Dolus-le-Sec

Dolus-le-Sec (Wikipedia) est un village du Centre-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Dolusiens, les Dolusiennes.
Dans les textes, il porta de nombreux noms: Dolus vicus (VIe siècle, Grégoire de Tours), Vicaria Dolense (856, cartulaire de Cormery), Dolum (1007, cartulaire de Noyers), Duo Lucii (XIIe et XIIIe siècles, cartulaire de Cormery et du Liget), Dollus, Douluz, Doluz (XIIIe et XIVe siècles, cartulaire du Liget), Doullus (XVIIe siècle), Doulus (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Dolus (1820, carte de l'état-major) et Dolus-le-Sec (décret du 13 août 1920).
Le fief relevait du château de Loches. Le prieuré dépendait de l'abbaye de Cormery. Le dernier seigneur fut le marquis de La Fayette.
Le plus ancien registre paroissial date de 1580.
Coordonnées GPS de Dolus-le-Sec: 0°53'39"E - 47°09'50"N
Code INSEE: 37097 - Code postal: 37310 - Superficie: 2727 hectares
Altitudes: de 89 à 127 mètres (aux Bruyères-de-l'Hôpital)
Cours d'eau: le ruisseau de Montant
L'église Saint-Venant, construite au XIe siècle (nef et base du clocher), a été agrandie à la fin du XIIe (chœur à chevet plat et haut du clocher). Vers 1139, elle changea de nom. Auparavant, elle était placée sous le vocable de saint Pierre. L'édifice primitif avait été édifié par saint Eustoche, évêque de Tours, vers 460.
Sous le crépi du mur Nord de la nef, se voit une partie du parement en petit appareil du XIe siècle. Cette nef, d'abord couverte en charpente, a reçu au XIXe siècle une fausse voûte. Le clocher est épaulé par de solides contreforts. Sa travée sous-jacente est couverte d'une voûte d'ogives relancée dans l’œuvre. Le chœur rectangulaire, plus haut que la nef, est voûté sur ogives moulurées de deux tores séparés par un méplat. Il est éclairé par trois fenêtres en plein cintre circonscrites par un tore, et entourées de colonnettes, avec archivolte moulurée d'un tore et d'une ligne de chevrons.
Ce vitrail, situé dans le chœur, représente la Vie de saint Gatien, premier évêque de Tours. Il est signé par le maître-verrier Amand Clément (1880, Saint-Michel-de-Chédigny). On peut observer, de bas en haut, saint Gatien envoyé en mission par saint Pierre; saint Gatien célébrant dans une grotte pour éviter les persécutions; saint Gatien mourant voit le Christ lui apparaître et lui donner lui-même la dernière communion. Armand Clément a réalisé une seconde verrière représentant la Passion et la Résurrection du Christ. Les trois médaillons centraux montrent, de bas en haut, la Cène, la Crucifixion et la Résurrection. Dans les demi-médaillons latéraux figurent des scènes de l’Ancien Testament: l’Eucharistie (Melchisédech portant les aiguières et le pain, l’Agneau pascal immolé), la Crucifixion (le sacrifice d’Abraham), le rachat du Péché originel (chute d’Adam et Ève), la Résurrection (Jonas et la baleine, Élisée redonnant vie au fils de la Sunamite).
Une verrière, représentant la vie de saint Venant de Tours, est une œuvre de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1863). Un autre vitrail est signé Fournier et Clément. Enfin, des baies sont dotées d'un ensemble de verrières à losanges.
Une bannière de procession, réalisée en 1886 par Amand Clément, représente saint Venant. Ce saint, originaire du Berry, vivait au Ve siècle. Il fut converti après un pèlerinage sur le tombeau de saint Martin. De l'autre côté de la bannière, est représenté saint Eustoche, évêque de Tours de 444 à 461.
Le manoir privé du Puy (XVe siècle) a été remaniè (une partie des percements) en 1685. Construit sur un plan rectangulaire, le logis présente, à l'Est et à l'Ouest, de hauts pignons. Jadis, celui de l'Ouest était flanqué par une tour qui a disparu. Au Sud, la porte d'entrée en plein cintre, aux pierres en bossage, est encadrée par deux pilastres ioniques. Le linteau porte, gravée en son centre, la date de 1685. La corniche qui le surmonte est à demi détruite. Des clous à grosse tête, disposés en Z inversés, renforcent son unique battant.
Seule, la partie Sud-Est de la façade a gardé ses ouvertures primitives. Celle du premier étage est partagée en deux par un meneau vertical. Au-dessous d'elle, une baie à deux panneaux est redevenue une fenêtre après avoir été transformée en porte. Dans l'autre partie, deux entablements en saillie sont les seuls témoins de l'ancien état.
Tout le rez-de-chaussée a été modernisé, mais la cuisine a gardé l'une des consoles d'une vieille cheminée. Par contre, celles du premier étage sont intactes. L'une présente les caractères du XVIIe siècle, alors que l'autre doit être d'origine. Très large, son linteau repose sur deux supports posés sur des jambages rectangulaires. Elle chauffe une vaste pièce carrelée dont le plafond est soutenu par deux poutres maîtresses. Des banquettes de pierre occupent les embrasures de la fenêtre. L'escalier de bois, à quatre volées droites, est muni d'une rampe de style Louis XIII.
A l'Est, une importante grange possède une charpente reposant sur sept fermes, soutenues intérieurement par de gros poteaux de bois, qui porte une toiture en tuiles plates.
Le château privé de L'Épinay a été construit aux XVe, XVIIe et XVIIIe siècles. Il a été modifié de 1925 à 1930 par l'architecte Philippeau (ajout de la partie Nord du château). Le château s'étend entre deux pignons aigus à rondelis. A celui de l'Ouest est appuyée une arcature en plein cintre. A la base des jambages, une pierre évidée servait de logement à l'axe d'un pont-levis et les gonds du portail sont en place. A la clef est gravée la date de 1640 sur un blason aux armes effacées. En 1925, le logis d'habitation fut prolongé en direction de la route et incorporé dans un bâtiment nouveau. La porte centrale, encadrée de refends, donne sur un perron de cinq marches. Au premier étage, sous un oculus aveugle, s'ouvre une porte-fenêtre avec un balcon en fer forgé. Le tout est souligné par un fronton triangulaire dont les rampants reposent, à chaque extrémité, sur deux consoles. De part et d'autre, trois lucarnes de pierre, à tympan triangulaire, éclairent le comble. Dans la partie la plus ancienne, ce comble présente encore sa charpente en carène de navire inversée. Cette partie primitive a conservé, au Sud, ses fenêtres à meneau et, à l'intérieur, des cheminées à hotte du XVe siècle sur des demi-colonnes engagées.
Côté cour, une galerie en retour d'équerre, formée de sept arcatures prenant appui sur des colonnes existait dès la fin du XIXe siècle. Son premier étage, formant vestibule pour desservir les appartements, est éclairé par des fenêtres à croisée de pierre et vient se raccorder à un bâtiment ancien, élevé sur une cave voutée en moellons. Au rez-de-chaussée, une cheminée à faux-manteau et poutre de bois est timbrée par un écu peint.
Au Sud-Ouest, son parc renferme un pigeonnier cylindrique du XVIe siècle. Cette fuye, deux fois plus large que haute, renferme des boulins en poteries ovoïdes percées d'un trou circulaire. Ils sont organisés en plusieurs travées comportant chacune cinq rangées de boulins séparées par un cordon plat, dont deux subsistent presque intactes à la partie supérieure. Son toit d'ardoise est à sept versants inégaux, à la suite de l'aménagement d'un portail dans un pan coupé.
Près de l'église, le monument aux morts a été sculpté par Georges Delpérier en 1921.
Dans la rue de l'éolienne, on trouve le lavoir de 1896.
Il est alimenté en eau par un puits.
L'eau était acheminée jusqu'à son bassin grâce à une éolienne Bollée de 1897 qui a été restaurée en 2000.
Cette éolienne est représentée sur une fresque ornant la façade de l'une des maisons du village.
A la sortie Est du bourg, on peut observer ce vieux puits.

Lieux-dits: Belêtre, Bertin, Bois-de-Juche-Grolle, Bruyères-de-Beaurepaire, Bruyères-de-l'Hôpital, Bruyères-de-May, Cayenne, Chapitre, Fosse-Sèche, Grands-Bois, Grange-Neuve, Juche-Grolle, La Boire, La Cailletière, La Courtillonnerie, La Croix-Barreau, La Folie, La Fosse-aux-Joncs, La Gaillarderie, La Gaucherie, La Giraudière, La Grand-Maison, La Guignardière, La Mahutte, La Maison-Neuve, La Ménesserie, La Métairie-de-Tressort, La Musardière, La Pénellerie, La Périgauderie, La Picarderie, La Pièce, La Pièce-des-Sables, La Pinassière, La Rauverie, La Roche, La Roche-Mabilleau, La Touche, La Touche-aux-Prêtres, La Trampaudrie, Le Beaumont, Le Châtelet, Le Chillou, Le Clos-Garnier, Le CrochetLe Grand-Noyer, Le Grand-Ormeau, Le Grand-Temple, Le Longeron, Le Masereau, Le Moulin-à-Vent, Le Mouru, Le Petit-Mézière, Le Petit-Temple, L’Épinay, Le Pitiau, Le Poète, Le Poirier-Roux, Le Pot-AugerLe Pré-Beau, Le Prieuré, Le Puy, Les Basses-Cours, Les Champeignes, Les Croix, Les Étiveaux, Les Fontaines, Les Fosses-Blanches, Les Fosses-Gimont, Les Hauts-de-Dolus, Les Maisons-Neuves, Les Maisons-Rouges, Les Margotteaux, Les Marmineaux, Les Pâtureaux, Les Pelés, Les Pointes, Les Sables, Les Tilleuls, Leugny, L'Hôpital, Malicorne, Mézière, Mondan, Montant, Montifray, Petite-Grange-Neuve, Pièce-du-Temple, Saint-Gilles, Taille-Chevalier, Tressort, Vallée-de-Person, Villiers
Ancien lieu-dit: La Crepellière

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire