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Chinon (Les Alentours)

Voir aussi les articles Chinon (Présentation) et Chinon (La ville)
A Parilly, l'église Notre-Dame-de-l'Épine a été bâtie au XIIe siècle. Sa nef unique, couverte en charpente, éclairée au Sud par des petites fenêtres en plein cintre, a été agrandie vers l'Ouest au XVe siècle. Sa façade Ouest présente une porte en anse de panier. Une arcade en arc brisé surhaussé relie la nef à une travée voûtée sur croisée d'ogives profilées d'un tore, suivie elle-même par un chœur à chevet plat qui fut remanié au XVIIIe siècle.
La chapelle Saint-Jean, au Nord, a été construite en 1473 par Gilles Petit et sa femme Marguerite de Faye, seigneurs de La Vauguyon. Elle est voûtée sur une croisée d'ogives à moulures prismatiques avec clef timbrée des armoiries des Petit. La chapelle est éclairée, au Nord, par une fenêtre flamboyante. La voûte et les murs sont peints d'un semi de fleur de lis. Au Sud, la chapelle Saint-Roch fut ajoutée en 1664.
Un clocher-arcade, percé de deux baies, surmonte le pignon Ouest de la travée qui suit la nef.
La chapelle Saint-Jean présente un dais architectural de 1473 avec gable, pinacle, feuillage, fleuron, angelots et armoiries. Ces dernières sont celles des Petit. L'inscription commémore la fondation de cette chapelle.
Le château privé de La Vauguyon comprend plusieurs corps de bâtiments datant du XVe siècle. La façade Nord du logis principal, éclairée par des fenêtres à croisée de pierre, présente, émergeant de son comble, de hautes lucarnes à gâble triangulaire plein, aux rampants garnis de crochets. Cette façade est suivie, vers l'Ouest, par celle d'un bâtiment moins haut dont le rez-de-chaussée est ouvert par la porte d'entrée, en arc brisé, surmontée par une fenêtre à croisée de pierre et une lucarne. Cette entrée est défendue par deux tourelles en encorbellement soutenues par des culs-de-lampe et couvertes par des flèches en pierre. Cette porte permet d'accéder à un couloir conduisant à la cour située au Sud du château. Ce dernier a été en partie restauré en 1938. Une aile, avec une tourelle en encorbellement, a été ajoutée au XIXe siècle.
A l'Ouest de la cour, un important pigeonnier cylindrique (à droite), aux murs épais de 1,10 mètre, a été transformé en habitation (ce qui explique la présence d'une cheminée). Son toit conique est couronné par un lanternon polygonal. Au flanc du coteau, une autre fuie circulaire a conservé ses trous de boulins.
Le manoir privé du Plessis-Gerbault date du XVe siècle. On y accède par un portail en arc brisé qui était protégé par deux tourelles en encorbellement dont subsistent les culs-de-lampe. L'une d'elles surplombait la porte piétonne, surmontée par un arc en accolade, ouverte dans un fragment de courtine.
Ce domaine comprend deux parties distinctes: le logis d'habitation et la chapelle, réunis à l'un de leurs angles par un chemin de ronde aménagé au sommet d'un mur où sont percées deux arcades superposées. Cet oratoire, en pierres de taille de moyen appareil, comportait deux travées sur croisées d'ogives aujourd'hui détruites. Tous les départs de nervures sont visibles mais celles-ci sont coupées par un plancher. Un seul pilier, formé de trois colonnettes, est presque intact. Au-dessus de la porte d'entrée à linteau droit du pignon Ouest se développe un grand arc en accolade entre deux pinacles. Cette porte a été murée ainsi que les deux petites baies en arc brisé qui l'encadrent. Par contre, une large ouverture charretière a fait disparaître une partie du mur goutterot, entre deux contreforts, et a permis de l'utiliser comme grange. Une échauguette en encorbellement, communiquant avec l'ancien comble, flanque l'angle Nord-Est. De celle existant à l'angle opposé ne subsiste que le cul-de-lampe. Une étroite fenêtre ogivale éclaire l'emplacement de l'autel. Celle du Sud, plus grande, est placée au-dessus d'une crédence ayant une ornementation flamboyante semblable à celle de la porte.
Du logis seigneurial, édifié perpendiculairement, il ne subsiste que la moitié Sud, celle qui rejoignait le coteau ayant été démolie. De ce fait, la tour polygonale renfermant l'escalier à vis, qui devait se trouver au centre de la façade Ouest, flanque désormais l'angle Sud-Ouest. De ce côté, deux fenêtres à croisé de pierre superposées ont conservé leurs banquettes intérieures. On retrouve les mêmes au pignon Nord, amorti d'un côté par un contrefort à ressaut amorti en glacis. La salle du rez-de-chaussée est chauffée par une cheminée à hotte, alors qu'une vaste pièce, couverte en arc brisé, occupe le premier étage. L'intervalle entre les chevrons du lambris est orné de petites croix et d'épées cruciformes autour desquelles s'enroule une sorte de dragon. Les parois sont peintes de façon à former une draperie ornée de feuillage, mais toute cette décoration semble assez récente.
Des dépendances sont creusées dans le rocher. En-dessous d'un reste de voûte en berceau, on voit une cheminée, avec linteau sur consoles et jambages, présentant la bouche d'un four.
Le château privé de Vaugaudry a été reconstruit vers 1870. Le manoir primitif (XVe siècle) a été démoli.
Le logis privé de La Perrière date du XIXe siècle.
Au lieu-dit Pontille, le manoir privé de Bonnivet (XVIe siècle) est composé d'un seul corps de bâtiment, entièrement bâti en pierres de taille de moyen appareil, dressant à l'Est et à l'Ouest deux hauts pignons triangulaires. La façade, où court un bandeau au niveau supérieur des allèges, est flanquée par une tourelle carrée abritant un escalier à vis de pierre. Elle est éclairée par une petite baie dont le linteau porte un fronton triangulaire à trois fleurons. La fenêtre à croisée de pierre voisine est encadrée par des pilastres à chapiteaux ioniques. Le comble est éclairé par un oculus ovale ouvert dans une sorte de tympan que la tour semble dissimuler en partie. Au Nord, la fenêtre à croisée de pierre a gardé ses pilastres intacts. Il reposent sur des consoles ornées d'une grosse fleur épanouie. Au-dessous, se trouve une porte en plein cintre.
L'étage est chauffé par une cheminée portant trois corniches, la supérieure doublée par une ligne de petits modillons rectangulaires. Les jambages, en léger retrait, sont terminés par des chapiteaux ioniques.
Le prieuré de Saint-Louans ou Saint-Louand (fondé à la fin du VIIe siècle par saint Louand) a été reconstruit en 1857 tout comme son église qui avait été détruite pendant la Révolution. Jadis abbaye, il devint un prieuré au XIIIe siècle.
En 1862, des fouilles furent effectuées à l'emplacement de l'autel de l'ancienne église. Elles permirent de découvrir quatre sarcophages qui ont été transférés dans la crypte de la nouvelle église. Ces sarcophages renferment les restes de saint Louand, de saint Salique, de saint Coremar et de sainte Lachie.
Lors de ces fouilles, un fragment de colonne carolingienne a aussi été trouvé.
Une chapelle, située dans son parc, date aussi de 1857.
Son pigeonnier cylindrique a servi, un temps, de réservoir à eau.
Dans son parc, une éolienne Bollée de 1877 domine la Vienne.
Toujours à Saint-Louans, dans la rue de la Batellerie, cette maison a été édifiée au XVe siècle.
Dans cette rue, ce portail, de style néo-Renaissance, date du XIXe siècle.
Au lieu-dit Le Grand-Ballet, le manoir privé de Fromentières (XVe siècle) est composé de deux corps de logis perpendiculaires l'un à l'autre, avec fenêtres à croisée de pierre ornées de baguettes, d'une moulure et de culs-de-lampe. La tourelle octogonale Sud-Ouest renferme un escalier à vis en pierre. La porte, en arc brisé, est surmontée, dans le tympan, par un blason qui a été martelé.
Tout proche, le manoir privé de Bourgneuf (seconde moitié du XVIe siècle) a été agrandi au XVIIe. On accède à la cour par une entrée composée d'un guichet pour piétons, à l'arcature en plein cintre, aux sommiers en saillie, portant à la clef la date de 1684, et d'un grand portail du même type. L'enceinte qui se poursuit de part et d'autre en moellons, rejoint à l'Est un petit pavillon qui aurait été une chapelle. Il présente, sur chacun de ses murs latéraux, une baie murée au linteau demi-circulaire.
Le corps de logis principal, occupant l'angle Nord-Ouest de la cour, est formé par deux bâtiments disposés en équerre, mais d'époques différentes. Le plus ancien, remontant au XVIe siècle, édifié en moellons, a gardé l'un de ses pignons à rondelis. La façade Ouest est flanquée, en son centre, par une tour quadrangulaire dont la petite salle du rez-de-chaussée est couverte d'une coupole en pierres de taille, ornée d'une fleur aux larges pétales à la clef. Sur celle-ci, repose le noyau de l'escalier à vis de pierre menant aux combles. Au premier étage, accessible par une seule volée rectiligne, deux ouvertures attirent l'attention: un œil de bœuf, au grand axe vertical, entouré de feuillage et une fenêtre à l'appui mouluré en saillie, encadrée par des pilastres ioniques aux chapiteaux endommagés. Au linteau, un blason fut mutilé jadis par le passage d'une gouttière. L'interruption de la corniche à cet endroit fait penser à la présence d'une lucarne disparue. Un cartouche, au-dessus de la baies inférieure, porte une coquille surmontée par cette sentence en lettres capitales: QUI N'A, NE PEUT. La construction de l'aile Nord dissimule une autre ouverture à croisée de pierre dont les meneaux plats sont intacts, mais deux panneaux ont été condamnés et un troisième transformé en porte pour permettre le passage entre les deux corps de bâtiments. La pièce qu'elle éclairait est chauffée, comme la voisine, par une cheminée du XVIIe siècle, avec hotte droite sans corniche. Dans un placard, un conduit aménagé dans l'épaisseur du mur devait servir d'évacuation à des latrines. La salle qui correspond, au rez-de-chaussée, a gardé une cheminée de 2,60 mètres de large, avec un linteau de 60 centimètres de hauteur terminé par une corniche très évasée. Alors que le mur de la partie la plus récente, contemporaine du portail, est en pierres de taille, celui du Nord-Ouest est en moellons avec deux arcades en anse de panier et une fenêtre étroite murées, mais la même corniche court à la base des toits.
Le bâtiment des communs qui lui est parallèle de l'autre côté de la cour présente des pignons à rondelis et des percements en plein cintre. La bouche d'un four s'y ouvre dans une cheminée rustique.
La Turpinière, habitation privée du XVIe siècle (à droite), agrandie au XVIIe siècle (à gauche), possède un petit pigeonnier carré (à gauche). Le toit de ce dernier présente des lucarnes d'envol rectangulaires surmontées par des frontons triangulaires, moulurés par endroits.
Dans son parc, se trouve une petite chapelle.
Les deux moulins à vent de Rochette (moulins-cavier) datent de 1750. Les hucherolles et les ailes ont disparu mais les masses et les massereaux ont été conservés.
Le château privé de La Grille est un édifice du XVIIe siècle partiellement démoli et modifié de 1850 à 1857, en style néo-gothique, par l'historien chinonais Gustave de Cougny. L'ancien édifice présentait deux ailes en retour d'équerre. Le château actuel présente, côte à côte, tous les éléments des XIVe et XVe siècles: pavillon carré à mâchicoulis, tours polygonales, tourelles en encorbellement, lucarnes à gâbles aigus... Il possède une chapelle du XIXe siècle renfermant un vitrail créé par Léopold Lobin.
A l'Est de la cour d'honneur, un grand bâtiment très restauré, percé d'une arcade en plein cintre, s'appuie au Sud sur un pavillon couvert d'un toit à quatre pans, sur un dernier étage en encorbellement. Sur le linteau d'une porte, une accolade a été creusée.
Son pigeonnier quadrangulaire date du début du XVIIe siècle. Il mesure environ 6,50 mètres de côté, avec des murs en moellons enduits de 90 centimètres d'épaisseur et des chaînes d'angle appareillées. Le premier étage servait de colombier et il présente, séparées par deux cordons en saillie, trois travées de quatre rangées d'une cinquantaine de boulins chacune. Au Sud, une petite lucarne, à deux entrées jumelles, permettait le va et vient des pigeons. Au rez-de-chaussée, se trouve, dans le mur Sud, une grande pierre de taille où, dans un ovale, sont pratiqués les orifices de trois meurtrières pour armes à feu. Deux pierres semblables ont été retirées de la face Ouest.
Le comble du bâtiment faisant suite au pigeonnier, élevé en partie sur un cellier voûté, est éclairé, côté cour, par un oculus au couronnement souligné par une ligne de denticules et, à l'opposé, par une lucarne à ailerons et fronton courbe. Au pignon, s'appuie la chapelle avec son chœur à trois pans percés d'une baie en arc brisé.
Près du château de La Grille, la ferme privée des Vaux a été bâtie au XVe siècle puis agrandie au XVIe siècle. Elle est composée de trois bâtiments contigus présentant leur façade vers l'Est. La partie la plus ancienne, au Nord, est épaulée à l'arrière par trois larges contreforts montant jusqu'au niveau du toit à deux versants. Une des pièces de l'étage était chauffée par une cheminée du XVe siècle. Les percements ont été remaniés. La date de 1778 est inscrite sur le second claveau d'une porte en plein cintre.
Le pavillon central, en léger relief, possède un comble élancé à quatre pans. Le niveau supérieur en pierres de taille comporte de chaque côté une avancée formant bretèche sur trois corbeaux de pierre. La porte en anse de panier, à la clef ornée d'un masque, est encadrée par des pilastres ioniques. Ils soutiennent un entablement sommé d'un fronton triangulaire. Au-dessus se superposent deux fenêtres inégales, avec appui saillant et une lucarne à oculus circulaire. Ce pavillon renferme un escalier à volées droites de huit marches, reposant sur des arcs en plein cintre et un mur d'échiffre plein.
La construction qui lui est accolée se termine, au Sud, par un pignon à rondelis. Des ouvertures d'origine subsiste seule une lucarne de pierre à ailerons et tympan triangulaire. Sous la charpente, il reste deux jambages ornés d'une feuille d'acanthe d'une cheminée. Une autre est presque intacte avec sa hotte à corniche.
Au Sud-Ouest, la cour est accessible par un porche en anse de panier datant du XVIIe siècle.
Le manoir privé de La Fuye, bâti en 1480, a été remanié aux XVIe et XVIIe siècles, puis restauré en 1970. Ce manoir comprend deux corps de logis perpendiculaires avec une tourelle polygonale d'escalier à vis de pierre dans l'angle rentrant et deux lucarnes inégales ornées d'un fronton à coquille. La plus large d'entre elles, à deux fenestrelles, surmonte les deux fenêtres à croisée de pierre de l'aile Est, alors que la plus étroite domine les baies à simple traverse de l'aile Nord. Des tours assuraient sa défense. Celle de l'Ouest, rectangulaire, a conservé ses mâchicoulis. La tour circulaire Nord, édifiée en moellons, couronnée de mâchicoulis et couverte en poivrière, protégeait l'ancienne entrée aujourd'hui murée. Elle présente deux rangées de meurtrières pour armes à feu, celles du niveau supérieur, moins nombreuses, ont un ébrasement rectangulaire, alors que celles du bas, très rapprochées, sont ovales. Une autre tour cylindrique, plus basse, est construite à l'angle sud-est des corps de logis et a gardé quelques archères. Il existe une petite chapelle du XVIIe siècle.
Si deux cheminées de l'étage semblent d'une époque postérieure à celle de la construction du logis, l'une avec ses jambages doit être d'origine. Celle qui fut rapportée au rez-de-chaussée porte dans un ovale l'inscription suivante: Faict bastir en juillet 1627 par maistre Loys Lasne, notaire royal. L'autre salle basse, qui a gardé une cheminée à faux manteaux, présente un évier dans une sorte d'enfeu. Sur une pierre du grenier, le millésime de 1550 a été gravé.
Le logis privé de Neuville (fin du XVIe siècle) possède une tourelle d'escalier polygonale. Sa construction est certainement restée inachevée.
Le pigeonnier carré de La Vauzelle a été édifié au XVIIe siècle. La demeure, datant du XVe siècle, a été remaniée au XVIIe. La chapelle a été bâtie au XVIIe siècle.
La demeure privée de La Grille, rue de la Haute-Olive, date du XVe siècle mais a été très remaniée au XIXe siècle dans un style néo-gothique. Elle possède deux tourelles d'escalier. En 1962, un incendie a détruit la moitié ouest de l'édifice. Cette maison, située à l'Est de Chinon, est souvent confondue avec le château de La Grille (voir plus haut), qui lui se trouve au Nord-Est de la ville.

A voir
  • L'hôtel dit de Provins (XIVe siècle) à Courtchamp.
  • La maison de la fin du XVe siècle (agrandie et modifiée au XVIIe siècle) aux Menneveaux.
  • Le pigeonnier du Clos-Clément.
Patrimoine disparu
  • Le château-fort de Basse serait du XVe siècle mais a été mentionné dès 1281. Il figurait sur l'atlas de Trudaine au XVIIIe siècle. Il a été détruit en 1824.
  • Le mégalithe dit La Pierre Ballet ou Les Palais de Gargantua, situé près de La Turpinière, a été débité lors de la construction du pont de Port-Boulet, à Chouzé-sur-Loire.

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