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Saint-Quentin-sur-Indrois

Saint-Quentin-sur-Indrois (Wikipedia) est une commune du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Saint-Quentinois, les Saint-Quentinoises.
Le village a porté les noms de: De Sancto Quintino (vers 1180, cartulaire de Noyers), Saint Quantin (1358, cartulaire de l'archevêché de Tours), Les Roches Saint-Quentin (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Saint-Quentin (1820, carte de l'état-major), Saint-Quentin-sur-Indrois (décret du 25 juillet 1961).
Le fief de Saint-Quentin et la châtellenie des Roches-Saint-Quentin ont appartenu successivement à la famille de Maillé, à Adam Fumée puis à la famille de Menou (à partir de 1712).
Le plus ancien registre paroissial date de 1583.
Coordonnées GPS de St-Quentin-sur-Indrois: 1°01'32"E - 47°12'16"N
Code INSEE: 37234 - Code postal: 37310 - Superficie: 2723 hectares
Altitudes: de 65 à 127 mètres
Cours d'eau: l'Indrois
L'église Saint-Quentin, construite au début du XIIe siècle (nef et clocher), a été modifiée aux XVe (chœur) et XVIIe siècles (abside et chapelle seigneuriale de 1614). Des restaurations ont été effectuées en 1786 et en 1875 (flèche du clocher). La foudre est tombée sur le clocher le jour de Pâques 1998.
Au chevet, il subsiste une partie du mur parementé en petit appareil de l'église primitive du XIe siècle. On pénètre dans la nef, couverte en charpente, par deux portes en plein cintre, l'une à la façade Ouest, l'autre du côté Sud. La première présente une archivolte surmontée par un gâble. Le chœur comprend deux travées voûtées sur croisées d'ogives. Les clefs de voûtes et celle du doubleau intermédiaire sont ornées des blasons mutilés des Fumée et des Ruzé. Au Sud de la seconde travée, et communiquant avec elle, la chapelle seigneuriale est devenue la sacristie. L'église se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, et éclairée par trois fenêtres dont celle de l'axe a été refaite et agrandie.
Le clocher est coiffé par une flèche octogonale construite, comme la tour elle-même, en blocage. Il est soutenu par des contreforts plats et son beffroi est éclairé, sur chaque face, par deux fenêtres. A la base de la flèche, se trouvent quatre hauts lanternons d'angle.
Six cadrans canoniaux (cadrans solaires indiquant les heures des messes) ont été gravés sur son mur Sud.
Ce blason a été aussi gravé sur ce même mur.
Cette église renferme trois vitraux, signés par Louis-Victor Gesta (Toulouse), représentant la Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé (📷), saint Raphaël archange, saint Étienne. Julien-Léopold Lobin a réalisé trois verrières dont deux grisailles ornementales. La verrière figurative représente la Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé et saint Quentin, avec au tympan l'agneau mystique. A la fin du XXe siècle, Van-Guy a créé un vitrail abstrait.
Une plaque commémorative (collection privée), datant de 1500, mesure 91 sur 55 cm. En haut, une frise représente le Christ en Croix entre la Vierge, saint Jean et les parents et beaux-parents des donateurs. Les armoiries de gauche sont celles des Fumée, celles de droite, parti des Fumée et parti des Ruzé. L'inscription, en caractères gothiques sur 24 lignes, commémore une donation faite le 20 août 1500 par Adam II Fumée et sa femme Catherine Burdelot, fils et bru d'Adam Ier Fumée et de sa femme Thomine Ruzé. Cette donation, destinée à l'église, avait pour but de faire célébrer des messes pour le repos des âmes des défunts. Jadis, cette plaque était située dans le chœur de l'église mais, initialement, elle provenait du château des Roches.
A l'extérieur, cette ancienne cuve baptismale, transformée en bac à fleurs, semble dater de l'époque de la construction de l'église (XIIe siècle).
Il subsiste des vestiges du prieuré de Berneçay qui appartenait à l'abbaye de Marmoutier. On pénètre dans l'ancien préau du prieuré par une porte en arc surbaissé (XVe siècle), accompagnée par une poterne remplacée par une porte moderne. Le préau est limité à l'Ouest par un bâtiment de communs (XVe siècle) et, au Sud, par une construction plus ancienne dont le pignon Est garde la trace de deux fenêtres inégales en plein cintre, mais qui conserve une fenêtre en tiers-point du XIIIe ou du XIVe siècle, à remplage rayonnant. La façade Sud, où l'on voit les arcs de fenêtres en plein cintre condamnées, fut ouverte au XVe siècle par trois fenêtres à croisée de pierre également condamnées. Au rez-de-chaussée, une salle plafonnée, dont les poutres étaient soutenues par des colonnes disparues, sauf une, est chauffée par une cheminée à hotte du XVIe siècle. Au Nord, se trouve un logis du XVe siècle (peut-être celui du prieur). Situé à l'Ouest des bâtiments conventuels, se trouve une cave du XIVe siècle. On y descend par un escalier voûté en tiers-point sur couchis. Cette cave a un plan en croix latine. Une nef de trois travées est voûtée d'un berceau brisé maçonné sur couchis et soutenu par deux doubleaux en arc brisé. Dans chacune des trois travées, s'ouvre à droite et à gauche un caveau. Seuls les trois caveaux de gauche sont achevés. Ceux de droite sont voûtés par leur parement n'est pas terminé et laisse le roc à nu. La nef aboutit à un transept dont la croisée est voûtée sur une croisée d'ogives et dont les bras sont constituées par deux caveaux plus profonds que ceux de la nef et inachevés. Une abside semi-circulaire termine la crypte de 15 mètres de long.
Le château privé des Roches (début du XVIe siècle) possède un donjon circulaire du XIVe (au centre de la photo). Ce château fut transformé en ferme au XIXe siècle puis agrandi au début du XXe (ajout d'un pavillon néo-gothique à étage). Son pigeonnier carré du XVe siècle (à droite), couvert par un toit de tuile avec coyau, comporte deux étages. Sur sa face Sud, deux archères et deux petites baies sont ornées d'une coquille Saint-Jacques. A l'intérieur, on voit 1600 boulins carrés et un graffito en lettres gothiques de 1500.
La porte de la façade est surmontée par un cartouche avec des armoiries mutilées, couronné lui-même par un fronton et un lanternon. A l'angle Nord-Est, se dresse le donjon (appelé tour de la Belle Agnès), parementé en moellons. Son rez-de-chaussée présente une porte à fronton percée au XVIe siècle. Au-dessus de ce rez-de-chaussée, il est divisé en quatre étages, séparés par des cordons moulurés. Chacun des trois étages intermédiaires sont éclairés par une petite fenêtres en plein cintre. Du couronnement ancien, il ne subsiste que la ligne des corbeaux des mâchicoulis. Il fut remplacé par un étage supérieur couvert par un dôme à imbrications surmonté lui-même par un lanternon.
A l'angle Nord-Est de la cour, une tour carrée présente un étage supérieur percé par une petite fenêtre à coquille.
A l'entrée Sud du bourg, le manoir privé du Bout-du-Pont (XVIe siècle) est composé d'un bâtiment rectangulaire et, à l'Ouest, d'une tour carrée de 1732. La porte d'entrée principale, entre deux piliers doriques, est surmontée par un fronton courbe souligné par une ligne de denticules. La lucarne qui éclaire les combles est encadrée par des pilastres aux chapiteaux ioniques qui soutiennent un fronton courbe. A l'étage, la fenêtre centrale est ornée de pilastres à chapiteaux corinthiens. A l'intérieur, on remarque deux cheminées. Toutes deux sont ornées de trumeaux encadrés de pilastres à chapiteaux corinthiens, de corniches avec denticules. Celle du premier étage a des jambages galbés et cannelés. La largeur de la trémie, au plafond, montre qu'elles ont remplacé les cheminées d'origine, à la hotte beaucoup plus large. L'escalier en bois a été refait au XXe siècle, mais le noyau a été conservé.
Sur la tour, un cadran solaire a été gravé dans la pierre. L'expression latine ultima necat signifie la dernière (heure) tue. Les communs de ce logis datent du XVIIIe siècle.
La maison noble de La Fuye-de-Champeigne (XVe siècle) est un ancien fief mouvant. Elle a été, en grande partie, détruite en 1827 pour récupérer ses matériaux. Il subsiste un corps de logis à pignon élevé. Dans le fenil, une cheminée à jambage en forme de demi-colonne engagée et à hotte droite porte la date de 1421.
Le dolmen de Mallée, ou Pierre Levée, mesure 5,50 mètres de long sur 4 mètres de large. Chacun de ces deux côtés sont composés de deux supports haut de 1 mètre. Il est partiellement couvert par une table de 2,20 mètres sur 3 mètres.
Voici ce dolmen de nos jours (juillet 2016).
Le moulin de Berneçay, sur l'Indrois, est cité dès 834 dans des actes: In villa quae vocatur Berniciacus, cum area ad farinarium.
Le moulin du Mage (ou du Mâge), sur l'Indrois, apparait dans un texte de 1719.
La décision de construire un lavoir communal (situé en contrebas du bourg) avait été prise en 1856. Ce lavoir a été restauré en 2004.

A voir
  • Les moulins à eau sur l'Indrois: le Grand-Moulin de Saint-Quentin et le moulin de La Prêle (devenu, un temps, une laiterie).
  • Le petit lavoir du Ruau.
Patrimoine disparu
  • Un menhir, haut de 0,80 mètre, était situé à 300 mètres de la ferme de Mallée. Il a disparu vers 1970, peut-être enfoui par une carrière.
  • Le dolmen de La Pierre, détruit vers 1910, était situé à environ 375 mètres du château de La Saulaie.

Lieux-dits: Berneçay, Bordebure, Courtay, Fosseroux, La Bertinière, La Challerie, La Cornillère, La Coue, La Croix-des-Vaux, La Fosse-Martel, La Fuye-de-Champeigne, La Gileterie, La Gravelle, La Huguetauderie, La Métiverie, La Mourière, La Palissière, La Picaudière, La Pichonnerie, La Pièce-des-Buttes, La Pierre, La Planchette, La Pochetterie, La Poterie, La Prairie-de-la-Chaumaise, La Quellerie, La Queue-des-Chevaux, La Sauvagère, La Terre-à-Pipes, La Trotterie, L'Auberderie, Le Bas-Bourg, Le Bout-du-Pont, Le Breuil, Le Buisson-Brûlé, Le Chêne-Vert, Le Grand-Chemin, Le Grand-Ormeau, Le Mâchefer, Le Mage, Le Moulin-de-Berneçay, Le Moulin-de-la-Presle, Le Noyer-Boutault, Le Pas-aux-Biches, Le Pâté, Le Petit-Fosseroux, Le Ruau, Le Vrillan, Les Bournais, Les Brosses, Les Bruyères, Les Caves, Les Danges, Les Étangs, Les Fées, Les Grands-Parcs, Les Miraudières, Les Niverderies, Les Noues, Les Penteries, Les Perris, Les Petites-Vallées, Les Piaux, Les Portes, Les Roches, Les Rôtis, Les Terres-Rouges, Les Vallées, Mallée, Mavré, Montléger, Pièce-du-Sainfoin, Pièces-des-Masures, Prairie-de-la-Chaumaise, Prairie-de-la-Mourière, Taille-Chartier, Taille-d'Orfeuil, Tavan, Toutlifaut, Vauberland

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