Artannes-sur-Indre

Plaque datée (14-6-30) et numérotée (755A-140)
Artannes-sur-Indre (Wikipedia) est un village situé au Sud-Ouest de Tours. Ses habitants sont appelés les Artannais, les Artannaises.
Il a porté les noms de: Artenna (1102, cartulaire de l'abbaye de Noyers), Artana (XIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Arthana (1290, pouillé de Tours), Arthanna (XIVe siècle), Arthannes (1419, cartulaire de l'abbaye de Cormery), Artanne (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Artannes (1920, carte de l’État-major) et Artannes-sur-Indre (décret du 3 décembre 1936).
Cette châtellenie, appartenant aux archevêques de Tours, fut érigée en baronnie en 1189.
Le plus ancien registre paroissial date de 1560.
Coordonnées GPS d'Artannes-sur-Indre: 0°36'01"E - 47°16'21"N
Code INSEE: 37006 - Code postal: 37260 - Superficie: 2097 hectares
Altitudes: de 47 à 98 mètres
Cours d'eau: l'Indre, le Montison
L'église Saint-Maurice, construite au XIe siècle (nef et transept), a été modifiée aux XIIe (clocher carré), XIIIe (chœur), XVe (chapelle voûtée sur ogives) et XVIe siècles (sacristie de 1554). Cette église a remplacé l'oratoire Saint-Gabriel consacré au VIe siècle par Grégoire de Tours.
La nef, couverte en charpente, possède des murs parementés en petit appareil et dont celui du Sud a conservé une fenêtre flamboyante percée au XVe ou au XVIe siècle. Les autres baies datent du XIXe siècle. Le carré du transept, limité par quatre arcades en plein cintre, fut revoûté au XVIe siècle sur une croisée d'ogives avec une clef timbrée du blason de Martin de Beaune, archevêque de Tours de 1520 à 1527. Ce carré du transept est surmonté d'un clocher carré, amorti par une courte flèche en charpente et dont chaque face est ajourée par deux fenêtres jumelles en plein cintre. Le chœur est composé deux travées voûtées d'ogives profilées d'un tore et séparées par un doubleau en tiers-point. Il se termine par un chevet plat sans ouverture.
La façade, s'ouvrant à l'Ouest, date de 1888.
Dans une verrière, des fragments de vitraux de la première moitié du XVIe siècle ont été inclus en 1955. Ils représentent, en haut, saint Jean-Baptiste, au milieu, saint Mammès (ou saint Jean l'évangéliste) et, en bas, le martyre de saint Maurice. De la bouche de ce dernier part un phylactère dans lequel est écrit: MAGIS MORI QUAM OCCIDERE PARATI SUMUS (Nous sommes prêts à mourir plus que nous sommes prêts à tuer).
Au Sud de la nef, un vitrail de Joseph-Prosper Florence (Tours, 1906) représente saint Joseph et saint Pierre.
Au Nord de la nef, les trois vitraux, signés par Julien Fournier, figurent: saint François de Sales, saint Étienne et saint Maurice; la Vocation des apôtres (📷); le Baptême du Christ. Les neuf autres baies sont dotées de vitres blanches à losanges.
Une cloche de 1754, nommée Marie, a été posée sur une ancienne cuve baptismale en pierre. Elle présente un texte gravé: J'ay été nommée par Monseigneur Henri Marie Bernardin du Rosset de Fleury, archevêque de Tours, conseiller du Roy en ses conseils et seigneur baron d'Artannes en 1754. Jacques Haquis et François Bouillard fabriciens. Cette cloche a succédé à une autre de 1738, portant le même nom. En 1966, la cloche de 1754, a été remplacée par France, une cloche venant d'Algérie. L'église en avait deux autres, plus petites, Urbane et Maurice, baptisées en 1686.Le château des Archevêques de Tours (privé), reconstruit vers 1470, se trouve dans la rue des Douves (derrière l'église). Il comporte un logis principal flanqué aux angles Nord-Est et Sud-Est de deux tours rondes surmontées de toitures coniques, une aile en retour d'équerre (au Nord) et une chapelle (au Sud). Au Nord, la porte, surmontée par une accolade amortie par un fleuron, est timbrée aux armes d'Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours, qui est mort dans ce château, le 5 juillet 1484. Un autre archevêque de Tours, Christophe de Brilhac, est décédé dans ce château en 1519.
Au 3 avenue de la Vallée-du-Lys, la première pierre de la mairie a été posée en septembre 1900. Un fronton triangulaire domine la travée centrale, aussi soulignée par la saillie du linteau surmontant la porte et reposant sur des consoles. Un clocheton est situé sur le toit pointu.
Au 9 rue de la Fontaine, le château privé de La Mothe (ou de La Motte), édifié au XVe siècle, possède au Nord une tourelle d'escalier octogonale. Il a été modernisé mais présente encore un comble ancien et, au Sud, une fenêtre à croisée de pierre. C'était un fief relevant de l'archevêché de Tours. En 1929, ce château appartint au ministre de la Guerre André Maginot.
Le manoir privé de L'Alouette, bâti dans la seconde moitié du XVIe siècle, possède deux tourelles en encorbellement coiffées de toits en poivrière. Le bâtiment, rectangulaire, présente un rez-de-chaussée élevé d'un étage et d'un comble éclairé par deux lucarnes en pierre. Leurs jambages, accostés d'ailerons, supportent un fronton courbe avec pinacles et fleuron. A l'arrière et au centre, la façade est flanquée par une tour carrée dont la partie supérieure servait de pigeonnier. Cette tour abrite un escalier à vis de pierre. A l'intérieur des cheminées sculptées sont conservées.
Le château privé de Loché a été reconstruit au XIXe siècle sur l'emplacement d'un édifice du XVe. Un fronton triangulaire surmonte la travée centrale en saillie sur la façade. Les combles sont éclairés par des fenêtres à fronton courbe percées d'oculi. Les communs, dont les portes sont en plein cintre, encadrent le château sur deux côtés de la cour. Un pigeonnier circulaire du XVe siècle est encore visible. Ce domaine était un fief relevant de La Motte-d'Artannes.
Le manoir privé de La Turbellière, ancien fief, date du XVe siècle.
Son pigeonnier hexagonal (XVIIe siècle) a été construit en moellons. Il est chaîné aux angles et possède un larmier. Son toit à pans triangulaires est en tuiles plates et ardoise.
Le château privé de Méré, édifié au XVIIIe siècle, a remplacé un édifice du XVIe siècle bâti par la famille Gaucher de Sainte-Marthe. De cette construction, seule une tour carrée (à droite) demeure. L'écrivain Paul-Louis Courier y a vécu les deux premières années de sa vie (de 1772 à 1774). Primitivement, il y avait à cet emplacement une forteresse du XVe siècle.
Le manoir privé de La Bruère date du début du XVIIe siècle. Du logis primitif subsistent les cuisines et leur cheminée nanti de deux fours. Ce petit bâtiment, dont le comble est éclairé par une lucarne à fronton triangulaire, est complété par un logis plus vaste et plus récent, et par de longs communs.
Les moulins à eaux Potard et Clauset, dits les moulins de Balzac, sur l'Indre, sont visibles de Pont-de-Ruan. Ils sont cités, dès 1285, comme moulins à fouler les étoffes. Le moulin Clauset a cessé son activité en 1961, le moulin Potard en 1979. Honoré de Balzac les évoqua dans son roman Le lys dans la vallée publié en 1836.
L'ancien manoir fortifié des Robinières date du XVIIe siècle. Son nom vient de son premier propriétaire, le soyeux François Robin qui le fit bâtir vers 1630.
Dans le mur d'une dépendance parallèle à la route, on voit toujours l'ancienne porte piétonne en plein cintre qui accompagnait le portail muré, dont on distingue les piédroits. On retrouve la trace de la chapelle à l'extrémité de ce même bâtiment, dans l'écurie, grâce à la voûte sur lambris qui a subsisté. L'angle Nord-Est est flanqué par un pigeonnier circulaire aux murs de 90 centimètres d'épaisseur et qui est pourvu de meurtrières. Un cordon en pierre le ceinture aux deux tiers de sa hauteur. Le toit d'ardoises au sommet, de tuiles plates sur la circonférence, repose sur une corniche très simple. A l'Est, une ancienne cuisine, transformée en poulailler, a conservé une cheminée à hotte sur linteau de bois et un potager en pierre. Une tour ronde protège l'angle Sud-Est. A ses pieds débute un fossé qui détermine, au Sud, un quadrilatère où se situait le jardin.
Il existe deux lavoirs à Artannes: celui de l'avenue des Moulins (XIXe siècle) comprenant trois travées séparées par des colonnettes en fonte...
... et celui, carré et non couvert, situé près de l'église.
Au 3 avenue des Moulins, le Grand-Moulin d'Artannes a été reconstruit après 1862 puis rehaussé en 1896. Le moulin primitif, datant du XVe siècle, a été détruit par un incendie vers 1860. Il avait appartenu, vers 1474, à l'archevêché de Tours. C'était alors un moulin banal. Le Grand-Moulin a cessé son activité en 1988.
Sa roue est abritée par un appentis en bois couvert d'ardoises. Elle composée de fonte et de bois et a 4,80 mètres de diamètre. Jadis, une autre roue, de 4,20 mètres de diamètre, existait sur la rive droite de l'Indre.
Au-dessus de cette roue, se trouve un pigeonnier carré en bois.
Située sur le pignon du logis du meunier, cette plaque en pierre sculptée représente une pelote de fil de lin surmontée d'une fleur. A l'arrière, figure une botte de chanvre. Cette sculpture provient du moulin de BourrouxVeigné) où une filature de laine, lin et chanvre, fonctionna de 1822 à 1846.
Ce petit pigeonnier carré se trouve à La Coquinière.

A voir
  • Le presbytère (XVIIIe siècle).
Patrimoine disparu
  • Le dolmen du Bois-des-Plantes, situé à 1 km à l'Ouest du bourg, a été détruit vers 1820. L'un de ses blocs avait servi de polissoir.

Lieux-dits: Aubuis-des-Ansaults, Battereau, Bourg-Cocu, Champ-Bertault, Chante-Mualle, Colombrioux, Crochet, Érippes, La Baraudière, La Baudinière, La Bault, La Bruère, La Charbonnière, La Chouannière, La Coquinière, La Couinière, La Croix-Freslon, La Fontaine-aux-Mères, La Fosse-Guémard, La Galaisière, La Grande-Avaloux, La Grange-Rouge, La Guignière, La Habarderie, La Hamonière, La Huguetterie, La Jaunaie, La Lande, L'Alouette, La Maison-Rouge, La Mânerie, La Margaudière, La Molétrie, La Molubé, La Mothe, La Petite-Alouette, La Petite-Avaloux, La Petite-Cave, La Petite-Plissonne, La Pichardière, La Pièce-de-Couteau, La Planche, La Poifilière, La Quomaruère, La Remonière, La Renaudière, La Richardière, La Rusée, La Touche, La Turbellière, L'Auberdière, La Vallée, Le Cottage, Le Génevray, Le Guignier, Le Haut-Village, Le Maltâche, Le Noyer-Rioche, Le Petit-Clos, Le Petit-Loché, Le Plessis, Le Puits-Herbault, Les Ansaults, Les Basses-Varennes, Les Briants, Les Brosseaux, Les Châletières, Les Chancelées, Les Clairaies, Les Coteaux, Les Érables, Les Fourneaux, Les Gasniers, Les Girardières, Les Grands-Bournais, Les Grands-Clos, Les Granges, Les Hautes-Varennes, Les Maingottières, Les Mattés, Les Robinières, Les Trois-Noyers, Les Vallées, Les Varennes-du-Breuil, Loché, Méré, Moulin-d'Artannes, Moulin-de-Balzac, Montauban, Potard, Pré-Guémeau, Vauguérin, Village-des-Roux
      Blason d'Artannes-sur-Indre

      Aucun commentaire:

      Enregistrer un commentaire