Pages

Tavant

Tavant (Wikipedia) est un village du Sud-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Tavantais, les Tavantaises.
Il a porté les noms de: villa Tavennis (988, charte de Marmoutier), Tavenno (1050-1060, cartulaire de Marmoutier), Taventum (vers 1075 et 1089, cartulaire de l'abbaye de Noyers), Taventium (XIe siècle), Tavent (1189, cartulaire de Cormery), Tavento (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Tavant (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Le prieuré-cure de Tavennis, fondé en 987 par Thibault de L'Île-Bouchard, fut donné à l'abbaye de Marmoutier. Tavant formait un fief appartenant au prieur et relevant du roi. Dès le XIe siècle, ce fief avait le droit de haute, moyenne et basse justice.
Le plus ancien registre paroissial date de 1628.
Coordonnées GPS de Tavant: 0°23'24"E - 47°07'31"N
Code INSEE: 37255 - Code postal: 37220 - Superficie: 522 hectares
Altitudes: de 28 à 82 mètres
Cours d'eau: la Vienne
L'église romane Saint-Nicolas, construite au début du XIIe siècle, possède une nef, un transept, un chœur et une abside semi-circulaire.
La nef unique est divisée en cinq travées qui communiquaient, primitivement, avec chacun des collatéraux par autant d'arcades en plein cintre. Elle est voûtées par un berceau surbaissé soutenu par de gros doubleaux retombant sur les chapiteaux des piles, maintenant engagées, ornés de feuillages ou de dessins géométriques. Elle aboutit à un transept dont le carré est voûté par une coupole sur trompes, à huit pans. Les quatre grandes arcades limitant ce carré retombent sur huit chapiteaux décorés (voir plus bas). Les croisillons, d'une seule travée, sont voûtés comme la nef par un berceau surbaissé. Chacun d'eux était accompagné par une absidiole semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Celle du Sud a disparu. Celle du Nord, à demi ruinée, est séparée du croisillon par un mur. Le chœur, surélevé au-dessus d'un crypte, est composé d'une travée couverte par un berceau surbaissé et éclairée latéralement par deux fenêtres en plein cintre. Il est continué par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four, percée par trois fenêtres en plein cintre. Ces fenêtres sont accompagnées par des colonnettes engagées. Le clocher carré présente un étage octogonal, un comble pyramidal à huit pans coiffé d'un lanternon aveugle.
Sa porte en plein cintre est entourée par deux arcades aveugles de même dessin. Cette porte, sans tympan, possède trois voussures retombant sur des jambages accompagnés chacun par deux colonnettes logées dans leurs retraits et dont les chapiteaux sont garnis de feuilles d'eau. La troisième voussure est ornée de pommes de pin reposant sur des feuilles entre deux lignes d'étoiles. Creusée par une série de cupules, la seconde voussure a son arête chanfreinée et garnie de pommes de pin. La première est moulurée d'un câble, de gorges et d'un tore. Les arcades aveugles n'ont qu'un rouleau supporté par des colonnettes et circonscrit par une ligne d'étoiles.
Latéralement, on peut voir dans le mur les clavages en plein cintre de deux fenêtres condamnées qui, jadis, éclairaient deux collatéraux qui ont disparu. On voit les arrachements de ces collatéraux surtout du côté Sud où ont subsisté l'amorce d'un des doubleaux, celle de voûtes d'arêtes et les arcades, murées, qui reliaient le bas-côté à la nef centrale. Une corniche à billettes cannelées est soutenue par des modillons ornés de divers motifs qui ne supportent plus le toit, lequel a été surélevé. De gros contreforts épaulent les murs de la nef.
Les fenêtres de cette église sont dotées de verrières à losanges incolores ou légèrement teintés.
Les fresques des plafonds du chœur et de l'abside datent du XIIe siècle. La fresque du chœur représente le Christ en majesté dans une mandorle (photo du haut). Les autres montrent des scènes de la Vie de la Vierge.
Les arcades limitant le carré du transept retombent sur huit chapiteaux ornés de sculptures. Ces dernières représentent des monstres quadrupèdes ailés à tête d'oiseau, des sirènes-poissons, des oiseaux buvant dans une vase, ...
Sous le chœur, la crypte renferme des peintures murales du XIIe siècle représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, mais aussi des scènes profanes. Cette crypte comprend trois vaisseaux séparés par deux rangées de quatre colonnes à base carrée qui soutiennent des voûtes d'arêtes retombant sur neuf autres colonnes prises dans les murs. (photo Guillaume Metayer)
Ces peintures représentent la Vierge,...
... Adam et Eve travaillant après le péché,...
... Jésus aux enfers,...
... David tuant le lion,...
... la colère et le vice,...
... un danseur,...
... deux guerriers,...
... deux hommes soutenant un objet rectangulaire, etc...
Il faut noter que la visite de la crypte est payante mais que les photos y sont interdites.
Un timbre, édité par La Poste en 1997, représente une des peintures murales de la crypte.
Dans l'église, le gisant (XVIe siècle) de Jehan Guydier est exposé. Une inscription a été gravée: Ci git vénérable et discrète personne Jehan Guydier curé de Tavant ... trespassa le XX jour de mars 15_4 (peut-être 1564). Le gisant a été mutilé (la tête manque).
Près de l'église, un médaillon en pierre inséré dans le mur d'une maison représente sainte Radegonde.
Il ne subsiste plus que des vestiges de l'église prieurale Notre-Dame, datant du début du XIIe siècle, qui comprenait, initialement, une nef, deux collatéraux, un chœur et une abside semi-circulaire. Le clocher, érigé au XVe siècle, n'a gardé que son rez-de-chaussée. Il ne reste plus que trois travées du collatéral Sud, avec l'amorce de leurs voûtes d'arêtes et les trois arcades qui le reliaient à la nef. A l'Ouest, la porte en plein cintre aux voussures sculptées fut vendue, en 1927, à un antiquaire. Le prieuré a été fondé vers 987 par Thibault, seigneur de L'Île-Bouchard. Il fut incendié en 1070, puis rebâti avant d'être abandonné après la Révolution.
Dans la Grande-Rue, intégrée dans une maison, la porte du prieuré (du XIIIe siècle, remaniée au XVIe siècle) est en arc surbaissé au Sud (photo) et en arc brisé au Nord. Jadis, la niche la surmontant contenait une statue.
L'ancienne gare semble encore attendre d'hypothétiques trains et voyageurs. La ligne de chemin de fer Port-Boulet/Port-de-Piles, entrée en activité en 1882, a été fermée dans les années 1970.
Dans la Grande-Rue, au n° 7, une enseigne gravée de charron se trouve sur le linteau d'une porte.
Au 2 rue Sainte-Anne, deux doloires sont gravées sur le linteau d'une porte. C'était, sans doute, l'enseigne d'un tonnelier ou d'un charpentier.
Toujours rue Sainte-Anne, un puits, encastré dans un mur, était le puits banal qui alimentait en eau une partie du village, sauf le prieuré qui avait son propre puits.

A voir
  • Les maisons anciennes du bourg.
Patrimoine disparu
  • La chapelle Sainte-Anne, située près du bourg, était encore visible au milieu du XIXe siècle.

Lieux-dits: Braslou, Carroi-de-la-Croix-Fumard, Carroi-des-Maupas, La Bourgade, La Cave, La Chardonnière, La Crotille, La Garenne, La Loge, La Queue-des-Bois, La Roche, Le Bois-Caillé, Le Carroi-du-Chien, Le Carroir-Billy, Le Champ-Martin, Le Chemin-des-Meuniers, Le Coin-Taffonneau, L’Épine, Le Ruisseau-de-Pouillet, Le Tireau-Derouet, Les Bournais, Les Buissons, Les Gicornes, Les Jouisses, Les Lisons, Les Maupas, Les Mottes, Les Pâtureaux, Les Paumeyans, Les Perrières, Les Pets-de-Groles, Les Pointes, Les Quarts, Les Sept-Arpents, Les Trotte-Loups, Marmignon, Meaux, Pièce-de-la-Croix, Port-de-la-Reneuse, Port-de-Sainte-Anne, Port-de-Veau, Prairie-de-Tavant, Sous-le-Bois, Trou-de-la-Loge
Anciens lieux-dits: Le Bas-des-Gelins, Le Clos-des-Gelins, Les Cloisons
    Communes voisines: Brizay, Lémeré, L'Île-Bouchard, Sazilly

    Blason de Tavant

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire