Luzillé

Luzillé (Wikipedia) est une commune de l'Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Luzillois, les Luzilloises.
Le village a porté les noms de: Luciliacus (VIe siècle, Grégoire de Tours), Luziliacum (1104, charte de Marmoutier), Luzilliaco (vers 1123, cartulaire de Cormery), Luzilleio ( 1150, cartulaire de Villeloin), Lucillé (1290, pouillé de Tours), Luzilleio, Luzille, Luzilli, Lezille, Lucille (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Luzillé, Lezillé (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Lezille (1523, Archives départementales 37, C634), Luzillé (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
C'était une châtellenie relevant de l'archevêque de Tours. Ce village appartint aux familles de Prie, de La Mothe-Houdancourt et de La Ferté-Senneterre. En 1789, son dernier seigneur fut Nicolas-Marie de Tristan.
Le plus ancien registre paroissial commence en 1579.
Coordonnées GPS de Luzillé: 1°03'37"E - 47°15'40"N
Code INSEE: 37141 - Code postal: 37150 - Superficie: 4068 hectares
Altitudes: de 68 à 132 mètres (dans le bois de L’Étang-Brûlé)
Cours d'eau: le Beugnon
Un menhir en grès, situé à proximité du lieu-dit La Grange (route de Bléré), mesure 2 mètres de haut sur 1,80 mètre de large.
La Pierre Saint-Martin est, en fait, un polissoir fixe néolithique (route de Saint-Quentin-sur-Indrois) constitué par un bloc de grès d'environ 2 mètres sur 2,30 mètres.
Les traces d'usure dues aux outils en pierre sont encore visibles: cinq rainures et trois cuvettes.
L'église Sainte-Luce, ou Sainte-Lucie, construite au XIIe siècle (base des murs Sud de la nef et du chœur), a été modifiée au XVe (collatéral Nord et clocher carré) puis restaurée en 1707, 1760 et 1854 (façade: remplacement d'une porte à cintre surbaissé par une autre en plein cintre). L'église primitive avait été fondée, vers 540, par Injuriosus, évêque de Tours.
A l'Ouest, sa porte fut reconstruite en 1854. La façade est percée d'une fenêtre dont le rouleau, mouluré d'un tore, retombe sur des colonnettes. La nef est couverte en charpente. Le collatéral Nord communique avec elle par deux grandes arcades en plein cintre. A la nef, fait suite une travée, couverte d'une fausse charpente, que surmonte le clocher en charpente. Une arcade en tiers-point relie cette travée au chœur carré dont la voûte (refaite au XVe siècle) est sur croisée d'ogives moulurées d'un tore entre deux cavets et retombant sur des culs-de-lampe. Ce chœur est éclairé, au Sud, par une grande fenêtre dans le style du XVIe siècle et par deux autres baies en plein cintre.
Ce vitrail, réalisé par Lux Fournier (Tours) en 1926, représente, de gauche à droite, saint Vincent, sainte Lucie et saint Éloi. Ce maître-verrier a aussi créé, en 1933, le petit vitrail du chevet (le Christ bon pasteur) et, en 1926, une autre verrière évoquant saint Léon et saint Martin.
Dans la nef, on note la présence d'une rare chaire-confessionnal (installée entre 1859 et 1906). Il n'y aurait que trois meubles de ce type en France.
Le château privé de Villiers a été rebâti entre 1847 et 1852. Le logis central, rectangulaire, est en pierre de taille avec chaînages d'angle à bossage. Il est flanqué de deux ailes inégales plus basses. Il est élevé d'un étage et d'un comble éclairé seulement au Nord par des lucarnes à ailerons. De ce côté, un avant-corps central, légèrement saillant, est surmonté par un fronton triangulaire souligné d'une ligne de denticules se continuant à la base du toit. Le tympan est percé par un oculus dans un large décor végétal. La porte d'entrée en plein cintre, encadrée de refends, s'ouvre sous un balcon soutenu par quatre corbeaux façonnés en volutes. De part et d'autre de la porte-fenêtre de l'étage, au chambranle mouluré, au linteau orné d'un masque accosté de rinceaux de feuillage, deux pilastres à chapiteaux corinthiens supportent l'entablement.
Au centre de la façade Sud, une tour polygonale renferme un escalier en spirale à rampe métallique. Chaque face de la tour comporte, au niveau supérieur, une grande baie en plein cintre généralement aveugle. La corniche, très saillante, repose sur une succession de modillons sculptés. Les fenêtres du rez-de-chaussée occupent des travées limitées par des pilastres doriques. Une cave voûtée en pierres d'appareil s'étend sous la partie Est du logis où un bâtiment de servitudes, reste possible de l'ancien édifice, vient se raccorder perpendiculairement. Il présente un grand porche en arc surhaussé en partie condamné et une lucarne circulaire à fronton courbe.
A l'Est, un pigeonnier circulaire en moellons, avec toit en poivrière, appartenait à l'ancien château de 1666. Au premier étage, on trouve six rangées composées chacune de trente boulins en poterie régulière, à orifice circulaire munie d'une lèvre éversée en baguette, noyés dans le torchis des parois. Les pigeons occupaient l'étage et le rez-de-chaussée accueillait une laiterie. Par contre, sa chapelle, mentionnée à la fin du XVIIIe siècle, n'existe plus.
Le manoir privé de Noizay, construit au XVIIe siècle mais remanié au XIXe, a été transformé en ferme. Son pigeonnier carré renferme des boulins constitués par des pots munis d'ouvertures circulaires, à bord roulé, en céramique assemblés à la chaux et rangés sur six travées symétriques. Son toit pyramidal est recouvert de tuiles plates.
Dans la rue du 14-Juillet, une maison du début du XVIIe siècle, ancienne seigneurie, a conservé son pigeonnier carré du XIXe. Ses boulins en céramique sont assemblés à la chaux.
Place du 8-Mai, le monument aux morts, œuvre du sculpteur Médéric Bruno, a été inauguré le 21 octobre 1923. Un socle cubique porte une statue de Marianne debout, vêtue à l'antique et coiffée du bonnet phrygien. Elle tient une palme dans sa main droite et une couronne végétale dans sa main gauche.
Près de ce monument, cette stèle commémore le quarantième anniversaire de l'appel du général de Gaulle, 18 juin 1940 - 18 juin 1980. Elle a été inaugurée, par avance, le 20 juin 1971 !
En contrebas de la place du 8-Mai, se trouve la prison municipale (XIXe siècle). Le 18 octobre 1808, un arrêté du préfet d’Indre-et-Loire demande à chaque commune d'employer un ou plusieurs gardes-champêtres choisis autant que possible parmi d’anciens militaires. Ils avaient le droit de dresser procès verbal contre les délinquants. La première infraction était passible d'une amende de 5 francs et, en cas de récidive, une peine de police pouvait être prononcée.
Cette sculpture en métal, appelée Équinox, a été érigée à l'occasion des dix ans (1996-2006) de la fête du cheval organisée dans le village. Elle a été réalisée en 2006 par deux artistes luzillois, François Villain et Jean-Claude Laroche. Cette œuvre de 580 kg est en acier inoxydable.
Le château privé de Brosse a été édifié au XVe siècle et agrandi au début du XIXe. Cet important ensemble comprend le château lui-même et la maison d'habitation de la ferme voisine.
Le logement du fermier (XVe siècle) est élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble. Sa façade est percée par une baie étroite à deux panneaux, ornée d'une accolade, dont la traverse est intacte, et par deux grandes fenêtres. Mais l'une d'elles a perdu sa croisée de pierre et les deux consoles, sur lesquelles retombait une moulure, ont été bûchées. La tête de femme, sur la clef, a subi le même sort. La seconde ouverture est un peu mieux conservée, mais la partie inférieure du meneau a été remplacée par un support en maçonnerie. A l'intérieur se voient trois cheminées à hotte dont les larges linteaux, ornés de corniches, reposent sur des jambages demi-cylindriques. A l'arrière, dans l'alignement du pignon, une tour quadrangulaire couverte en bâtière s'avance dans la douve.
Le château, dans le prolongement de la ferme, forme une aile en retour d'équerre. Datant de la première moitié du XIXe siècle, il est bâti à la place d'un bâtiment plus ancien qui se terminait par une chapelle contiguë à une haute tour carrée en forme de pavillon qui renfermait un escalier. Celui-ci a été gardé et englobé dans la nouvelle construction, mais n'atteint plus que le premier étage. Avec ses deux mètres d'emmarchement, il présente un noyau orné de moulures en torsade. Desservant à l'origine tout le bâtiment, il part d'un vaste sous-sol formant deux travées voûtées sur croisées d'ogives dont les clefs sculptées ont été détruites. Dans la cheminée s'ouvrent les bouches de deux fours à pain. Reposant sur deux consoles restées en place, la hotte primitive a fait place à une autre plus ample avançant largement sur le foyer et reposant sur deux colonnes aux chapiteaux Renaissance. Une partie des douves baigne encore la façade Ouest des constructions.
Au Sud-Est du logis, se dresse le pigeonnier circulaire (XIVe siècle) d'environ neuf mètres de diamètre intérieur avec des murs de 90 centimètres d'épaisseur. Édifié en moellons, il est ceinturé à mi-hauteur par un bandeau que l'on retrouve au sommet, séparé de la corniche par une assise de pierres de taille. Au premier étage, il ne reste que les empreintes des boulins. Sa toiture repose sur une charpente prenant appui sur un pilier centrale. Un grand portail a été percé récemment.
Le moulin de Brosse (seconde moitié du XIXe siècle) a fonctionné jusqu'en 1951 comme centrale électrique. Cet édifice est long de quatre travées et haut de deux étages. Le pignon Sud (📷) présente deux fenêtres en plein cintre à chaque étage et une au niveau du comble. Le toit à longs pans est recouverts par des ardoises.
Le château privé de Beauchêne (XVIIIe siècle) a été en grande partie reconstruit au XIXe, selon un plan en L et en style néo-classique, en moellon enduit avec chaînages d'angles en pierre de taille. Seule sa façade Sud est totalement construite en pierre de taille. Les baies en plein cintre du rez-de-chaussée sont précisément situées sous celles rectangulaires de l’étage. Horizontalement, deux cordons séparent les niveaux, même sur le corps central légèrement en retrait, alors qu'à l'étage des pilastres doriques soulignent les angles des avant-corps latéraux. La lucarne centrale, dotée d'une baie en plein cintre encadrée par deux niches et de pilastres à hauteur de l’imposte, forme un faux triplet selon la disposition d’une serlienne.

 A voir
- Le presbytère (1862) est situé au 13 rue de Chenonceaux.
- Les moulins sur le Beugnon: le moulin Blanchet, le moulin du Beugnon.

Patrimoine disparu
  • La chapelle Sainte-Luce, située près de l'église, a été démolie pendant la Révolution.

Lieux-dits: Beau-Chêne, Beauregard, Bois-de-Beau-Chêne, Bois-de-L’Étang-Brûlé, Bois-de-l’Étang-Daulin, Bois-des-Sept-Pieds, Bois-Fourrier, Chancelée, Chant-d'Oiseau, Château-de-Brosse, Clos-de-la-Latte, Corviers, Fosse-Maure, Gué-de-la-Grange, Hameau-des-Châtaigniers, La Ballonnière, La Chênaie, La Fosse, La Fosse-du-Creux, La Feuillée, La Gaberie, La Garenne, La Grande-Devise, La Grande-Roche, La Grange, La Martinerie, La Minière, La Nauraie, La Petite-Roche, La Pilette, La Rabottière, La Resgnière, La Roche, La Sibillerie, Laleu, La Vallée, Lavignon, Le Beau-Chêne, Le Bois-de-Beau-Chêne, Le Bois-du-Puits, Le Bois-Joubert, Le Bois-Piais, Le Clos-aux-Bœufs, Le Clos-aux-Loups, Le Coudray, Le Gros-Buisson, Le Marais, Le Moulin-Blanchet, Le Moulin-de-Brosse, Le Paquet-de-Chênes, Le Pin, Le Plessis, Le Poinçon, Le Rabot, Le Renfermé, Le Rosier, L’Étang-de-Champeigne, Le Temple, Les Ajoncs, Les Boissés, Les Bourdes, Les Bourreaux, Les Chauvelleries, Les Fontaines, Les Fosses, Les Fougères, Les Francelles, Les Gâts, Les Genièvres, Les Morfondières, Les Noues-Bouchées, Les Noyers-de-Champeigne, Les Petits-Gâts, Les Rocs, Les Sables, Les Terres-Noires, Les Tesnières, Les Trévaudières, Les Verdelets, L'Huilerie, L'Orthier, Meudon, Moulin-de-Beugnon, Noizay, Parc-de-Brosse, Pierre-Saint-Martin, Rouge-Billot, Villiers
Ancien lieu-dit: La Gauderie

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