Larçay

Larçay (Wikipedia) est un village situé à l'Est de Tours, sur les rives du Cher. Ses habitants sont appelés les Larcéens, les Larcéennes.
Au VIIe siècle, il apparait dans les textes sous le nom de Lerciaco. Ensuite, il a porté les noms de: Larchaium (1119), Larcayum (1277, cartulaire de l'archevêché de Tours), Larçaium et Larcayum (1290, pouillé de Tours), Larcé (1358), Larçay (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Larçay (1820, carte de l’état-major).
La châtellenie relevait du roi mais appartenait aux archevêques de Tours. La prévôté fut acquise en 1635 par Denis Le Bouthillier de Chavigny, seigneur de Véretz.
Le plus ancien registre paroissial date de 1583.
Coordonnées GPS de Larçay: 0°46'50"E - 47°22'02"N
Code INSEE: 37124 - Code postal: 37270 - Superficie: 1119 hectares
Altitudes: de 46 à 95 mètres
Cours d'eau: le Cher
Au Sud-Ouest du bourg, au lieu-dit La Tour (près du parc du château de Bellevue), les vestiges d'un camp romain (castellum) datent de la seconde partie du IIIe siècle (peut-être entre 256 et 270). Ce camp a une forme trapézoïdale (66 et 60 mètres pour les bases et 50 mètres pour la hauteur) et est flanqué de six grosses tours et de deux petites tours. Les murs, en petit appareil lié par du mortier, ont 5 mètres de haut et 3,5 mètres de large.
La tour de l'angle Sud-Ouest est désormais surmontée par une habitation qui en épouse la forme et se prolonge vers l'Est sur l'ancien mur romain. Ce logis présente des fenêtres à chanfrein et est coiffé par un toit en forme de cône surbaissé.
Il s'agit du camp romain le mieux conservé de France et d'Europe. Seul, le mur Nord a disparu.
L'église Saint-Symphorien possède une façade et une nef unique de trois travées (1869), un chœur ogival et une abside à cinq pans (fin du XVe siècle, restaurés au XVIIIe), deux chapelles seigneuriales latérales (début du XVIe), un clocher carré de trois étages couronné d'une flèche octogonale (XVIIe). La façade Ouest présente une porte néo-gothique. Les colonnes qui l'entourent et l'ogive qui la surmonte sont prolongées par des pinacles.
Dans le chœur, un vitrail signé par le maître-verrier Julien-Léopold Lobin (Tours, 1852), représente la Nativité. Son fils, Lucien-Léopold Lobin (Tours), a réalisé sept verrières: sainte Lucie et saint Louis (1870), sainte Adélaïde et saint Augustin (1870), l'Annonciation et Vierge à l'Enfant (sans date), sainte reine, saint Jean-Baptiste, le Sacré-Cœur (1885), un saint évêque et saint Martin de Tours (1977), un saint évêque et sainte Élisabeth de Hongrie (1877), saint Symphorien et saint Martin (restauré par Van-Guy en 1972, façade, 📷).
Intégrés dans d'autres verrières, deux fragments de vitraux datent du début du XVIe siècle. L'un représente la Vierge à l'Enfant (dans le chœur), l'autre la Crucifixion (dans la chapelle Nord). Ces deux fragments ont été restaurés en 1952.
Près de l'église, le presbytère date du XVe siècle. Sa tour centrale, jadis plus haute, est entourée par une corniche à pente inclinée vers le bas et surmontée par un toit en bâtière couvrant la partie supérieure à colombage.
Le château de Larçay, XVIIIe et XIXe siècles, comprend une partie centrale encadrée par quatre tourelles d'angle polygonales. Sur ses deux façades, Nord et Sud, trois lucarnes surmontent de fausses fenêtres derrières lesquelles passe un escalier permettant l'accès aux étages.
Dans son parc, on trouve l'ancien logis prévôtal du XVIIe siècle. Une tour cylindrique, abritant un escalier à vis, flanque le bâtiment quadrangulaire à un étage. A la partie supérieure de la tour sont aménagées deux meurtrières pour armes à feu. Près d'elles, une petite baie montre, gravée sur une pierre, la date de 1578. Le logis présente, au Sud, une porte dominée par une baie rectangulaire donnant dans la chapelle (XIXe siècle) qui renferme des vitraux de l'atelier Lobin de 1888.
Le château de Bellevue a été construit de 1792 à 1794 par Nicolas Goujon sur un terrain ayant appartenu à l'archevêché de Tours. Par la suite, il a été remanié en 1854 (ajout des deux tours). De 1936 à 1974, il a abrité un orphelinat de jeunes filles tenu par les sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux.
Le château privé des Belles-Caves a été édifié au XVIIIe siècle. Il présente de hautes lucarnes et des œils-de-bœuf alternés. Un petit campanile surmonte la toiture. Autour d'une entrée monumentale, le rez-de-chaussée est parfaitement symétrique. Ce domaine relevait du fief de Larçay.
Le manoir de La Fontaine (place du 8-mai) a été bâti au XVIIe siècle. Sa façade Ouest est précédée par un perron formé de trois marches en demi-lune. La Fontaine était un fief qui, selon différents actes, relevait de la prévôté de Larçay en 1749, de l'archevêché de Tours en 1753 et de la châtellenie de Larçay en 1771. De nos jours, il est devenu la maison des arts et des associations.
Le château de Roche-Cave (fin du XVIIIe siècle) présente, accolées au corps de logis, au Sud, une véranda à pans arrondis et, au Nord (📷), une rotonde à pans coupés.
Le manoir privé de La Salle-Girault (XVIIe et XVIIIe siècles) relevait de la prévôté de Larçay. En 1787, le Registre de visite du diocèse de Tours y signalait une chapelle.
Au XIXe siècle, le Cher a été canalisé sur 60 km, entre Noyers-sur-Cher et Saint-Avertin. Seize ouvrages ont été bâtis tout au long de cette partie de la rivière. La maison éclusière (1841) comprend deux logements: celui de l'éclusier et celui du barragiste. L'écluse mesure 35 mtres de long sur 5,20 mètres de large.
Le barrage à aiguilles est composé d'un radier maçonné sur lequel sont fixés des cadres en fonte (les fermettes). Ces cadres servent de support à 700 pièces de bois (en sapin) verticales (les aiguilles) de 2,50 mètres de haut sur 7 cm de large. L'hiver, l'ensemble (fermettes et aiguilles) est couché au fond du lit de la rivière. Le barrage est accompagné d'un déversoir fixe sur le reste de la largeur du Cher.
Le manoir de Clairbois (ou La Quincardière) a été édifié au XIXe siècle. Le logis central est flanqué de deux ailes en forme de pavillons. Celle du Sud n'a pas d'étage.
Ce manoir possède un pigeonnier octogonal (XIXe siècle) en briques surmonté d'un toit à coyau couvert d'ardoises.
Au 76, rue de la Bergerie, le puits Pabot (XIXe siècle) a donné son nom au lieu-dit où il se trouve. A sa base, son socle est en moellons avec un rebord en pierre. Une niche en tuffeau abrite le mécanisme.
Larçay possède son girouet dont la partie centrale représente le blason du village.

A voir
  • La portion de l'aqueduc gallo-romain de Fontenay, à l'Ouest des Belles-Caves.
  • Dans la forêt de Larçay, un monument à la mémoire de Paul-Louis Courier a été érigé en 1828.

Lieux-dits: Bellevue, Bordebure, Château-de-Larçay, Clair-Bois, Coesnon, Forêt-de-Larçay, Juspillard, La Babinière, La Bergerie, La Boulonnière, La Capucinerie, La Croix, La Frémonière, La Grange, La Méchinière, La Morelle, La Pardonnerie, La Petite-Faloterie, La Plaudrie, La Poterie, La Ribellerie, La Rondelière, La Salle-Girault, La Tour, Le Bon-Baril, Le Carroi, Le Champ-de-Manœuvre, Le Clos-Chapron, L’Écluse, Le Gaissier, Le Parc, Le Parquet, Le Placier, Le Puits-Pabot, Le Val-Joli, Le Vigneau, Le Voisinet, Les Babouins, Les Belles-Caves, Les Belles-Maisons, Les Brosses, Les Caves, Les Caves-à-Goûter, Les Granges, Les Grandes-Brosses, Les Grands-Champs, Les Graviers, Les Landes, Les Loges, Les Montils, Les Naudinières, Les Plantes, Les Prés-du-Bourg, Les Quarts, Les Radeaux, Les Réchées, Les Traverseines, L'Hermitage, Roche-Cave, Roche-Hameau, Roche-Tour
Anciens lieux-dits: Clos-de-la-Frémonière, La Basse-Méchinière, La Fontaine, La Veillonnerie, Le Château, Le Clos-des-Ouches, Le Clos-des-Plantes, Le Clos-Pira, Les Courances, Les Pelouses, Les Petites-Brosses, Prairie-de-Larçay, Prés-du-Grés, Rivière-de-Touailles, Tuilerie
    Blason de Larçay

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