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Chambon

Chambon (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Chambonnais, les Chambonnaises.
Le village a porté les noms de: Cambone (850, cartulaire de l'abbaye de Cormery), Chambonium (1256, cartulaire de l'abbaye de la Merci-Dieu), Campus bonus (1290, cartulaire de l'archevêché de Tours), Chambon de Creuze (XIVe siècle), Chambon (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chambon (1820, carte de l’État-Major).
Au IXe siècle, ce territoire a été donné à l'abbaye de Cormery par l'abbaye Saint-Martin de Tours. Chambon était une châtellenie relevant de Boussay et de la baronnie de Preuilly. Elle a appartenu successivement aux familles: de Payen, de Menou, de Gray, de Montbel et Chartier de Montléger.
Le plus ancien registre paroissial date de 1594.
Coordonnées GPS de Chambon: 0°48'46"E - 46°50'33"N
Code INSEE: 37048 - Code postal: 37290 - Superficie: 1788 hectares
Altitudes: de 47 à 136 mètres (à La Caraque)
Cours d'eau: la Creuse
L'église Saint-Paul, construite au XIIe siècle (façade Ouest, travée de la nef sous le clocher et clocher carré), a été modifiée en 1527 (porte, deux travées de la nef, chœur à chevet plat et deux chapelles latérales Sud) et restaurée en 1896-1897 sous la direction de l'abbé Pierre-Paul Brisacier.
La façade Ouest est percée par une porte, en arc surbaissée, surmontée d'une frise de rinceaux martelés. Au-dessus de cette frise, on peut observer une plaque de pierre gravée dont le texte est: Sans L ne plus Jacques Mallemouche.
La clef de voûte de la première travée de la nef porte le blason des Mallemouche (D'argent à trois fusées de sable, en fasce) entouré par un ruban sur lequel est inscrit: Jacques de Mallemouche, seigneur de Rouvray couvrit l'église des présentes voultes en l'an MILVcXXVII.
Au fond du chœur, dans l'angle droit, un cul-de-lampe représente l'ange de la mort et ses attributs. L'inscription Respice finem signifie Regarde la fin.
Sur le grand vitrail axial flamboyant du chevet, Jésus-Christ est entouré par saint Pierre et saint Paul. Il a été réalisé par la Manufacture du Mans (atelier Fialeix) et posé en 1844 par Pierre Guérithault, maître-verrier à Descartes, puis à Poitiers, collaborateur de François Fialeix dans le Sud de la Touraine. Cette manufacture a aussi créé l'ensemble des neuf verrières à losanges et bordures colorées de cette église. Par contre, sur la façade, un vitrail, représentant la Vierge à l'enfant, est une œuvre de Julien-Léopold Lobin (Tours).
L'ancien logis seigneurial, dit château de Chambon, date de 1571. Il comprend un corps de logis rectangulaire flanqué, à l'angle Nord-Est, par une tour cylindrique d'escalier à laquelle on accède par une porte en arc surbaissé au linteau orné de moulures. Le logis est éclairé par des petites baies rectangulaires dont la plupart ont gardé leur banquette de pierre. A l'étage supérieur, jadis éclairé par une fenêtre à croisée de pierre, deux cheminées de la fin du XVIe siècle ont leurs hottes rectangulaires ornées de pilastres ioniques. Une ligne de denticules souligne leurs corniches. Une autre cheminée se trouve au rez-de-chaussée mais elle a été coupée en deux par une cloison. Une fenêtre en plein cintre apparaît dans le pignon Est. Ce logis possédait une chapelle où, avant la Révolution, la messe était dite une fois par semaine.
Le château privé de Rouvray a été bâti au XVe siècle et remanié au XVIe. Il comporte un châtelet d'entrée, de 1574, avec deux tourelles en encorbellement, un logis rectangulaire muni d'un donjon circulaire, deux tours d'enceinte et une tour d'escalier à vis octogonale. Jadis, il était entouré de douves et possédait deux autres tours. C'était un fief relevant de Mousseaux et, pour une partie, des baronnies de Preuilly et du Grand-Pressigny ainsi que de la châtellenie de Boussay.
Le château privé de La Custière, édifié au XVe siècle et modifié au XVIIIe siècle, possède un pigeonnier cylindrique. Le logis principal, du XVIIIe siècle, présente un toit d'ardoises à quatre pans percé de petites lucarnes de bois. Le portail en arc légèrement surbaissé, portant à sa clef la date de 1812, s'ouvre dans le mur de clôture. Celui-ci s'appuie, à droite, sur une tour cylindrique en moellons, aux murs percés de trois archères et de petites fenêtres rectangulaires (un des seuls vestiges du manoir primitif). Cette tour flanque, au Sud-Est, un bâtiment parallèle au logis d'habitation mais datant d'une époque beaucoup plus ancienne. Dans la salle basse, une cheminée possède un linteau s'appuyant sur une poutre de bois qui repose sur deux consoles. Une autre cheminée, en partie détruite dans un angle, servait de four à pain et à pâtisserie. La charpente est renforcée par de nombreuses croix de Saint-André.
Le manoir privé de La Tour, jadis fortifié, date du XVe siècle. Il se compose de deux corps de logis perpendiculaires. Celui de l'Est, élevé entre deux hauts pignons aigus, a conservé au Nord de petites fenêtres rectangulaires. L'autre bâtiment a sa façade Ouest flanquée de deux tours rondes en moellons, de hauteur réduite. Celle du Sud-Ouest, intacte, possède un toit conique couvert de tuiles plates. Celle du Nord-Ouest a été arasée, comme une troisième l'a été aussi, sur la face Nord, à la jonction des deux corps de logis. Cette dernière renferme un escalier à vis qui conduit au premier étage. Le rez-de-chaussée a conservé une cheminée au linteau rectangulaire soutenu par deux jambages formant consoles. En 1546, cet ancien fief était appelé la seigneurie de La Tour-Feslée.
Au sud de l'église, ce logis privé (XVe siècle) présente un escalier extérieur couvert et une fenêtre en accolade.
Près de l'église, face à la cure, un petit autel en plein air a été érigé. Il reproduit la grotte de Lourdes.
Le château privé de La Garenne (1910) est composé d'un corps de logis et d'une tour octogonale.
Le moulin de Chambon, sur la Creuse, a des fondations datant du milieu du XVIe siècle. De forme rectangulaire, il se prolonge, en amont et en aval, en forme d'étrave de bateau sur la rivière. Signalé en activité en 1770, comme moulin à farine, il a cessé son service en 1940.

A voir
  • Le presbytère (XVIIe siècle) est situé au Sud de l'église.
Patrimoine disparu
  • L'église Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien, démolie en 1771, se trouvait sur l'emplacement du cimetière actuel.
  • La forteresse de La Charlottière, près du bourg.

Lieux-dits: Beaumont, Bois-de-la-Cure, Bois-de-la-Forge, Fonds-de-Genièvres, La Babinière, La Bergeonnerie, La Blanchardière, La Bonne-Femme-sans-Tête, La Bouette, La Briolletrie, La Caraque, La Charlottière, La Croix, La Custière, La Fougère, La Garenne, La Gounière, La Grabolière, La Grelette, La Grenouillère, La Guignardière, La Maison-Neuve, La Mare, La Morcellière, La Penneterie, La Pluche, La Poussardière, La Salvardrie, La Tour, La Tuilerie, Le Beau-Séjour, Le Château, Le Chêne-Baudais, Le Cormier, Le Marais, Le Marchais-de-Salade, Le Moulin-de-Chambon, Le Pré-Clou, L'Éveillé, Les Aubépins, Les Bas-Mousseaux, Les Burlots, Les Chevrettes, Les Fonds-Vieils, Les Fosses-Blanches, Les Fourcheries, Les Hauts-Mousseaux, Les Loges, Les Lurés, Les Montrées, Les Parts, Nouaille, Rouvray, Saint-Crépin, Tartinette, Touche-Bœuf, Vertenay
Ancien lieu-dit: La Forge

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