Véretz

Véretz (prononciation locale Vérette) (Wikipedia) est une commune située à l'Est de Tours, dans la vallée du Cher. Ses habitants sont appelés les Véretzois, les Véretzoises.
Le village a porté les noms de: Villa Verotio (983, charte de Saint-Julien), Vairetum (XIIe siècle, charte de Hugues d'Amboise), Verez (1290, pouillé de Tours), Vairet et Veiret (XIIIe siècle, charte de Saint-Martin), Vereto (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Veretz (1338, cartulaire de Cormery), Verez (1342, cartulaire de l'archevêché de Tours), Vérets (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Véretz (1820, carte de l’État-Major).
La châtellenie relevait de l'archevêché de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1589.
Coordonnées GPS de Véretz: 0°48'11"E - 47°21'28"N
Code INSEE: 37267 - Code postal: 37270 - Superficie: 1386 hectares
Altitudes: de 47 à 94 mètres (à l'Est de la forêt de Larçay)
Cours d'eau: le Cher, le Filet
L'église Notre-Dame a été bâtie au XVIe siècle (nef, chapelle seigneuriale, transept saillant, chœur et étages du clocher). Consacrée le 20 novembre 1519 par Odard Hennequin, évêque de Troyes, elle a remplacé un édifice de la fin du XIIe siècle dont subsiste la souche du clocher.
La nef comprend quatre travées voûtées d'ogives dont la première est creusée dans le roc. La seconde est sous-jacente à la chapelle seigneuriale. Ces deux travées sont voûtées plus bas que les travées suivantes. Le transept a son croisillon Sud sur plan légèrement trapézoïdal car son mur Est, contigu au clocher, est oblique. Le chœur, à chevet plat, est composée de deux courtes travées. La première est voûtée d'ogives. La voûte de la seconde est portée par deux nervures rayonnant de la clef du doubleau et retombant à l'union de deux tiers du mur du chevet, en y rencontrant un arc secondaire retombant d'autre part sur l'appui correspondant du doubleau.
Au-dessus de la seconde travée de la nef, se trouve la chapelle seigneuriale, en forme de tribune au niveau des terrasses du château. Elle est ornée de pilastres, d'une corniche d'oves et de coquille et de peintures murales dont certaines sont attribuées à Jacob Bunel (fin du XVIe siècle) et dont les autres furent réalisées par Louis Courant, peintre tourangeau, selon un contrat signé en 1666. Au plafond, on voit des anges et, sur les murs, Noé, Jonas, David, Jean-Baptiste, Charles Borromée, ainsi qu'une vue du château au XVIIe siècle, avant sa reconstruction au milieu du XVIIIe .
La base du clocher, situé dans l'angle formé par le chœur et le croisillon Sud du transept, date de l'édifice primitif du XIIe siècle. Ce clocher a conservé la voûte d'ogives qui le divisait dans sa hauteur et qui fut percée pour laisser le passage à une vis de Saint-Gilles construite au XVIe siècle pour accéder aux combles. Les huit fenêtres en plein cintre qui ajouraient l'étage du beffroi ont été condamnées, sauf deux. Au-dessus d'elles, des trompes soutenaient une flèche octogonale disparue et remplacée par le couronnement octogonal très pointu actuel.
Cette église possède une gargouille assez inquiétante.
Près de l'église, on peut voir cette pierre d'attente des morts (ou dépositoire funéraire) du XIIe siècle. Elle est constituée par une dalle horizontale de 1,50 mètre sur 1 reposant sur deux pierres verticales de 60 centimètres de hauteur.
L'église Notre-Dame renferme des vitraux signés par le maître-verrier Julien-Léopold Lobin (Tours, 1859): l'Assomption de la Vierge (📷); saint Vincent et saint Roch; saint Louis et sainte Geneviève; saint Henri et saint Clément.
Le château de Véretz a été reconstruit dans le style néo-gothique, en 1836, par son nouveau propriétaire: le duc de Richemont. Les plans sont de l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Chateignier.
Sa chapelle (XVIe siècle) est un édifice rectangulaire dont la porte centrale et les fenêtres ont été murées en 1812. Le toit à quatre pans est soutenu par une corniche à double frise. Trois niches vides avec un décor de coquille, des contreforts surmontés par des petits pilastres, une fenêtre en ogive et une cheminée munie d'un lanternon forment la décoration.
Ses terrasses dominent, au Nord, la vallée du Cher et, à l'Est, l'église et la rue Chaude (photo).
Ses communs datent du XVIIIe siècle. Les écuries à étages mansardés s'étendent sur plus de 50 mètres le long de la route départementale 976. Sur le pignon Est, un blason sculpté est leur seule décoration.
L'ancien château du début du XVIe siècle (ici représenté en 1699) et du milieu du XVIIIe, tombé en ruines, avait été démantelé. Il avait remplacé une forteresse qui avait été incendiée par les Anglais au XIVe siècle. Selon certains historiens, c'est dans ce château qu'aurait été rédigé L’Édit de Nantes car, à l'époque, il appartenait à Pierre Forget, conseiller catholique de Henri IV lors des négociations pour ce traité.
Cette gravure représente le château au XVIIIe siècle tel que l'avait fait reconstruire le duc d'Aiguillon. Le château est élevé de trois étages avec de nombreuses fenêtres et surmonté par un toit en terrasse avec balustrade.
Le manoir privé de La Gagnerie a été reconstruit en 1878.
La mairie (1880) a été bâtie dans le domaine du manoir de La Gagnerie. Le pavillon central est entouré par deux ailes symétriques.
Le château du Verger (seconde moitié du XVIIIe siècle) est devenu une maison de retraite. Il comprend un bâtiment central encadré par deux ailes identiques.
Le château privé de Beauregard a été édifié au XIXe siècle sur l'emplacement d'un manoir de1585. Sa porte est surmontée par un arc de panier, lui-même dominée par un balcon de fer forgé bleu. Il possède deux pigeonniers circulaires du XVIIe siècle dont celui de l'Ouest fut transformé, au XIXe siècle, en château d'eau d'une capacité de 21.000 litres.
Le manoir privé de Cordouan date de 1887.
Dans les rues, on peut observer quelques maisons anciennes.
A la sortie Est du bourg, on remarque des vestiges de l'aqueduc gallo-romain de Fontenay (ou du Cher) qui date du 1er siècle après Jésus Christ. Cet ouvrage débutait à Fontenay (Bléré) et servait à alimenter en eau la ville de Tours. Sa longueur était de presque 25 kilomètres. Il devait franchir 18 vallons au moyen de ponts de 25 à 100 mètres de longueur. Six communes étaient traversées: Bléré, Athée-sur-Cher, Azay-sur-Cher, Véretz, Larçay et Saint-Avertin. Son débit variait de 2300 à 5400 mètres cubes par jour.
Cette carte permet de visualiser le tracé de l'aqueduc de Fontenay.
La fontaine de 1672 est l'œuvre du sculpteur Vaughelmod (Bacchus sur un tonneau) et du maçon Bienvault (bassin).
Dans le cimetière, se trouve la tombe du pamphlétaire Paul-Louis Courier, assassiné dans la forêt de Larçay par son garde-chasse, le 10 avril 1825.
Un monument dédié à Paul-Louis Courier a été réalisé par Eugène Viollet-le-Duc et inauguré le 28 juillet 1878. Il mesure 3 mètres de haut. La stèle en pierre de Chagny repose sur un socle à ressauts. Dans sa partie supérieure, elle a la forme d'un chapeau où est enchâssé un médaillon entouré d'un pampre et portant le profil sculpté en réserve de Paul-Louis Courier. Sous le cartouche rectangulaire portant une inscription, se trouve, devant, un ornement végétal et floral et, sur chaque côté, une couronne de laurier.
Le poète et chansonnier anarchiste Eugène Bizeau est aussi enterré dans ce lieu. Il est mort à 106 ans en 1989. La statue, représentant sa femme Anne, a été réalisée par le sculpteur Charles Correia.
Sur le Cher, le barrage à aiguilles de Roujoux a été construit en 1841 (pour plus de détails sur ce type de barrage, voir l'article sur Chisseaux).
Au croisement de la route d'Esvres et de la route du Placier, on remarque cet ancien abri de cantonniers.
Dans la rue Chaude, cette girouette servait peut-être d'enseigne à un bottier.
Toujours dans la rue Chaude, près de la fontaine, je ne sais pas ce que représente ce haut-relief (peut-être un apothicaire).
Véretz possède son girouet dont la partie centrale représente un navire votif suspendu dans la nef de l'église.
Dans l'église, cette maquette de bateau à trois mâts, un bateau votif, a été fabriquée, en 1854, par Jean Bricau (1808-1888), le dernier charpentier de marine du village.
La maison de La Chavonnière (XVIe et XVIIIe siècles, modifiée au XIXe) fut achetée par Paul-Louis Courier en 1815. Elle est constituée par deux bâtiments en équerre dont l'un a été raccourci. Elle ne comporte qu'un rez-de-chaussée surmonté par des combles.

A voir
  • Le manoir privé de La Pidellerie date du XVe siècle mais a été remanié en 1651. On entre dans la domaine par un portail en plein cintre, à la clef et aux sommiers en saillie. A sa droite, se trouve une porte piétonne en plein cintre. Le corps de logis a gardé un seul pignon aigu, terminé par une boule de pierre. En 1651, il fut prolongé par une construction de même hauteur et flanqué, au Sud-Est, par une aile légèrement moins élevée. Cependant, la fenêtre du premier étage, ouvrant sur le jardin, qui a perdu sa croisée de pierre, a conservé son encadrement de baguettes et le linteau porte un blason surmonté par une couronne et une cordelière. On y distingue deux trèfles en chef, et en pointe, un objet qui est peut-être un dévidoir. On retrouve les mêmes armes sculptées au centre de la poutre de bois soutenant la cheminée du rez-de-chaussée. Celle qui chauffe la chambre, à l'étage, possède une hotte droite en forte saillie dans la pièce. La corniche au plafond est portée par deux pilastres et le linteau ondulé est orné d'un cœur à ses extrémités. Dans la salle basse, trois grandes bouches de four et une plus petite, sous une hotte commune, ont été supprimées.
Patrimoine disparu
  • Le château de La Roche-Morin (XVIIIe siècle) a disparu vers 1960. Il avait remplacé un manoir du XVe siècle. Dans les années 1820, il appartenait au marquis de Siblas.

Lieux-dits: Ave-Maria, Beauregard, Clairault, Ferme-du-Parc, Hors-Duel, La Blauderie, La Bourderie, La Bretonnière, La Bussardière, La Carabinerie, La Chapelle, La Chavonnière, La Ferme-de-Villiers, La Ferranderie, La Giraudière, La Guérinière, La Métairie-Neuve, La Moissonnière, La Papotière, La Philiponnière, La Pidellerie, L'Armerie, La Roche-Morin, La Vitrie, Le Bout-du-Potager, Le Château, Le Fouteau, Le Gaissier, Le Parc, Le Port, Le Prieuré, Le Reuille, Le Saveton, Le Teignard, Le Tuilet, Le Verger, Le Vieux-Moulin, Les Aprées, Les Boileaux, Les Cantales, Les Cunaux, Les Desrès, Les Grandes-Clairières, Les Grands-Fouteaux, Les Hauts-Prés, Les Îles, Les Nauderies, Les Ruaux, Les Rues-Maigres, les Sables, Les Tartres, Roujoux, Villiers
      Blason de Véretz

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