Pouzay

Pouzay (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Pouzéens, les Pouzéennes.
Le village a porté les noms de: Pozay (1290, pouillé de Tours), Ecclesia de Posaio (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Pouzay-sur-Vienne (1595) et Pouzay (1610, aveu).
Ce territoire était un fief appelé le fief des Trois Seigneurs car il fut divisé en trois parts du XVIe au XVIIIe siècle. En 1551, les trois seigneurs étaient Claude de Crevant (seigneur de la Motte à Marcilly), Yolande de la Barre (Noyant) et Marguerite de Chargé (Razines).
Le plus ancien registre paroissial date de 1606.
Coordonnées GPS de Pouzay: 0°32'07"E - 47°04'53"N.
Code INSEE: 37188 - Code postal: 37800 - Superficie: 1407 hectares
Altitudes: de 32 à 99 mètres (à La Billette)
Cours d'eau: la Vienne, le ruisseau de l'Âne-Mort
L'église Notre-Dame a été reconstruite, à la place de l'ancien chœur rectangulaire, en 1869 (nef) selon les plans de l'architecte Gustave Guérin. Par contre, son clocher carré date du XIIe siècle et il est surmonté d'une flèche hexagonale en pierre, accompagnée par quatre lucarnes d'angle à fronton triangulaire, du XVe siècle. Ses faces Nord et Sud sont percées par deux baies jumelles en plein cintre. Sur ses faces Est et Ouest, les baies uniques ont été murées. Ce clocher appartenait à l'église primitive (XIIe siècle) fondée par Jacques et Hugues de Pouzay et placée sous le vocable de saint Maurice.
Sous le clocher, la travée conservée, servant de narthex, est limitée par quatre arcades à deux rouleaux dont le second est engendré par le dosseret où est engagée la colonne supportant le premier. Cette travée est voûtée d'une coupole à huit pans sur trompes avec des trompillons taillés en pointe de diamant, dont trois ont été bûchés. Les chapiteaux, qui ont été grattés, possèdent des corbeilles ornées de feuilles plates, de palmettes ou de rinceaux.
Le seul vitrail figuratif est signé par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1867) et représente l'Immaculée Conception. Les neuf autres baies sont dotées de verrières abstraites anonymes de la seconde moitié du XXe siècle.
Sur la pelouse, près de l'église, un sarcophage mérovingien consolidé en pierre est visible. Il avait été trouvé au lieu-dit Le Moulin-à-Vent, à 600 mètres du bourg.
Le manoir privé de Roziers, datant du XVIe siècle, est composé de deux corps de logis juxtaposés et d'époques différentes. Le plus ancien possède, entre des pignons à rondelis, une charpente en carène de navire inversée. Sa façade est flanquée, au centre, par une tour polygonale d'escalier aux faces inégales. Une lucarne Renaissance à haut fronton courbe, ornée d'une allège comportant six balustres, éclaire le comble occupé par une pièce octogonale. Au rez-de-chaussée subsiste une cheminée dont le large linteau retombe sur de simples consoles.
Au Nord, un ensemble de servitudes est percé par trois grandes arcades. Dans le parc, un peu à l'écart, se trouve une tour dont la chemise extérieure, s'enroulant autour de la partie centrale, porte l'escalier permettant d'accéder au sommet. A sa base, une large brèche laisse voir une petite salle couverte par une coupole et dont les parois comportent une niche. Une tourelle, protégée par une coupole de moellons, flanque, à l'Est, l'un des bâtiments de la ferme. A l'étage, elle renferme un corps de garde voûté, chauffé par une cheminée. Des meurtrières permettent de surveiller la route qui longe le manoir.
Ce manoir possède un pigeonnier cylindrique, en moellons, du XVIe siècle, d'environ six mètres de diamètre. Au premier étage, il a conservé ses rangées de boulins.
Le manoir privé de Douce (XVe siècle) regroupe ses bâtiments autour d'une cour fermée où l'on accède par un grand portail à cintre surbaissé flanqué, à droite, par une porte piétonne à linteau droit. Des mâchicoulis qui le surmontaient, il ne reste plus que la trace des corbeaux. Deux tours cylindriques flanquent extérieurement les angles Sud-Est et Sud-Ouest d'une vaste grange. Toutes deux ont perdu leur toiture mais restent couvertes par une coupole de pierre.
Le logis est situé entre deux hauts pignons triangulaires dont l'un des rampants porte, à sa base, un motif sculpté. Ce logis est éclairé, au premier étage, par une fenêtre à croisée de pierre encadrée de baguettes et qui a conservé ses banquettes intérieures. La façade opposée est épaulée, au Nord-Ouest, par un contrefort rectangulaire amorti en glacis. Une lucarne de pierre à fronton triangulaire perce le toit d'un petit bâtiment moins élevé qui prolonge l'habitation vers l'Ouest. Ce devait être la chapelle qui présentait une fenêtre en arc brisé, dissimulée désormais par un appentis, qui a perdu son remplage rayonnant. Une tour polygonale abrite un escalier dont la partie inférieure, remaniée, ne descend plus au niveau de la cour. De chaque côté de la porte actuelle, qui ouvre sur un perron rapporté d'une dizaine de marches, on voit la trace de deux pinacles qui encadraient l'accolade surmontant l'entrée primitive.
Le rez-de-chaussée est chauffé par une imposante cheminée qui présente un linteau à double moulure reposant sur des consoles sculptées soutenues par des colonnettes d'inégale grosseur, en retrait l'une sur l'autre. Ce linteau est surmonté par un arc de décharge formant une niche. Dans l'angle de l'âtre, un petit potager à un foyer est aménagé dans l'épaisseur du mur. Une seconde cheminée, presque identique, aux jambages demi-cylindriques, a été murée dans la pièce voisine. Elle est doublée par une plus petite en marbre.
Le logis fortifié (et privé) de La Houdrière (XVIe et XVIIe siècles) est flanqué, à l'angle Nord-Ouest, par une petite tour cylindrique en moellons. Ce logis présente, sur la cour, deux lucarnes à fronton semi-circulaire reposant sur des piédroits cintrés extérieurement. Dans l'une des pièces du rez-de-chaussée, on trouve une cheminée à grand manteau sans moulure, reposant sur deux jambages obliques. On pénètre dans l'autre salle par un perron de six marches protégé par un auvent. Ici, la cheminée possède un linteau et des jambages rectilignes, une hotte en légère saillie ornées de deux pilastres doriques et d'une corniche au plafond.
A Soulangé, la Grande-Maison (aussi appelée la Grande-Cheminée) est un logis privé datant du XVIIe siècle. Au rez-de-chaussée, une porte en plein cintre est surmontée par un fronton triangulaire. Le comble est éclairé par une lucarne à ailerons et fronton courbe. Un escalier aboutit à une porte à linteau droit mouluré qui donne accès à la salle du premier étage. Celle-ci était chauffée par une grande cheminée à la hotte soutenue par deux consoles. La souche extérieure, en pierres de taille et briques, est très élevée.
Les Vernières, ancien fief, possède un bâtiment rectangulaire avec deux tours carrées (XVIIe siècle) surmontées d'un toit d'ardoises à quatre pans. C'est désormais une exploitation agricole.
Le pigeonnier-porche carré du Marais (XVIIe siècle) abrite 900 boulins (nids de pigeons). Sa façade est en tuffeau, le reste de l'édifice est en matériaux divers. Il présente une petite porte piétonne et une importante porte charretière en plein cintre. Au-dessus ce cette dernière, on peut voir des armoiries bûchées lors de la Révolution.
Situé près de Chenevelles, le dolmen de La Pierre-levée est, aujourd'hui, presque complètement enterré. Il mesure 12,25 mètres de long et 4 de large. Une de ses deux dalles, de 5 mètres sur 2,50, a commencé, après 1840, à être débitée en meules de 1,20 mètre de diamètre.
Place de l’Église, le linteau d'une porte possède une pierre sculptée avec une date (1873), le nom du propriétaire de l'époque (Leblanc) et une figure représentant son métier. Il devait être blatier c'est-à-dire qu'il faisait le commerce de farines et de graines.

Patrimoine disparu
  • Les chapelles Saint-Jacques, Saint-Roch et des Cinq-Plaies. De cette dernière dépendait le lieu-dit La Renaudière, un ancien fief.

Lieux-dits: Aubiers, Bas-Soulangé, Champ-de-la-Cure, Chenevelles, Douce, La Barboise, La Billette, La Bretonnnière, La Bourassée, La Buvinière, La Croix, La Delletière, La Gare, La Haute-Martinière, La Haute-Rue, La Houdrière, La Maison-Neuve, La Morillère, La Noraie, La Piraudière, La Renaudière, La Rue-de-Fortune, La Sablière, La Tisserie, Lavau, Le Bouchet, Le Marais, L’Éperon, Le Plessis, Les Basses-Terres, Les Gaudeberts, Les Grandes-Varennes, Les Maupas, Les Ridois, Les Trois-Moulins, Les Vernières, Marnaize, Rosiers, Soulangé

    1 commentaire:

    1. Pour le linteau sculpté je pense que le métier de M.Leblanc était blatier ,c'est un farinier ,grainetier ,vendeurs de blés et toutes sortes de grains.
      Sources :http://www.vieuxmetiers.org/

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