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Bossée

Bossée (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Bosséens, les Bosséennes.
En 1139, il apparaît sous le nom de Ecclesia Sancti Laurentii de Boceis (cartulaire de Cormery). Il se nomma ensuite: Bocees (1228), Boceis (1231, cartulaires de Cormery et de l'archevêché de Tours), Bociés (1290, pouillé de Tours) et Bossée (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
La châtellenie, relevant du château de Loches, appartint à l'abbaye de Cormery du XIIe siècle jusqu'à la Révolution.
Le plus ancien registre paroissial date de 1604.
Coordonnées GPS de Bossée: 0°43'49"E - 47°06'44"N
Code INSEE: 37029 - Code postal: 37240 - Superficie: 1901 hectares
Altitudes: de 104 à 121 mètres (près du Marchais-Ruisseau)
L'église Saint-Laurent, bâtie au XIe siècle (nef, croisillon Sud du transept, absidiole et abside), a été remaniée au XIIe (clocher et façade Sud).
Au XIXe siècle, la nef a reçu quatre travées de voûtes de briques (comme tout le reste de l'église). Cette nef aboutit à un transept dont le croisillon Nord se trouve sous le clocher, et dont le croisillon Sud est accompagné d'une absidiole semi-circulaire encastrée dans un mur dont le parement n'épouse que le quart de cercle Sud et rejoint l'abside perpendiculairement. Au Nord, le clocher carré, à deux niveaux de baies en plein cintre, est coiffé d'une flèche octogonale en pierre (de 1720) avec quatre clochetons d'angle (du XVe siècle).
Il est à noter que la traditionnelle girouette en forme de coq gaulois des clochers français est remplacée, ici, par un croissant de lune (ou, selon certains, un croissant musulman).
Cette église renferme des vitraux signés par les maîtres-verriers tourangeaux Fournier père (Julien) et fils (Lux). Celui-ci, signé par Julien Fournier en 1885, représente le supplice de saint Laurent, allongé sur un grill brûlant. Les deux autres verrières de Julien Fournier figurent la Résurrection du Christ et l'Apparition de la Vierge à Lourdes. Un vitrail de Lux Fournier représente Jeanne d'Arc (Tours, 1928), un autre saint Michel terrassant le démon (Tours, 1929), d'après le tableau de Raphaël conservé au Louvre (1518).
Le maître-autel à la romaine a été sculpté par l'abbé Henri-Prosper Guillot en 1838.
Ce lutrin en fer forgé, dont la base est en pierre, a été fabriqué vers 1800. Jadis, il était surmonté d'une croix en cuivre doré.
A l'extérieur de l'église, près du chevet, on remarque une pierre d'attente des morts (ou dépositoire funéraire).
Dans le cimetière, la chapelle Notre-Dame-et-Sainte-Victoire, de style néo-gothique, a été bâtie en 1866 et bénie en 1867. Elle porte le nom de Victoire Raguin décédée à Bossée le 2 octobre 1839 à l'âge de sept ans. Il ne subsiste qu'un seul des deux culots encadrant la porte et représentant deux angelots.
Rue Principale, cette demeure, appelée La Maison du Poilu, a, sur sa façade, le buste d'un Poilu sculpté avec les dates 1914-1918.
Au-dessus de la porte d'entrée, le linteau est aussi sculpté: une église, des maisons et une forêt. Deux linteaux du même style existent à Verneuil-le-Château.
Au Sud du village, le château des Étangs a été bâti par l'abbé Jean du Puy vers 1492. Il formait une châtellenie appartenant à l'abbaye bénédictine de Cormery. Il a été partiellement démoli en 1707 par l'abbé Bautru de Vaubrun. Ce château formait un vaste quadrilatère entouré par des douves sur tous les côtés. Celles-ci ont subsisté au Nord et à l'Est.
Parmi les vestiges de ce château privé, il subsiste, au Sud-Ouest, une tour d'angle cylindriques, en pierres de taille, légèrement renflée à sa base sur un soubassement en moellons. Elle a gardé à son sommet, une partie des corbeaux de ses mâchicoulis. Arasée obliquement, elle est couverte par une toiture plate. De larges meurtrières horizontales pour armes à feu protègent les fossés. A l'Ouest, un fragment de mur qui s'y attache a gardé le jambage droit d'une fenêtre qui s'orne d'une console sculptée. L'étage supérieur possédait une fenêtre à croisée de pierre. Elle éclaire une pièce dont le plancher s'est effondré, entraînant avec lui le jambage droit d'une cheminée qui est suspendue dans le vide, au-dessus d'une autre simplement creusée dans le mur.
Un passage remblayé coupe les douves pour accéder à la cour. Mais on voit, à l'opposé, le couloir voûté de la véritable entrée. Elle était gardé à l'Est par deux tours, arasées obliquement au niveau du premier étage. Leur toiture d'ardoise se raccorde ainsi au toit de tuiles du bâtiment transformé en habitation. Le fossé est ici comblé au niveau du pont-levis, dont les trois rainures verticales indiquent qu'il était double. Une poterne pour piétons et une large porte charretière permet, ici, d'accéder à la cour. Dans l'aile en retour, le pignon de la grange garde la trace d'un arc brisé au-dessus d'une fenêtre en plein cintre qui appartenait à la chapelle démolie. Des communs occupent l'angle Nord-Ouest.
Du château du Fay (XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles), il ne reste que ce bâtiment, aux ouvertures en plein cintre, transformé en grange. Le logis seigneurial n'existe plus mais des douves, larges d'environ 5 mètres, que traverse un petit pont, sont encore visibles. La chapelle Saint-François-et-Sainte-Anne, bénite le 27 juin 1730, a disparu.
Près de l'église, au bout de l'impasse de Lavandières, le lavoir n'est qu'une simple dalle sur la rive d'un petit étang (l'ancien abreuvoir).

A voir
  • La grange dîmière (XVIe siècle), convertie en habitation, située dans la rue principale. Le rez-de-chaussée est partagé en trois parties par deux cloisons. On accède au grenier par un escalier en bois situé dans une cage en torchis.
Légende: la ville disparue de Besland serait située au Sud de la commune (près de La Tuilerie). En 1910, plusieurs vestiges sont révélés pas des agriculteurs. En 1981, des photographies aériennes montrent des structures importantes enfouies dans la terre.

Lieux-dits: Beaulieu, Bissac, Bois-de-l’Égassier, Bois-du-Ferrageau, La Bichetterie, La Bulotière, La Carte, La Croix-des-Bruyères, La Croix-Rouge, La Douéterie, La Forêt, La Fosse-Berton, La Frogerie, La Garenne, La Grande-Benaudrie, La Haute-Touche, La Laudière, La Milleraie, La Milletière, La Motte, La Pantouchère, La Péchaudrie, La Pénière, La Petite-Benaudrie, La Petite-Jarnelle, L'Armandière, La Sarnue, La Tilloire, La Touche, La Tuilerie, Le Barreau, Le Fay, Le Lâche, Le Marchais-Ruisseau, Le Messac, Le Panier-Percé, L’Étang-Huet, Les Besneaux, Les Bois-du-Fay, Les Brouillères, Les Chilloux, Les Étangs, Les Fontaines, Les Fortaises, Les Grands-Champs, Les Grangers, Les Hâtes, Les Jerrins, Les Maisons-Neuves, Les Maisons-Rouges, Les Marchais, Les Noëls, Les Petites-Brouillères, Les Prés-de-Foucault, Les Prés-de-la-Roue, Les Rebourges, Les Rouchers, Les Roues, Les Souches, Les Terreaux, Les Touches, Les Varennes, L'Héraut-Pichard, Peignerault, Pièce-des-Noëls, Pièce-du-Noyer, Pièces-de-Brisard, Pièces-des-Gornèches, Pré-du-Petit-Gain, Prés-de-Bonneau, Soudor, Taille-des-Perches, Têtelain, Varenneau

    2 commentaires:

    1. mais pourquoi ce croissant arabe à la place du coq

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    2. Je n'ai pas d'explication sur la présence de ce croissant musulman.

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