Tours Nord

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L'abbaye bénédictine de Marmoutier a été fondée en 372 par saint Martin. Au IXe siècle, elle fut ravagée par les Normands. Sa restauration débuta en 860. Le portail de la Crosse (XIIIe siècle) présente une porte en arc brisé à cinq voussures surmontée d'une galerie de défense.
La tour des cloches (1070) est l'un des édifices qui échappa à la démolition du XIXe siècle. Ce clocher était surmonté d'une flèche de pierre (XIIe siècle) qui s'effondra en 1591. Cette flèche fut reconstruite en 1608 et, enfin, détruite par la foudre au XVIIIe siècle.
Son enceinte rectangulaire du XIVe siècle a conservé quelques tours circulaires.
Ce dessin représente l'abbaye de Marmoutier au XVIIe siècle.
Sur le plateau dominant Marmoutier, dans la rue des Vignes, cette tour, appelée la tour du Hibou, a été construite entre 1330 et 1350 par Simon Le May. Mesurant environ 10 mètres de haut et 4,60 mètres de diamètre, elle représentait l'extrémité Nord-Ouest de l'enceinte entourant le lieu appelé Rougemont où se trouvaient le logis abbatial et les vignes de l'abbaye. Un arrêté du 29 septembre 1793 autorisa l'installation d'un télégraphe Chappe à son sommet. Elle fut momentanément appelée la tour du Télégraphe.
L'église Saint-Symphorien, construite au XIIe siècle (carré du transept et abside à trois pans), a été agrandie au XVe (nef de quatre travées et collatéraux) et restaurée en 1869 et 1980. Cet édifice se caractérise par son plan trapézoïdal. L'église primitive de 549 fut détruite en 858, reconstruite, elle a été encore pillée et ravagée en 903.
Son portail Renaissance a été réalisé entre 1526 et 1531.
Il comprend deux portes en bois possédant des panneaux sculptés qui représentent, à gauche, le martyre de saint Symphorien (📷 du haut) et, à droite, saint Jérôme dans sa grotte, accompagné de son lion (📷 du bas).
Les portes en plein cintre sont encadrés par des pilastres coupés par des chapiteaux ornés de feuillages et de chimères à tête de femme ou de lion. Les piédroits de la seconde voussure présentent, à leur face extérieure, les instruments de la Passion. Leurs plates-bandes intérieures possèdent des caissons octogonaux où sont représentés les vases liturgiques et le nécessaire pour le sacrifice de la messe. Ils sont entourés par des rubans suspendus à des têtes d'angelots aux ailes déployées.
L'orgue de tribune de cette église a été commandé en 1885 au facteur Nantais Louis Debierre. L'ancien instrument, œuvre de Joseph Lapeyrère et Louis Bonn, avait été détruit par un incendie.
Ce vitrail est signé par L. Lobin (Tours, 1869). Deux autres verrières sont des réalisations de J.-P. Florence (1902).
Dans la rue Saint-Gatien, l'église Sainte-Radegonde, semi-troglodytique, bâtie au XIIe siècle (chœur, abside, clocher), fut agrandie au XVIe siècle (nef) et restaurée au XIXe. Cette église a remplacé la chapelle Saint-Ouen (Xe siècle).
De l'édifice du XIIe siècle, il ne subsiste que le chœur voûté d'un berceau en plein cintre et l'abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Quatre fenêtres les éclairent dont deux refaites. A l'extérieur, la corniche est ornée d'un damier et soutenue par une ligne de modillons sculptés. Au Nord du chœur, se trouve une chapelle souterraine. La nef a été refaite au XVIe siècle et restaurée au XIXe et couverte, alors, par deux travées de voûtes de brique. Le clocher est une tour carrée, épaulée par des contreforts plats. L'étage du beffroi, ouvert, à l'Est et à l'Ouest, par des fenêtres géminées en arc légèrement brisé, est couvert par un toit en bâtière.
La partie troglodytique (IIIe siècle) de cette église est constituée par une grotte dans laquelle vivait et officiait saint Gatien, le premier évêque de Tours. Un bénitier en marbre blanc, de 1522, provient de l'abbaye de Marmoutier.
Au 26 rue Saint-Gatien, deux plaques sculptées (XVIe siècle), représentant des salamandres, se trouvent sur la façade de la même construction. Il s'agit de la salamandre héraldique, avec une langue et une queue terminées par un dard, posée sur des tisons. François Ier avait pris la salamandre comme emblème (de ses ardeurs amoureuses) avec la devise Nutrisco et extingo (je l'entretiens et je l'éteins) qui devait figurée, mais devenue illisible, sur ces plaques.
La Grande-Bretèche abrite la communauté des sœurs dominicaines de la Présentation de Tours. La chapelle a été bâtie de 1853 à 1856.
L'ancien Grand Séminaire renferme une communauté de pères capucins. Sa chapelle est visible depuis le rue Losserand.
Place Pilorget, l'église du Christ-Roi a été construite de 1926 (pose de la première pierre le 18 avril) à 1934 (bénédiction et inauguration le 28 octobre) selon les plans des architectes Motte-Poëlle et Rohard. De style jésuite, son ossature est en béton armé selon le système François Hennebique, poteau-poutre-plancher, qui permet de libérer beaucoup d'espace. Le béton est masqué par des moellons et des pierres de taille, sauf sur les deux fins clochers.
Cette église possède un orgue.
Proche de l'église du Christ-Roi, rue Pinguet-Guindon, le manoir privé de Pilorget a été construit en 1768 par Pierre Meusnier, architecte de l'hôtel Lefebvre de Montifray et du palais du commerce. Le rez-de-chaussée et l'étage présentent quatre fenêtres symétriques auxquelles correspondent quatre lucarnes. L'entrée centrale est surmontée d'un fronton triangulaire percé d'un oculus. A l'intérieur, on remarque un escalier avec des boiseries et une rampe en fer forgé. Des boiseries classées décorent le salon et la salle à manger. En 1781, ce manoir appartenait à Pierre Thenon, procureur au bailliage de Tours. Au XXe siècle, il devenait la propriété de la famille Motte qui a donné le terrain pour la construction de l'église.
Au 8 rue de la Pierre, un couvent de Capucins a été créé en 1899. Transformé en hôpital pour aveugles de guerre lors de la Première Guerre mondiale, le couvent fut a nouveau occupé par les Capucins en 1925. La chapelle, achevée en 1931, est l’œuvre des architectes Auguste et Gustave Perret. Le couvent a été abandonné et vendu en 1970.
Cette chapelle présente de fins piliers cannelés et une voûte surbaissée en béton. Un lanterneau laisse passer une lumière bleutée dans la nef. Le chœur possède une peinture de Suzanne Masse (vers 1950) représentant un miracle de saint François.
La chapelle Notre-Dame de l'Europe (primitivement appelée la chapelle du Mortier), rue du Maine, a été bâtie en 1972-1973. La première messe s'est déroulée le 29 avril 1973.
Située au 53-57 rue de la Chapelle, la chapelle Saint-Martin a été inaugurée le 26 novembre 2017. Ses plans ont été dessinés par l'architecte Jean-Marie Duthilleul. La chapelle et la sacristie ont une surface de 200 m². La nef unique, en forme de mandorle, est surmontée par une charpente en bois couverte par des bardeaux en châtaigner de la Sarthe. Le clocher, de 20 mètres de haut, abrite trois cloches nommées: Marie-François (68 kg), Martin-Bruno (98 kg) et Barthélémy-Pierre-Xavier (141 kg).
En face de cette chapelle, un logis privé à haut pignon (XVIIe siècle), appelé le Clos Saint-Libert était, jadis, nommé le Clos Ribert. La construction joignant le logis à la tour carrée est récente.
Au 64 rue Losserand, l'Hôtellerie Saint-Catherine date du XVe siècle.
Son poteau cornier droit porte une statuette en bois représentant sainte Catherine d'Alexandrie protégée par un dais et appuyée sur la roue de son supplice.
A l'arrière, rue Rochemardon, la façade de cette auberge présente des galeries en charpente superposées et une tourelle d'escalier.
Aux 61-63 rue Losserand, cette maison à colombage a été édifiée au XVe siècle. Un peu plus loin (à gauche de la photo), au n° 65, un logis semble être de la même époque (ou du XVIe siècle).
Au 2 rue du Cheval-Blanc, on remarque un logis du XVe siècle.
Au 20 rue du Nouveau-Calvaire, cette maison en pierre à pans de bois et brique date du XVe siècle.
Au 10 rue du Vieux-Calvaire, cette maison du XVIe siècle, en partie modernisée, présente un étage en encorbellement construit en colombage.
Au 42 rue du Vieux-Calvaire, l'ancien couvent des Calvairiennes a été bâti au XVIIe siècle. Le 23 août 1635, par lettres patentes, ces religieuses furent autorisées à s'établir à Saint-Symphorien. Des bâtiments conventuels, il reste un logis principal élevé d'un étage et d'un comble avec lucarnes surmontées d'un fronton. Une aile en retour d'équerre se trouve à gauche de la cour.
Au 8 rue du Pas-Notre-Dame, l'auberge de l'Oye (XVIIe siècle) servait aussi de relais de poste situé sur l'ancienne route de Normandie. Sa façade présente une sculpture représentant une oie. Au XVIIIe siècle, il y existait une chapelle domestique.
Située entre le pont Wilson (ou pont de pierre) et l'avenue de La Tranchée, la place Choiseul propose encore quatre pavillons de l'octroi du XVIIIe siècle.
Au 35 du quai Paul Bert, la Manufacture de Tissage des Trois Tours (établissement Georges Le Manach) était l'un des rares vestiges des soieries de Tours. Elle fut fondée en 1829 dans un ancien relais de poste du XVIIIe siècle. L'industrie de la soie tourangelle a été créée en 1470 sous l'impulsion de Louis XI et connue son apogée au XVIe siècle.
Le château de La Croix-Montoire a été construit au XIXe siècle, selon les plans de l'architecte Jacquemin, pour la famille Petit de Vauzelles. Le paysagiste Eugène Bühler avait dessiné le parc. Il a remplacé une ancienne closerie. Cet édifice a été transformé en sanatorium en 1923.
Au 45 avenue de la Tranchée, le château de Bellevue (XIXe siècle) a aussi remplacé une ancienne closerie.
Le château de Beauséjour (fin du XVIIe siècle) est composé d'un corps de logis principal situé entre deux pavillons, aux angles à chaînages à refends. Les murs de l'étage sont en pierres de taille sur un rez-de-chaussée en moellons. Les ouvertures, à encadrements en pierre, sont disposées symétriquement avec des linteaux légèrement incurvés et des huisseries à petits carreaux. Des garde-corps en fer forgé remplacent les allèges à l'étage. Les toits d'ardoise à faible pente sont à deux égouts sur la partie centrale, à quatre versants sur les ailes. Ils couvrent un grenier perdu, sans aucune lucarne, où l'on peut accéder par une trappe. Sous une fenêtre du pavillon Est, une porte donne accès à une cave voûtée, presque carrée, d'environ 4 mètres de côté. A l'est de cet édifice une première construction a été ajoutée vers 1890, avec comble à lucarnes de pierre à fronton triangulaire. Une seconde est venue s'y accoler vers 1920 avec pignon aigu dominant l'ensemble. La chapelle est un petit bâtiment rectangulaire sous une toiture à quatre pans. La porte s'ouvre dans le mur Sud, totalement surmonté par un fronton triangulaire. La voûte en plâtre forme un tronc de pyramide reposant sur une corniche moulurée. La paroi Nord est occupée par un retable avec deux pilastres dorique soutenant un tympan triangulaire. Il y avait deux fenêtres latérales mais celle de l'Est a été murée.
Au 71 rue de la Presle, Le Grand-Vaudour a été construit au XVIIe siècle sur des terres appartenant, jadis, à l'abbaye de Marmoutier. A la fin du XIXe siècle, un industriel, M. Besson, reprend en main cette exploitation agricole et modifie les bâtiments.
Au 128 rue de la Presle, cette demeure privée, la Closerie La Mare, date des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle est construite en pierre et en colombage.
Au 46 rue Maurice-de-Tastes, la façade du Vieux-Logis (XVIIIe siècle) présente, au rez-de-chaussée, une entrée entourée par deux fenêtres et, à l'étage, trois fenêtres. Ses combles sont éclairés par deux lucarnes à fronton encadrant un œil-de-bœuf. A l'origine, cette demeure devait être, sans doute, la closerie du fief de Montsoudun.
Au 49 rue Maurice-de-Tastes, le château privé du Grand-Montsoudun a été bâti sur un oppidum romain au XVIIIe siècle (vers 1715) puis modifié au XIXe. Il a eu plusieurs propriétaires parmi lesquels François Rolland et Émile Pilain (constructeurs de voitures) puis, en 1923, le comte Guth de Gerlicz qui avaient de nombreuses connaissances parmi les artistes du spectacle.
Le manoir de Sapaillé est composé de deux bâtiments. Le logis (à gauche) a été reconstruit au XVe siècle sur des fondations du XIIIe siècle. Il possède une charpente en carène de navire. La grange (à droite) renferme une charpente du XVIe siècle. Sapaillé était un fief relevant de Tours. En 1020, il a été donné à l'abbaye de Marmoutier par Geoffroy de Châteaudun.
Place du Président-Coty, le monument aux morts de Saint-Symphorien (commune rattachée à Tours en 1964) a été sculpté par François Sicard. Jadis, cet ouvrage se trouvait sur la place de la Tranchée, il a été déplacé en 1965. La base cylindriques, où sont gravés les noms des 146 victimes des deux guerres mondiales, est surmonté par un chapiteau sculpté où figurent des têtes de femmes jeunes et âgées et d'enfants rendant hommage aux disparus avec des bouquets de fleurs. Au-dessus, se trouve la statue en pierre d'un soldat l'arme au pied, dans sa tenue d'hiver.
Le cimetière Lasalle (le plus vaste de Tours), ouvert en 1856, renferme des sépultures remarquables comme celle de l'architecte Victor Laloux (1850-1937). Conçue par Laloux lui-même, elle a été sculptée par Henri Varenne.
La tombe de l'aviateur Victor Lasalle, mort à Bir-Al-Amar, en Libye, le 15 décembre 1929, a été réalisée par Georges Delpérier. Il est sur son tombeau, debout sur les restes de son avion, dans la tenue de vol de l'époque.
Cette tombe est celle du cheminot François Boileau décédé lors d'un accident de chemins de fer à Dissay-sous-Courcillon, dans la Sarthe, le 30 mars 1878. La locomotive PO730 qu'il conduisait fut précipitée, avec les wagons du convoi, dans le Loir en crue suite à la destruction d'une arche d'un pont. C'est cet accident que le sculpteur Coussin a représenté.
La grange dîmeresse (XVe siècle) du Colombier, dit aussi Le Grand-Colombier, possède, à l'Ouest, une porte s'ouvrant sous un pigeonnier à colombage qui repose sur deux murs latéraux en tuffeau. A côté, se trouve un pigeonnier carré plus récent.
Un pigeonnier carré est présent à Tours Nord, dans la rue du Maine.
Près de la place du Président-Coty, le petit et sympathique jardin Colbert-La Source procure un moment de quiétude à l'ombre de ses arbres et arbustes.
Dans la rue de la Source, on peut découvrir cet ancien puits.

A voir
  • Le manoir des Rochettes (début du XVIIIe siècle).
  • Le manoir de Colombier (ou Grand-Colombier) date de la fin du XVIIIe siècle.
  • L'ancienne closerie de La Grenouillère (65 rue de la Chapelle) a été bâtie à la fin du XVIIe siècle. Elle présente un rez-de-chaussée comprenant cinq ouvertures: trois portes surélevées de quelques marches et deux fenêtres. La porte centrale et les fenêtres sont surmontées par des lucarnes à fronton triangulaire, alors que les deux portes des extrémités le sont par un œil-de-bœuf. Jadis, le logis était dominé en son milieu par un clocheton qui a disparu. Cette closerie a abrité le consulat des Pays-Bas à Tours.
  • Au 59 rue Losserand, l'ancienne Auberge du Sauvage a été construite au XVIIe siècle. Sa façade est ornée d'une niche qui abritait jadis une Vierge à l'Enfant du XVIIe. Cette auberge était connue pour sa galerie dominant la Loire.
  • La maison des philosophes grecs (146 avenue de la Tranchée) a été édifiée de 1839 à 1841 en style Charles X. Sur sa façade Est, deux niches circulaires abritent les bustes de Socrate et Platon.

Lieux-dits: Beauregard, Beau-Séjour, Beau-Site, Beau-Verger, Belle-Isle, Belmont, Carcassonne, Châtenay, Chausson, Clos-Hallier, Clos-Saint-Libert, Europe, Île-Aucard, La Babinière, La Barbotinière, La Berthellerie, La Borde, La Carrée, La Chambrerie, La Chevalerie, La Côte-Fleurie, La Croix-Montoire, La Croix-Pasquier, La Folie (Ste-Radegonde), La Fosse-Raviau, La Grande-Bretèche, La Grande-Île-Aucard, La Grenouillère, La Grotte, La Hallotière, La Mare, La Martinière, La Ménardière, La Milletière, La Petite-Arche, La Plauderie, La Presle, L'Arche-des-Noyers, L'Archerie, La Reinerie, La Roche, La Sacristainerie, La Salamandre, La Tranchée, Le Champ-Chardon, Le Château-Vert, Le Clos-Cormier, Le Colombier, Le Golf, Le Grand-Montsoudun, Le Grand-Sapaillet, Le Grand-Vaudour, Le Mai-Fleuri, Le Mortier, Le Pas-Notre-Dame, Le Petit-Châtenay, Le Petit-Montsoudun, Le Puyraton, Les Basses-Bruères, Les Boirières, Les Bois-Ribert, Les Bordiers, Les Bruères, Les Campagnes, Les Douets, Les Faluères, Les Grandes-Faluères, Les Grandes-Roches, Les Hautes-Bruères, Les Lions, Les Mancheses, Les Passes, Les Petites-Bordes, Les Rochettes, Les Ruelles, Les Tourettes, Les Vallées, L'Île-aux-Vaches, L'Ouche, Malabry, Marmoutier, Monconseil, Montbarry, Petit-Champ-Chardon, Petite-Roche, Pilorget, Pré-Neuf, Rougemont, Rue-Chaudron, Sapaillet, Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde

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