coteau.
Le manoir privé de La Charpraie est composé par deux bâtiments: un carré, à un étage, du XVe siècle et, au Nord, un rectangulaire du XVIe. Un escalier de pierre extérieur mène à une terrasse donnant accès à l'étage. Au rez-de-chaussée, deux salles basses sont voûtées sur croisées d'ogives aux clefs historiées. En face de la fenêtre, se trouve une cheminée à hotte. Deux autres cheminées se situent à l'étage.
Le château privé de La Grille est une construction du XIXe siècle.
Le manoir de La Brosse a été bâti au XVIIe siècle. On accédait à ce domaine par un portail en anse de panier, appareillé en bossage et surmonté par un fronton courbe. Il était accompagné par une porte piétonne du même type. Le corps de logis principal, de plan rectangulaire, est élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble. Sa façade symétrique est tournée vers l'Est. De part et d'autre de la porte centrale, s'ouvrent une grande baie et une porte étroite. Au-dessus de chaque fenêtre, une lucarne, ornée d'un tympan demi-circulaire, coupe la toiture. Les piédroits de toutes ces ouvertures, comme ceux du portail, portent des chaînages d'appareil. Une aile en retour d'équerre vers l'Est, plus récente, rejoint un petit bâtiment beaucoup plus ancien, aux hauts pignons triangulaires, avec deux fenêtres en arc brisé, qui aurait été une chapelle.
Ce manoir possède un petit pigeonnier circulaire de 4 mètres de diamètre édifié en moellons enduits. A environ un mètre au-dessous de la corniche, une moulure en cavet droit le ceinture. Son premier étage renferme des boulins intacts et un arbre tournant avec son échelle. Sa charpente présente une double enrayure carrée d'où partent en rayons les entraits.
Près de ce manoir, se trouve le moulin de La Brosse qui était actionné par l'Indre. Ce moulin est signalé dès 1221 sous le nom de moulin Bodin. Il produisait de la farine puis, en 1791, il devint un moulin à foulon.
Au Nord-Est de la commune, la ferme privée de La Ragotterie possède une tour carrée.
Le lavoir communal, sur le Battereau, a été construit en 1907.
Près de La Madeleine, une ferme en ruines s'adosse à un énorme rocher creusé pour former une grange. Sur cette butte, l'abbaye de Beaulieu installa la maison du bourreau.
Quelques loges de vigne peuvent être observées sur le territoire de cette commune. Celle-ci est visible depuis la route D92.
Le château privé de La Cloutière a été bâti à la fin du XVIIIe siècle. Ce logis a remplacé un manoir dont il reste un pan de mur avec une fenêtre à meneau vertical. Ce mur est flanqué d'une tourelle.
Le château est composé d'un corps de logis encadrant un pavillon central, élevés l'un et l'autre d'un étage et d'un comble éclairé par des lucarnes. Le rez-de-chaussée est prolongé, de chaque côté, par deux petites ailes couronnées de balustrades. Celles-ci ornent aussi l'avant-corps en saillie dans lequel s'ouvre une porte en plein cintre, entre deux pilastres soutenant un fronton triangulaire au-dessus d'une frise de triglyphes et de cercles. Cette façade regarde la cour intérieur où l'on aboutissait jadis directement. L'ancien portail d'entrée existe toujours. Deux piliers quadrangulaires massifs supportent chacun un animal sculpté. L'un repose ses pattes antérieures sur une boule de pierre, alors que l'autre s'apprête à bondir. De part et d'autre s'ouvraient deux portes piétonnes, celle de droite a été murée. La façade donnant sur la parc, avec ses chaînages à refends, s'agrémente d'un fronton triangulaire percé par un oculus.
Il possède un pigeonnier cylindrique en pierres de taille du XVIIIe siècle. Son toit de tuiles plates est posé sur une corniche. L'étage, qui seul servait de colombier, est souligné par un cordon plat. Une vaste orangerie est formée d'un galerie d'environ 50 mètres de long entièrement creusée dans le rocher, au flanc du coteau. Sept grandes fenêtres, ayant gardé leurs huisseries à petits carreaux, l'éclairent.
Dans le cimetière, on peut voir la tombe de l'acteur Jacques Villeret, décédé le 28 janvier 2005.
Situé près du cimetière, le monument aux morts a été sculpté en 1920 par Georges Delpérier. Il a été inauguré le 31 octobre 1920.
Dans l'avenue des Platanes, on peut encore voir une ancienne publicité peinte pour les apéritifs Suze et Vabé.

A voir
  • Le château privé de Montruand (ou de Moctruan).
  • Le logis de La Grange (XVIIe ou XVIIIe siècle).
  • Le moulin à eau de Battereau (fin du XIIe siècle) qui a gardé sa roue.
  • Le moulin de Boutineau et le moulin Gigault se trouvent sur le ruisseau de Boutineau.
Patrimoine disparu
  • Le dolmen des Pierres-Levées détruit vers 1830.
  • Deux moulins à vent: l'un situé aux Quatre-Noirs, l'autre près de la route de Sennevières.

Lieux-dits: Bellevue, Bois-d'Attrait, Bois-Genièvre, Brûle-Javelle, Champ-des-Alouettes, Chanvre, La Baudrassière, La Blancharderie, La Boissellière, La Bouteillerie, La Brosse, La Butte, La Caltière, La Chareillère, La Charpraie, La Chêmaie, La Chesnaie, La Coudraie, La Cloutière, La Compinerie, La Ferrandière, La Grange, La Grille, La Groletière, La Haute-Brosse, La Madeleine, La Maison-Neuve, La Maison-Rouge, La Malgagne, La Martinière, La Merlaudière, La Pièce-des-Moissons, La Ragotterie, La Serpilière, La Taille-des-Moines, La Touche, L'Aulnaie, Landes-des-Fontaines, Le Bois-de-la-Grange, Le Breuil, Le Chêne-Bernet, Le Chêne-Étêté, Le Dalot, Le Grand-Cormier, Le Haut-Morand, Le Haut-Poiré, Le Masnier, Le Petit-Breuil, Le Petit-Taillis, Le Portail, Le Poteau-Délié, Le Pressoir, Le Prieuré, Le Vou, Les Ajoncs, Les Aubuis, Les Augéous, Les Aulnes, Les Bouchers, Les Bournais, Les Brandes-de-la-Grelotière, Les Cheneaux, Les Chenevées, Les Chenevets, Les Clos, Les Essarts, Les Fontaines, Les Grattons, Les Hauts-Grémons, Les Hérardières, Les Hubardelleries, Les Jaretries, Les Marcosses, Les Marqueries, Les Morillons, Les Noëls, Les Penêts, Les Petits-Robineaux, Les Péziers, Les Pierres-Levées, Les Plantes, Les Quatre-Noirs, Les Rafous, Les Renfermés, Les Robineaux, Les Rois, Les Sorbiers, Les Thomassières, Les Velaugeards, Les Vigneaux, Les Vignes-de-la-Taille-des-Rois, Les Vinetteries, Malgagne, Montruand, Morand, Moulin-de-Battereau, Moulin-de-Boutineau, Moulin-Gigault, Pièce-des-Aubées, Pièce-du-Libera, Pièces-de-Poiré, Pièces-du-Bordage, Pièces-du-Moulin-de-Boutineau, Prairie-des-Mauvières, Poiré, Taille-de-Fougeroux, Taille-de-l'Arrêté, Taille-de-Porte-Manteau, Taille-des-Robineaux, Tailles-de-la-Martinière, Vallée-de-la-Cloutière, Vauroux, Vorgné

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