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Neuillé-Pont-Pierre

Neuillé-Pont-Pierre (Wikipedia) est une ville du Nord de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Noviliaciens, les Noviliaciennes.
Neuillé a porté les noms de: Noviliacus ad pontem petrosum (XIIe siècle), Nuyllé de Ponte Petroso (1290, pouillé de Tours), Nuilleio Pontis Petrini (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Nuillé (XIVe siècle, charte de Saint-Martin de Tours), Neuillé-Pont-Pierre (XVIIIe siècle, carte de Cassini, et 1820, carte de l'état-major).
Pont-Pierre s'est appelé: Pontem Petrosum (XIIe siècle), Pontis Petri (1247, Archives nationales, Querimoniae Turonum), Pont Pierre (1523, Cartulaire de Fontevraud), Pont Pierre (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Pont Pierre (1827, Cadastre).
Les paroisses de Neuillé et de Pont-Pierre furent réunies à la fin du XIIIe siècle pour former celle de Neuillé-Pont-Pierre.
Ce fief a appartenu au roi Louis XI. Le prieuré-cure dépendait de l'abbaye de Vaas.
Cette ville fut libérée, le 12 août 1944, par la IIIe armée du général Patton, et elle a été, jusqu'au 2 septembre 1944, le chef-lieu provisoire du département d'Indre-et-Loire.
Le plus ancien registre paroissial date de 1554.
Coordonnées GPS de Neuillé-Pont-Pierre: 0°32'47"E - 47°32'47"N
Code INSEE: 37167 - Code postal: 37360 - Superficie: 3900 hectares
Altitudes: de 75 à 135 mètres (à la lisière Nord du Bois du Mortier-aux-Moines)
Cours d'eau: la Petite Choisille (source à La Carteroussière), l'Escotais (source près de La Renardière), le Nogre, le Tournelune, le Luenne
L'église Saint-Pierre, construite aux XIIIe (transept sans absidioles, chœur et abside) et XIVe siècles (clocher), a été modifiée au XVIe siècle (façade, nef et collatéral Sud). Le chœur a été restauré au XIXe siècle.
La façade Ouest présente un portail composé de deux portes jumelles et surmonté par trois niches séparées par deux fenêtres. La nef et le collatéral ont chacun trois travées dont les premières sont voûtées sur ogives, liernes et tiercerons, les suivantes seulement sur huit nervures. Le croisillon Sud forme la chapelle du collatéral. Comme la croisée et le croisillon Nord, il est voûté sur une simple croisée d'ogives. Le croisillon Nord est éclairé par deux fenêtres en lancette. Le chœur est composé d'une travée droite suivi d'une abside semi-circulaire placés sous une voûte unique supportée par six branches d'ogives et une lierne reliant la clef à celle de l'arcade. Ces ogives retombent sur des colonnettes. Le clocher est une tour carrée, épaulée par de gros contreforts près de ses angles, accompagnée à l'Est par un escalier logé dans une tourelle formée par un mur biais, et couronnée par un étage et une flèche du XIXe siècle.
Elle possède quelques gargouilles.
Cette église renferme une statue en marbre blanc du XIVe siècle, de style florentin, représentant la Vierge à l'Enfant. Elle provient de l'abbaye Saint-Julien de Tours.
Trois de ses vitraux sont signés par Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1874): le Christ ressuscité, saint Pierre et saint Joseph. Julien Fournier seul a réalisé deux verrières consacrées à la Vie de la Vierge (1879 et 1884). Son fils, Lux Fournier (Tours, 1828), est l'auteur d'un vitrail: la Vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Louis-Victor Gesta (Toulouse, sans date) a créé deux verrières: saint Jacques et un saint moine; les Apparitions de la Vierge. Charles Lorin (Chartres, 1934) a réalisé deux vitraux: Vies de saints (📷: sainte Anne et la Vierge; sainte Monique et saint Augustin; saint Dominique; la bienheureuse Catherine Labouré; saint Benoît Labre; saint Jean-Baptiste-Marie Vianney) et la Vie et les miracles de saint Martin de Tours (la Charité d'Amiens; la Messe miraculeuse à Marmoutier; la Destruction de l'arche de Pont-Pierre; saint Martin et l'Armistice: 11 Novembre 1918). Enfin, deux verrières sans date (sainte Marie-Madeleine et saint Pierre) peuvent être attribuées soit à l'atelier Lobin, soit à Joseph-Prosper Florence.
Le château privé de La Nouvelle-Donneterie a été bâti en 1880 dans le style néo-Renaissance, selon les plans de l'architecte Louis-Charles Boileau, pour Armand Moisant.
Le grand salon est éclairé par une double fenêtre garnie chacune d'un vitrail aux figures allégoriques: d'un côté, l'Agriculture, de l'autre l'Industrie. Ils sont signés et datés: Lucien-Léopold Lobin 1889.
Son châtelet d'entrée date aussi de 1880.
Le manoir privé de La Vieille-Donneterie (début du XVIIe siècle) occupe une esplanade rectangulaire entourée par des douves asséchées. De l'enceinte, il subsiste un mur doté d'une porte à guichet, ainsi que quatre tours cylindriques d'angle. Celle de l'Ouest est moderne. Une autre, au Nord-Est, servait de pigeonnier. Ses murs en moellons enduits sont percés par des meurtrières horizontales et ceinturés, à la partie supérieure, par une moulure. Le toit est coiffé par un lanternon octogonal. A l'intérieur, les boulins sont intacts et disposés en trois travées séparées par des cordons de pierre.
La tour Est, plus massive, fut aménagée en chapelle en 1610. Elle possède une toiture très haute avec clocheton octogonal surmonté par un lanternon en retrait. La porte à linteau droit est encadrée par des pilastres doriques. Son fronton courbe est brisé par une croix. La voûte en dôme est divisée en dix registres dont les nervures retombent sur des culots sculptés. L'autel de bois de cette chapelle est situé sous une baie en plein cintre dont le vitrail est signé par Lobin (1889).
Dans la quatrième tour, à l'angle Sud-Ouest, coiffée en poivrière, il a été aménagé un four à pain dont la motte, protégée par un toit à deux versants, forme une excroissance dans le fossé.
Entre ces tours, il y avait, séparés par l'entrée, deux corps de bâtiment dont l'un a été rasé. Attenant à celui qui reste, le portail présente une arcature aux claveaux en bossage, doublé par une porte piétonne semblable datant du début du XVIIe siècle. La façade sur cour du logis a conservé ses fenêtres à croisée de pierre éclairant son premier niveau. Il est accessible par un perron d'où part un escalier rectiligne, accolé au mur avec une rampe plein côté cour. Le comble à quatre pans est percé par trois lucarnes à croisée de pierre, une grande entre deux plus petites avec fronton courbe de style Renaissance. Celles sur les douves sont à tympan triangulaire avec huisseries à petits carreaux. Si les baies de cette façade ont été remaniées, les allèges sont limitées par un double bandeau rectangulaire. La moitié du logis est construite sur une cave à voûte en berceau qui était, sans doute, l'ancienne cuisine avec une ample cheminée accompagnée par un four à pâtisserie. Au XIXe siècle, ce manoir a été transformé en communs par l'architecte Guérin.
Le manoir privé de Carcoult date du début du XVIe siècle. La maison seigneuriale, de plan quadrangulaire, est élevée d'un étage. A la base de ses toits subsistent quelques fragments de la corniche soulignée par une ligne de denticules. Au centre de la façade, la porte d'entrée présente un fronton courbe percé par un oculus et prenant appui sur un linteau orné de caissons sculptés et supporté par des pilastres. L'aile plus basse, prolongeant le logis à l'Est, est en colombage. Au Sud-Est de la grange, une tourelle massive à toit conique en ardoises avait été transformée en pigeonnier. Elle présente trois archères très ébrasées vers l'intérieur. Ses douves ont été comblées et les murs des fortifications détruits.
Le manoir privé de Genneteuil a été édifié au XVe siècle. Le corps de logis de plan rectangulaire se situe entre deux hauts pignons à rondelis. A celui de l'Est est accolée une construction plus basse dont le mur Est conserve la trace d'une fenêtre en plein cintre murée et porte une croix à son faîte. Son comble est couvert par une charpente en carène de navire inversée. C'était une chapelle qui était déjà désaffectée en 1755 car elle n'est pas mentionnée dans un acte de vente. Au Sud, le logis est flanqué en son centre par une tour polygonale abritant un escalier à vis de bois dont le noyau est constitué d'un seul tronc d'arbre dans lequel est moulurée la main courante. Une des salles du premier étage est chauffée par une cheminée à hotte avec linteau à double corniche, timbré d'un écu sans armoiries, reposant sur des jambages en forme de demi-colonne engagée, doublée d'une mince colonnette. Les deux fenêtres à croisée de pierre qui l'éclairent ont été transformées. Celle du Nord a gardé sa croisée de pierre, trois des panneaux ont été murés, le quatrième a été agrandi par la suppression de l'allège. Celle ouvrant au Sud a été réduite de moitié. La façade Nord a conservé intacte une baie étroite avec sa traverse et son encadrement mouluré. Toutes les autres ouvertures ont été remaniées. Le grenier présente une charpente où chaque chevron fait ferme et dont les trois poinçons prennent appui sur le carrelage.
Le château privé de La Borde a été construit au XVIIe siècle. Le portail, entre deux piliers massifs, est doublé par une porte piétonne. Elle s'ouvre dans un mur qui rejoint une tourelle quadrangulaire couvert par un toit pyramidal. Elle abrite un escalier en bois et flanque la façade d'un corps de logis qui déborde sur la chaussée. Le comble d'ardoises est éclairé par une lucarne à fronton triangulaire. La salle basse est chauffée par une cheminée à linteau incurvé avec hotte à trumeau et corniche. Celle de la cuisine, à l'arrière, est à faux manteau avec poutre de bois sur grosses consoles. Seule, cette pièce est construite sur une cave voûtée sur couchis, comportant un puits dans l'un des angles, utilisable du niveau supérieur.
Au XVIIIe siècle, le logis a été agrandi par un bâtiment quadrangulaire en retour d'équerre. Il est possible que cette construction engloba une partie déjà existante. Ceci expliquerait la différence d'épaisseur des murs (80 centimètres au Sud, 55 au Nord) et la présence d'un escalier en bois du XVIIe siècle à volée rectiligne et rampe à balustres tournés. Ce logis présente à l'Est une façade parfaitement symétrique, limitée par des chaînages à refends. Les ouvertures à encadrement mouluré sont, au rez-de-chaussée, à linteau cintré. Seule la lucarne centrale à fronton courbe et ailerons est en pierre, les autres sont en bois. Un petit campanile, avec sa cloche, surmonte la toiture.
Dans la rue des Juifs, le vieux château pourrait dater du début du XVIIe siècle.
La grange d'Armilly (XVe siècle) est, en fait, un ancien château. Dans le mur Est, on remarque une porte d'entrée murée à fronton triangulaire avec des vases cannelés à chaque extrémité des rampants. Le tympan est occupé par un écu sans armoiries, entouré par des rubans enroulés. De chaque côté de la porte, se trouvent deux grandes fenêtres, aussi condamnées, avec pilastres à chapiteaux Renaissance. Une troisième est devenue une entrée et une quatrième existe encore.
Il existe quelques maisons anciennes à Neuillé dont celle-ci du XVe siècle. Cette maison en encorbellement et colombage de brique est appelée la Maison Bardet. Ce nom est celui du maréchal ferrant qu'il l'habitait.
Près de la mairie, le monument aux morts, sculpté par Georges Delpérier, a été inauguré le 9 novembre 1919. A l'arrière le bâtiment a été construit en 1835 par l'architecte Étienne Pallu.
Près de l'ancienne gendarmerie, avenue du Général-de-Gaule, ce pigeonnier du XIXe siècle a été restauré en 2004.
Le dolmen de Marcilly (aussi appelé le dolmen de Lucé) est en grès. Sa dalle, mesurant 3,30 mètres sur 3,50 mètres, est posée sur deux supports de 2,5 mètres de long.
Située sur la ligne Tours - Le Mans, la gare a été mise en service le 19 juillet 1858. Cette gare a été bombardée et mitraillée le 16 juillet 1944 par l'aviation alliée.
Le château d'eau, construit en 1954, a été décoré (peint) en 2020 par Gildas Thomas. Au-dessus de la porte est inscrite une citation de Hubert Reeves: A l'échelle cosmique, l'eau est plus rare que l'or.
Au 8 rue Basse, le linteau d'une porte a été sculpté.
Sur une maison de la rue Basse, cette girouette représente le métier de couvreur.

Lieux-dits: Armilly, Bel-Air, Bellevue, Bois-du-Mortier-aux-Moines, Bois-Piau, Boisseau, Boulnay, Cangé, Carcoult, Carrefour, Chaufournais, Coureau, Culoie, Genneteuil, La Barberaie, La Billarderie, La Boisselière, La Borde, La Borde-Châtelaine, La Borde-Cornuard, La Bougésière, La Boulinière, La Brodinière, La Bruyère, La Cailletière, La Carteroussière, La Cellerie, La Chantevinière, La Chaponnerie, La Chaumine, La Chênaie, La Chenaye, La Chevrière, La Crépinière, La Croix-Rouge, La Donneterie, La Dube, La Ferréterie, La Ferrière, La Fontaine-Dorée, La Fredonnière, La Galardière, La Garencerie, La Gibaudière, La Giraudière, La Godardière, La Grande-Barilleraie, La Grande-Borderie, La Grenouillère, La Guiberdière, La Guilminotière, La Hallegrenière, La Hotterie, La Huclonnière, La Jeunière, L'Ajonc, La Justonnière, La Mesluère, La Miroiserie, La Naurellerie, La Noue, L'Antivray, La Oucheraie, La Perraudière, La Perrée, La Petite-Barilleraie, La Petite-Borderie, La Pilletière, La Prée, La Purallée, La Raberie, La Rainière, La Rembourderie, La Renardière, La Riandière, L'Armonerie, La Rondellière, La Rouaiserie, La Salle, La Séguinière, La Varenne, La Viauloue, La Voisinière, Langrieu, Launay, Le Clot, Le Coudray, Le Fourneau, Le Moulin-à-Vent, Le Moulin-de-Perron, Le Moulin-Feuillau, Le Moulin-Neuf, Le Pont, Le Pressoir, Le Puet, Le Tronchet, Le Vivier, Les Aubépins, Les Cartes, Les Grimauderies, Les Maisons-Blanches, Les Marineries, Les Nongrenières, Les Petites-Bordes, Les Vallées, L'Héberdière, Liverserie, Luenne, Marcilly, Mazouer, Pièce-de-la-Chênaie, Poillé, Pont-Pierre, Rochefort, Terres-des-Cartes, Thoriau, Vallières, Vauribou
Ancien lieu-dit: La Jarosse
    Communes voisines: Beaumont-la-Ronce, Neuvy-le-Roi, Rouziers-de-Touraine, St-Paterne-Racan, Semblançay, Sonzay
    Blason de Neuillé-Pont-Pierre

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