Pages

Marray

Marray (Wikipedia) est une commune de la gâtine tourangelle, dans le Nord de la région. Ces habitants sont appelés les Marraysiens, les Marraysiennes.
Le village a porté les noms de: Mariaco (1037 et 1062, cartulaire de Marmoutier pour le Vendômois) Marreium (XIe siècle), Marre et Marreis (1226 et 1247, chartes des abbayes de Marmoutier et de Gastines), Marré (1290, pouillé de Tours), Marraio (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Marray (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Marray (1820, carte de l’état-major).
Marray formait une châtellenie relevant de Lavardin, à foi et hommage simple. Son premier seigneur connu était Robert de Marray (1063) et le dernier fut René de Rougemont (1789).
Le plus ancien registre paroissial date de 1599.
Coordonnées GPS de Marray: 0°41'59"E - 47°37'20"N
Code INSEE: 37149 - Code postal: 37370 - Superficie: 2381 hectares
Altitudes: de 89 à 182 mètres (au Haut-Montais)
Cours d'eau: la Dême
L'église Saint-Pierre, construite au début du XIIe siècle (nef), a été agrandie aux XIIIe (chœur et abside) et XVIe siècles (deux chapelles Sud).
La nef est construite avec des petites pierres irrégulières de grès roussard (un grès rouge provenant de carrières voisines), c'est le seul cas en Touraine.
La façade Ouest est percée d'une porte en plein cintre qui, autrefois, présentait deux rouleaux dont le second était mouluré de lignes de chevrons et retombait sur des colonnettes. La nef unique est composée de trois travées dont les deux premières ont des voûtes de brique de 1867 et dont la troisième est couverte d'une voûte d'ogives profilées d'un tore, relancé dans l’œuvre après la construction, au Sud, des deux chapelles. Le chœur carré est couvert d'une voûte sur croisée de grosses ogives. Une absidiole semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, avec des fenêtres du XIXe siècle, termine l'église.
Des deux chapelles ajoutées au Sud, l'une très petite, voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques, est reliée à la seconde travée de la nef; l'autre, de deux travées, dont chacune correspond à un pignon, communique avec la troisième travée de la nef et avec le chœur. Elle est voûtée sur ogives à moulures prismatiques retombant, dans les angles, sur les chapiteaux Renaissance de colonnes engagées. Trois fenêtres l'éclairent.
Le clocher se trouve au-dessus de la troisième travée de la nef. Il renferme une cloche réalisée en 1607 par André Septier et parrainée par Jean de Ronsard, seigneur de la Possonnière, Marie Louet, son épouse, Pierre Chavance, archer du roi et son épouse Anne Ferrand. Jean de Ronsard était le petit-neveu du poète Pierre de Ronsard.
Elle renferme plusieurs clefs de voûte peintes de 1867.
Une statuette en albâtre (XIVe ou XVe siècle) représente saint Jacques le Majeur. Haute de 47 cm, elle présentait, jadis, des traces de polychromie. Elle provient peut-être d'Angleterre où s'est développée, de 1350 à 1550, une importante production de statues d'albâtre.
Une grande peinture sur toile (5,50 mètres de hauteur) de Notre-Dame-de-Lourdes et de sainte Bernadette a été réalisée par le peintre Monteiro pour décorer la chapelle du pavillon pontifical lors de l'Exposition universelle de Paris de 1937.
Un des vitraux de cette église, signé par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1881, 📷), représente saint Dominique recevant le chapelet des mains de la Vierge qui tient l'Enfant Jésus sur son bras gauche. Trois autres verrières sont des œuvres de Julien Fournier (Tours, 1880): saint Étienne, saint Blaise, saint Louis (1866), saint Edmond, saint Alexandre (1866) et Ecce Homo (1888). Au XXe siècle, des vitraux à décors géométriques multicolores furent placés côté Nord par Lux Fournier.
Sur un autel latéral, deux reliquaires identiques, de 1887, sont exposés. Il sont en cuivre doré et sont capitonnés avec du velours grenat brodé d'or. Les reliques qu'ils renferment, des fragments d'os, ont été extraites de vieilles châsses en bois. Dans l'un des reliquaires, les reliques sont celles de sainte Claire, saint Léonard de Port-Maurice, saint Étienne, saint François de Sales, saint François de Paule, saint Ambroise, sainte Marie-Madeleine et sainte Émerence. Dans l'autre, se sont celles de sainte Apolline, saint Alexandre, saint Laurent, saint Simon Stock, saint Augustin, saint Hyacinthe, saint Fulgence et sainte Sabine.
Le logis privé des Brosses, bâti en 1888 selon les plans de l'architecte E. Singery, comprend deux corps de bâtiment accolés couverts de toits à longs pans. Le bâtiment principal est composé de trois travées surmontées, sur sa façade Sud (carte postale), par des lucarnes en pierre de taille. La lucarne centrale porte l'inscription du nom de la propriété: Les Brosses. Le second corps de bâtiment, de deux travées, présente sur la façade Nord (📷) une tourelle carrée en brique couverte d'un toit en pavillon.
A l'Ouest du bourg, le château de La Roche-d'Alais (ou La Roche-d'Alès) a été édifié au XVIe siècle et agrandi au XIXe et au début du XXe. Les bâtiments des communs datent aussi du XVIe.
Au XIXe siècle, cet ensemble était composé d'une succession de bâtiments d'époques différentes, de hauteur inégale avec deux tours, l'une incorporée à l'Est dans l'un d'eux, l'autre à l'Ouest s'en détachant nettement. Alors que la première se voit encore, la seconde a disparu avec le corps de logis qu'elle flanquait. A la place, fut élevé un édifice terminé en 1905, composé de deux ailes en retour d'équerre en style néo-gothique. L'angle rentrant est occupé par une tour polygonale accostée d'une tourelle cylindrique en encorbellement.
A l'Est, le portail d'entrée, doublé par un guichet, s'appuie sur le pignon à rondelis des communs, ajouré par une fenêtre à croisée de pierre. Sa longue façade est percée de portes alternativement en plein cintre ou à linteau droit. L'une d'elles donne accès à un escalier à vis de bois moulurée, dont les marches sont constituées par des poutre, et logé dans une cage quadrangulaire, couverte par un toit pyramidal placé dans l'axe médian du bâtiment où subsiste une cheminée à hotte avec jambages demi-circulaires.
De l'ancien logis seigneurial, il reste une partie importante datant du XVIe siècle. Édifiée en moellons, elle est ceinturée d'un bandeau plat à la hauteur du premier étage. Le comble est éclairé par une lucarne à croisée de pierre au fronton triangulaire. Les rampants sont ornés de feuillage et limités à la base et au sommet par un dé de pierre portant fleuron. Dans le tympan, un petit personnage, semblant accroupi, dresse une tête démesurée par rapport au corps. L'aile perpendiculaire constituait en fait une tour carrée qui fut jadis beaucoup plus hautes. Tout son couronnement fut abattu vers 1835. Elle renferme un escalier de pierre à petites volées droites de trois à cinq marches chacune, avec un mur d'échiffre plein. Des arcades soutiennent les paliers. Cet escalier conduit d'abord à une vaste salle carrelée. Les chevrons apparents du plafond peu élevé portent sur trois poutres maîtresses, consolidées au centre par un pilier et reposant aux extrémités sur des corbeaux de pierre. Les bâtiments qui font suite à l'Ouest sont plus récents. Le premier est percé à la base par une double arcature, celle de gauche ouvrant sur une longue galerie comportant des sections voûtées et d'autres simplement creusées dans le rocher. Le second englobe la tourelle qui marque la limite des constructions anciennes.
La chapelle, qui existait encore en 1846, a disparu.
Le manoir privé de Mauny (XVe et XVIe siècles) est un logis rectangulaire, entre deux pignons à rondelis. Entouré de douves, il présente, sur sa façade Sud, quatre fenêtres à croisée de pierre (deux à l'étage et deux au rez-de-chaussée) et une porte accessible par quatre marches de pierre. La façade Nord est percée par des baies rectangulaires à simple traverse et, au centre et à l'étage, par une baie ogivale à deux fenestrelles en arc trilobé. De ce côté, à la base de chaque rampant du pignon, veille un animal accroupi. Le pignon Est  possède deux fenêtres superposées à croisée de pierre. A l'intérieur, l'escalier, dans une cage en colombage, est à vis de bois et la double moulure sculptée sur le noyau sert de main courante. Les pièces de l'Est ont chacune une cheminée à hotte, où apparaît un arc de décharge, reposant sur des colonnes demi-engagées. Les linteaux sont à double corniche et celui du rez-de-chaussée présente, au centre, un médaillon circulaire. Dans le foyer, la bouche d'un four disparu reste apparente. Celle de la salle basse, à l'Est, adossée au mur goutterot, n'a gardé que ses jambages et les angles de la hotte.
A l'Ouest, la grange dîmière (au premier plan) date de la fin du XVIe siècle. Sa charpente est soutenue par six piliers en pierre et deux en bois. Jadis, un pigeonnier cylindrique se trouvait à l'angle Sud-Est.
Le château privé de La Pénissière présente quelques éléments du XVe siècle: une terrasse carrée entourée de douves et trois des quatre tours aux angles (la tour Nord-Ouest a été rasée). Le château, démoli en 1864, a été reconstruit avant 1880. Un pigeonnier circulaire, surmonté d'un toit conique, a été transformé en habitation. Un escalier l'enveloppant permet l'accès au premier étage. Il a été bâti en silex et grès roussard.
Dans le bourg, ce logis privé, appelé le Château (ou la maison Bellay), a été bâti, selon un plan en L, au début du XVIIe siècle puis modifié vers 1845 (ajout d'une tour d'angle cylindrique, à toit conique, au Sud-Est et de nouvelles dépendances). Cette demeure est élevée d'un étage de soubassement et d'un étage carré. Les baies centrales de la façade Ouest et du pignon Sud sont en plein-cintre. Les bâtiments sont couverts de toits à longs pans.
Cette demeure, à pignons aigus, du XVIe siècle (10 rue du Commerce) a été associée, au XIXe siècle, à un moulin à eau. Moulin qui est devenu une scierie en 1889 puis un magasin en 1891. A l'intérieur, contre le pignon Ouest, une cheminée à hotte, avec un manteau orné de médaillons floraux séparés par deux motifs en forme de chandeliers, a été en partie conservée (perte des jambages). On trouve aussi un escalier en vis et une charpente à chevrons formant fermes.
Il existe quelques autres maisons anciennes dans le village comme celle-ci à colombages et torchis.
Au 4 rue Chaude, la Villa des Roses (ou Val-Fleuri) est un logis privé, de style néo-classique, édifié dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'encadrement des baies, les chaînages d'angle et la corniche sont en pierre de taille. La partie centrale de la façade est traitée en bossage. La lucarne centrale à fronton cintré et les deux oculus latéraux sont aussi en pierre de taille. De nos jours, cette maison est cachée par un gros cèdre.
La gare de Marray a été construite en 1885 sur la ligne métrique allant de Port-Boulet à Château-Renault, ligne ouverte le 1er juillet 1885 pour sa partie Neuillé-Pont-Pierre - Château-Renault. Cette ligne a été fermée en 1949: le 1er août pour les voyageurs et la 1er octobre pour les marchandises.
Cette gare a conservé le réservoir qui permettait le ravitaillement en eau des locomotives. Sur la cuve métallique se trouve une plaque portant l'inscription: Constructions mécaniques, St Quentin, 1885.
Près de la mairie, le monument aux morts a été sculpté, en 1921, par Georges Delpérier. Son socle, placé sur une base carrée, est orné d'un décor de feuillages et de roses, surmonté par un casque de soldat et par une colonne brisée, ornée d'une croix sculptée en relief.
Au lieu-dit Le Haut-Montas, point culminant du Nord de la Touraine (182 mètres), ce frêne mesure 30 mètres de haut et son tronc a une circonférence de 3,25 mètres à 1 mètre du sol.
A l'Est du bourg, un étang accueille les pêcheurs (merci de remettre à l'eau les poissons).

A voir
  • Le moulin de Buis (XVIIIe et XIXe siècles), alimenté par la Dême, est resté en service jusqu'à la fin du XXe siècle.

Patrimoine disparu
  • Le moulin à vent de Baratoire a été cité dès 1497.
  • Le moulin neuf, sur la Dême, était encore présent sur le cadastre de 1834. Son bief est encore visible.

Lieux-dits: Baratoire, Bel-Air, Belle-Vue, Bois-du-Plessis, Carroi-de-la-Gaillardière, Diard, Goulevent, L'Abbaye, La Basse-Vallée, La Bridaie, La Boucahusserie, La Bustière, La Butte, La Chabotière, La Crossonnière, La Doucetterie, La Fromagerie, La Gaillardière, La Gannerie, La Gaudarderie, La Gloriette, La Grande-Chabotière, La Grande-Coulardière, La Grange, La Guillonnière, La Guinaudière, La Janverie, La Levrauderie, La Ligottière, La Mahoudellerie, La Morinerie, La Pénissière, La Petite-Chabotière, La Petite-Coulardière, La Petite-Guinaudière, La Petite-Maison, La Petite-Vallée, La Pimparerie, La Poupardière, La Raudière, La Renaudière, La Roche-d'Alès, La Rochinerie, La Thomassière, La Vallée, Le Braquemart, Le Buis, Le Champ-Long, Le Chariot, Le Châtaignier, Le Gillet, Le Grenouilleau, Le Hallier, Le Haut-Montas, Le Margat, Le Mortier, Le Petit-Hêtre, Le Puits-de-la-Bridaie, Le Ragot, Les Blanchardières, Les Bournais, Les Bruyères, Les Cholières, Les Faguères, Les Féries, Les Grands-Champs, Les Houx, Les Mardelles, Les Marnières, Les Noues-de-Nousillé, Les Rousseaux, Les Sucres-de-Chien, Les Vieilleries, L'Huilerie, L'Huisserie, L'Ormerat, Mauny, Moulin-du-Buis, Nambray, Petit-Vau-Ribou, Pièce-des-Clerets, Ravin-du-Clos-des-Pins, Vau-Ribou

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire