Parçay-Meslay

Parçay-Meslay (Wikipedia) est une commune située au Nord-Est de Tours et formée par la fusion des villages de Parçay et de Meslay en août 1814. Ses habitants sont appelés les Parcillons, les Parcillonnes.
Parçay portait les noms de: Partiacus (avril 852, charte de Charles-le-Chauve), Ecclesia S. Petri de Parciaco (993, charte d'Archambault, archevêque de Tours), Parciacum (XIe et XIIe siècles, charte de Marmoutier), Villa de Parcayo (1277), Parceyo (1293), Parcey (1338), Sanctus Petrus de Parchayo (1438, charte de Marmoutier), Parçay (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Meslay se nommait Campaniacus en 1061, Moelleium en 1148 et Mellaio au XIIIe siècle.
Dès le IXe siècle, la seigneurie de Parçay, relevant du château de Tours, appartenait à l'abbaye de Marmoutier.
Le plus ancien registre paroissial date de 1593.
Coordonnées GPS de Parçay-Meslay: 0°44'48"E - 47°26'30"N
Code INSEE: 37179 - Code postal: 37210 - Superficie: 1407 hectares
Altitudes: de 74 à 122 mètres
Cours d'eau: le ruisseau de la Lyonnière
L'église Saint-Pierre, construite à la fin Xe siècle (nef unique et façade à murs en petit et moyen appareils), a été modifiée au XIIe (chœur et abside semi-circulaire).
On pénètre dans la nef par une porte latérale en plein cintre, refaite au XVIe siècle. La nef est couverte en charpente avec entraits, poinçons et lambris du XVIe siècle. L'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, a son axe plus au Nord que celui de la nef. Le mur absidal est couronné par trois assises de moyen appareil et présente, à hauteur des impostes des trois fenêtres en plein cintre rogné à l'intrados, des arases de moyen appareil presque carré. Ces arases et ces assises datent du Xe siècle.
A gauche de l'entrée latérale Sud-Ouest, on peut voir un curieux banc datant du XVIe siècle.
A la douelle de la voûte de l'abside, une peinture murale du XIIe siècle, découverte en 1923, représente le Christ en majesté dans une mandorle, saint Pierre et les apôtres. Le Christ, assis sur un coussin et les pieds appuyés sur une bancelle, tient dans sa main droite une hostie et, dans sa main gauche, le livre de Évangélistes. Les symboles des quatre évangélistes se devinent encore: le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean, l'homme ailé de saint Mathieu et le taureau de saint Luc.
Cette église renferme aussi deux tableaux de 300 cm sur 250. Celui de gauche est une œuvre du peintre tourangeau Johannes Desvergnes. Il date de 1742-1744 et évoque La Multiplication des pains. Celui de droite, du XIXe siècle, est intitulé Le Christ et le Centurion. Ces tableaux ont été restaurés en 2010-2012.
Dans l'abside, ce vitrail, représentant saint Pierre recevant les clefs du paradis, est signé par le maître-verrier Georges Merklen (Angers, 1924) selon des cartons de Jean Virolle (Limoges). Cette verrière, don de la famille Le Gouin-Duchamp, est entourée par deux autres vitraux, des mêmes auteurs, l'un figurant saint François-Xavier, apôtres des Indes, et l'autre la bienheureuse Mme Le Gras (Louise de Marillac de son nom de jeune fille), fondatrice des filles de la Charité.
Les huit verrières de la nef, œuvres de Pierre Villette et Dominique Monsaingeon (Paris, 1950), figurent: un moine chantant à l'office, un moine taillant la vigne, l'Annonciation, un moine peignant le Christ en Majesté dans l'abside de l'église de Parçay, saint Martin (en soldat romain, le tombeau de saint Martin, la ville de Tours), la Vie de saint Martin: la messe miraculeuse à Marmoutier, la Vie de saint Martin: miracle du pin abattu, une verrière symbolique: saint Pierre et sainte Cécile.
Derrière l'église, on peut voir le logis seigneurial du XVe siècle. Sa façade Nord a gardé une fenêtre divisée par une colonnette médiane, alors qu'à côté on aperçoit la trace d'un grande ouverture en plein cintre, murée. Toujours au Nord, le comble, sous une charpente où chaque chevron fait ferme, est éclairé par quatre lucarnes à gâble aigu. Le mur pignon Ouest, épaulé aux angles par deux contreforts à ressaut, présente la saillie d'un avant-corps, amorti en glacis, occupé par les conduits de fumée des cheminées. Du côté de l'église, il n'y a qu'une seule lucarne. Elle a gardé sa croisée de pierre, mais au trois quarts aveuglée par des briques. A partir de 1844, une partie du bâtiment servait d'école. Le premier étage était réservé au logement de l'instituteur. De 1845 à 1902, le logis devint la mairie.
Près de l'église, au 1 allée du bourg, ce logis, soutenu par des contreforts, date du XVe ou du XVIe siècle.
Il possède deux fenêtres présentant des meneaux en bois sculptés. Sur l'un d'eux, on remarque un chevalier avec casque, lance et écu, et un dragon (📷). Sur l'autre, se voit une noble dame.
La Grand'Maison a été édifiée en 1671 pour être, à l'époque, la maison du bailli. Par la suite, elle est devenue le presbytère puis la mairie après son achat, en 1980, par la municipalité.
Son porche, à l'arcature moulurée, en plein cintre et clef en saillie, construit la même année, a été conservé. A sa droite, se trouve une porte piétonne.
Le bâtiment rectangulaire se compose d'un rez-de-chaussée et d'un comble éclairé sur chaque face par trois lucarne en bois, aménagées dans le toit d'ardoise à quatre pans. L'ensemble de l'édifice est en surélévation sur un sous-sol partagé au centre par couloir sous plancher. A gauche, côté rue, on entre dans une grande salle dont les voûtes d'arête forment quatre travées soutenues par un pilier central quadrangulaire. A droite, la même disposition existe, mais cette pièce a été cloisonnée. C'était l'ancienne cuisine avec sa cheminée qui était munie, en 1716, d'un four. L'entrée du vestibule est sous un perron accessible par une double volée convergente de huit marches. La porte du logis, située exactement dans son axe, est à linteau droit à fronton triangulaire et semblable à celle du Nord. De part et d'autre s'ouvrent trois baies à huisseries à petits carreaux. Les allèges sont limitées par un bandeau plat au niveaux des appuis et par un gros cordon mouluré en tore à la hauteur du plancher.
A l'intérieur, on trouve un escalier en bois du XVIIe siècle, d'une seule volée très raide virant à droite avec des balustres tournés à double poire inégale. Il dessert un grenier carrelé dont la charpente est en forme de carène de bateau inversé. Ce grenier est chauffé par une cheminée à hotte.
La ferme fortifiée de Meslay, bâtie en 1220 par Étienne de Mortagne sur ordre de Hugues de Rochecorbon, dépendait de l'abbaye de Marmoutier. Elle comprend une porte monumentale, un mur d'enceinte avec chemin de ronde à créneaux et une grange. Sa chapelle et son pigeonnier ont disparu (le pigeonnier vers 1820). Le porche est une tour carrée de deux étages comportant une double ouverture en plein cintre avec de larges voussures. Cette tour est couverte par un toit à double versant orné d'épis de blé en pierre. A la façade Ouest, au-dessus de la porte, une fenêtre en tiers point, divisée en deux baies en lancette et une rose, éclaire la salle du premier étage qui, à l'Est, possède une fenêtre aussi en arc-brisé. Au sommet du pignon Ouest se trouve un oculus aveugle.
La grange dîmière, longue de 60 mètres et large de 25, est composée de cinq nefs de treize travées. A l'ouest, sa porte plein cintre est surmontée d'un gâble élevé, ajouré d'une baie. De chaque côté un oculus et une fenêtre accompagnent cette porte. Le pignon est orné par des épis de pierre sculptés.
Sa charpente, refaite au XVe siècle, est soutenue par quatre rangées de piliers en chêne. Les piliers des deux rangées centrales mesurent 17 mètres de haut.
Au Sud de la grange, le logis seigneurial fut presque totalement détruit, en 1944, par l'explosion d'un dépôt de munitions voisin que les Allemands firent sauter avant leur départ.
Près de la ferme, un monument (œuvre du sculpteur Michel Audiard) à la mémoire de Sviatoslav Richter a été érigé. Il rappelle que ce pianiste russe a fondé le Festival de la grange de Meslay en 1964.
Cette ancienne et longue grange se trouve à La Roche-Deniau.
 
Patrimoine disparu
- L'église Saint-Symphorien signalée dès 993.

Les lieux-dits: Bas-Champeigné, Belle-Vue, Coudray, Frasne, La Baraudière, La Barrie, La Biardière, La Chanterie, La Carqueterie, La Charronnerie, La Coudrière, La Diablerie, La Doucinière, La Fosse-Neuve, La Garenne, La Gaverie, La Gibellerie, La Grande-Maison, Landes-de-Cassantin, La Mulocherie, La Pécaudière, La Pérauderie, La Petite-Héraudière, La Petite-Logerie, La Pinotière, La Pinsonnière, La Poivrie, La Quillonnière, La Racaudrie, La Roche-Deniau, La Rouletière, La Rue-de-Parçay, L'Aitre-des-Duchamps, La Thibaudière, La Vallée-de-Parçay, La Vallée-des-Ruers, La Vallée-du-Vau, Le Calvaire, Le Chêne-du-Gué, Le Clos-de-Parçay, Le Coudray, Le Papillon, Le Petit-Meslay, Le Petit-Vouvray, Le Plivier, Le Savatier, Le Tatin, L’Étain, Les Auvannes, Les Boissières, Les Coupes, Les Deboissières, Les Gaubertelles, Les Granges, Les Locquets, Logerie, Meslay, Rochebonard
Ancien lieu-dit: Chizay
    Communes voisines: Chanceaux-sur-Choisille, Monnaie, Notre-Dame-d'Oé, Rochecorbon, Tours
    Blason de Parçay-Meslay

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