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Villeloin-Coulangé

Villeloin-Coulangé (Wikipedia) est un village du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Villaloupéens, les Villaloupéennes. Les deux paroisses de Villeloin et de Coulangé furent réunies le 19 août 1831 par ordonnance du roi Louis-Philippe.
Villeloin a porté les noms de: Villa Lupae (850 et 859, cartulaire de l'abbaye de Cormery), Villalupe (1085, 1093 et 1094, cartulaire de Villeloin), Villa Lupe, Villeloen, Ville Lupantium et Villa Lupensis (XIIe siècle), Villeloing (1287), Villalupensis (1290, pouillé de Tours), Villeloin (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Coulangé s'est appelé: Columniaco villa (859, cartulaire de Cormery), Colungeiaco (1150, cartulaire de Villeloin), Colungeio (1188, cartulaire de Villeloin), Collengeium (1261, cartulaire de Villeloin), Colengeyo (1276, cartulaire de Villeloin), Colengé (1290, pouillé de Tours), Coulangés (XIVe siècle), Coulangé (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Le plus ancien registre paroissial de Villeloin date 1618, comme celui de Coulangé.
Coordonnées GPS de Villeloin-Coulangé: 1°13'30"E - 47°08'26"N
Code INSEE: 37277 - Code postal: 37460 - Superficie: 3462 hectares
Altitudes: de 92 à 144 mètres
Cours d'eau: l'Indrois, la Tourmente, le ruisseau de la Pinottière, la rouère Hyglas
L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Sauveur fut fondée vers 850. Le haut châtelet d'entrée (construit vers 1464 et remanié en 1627) réunit deux tours circulaires à toit conique, munies, comme lui, d'un chemin de ronde. Sa base est percée par une porte cochère en arc surbaissé qui est moderne et a remplacé l'ancienne porte, sans doute en tiers-point. Cette porte est accompagnée d'une poterne condamnée de nos jours. Deux ponts-levis, dont l'un à flèche défendaient ces portes. Trois rainures sont encore visibles dans le parement. Vers l'Est, la porte est reliée par une courtine, en partie ruinée et privée de son couronnement, à une tour ronde. Du côté de la rivière, à l'Ouest, elle est contiguë à un pavillon carré (XVIe siècle) couvert d'un toit à quatre pans qui est, lui-même, adjacent à un corps de logis qui fut remanié au XVIe siècle (construction, à l'angle Sud-Ouest, d'une tour en encorbellement soutenue par un cul-de-lampe, percée de fenêtres à meneau transversal et ornées de pilastres).
Dans la cour, à l'Ouest, une porte moulurée de tores était celle de l'église de Coulangé. A droite, du côté Est, un pan de mur est tout ce qui reste de la façade de l'église abbatiale consacrée en 859. Il précède le début d'un collatéral Sud.
Au Nord, la cour est limitée par d'anciens bâtiments conventuels du XVe siècle, très remaniés et partiellement reconstruits au XVIIIe. La façade Sud est surmontée par un grand fronton courbe alors qu'à l'Ouest l'aile présente un fronton triangulaire.
En 1902, la laiterie Paillaud s'installa dans ces bâtiments.
A l'Est des bâtiments conventuels, se trouve le logis abbatial qui date du XVe siècle mais qui fut remanié en 1782. La façade Sud, avec des fenêtres à balustrades et un fronton triangulaire, est flanquée d'une tour du XVe siècle dont le couronnement fut refait au XVIIIe.
Cette abbaye a été ravagée par les anglais en 1360 et en 1412.
Du 5 décembre 1626 à 1674, son abbé fut Michel de Marolles dont le blason a été sculpté au-dessus d'un porche qui permettait d'entrer dans le jardin de l'abbé. Cet érudit constitua une collection d'environ 123.000 estampes et gravures. Ce fond, racheté en grande partie par Colbert en 1667, est à l'origine de la création du Cabinet des estampes de la Bibliothèque royale.
Dans l'abbaye, l'ancien prieuré (XVIe siècle) présente une tourelle Renaissance.
Il existe encore quelques restes de ses anciennes fortifications dont une tour d'enceinte circulaire.
Voici cette tour, au début du XXe siècle, avec sa toiture.
L'église Saint-Michel a été construite de 1870 à 1872, en style néo-gothique, selon les plans de l'architecte diocésain Gustave Guérin. Cet édifice comporte trois vaisseaux: une nef centrale entourée par deux collatéraux. Le clocher, érigé de 1890 à 1892 selon les plans de J. Hardion, a été béni le 18 septembre 1892 par Mgr Meignan, archevêque de Tours.
Elle renferme deux stalles en bois sculpté.
Plusieurs verrières sont des œuvres de Lucien-Léopold Lobin: saint Benoît (1878), saint Vincent de Paul (1878), saint Michel terrassant le démon (1873) et des grisailles. Six autres vitraux sont signés par le maître-verrier Joseph-Prosper Florence (Tours, 1899): sainte Alexandra, saint Jean-Baptiste, saint Jeanne d'Arc (photo), saint Charles Borromée, la Vie de la Vierge (deux vitraux: l'Adoration des Bergers et le Don du Rosaire; la Fuite en Égypte et la Sainte Famille à Nazareth).
L'ancienne église romane Saint-Michel (dans le cimetière) date du XIIe siècle. La nef a disparu. Il n'en subsiste que le chœur de deux travées, voûtées d'un berceau en plein cintre, et l'abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Les murs, rehaussés, sont ajourés de petites fenêtres en plein cintre accostées, à l'intérieur, de colonnettes et dont l'archivolte extérieure est ornée d'une ligne de têtes de clou.
Un mur du XIXe siècle ferme le monument à l'Ouest, sous l'arc triomphal conservé. Cette église est désaffectée depuis 1871.
Au niveau du chevet, elle a gardé quelques modillons sculptés.
Cette ancienne photo montre l'église Saint-Michel avant la destruction de son clocher.
A Coulangé, l'église Saint-Sulpice (XIIe siècle) fut transformée en habitation privée en 1878. Elle comprend une nef unique, une abside semi-circulaire et un clocher avec un toit en bâtière. Les fenêtres de l'abside, circonscrites par des chevrons et un tore à l'intérieur, ont leur archivolte ornée de têtes de clou à l'extérieur. Le clocher est épaulé par de gros contreforts. Cet édifice a remplacé une église, dédiée aussi à saint Sulpice, qui existait au IXe siècle.
Le prieuré de Grandmont-Villiers (prieuré Notre-Dame et Saint-Étienne) a été fondé par Henri II Plantagenêt en 1157. Datant de la fin du XIIe siècle, la nef de l'église et les bâtiments conventuels sont encore visibles. L'église n'a conservé que sa nef. Sa façade Ouest présente une porte dont les trois voussures en plein cintre sont moulurées de tores. Jadis, elle était précédée d'un porche en charpente. Au-dessus de cette porte, on voit une fenêtre dont l'archivolte en plein cintre s'ébrase en dehors et en dedans d'une arrière-voussure en arc outrepassé. Au Sud, une porte latérale en plein cintre, moulurée d'un tore, permettait d'aller du cloître dans la nef. Cette dernière est épaulée par de gros contreforts qui étaient destinés à soutenir la poussée du berceau brisé qui la voûtait. En dehors de celle de la façade, il n'y avait pas de fenêtre au niveau de la nef. Le chœur qui la suivait fut démoli peu de temps après la Révolution.
Le prieuré vu de l'Ouest
Le bâtiment Est
L'église limitait le cloître au Nord et deux corps de logis fermaient ce cloître, l'un à l'Est et l'autre au Sud. Le cloître en bois fut détruit en 1650. La porte actuelle est ouverte dans le bâtiment de l'Est. Le passage qui suit cette porte occupe deux travées de la salle capitulaire qui sont séparées par des cloisons des autres travées de cette salle. La porte primitive permettant l'accès à la salle capitulaire se trouvait à droite de la porte actuelle. Son arc en plein cintre a subsisté. Au-dessus, l'étage était le dortoir.
Le bâtiment du Sud présente, à sa façade extérieure, au rez-de-chaussée, une série de fenêtres en plein cintre du XIIe siècle, ébrasées à l'intérieur et qui étaient celles du réfectoire. Ce logis a été remanié au XVIe siècle (construction d'un escalier avec rampe à balustrades et percement d'une fenêtre à croisée de pierre dans son pignon Ouest). Ce prieuré a été supprimé en 1772.
Le château privé des Genêts a été bâti au XIXe siècle. Ce domaine était un fief relevant de Coulommiers. Ce château a appartenu à Simonne Calary de Lamazière, épouse du maréchal Jean de Lattre de Tassigny.
Dans son parc, un pigeonnier cylindrique (à gauche) possède un toit surmonté d'un lanternon.
Le château privé de Bel-Air date aussi du XIXe siècle.
Dans le bourg de Villeloin, plusieurs maisons anciennes sont visibles. Celle-ci, du XVe siècle, présentant des fenêtres moulurées et une tourelle octogonale d'escalier, était une dépendance de l'abbaye.
Le monument aux morts, sculpté en 1920 par Georges Delpérier, a été inauguré le 20 mars 1921.
A Coulangé, un four a chaux, construit par Alexandre Leroux, est astucieusement dissimulé à l'intérieur d'une tour médiévale. Son activité a perduré jusqu'en 1959.
Dans la campagne avoisinante, plusieurs loges de vigne sont toujours observables.

A voir
  • Le logis de Navas (1880) possède une chapelle composée d'une nef de trois travées et d'un clocheton d'ardoises surmontant le pignon de façade. Elle renferme des vitraux de l'atelier Lobin (Tours).
  • Le moulin à eau de Charreau reconstruit vers 1830.

Lieux-dits: Beauvais, Bel-Air, Calibourde, Champ-Fourneau, Chassenolles, Coulangé, Feularde, La Bergerie, La Boirie, La Bouquetière, La Boursetterie, La Brenellière, La Caltière, La Challerie, La Chenillère, La Croix, La Donnerie, La Garenne, La Grande-Noue, La Grange, La Houssaye, La Ménagère, La Motte, La Noctière, La Pinottière, La Pitancerie, La Place, La Rodaine, La Senaudière, La Touche-Seillerie, L'Aumônerie, La Villatte, La Villette, La Viorne, Le Blanchet, Le Breuil, Le Buisson-Caquet, Le Châtelet, Le Chêne-Rond, Le Cornon, Le Coudray, Le Four-à-Chaux, Le Houx, Le Moulin-de-l’Étang, Le Poirier-Bombard, Le Pont-de-Bourreau, L'Ermitage, Le Village-des-Champs, Le Village-du-Puits, Les Baraquins, Les Bruyères, Les Cherues, Les Genêts, Les Mille-Gerbes, Les Noues-Madames, Les Noues-Margot, Les Peilletries, Les Perrières, Les Perruches, Les Terres-de-l'Estang, Les Tremblaires, Les Verdelles, Les Vonnets, Montiange, Navas, Parc-de-Villiers, Pièce-Chavenay, Pièce-Véson, Taille-des-Bouchers, Tourne-Truie, Trompe-Souris, Villebaslin, Villeneuve, Villiers

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