Civray-de-Touraine

Civray-de-Touraine (Wikipedia) est un village de l'Est de la région. Ses habitants sont appelés les Civraysiens, les Civraysiennes.
Il a porté les noms de: Severiacum Villa (VIe siècle), Sivrayo (1188, cartulaire de l'abbaye de Villeloin), Syvraio (1207 et 1236, cartulaire de Villeloin), Sivria (1253), Syvraium (1290, pouillé de Tours), Sivraio (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Sivray (1534, charte de Louis d'Amboise), Civray (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Civray-sur-Cher (1793), Civray (1820, carte de l'état-major), Civray-de-Touraine (décret du 20 décembre 1954).
Ce territoire relevait d'Amboise puis il fut rattaché à la châtellenie de Chenonceau.

Le plus ancien registre paroissial date de 1606.

Coordonnées GPS de Civray-de-Touraine: 1°02'57"E - 47°19'58"N
Code INSEE: 37079 - Code postal: 37150 - Superficie: 2288 hectares
Altitudes: de 46 à 129 mètres
Cours d'eau: le Cher, le ruisseau de Mesvres, la Fosse Triomphe

L'église Saint-Germain, construite aux XIe et XIIe siècles (nef et transept lambrissés), a été modifiée au XIIIe (chœur et porte latérale Nord). La façade est de 1861. Le mur Sud de la nef et les murs du croisillon Sud, parementés en petit appareil, sont ceux de l'église du XIe siècle. Cependant, la partie supérieure du mur Sud de la nef a été rehaussé ou réparé au XIIIe siècle. Il est percé par une petite fenêtre en plein cintre du XIe siècle et par deux fenêtres ouvertes au XVIe siècle. Le mur Nord de la nef et les murs Nord et Ouest du croisillon septentrional, parementés en moellons, sont du XIIe siècle. Un incendie a peut-être provoqué leur reconstruction. La porte en arc brisé à double rouleau du mur Nord est accompagné, à l'Ouest, par le clavage conservé d'une porte en plein cintre primitive dont le niveau correspond à celui d'une porte, en plein cintre aussi, qui s'ouvrait dans le croisillon Sud, prouvant l'exhaussement du sol environnant.
Le chœur, ayant remplacé l'abside romane, est composé de deux travées voûtées sur croisées d'ogives et liernes en style angevin. Le chevet plat est percé par un triplet dont les étroites baies en arc brisé sont d'inégales hauteurs, la médiane étant la plus haute.

En 1861, l'ancien clocher, qui se trouvait au-dessus du transept, fut démoli. Un nouveau clocher (📷), un clocher-porche dont les plans furent établis par Gustave Guérin et Auguste Alizon, a alors été bâti devant la façade Ouest qui a perdu ainsi son portail du XIe siècle. Endommagé par une bombe en 1944, ce clocher fut détruit et remplacé, avant 1950, par un clocher en charpente.

Les trois vitraux du chevet (début du XIIIe siècle) représentent des scènes de la Passion du Christ, la vie de saint Nicolas et de saint Germain, évêque de Paris. En 1944, ils avaient été soufflés par une bombe mais ils ont pu être réparés et réinstallés en 1951.

Quatorze vitraux de cette église, œuvres de Francis et Pierre Chigot (Limoges, 1952), représentent: des symboles eucharistiques (colombe, poisson); des symboles eucharistiques (croix, navire, pélican,...); saint Vincent; la Vierge à l'Enfant; une composition abstraite; saint Joseph; les symboles des Litanies de la Vierge (trois verrières); sainte Jeanne d'Arc (📷); saint Sébastien; sainte Thérèse de l'Enfant Jésus; le Baptême du Christ; la Couronne d'épines. Van-Guy (Tours, 1991) a réalisé une verrière figurant le Pain et le Vin.

Le château privé de Mesvres a été bâti au XIIe siècle. De cette époque, il a conservé d'épaisses murailles en opus spicatum et en blocage qui furent utilisées au XVe siècle lors de sa reconstruction. A l'Est, l'ancienne façade a gardé une fenêtre en plein cintre. Au Sud, le donjon carré possède une base du XIIIe siècle mais son sommet date du XVe siècle. La porte en arc brisé, remplacée de nos jours par une baie plus petite, était précédée par un pont-levis dont les rainures sont encore visibles dans le parement du mur. Une bretèche a subsisté au sommet de la façade. A l'Est du donjon, la chapelle, dont le mur Sud date du XIIIe siècle, avec la trace d'une fenêtre en plein cintre, a été refaite au XVe siècle. Elle est éclairée par des fenêtres en tiers-point et couverte en charpente. A l'Ouest du donjon, une porte du XVIe siècle, avec fronton à coquille, ouvre aujourd'hui un bâtiment moderne. Au Nord-Ouest du château, au bout d'une tranchée, une porte en arc brisé permet d'accéder à d'importants souterrains. Une partie des douves sont encore présentes. Ce lieu était un fief relevant du château d'Amboise.

Le manoir privé de La Grillonnière (XVe et XVIe siècles) a été remanié au XIXe siècle. Le logis est flanqué, à l'Ouest, par deux tourelles cylindriques en pierres de taille et à toit conique. Celle du Nord-Ouest, ceinturée d'un double bandeau, fait saillie sur le chemin. Elle renferme un escalier à vis de bois, à noyau mouluré d'une main courante, en deux pièces. La tourelle du Sud-Ouest sert de petit cabinet à chaque niveau. Elle flanque l'unique pignon à rondelis de cette partie du logis formant une croupe à l'autre extrémité. Une double porte d'entrée, charretière (en plein cintre) et piétonne, donne accès à cette propriété.

Un grand bâtiment du XVIIe siècle avec comble à quatre pans, éclairé par une lucarne à croisée de pierre, était le logement du closier. L'une des salles a gardé une cheminée à hotte avec corniche au plafond et jambages obliques.

Le château privé de Civray, primitivement appelé La Barillonnerie, a été construit en 1719, dans le style classique, pour Louis Lhomme de la Pinsonnière. Il comprend un logis rectangulaire et deux ailes basses ajoutées sous la Restauration.

La façade Nord (photo du haut) s'ordonne de part et d'autre d'un avant-corps limité par des pilastres à bossages soutenant un fronton triangulaire. Aux extrémités, deux pavillons en avancée présentent des chaînages d'angle à refends. Un bandeau plat court à la base des allèges des baies du premier étage. Au Sud (photo du bas), la façade est rectiligne. On y retrouve le même avant-corps mais le tympan y est percé par une baie en plein cintre. Le rez-de-chaussée s'ouvre sur une terrasse munie d'un escalier à volée droite de onze marches. Une seconde volée, à huit degrés de pierre, conduit au parc. Tout le bâtiment est construit sur des cave en berceau appareillé séparées par des cloisons.

Ce château a pris la place d'un édifice plus ancien dont subsistent, dans l'angle Nord-Est du domaine, les communs de 1635.

Le château privé de L'Isle (XIXe siècle) comporte un corps de logis rectangulaire auquel est accolé, à l'Est, une aile en retour d'équerre servant de communs. Le corps de logis, de quatre travées, est élevé d'un étage et de combles éclairés par deux lucarnes à l'Ouest, une au Sud et une au Nord. Au rez-de-chaussée, le logis possède des chaînages à bossage en pierre de taille. L'encadrement des baies et la corniche sont aussi en pierre de taille.

Le château privé de Thoré est une reconstruction du XIXe siècle ayant remplacé un logis du XVIIe.

Le manoir privé du Petit-Champ (milieu du XVIe siècle) est aussi appelé le logis de Diane car il fut bâti par Diane de France, fille naturelle de Henri II. C'est un logis rectangulaire à comble élevé, flanqué, au milieu de sa façade Ouest, d'une tour demi-cylindrique hors œuvre. Son toit à longs pans et pignons découverts est couvert d'ardoises. Tous les encadrements en pierre de taille des baies ont été refaits. Il a abrité la mairie et l'école jusqu'en 1955. La commune l'a vendu en 1974.

Le château privé du Petit-Bois a été édifié au XVIIe siècle et modifié au XIXe.

Le manoir privé de La Gaudionnerie a appartenu, jusqu'à la Révolution, aux Feuillants de Tours. (CPA collection Pascal Calmettes)

Au XIXe siècle, le Cher a été canalisé sur 60 km, entre Noyers-sur-Cher et Saint-Avertin. Seize ouvrages ont été bâtis tout au long de cette partie de la rivière. L'écluse (à gauche) mesure 35 mètres de long sur 5,20 mètres de large. Le barrage à aiguilles (au centre) est composé d'un radier maçonné sur lequel sont fixés des cadres en fonte (les fermettes).

Ces cadres servent de support à 700 pièces de bois (en sapin) verticales (les aiguilles) de 2,50 mètres de haut sur 7 cm de large. L'hiver, l'ensemble (fermettes et aiguilles) est couché au fond du lit de la rivière. Le barrage est accompagné d'un déversoir fixe (à droite) sur le reste de la largeur du Cher.

La maison éclusière comprend deux logements: celui de l'éclusier et celui du barragiste. Sous le porche, des marques sur le mur signalent les niveaux des crues du 2 juin 1856 et du 15 mai 1856.

Il existe quatre lavoirs non couverts à Civray: celui de la Fontaine-Besnard ...

... celui de la vallée de Mesvres...

... celui de La Canardière...

... et, enfin, celui de Vaux (XIXe siècle).

Dans la vallée de Thoré, on trouve cet ancien puits à roue.

Un autre puits à roue, plus important, est situé à La Chevrollière.

A voir

• Le manoir privé des Cartes, ou Cartes de Paradis, ancien logis seigneurial, possède une chapelle dédiée à saint Roch.
• Les loges de vigne.

Lieux-dits: Beauregard, Beigneux, Belle-Vue, Bois-de-la-Pinguenetière, Bondion, Boutemine, Brolle, Fosse-Triomphe, Fubiaux, La Bertinière, La Bossurière, La Canardière, La Charolière, La Chevrolière, La Cornillerie, La Féerie, La Fontaine-Besnard, La Fosse-au-Loup, La Gare, La Gaudionnerie, La Grelletière, La Grillonnière, La Gaudinerie, La Guilbardrie, La Hardionnerie, La Lapinerie, La Marmitière, La Naudellerie, La Noue-Drouin, La Petite-Chauvinière, La Pichellerie, La Pinetterie, La Pinsonnière, La Rousselière, La Taille-Carrée, La Varenne-de-Boutemine, Le Bois-Brûlé, Le Petit-Bois, Le Peu, Le Port, Le Tremble, Le Vau-Remé, Les Anguenaudes, Les Basses-Fougères, Les Bergeries, Les Bournais, Les Cartes, Les Caves, Les Clémendières, Les Défrocs, Les Fougères, Les Maisons-Rouges, Les Nonneries, Les Ormeaux, Les Pichards, Les Ponchers, Les Sablons, Les Touches, Les Varennettes, Les Vieilles-Cartes, Les Vieilles-Granges, L'Île, Mesvres, Orget, Pentes-des-Vaux, Prairie-de-Boutemine, Prairie-de-Chenonceaux, Prairie-de-la-Rousselière, Prairie-de-Vaux, Roule-Crotte, Thoré, Varenne-de-Chenonceaux, Varenne-du-Moulin, Vaux

Communes voisines: Amboise, Bléré, Chenonceaux, Francueil, La Croix-en-Touraine, Souvigny-en-Touraine

Blason de Civray-de-Touraine

Armorial de France