Pocé-sur-Cisse

Pocé-sur-Cisse (Wikipedia) est une commune de l'Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Pocéens, les Pocéennes.
Le village a porté les noms de: Pociacus (775, diplôme de Charlemagne), Poceium (1157, charte de Josce, archevêque de Tours), Poceium (1210 et 1240, chartes de Saint-Julien et de Fontaines-les-Blanches), Poucié (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Pocé (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Pocé (1820, carte de l'état-major), Pocé-sur-Cisse (décret du 13 août 1920).
Pocé formait une châtellenie relevant du château de Rochecorbon. Son premier seigneur connu fut Pierre de Pocé, vivant en 1159.
Le plus ancien registre paroissial date de 1632.
Coordonnées GPS de Pocé-sur-Cisse: 0°59'38"E - 47°26'37"N
Code INSEE: 37185 - Code postal: 37530 - Superficie 1061 hectares
Altitudes: de 52 à 114 mètres
Cours d'eau: la Loire, la Ramberge, la Cisse
Le château de Pocé (fin du XVe siècle) a été restauré en 1815 et 1868. Il fut alors surélevé, au niveau des mâchicoulis, d'un étage en briques. De ce fait, l'importante tour Sud, qui serait le donjon, ne domine plus l'ensemble. Cette tour est éclairée par d'étroites fenêtres à simple traverse surmontées par une moulure retombant sur des consoles sculptées. Mais, sous la corniche, on voit une archère en croix, arrondie à sa base pour l'emploi d'armes à feu. La façade Est, flanquée aux angles par des tourelles en encorbellement, a conservé ses croisées de pierre, mais les autres baies ont été remaniées et présentent souvent des huisseries à petits carreaux. L'actuel porche moderne en anse de panier mène à une cour intérieure où, dans un angle rentrant, est aménagée une tourelle polygonale semblable à celle qui, vis-à-vis du donjon, renferme un autre escalier à vis.
Son parc (ouvert au public) renferme quelques arbres remarquables. Un cèdre du Liban possède un tronc ayant une circonférence de 7,45 mètres à 1 mètre de hauteur. A droite du géant, le petit arbre est un Ginkgo biloba.
Le manoir privé de La Restrie a été construit au XVIIe siècle.
Il possède un pigeonnier-porche carré en colombage du début du XVIIIe siècle dont le toit à quatre pans, en tuile, est surmonté d'un lanternon polygonal en ardoise, couvert par un dôme. Sa porte cochère et sa porte piétonne, toutes les deux en plein cintre, sont orientées vers le Sud.
Le château de Fourchette a été bâti vers 1725-1730 à l'emplacement d'un logis plus ancien dont il subsiste quelques traces sur la façade Nord qui présente un décrochement. Il est composé d'un bâtiment de plan rectangulaire à un étage et un comble à la Mansard avec des lucarnes à fronton courbe. La porte d'entrée, dans un avant-corps central souligné par un fronton triangulaire, ouvre sur un large couloir où aboutit un escalier à volées droites et à rampe en fer forgé. Au rez-de-chaussée, on voit deux cheminées de l'époque, une en pierre, à coquille et jambages légèrement galbés, l'autre en marbre avec glace et trumeau peint. Au Sud, se trouve un double escalier en fer-à-cheval.
A l'Ouest, subsiste un pigeonnier quadrangulaire du XVIe siècle dont les boulins sont intacts au premier étage. Son toit est surmonté par un petit lanternon octogonal. Convertie en logis et prolongée par un bâtiment avec toit mansardé, la chapelle, qui lui fait pendant à l'Est, a gardé son clocheton d'ardoise renfermant une petite cloche.
Depuis le début des années 1980, ce château est la propriété de Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones.
Le manoir privé du Ménard, ancien fief, date du XVe siècle et du début du XVIIe. Il a appartenu à Robert Morin, écrivain, poète et pionnier du syndicalisme agricole (Confédération générale agricole). On remarque une porte en arc brisé du XVe siècle et, à l'Ouest, les vestiges d'une salle voûtée, sur une cave datant, peut-être, du XIIe.
Datant à l'origine du XVIIIe siècle, le château privé de Launay a été reconstruit de 1838 à 1839, dans le style Directoire, par l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Chateignier.
Le manoir privé de Bellecour a été édifié de 1854 à 1956, dans un style troubadour, par l'architecte Sylvain-Philippe Chateignier. Il a remplacé un bâtiment du XVIIIe siècle.
Le château privé, de briques et de pierres, de La Roche a remplacé une demeure du début du XVIIe siècle. Il a été bâti de 1830 à 1835, pour Edmé Pic-Pâris, selon les plans de l'architecte Sylvain-Philippe Chateignier.
Le manoir privé du Sauvage (ou du Sevrage) a été construit au XVe siècle par François Sauvage, contrôleur de l'argenterie du roi. Il a été restauré au XIXe siècle après avoir été partiellement détruit par l'inondation de 1866. Le pignon Est fut alors rebâti nettement en retrait par rapport à celui emporté par les eaux. Les combles furent éclairés par deux lucarnes et des frontons triangulaires vinrent surmonter deux des fenêtres centrales.
Le corps de logis du XVe siècle est couvert par un toit à pente rapide. A la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe, on l'élargit de façon importante au Nord et on le flanqua à l'Ouest par un petit bâtiment au premier étage de briques monté sur une série d'arcades. La plupart de celles-ci sont aujourd'hui murées, d'autres sont masquées extérieurement par une petite construction assez moderne. Le pavillon de l'angle Nord-Ouest renferme un escalier en bois d'une seule volée tournant à droite. L'arc brisé de la porte ouvrant vers la cour a été restauré dans les années 1970. Deux cheminées de récupération, datant du XVe siècle, à hotte droite, jambages demi-cylindriques et large linteau à double corniche, ont remplacé celles d'origine qui avaient disparu. Une autre, à linteau de bois et four à pâtisserie, a subsisté dans la partie rajoutée au Nord et qui est voûtée en pierres de taille dans sa presque totalité. Une trappe étroite donne accès à un caveau très exigu.
Le corps de logis principal est couvert par une charpente en carène de navire inversée sur laquelle vient se greffer celle de l'aile Nord. Dans le hall, au-dessus de la porte de la salle du rez-de-chaussée, est encastré un panneau sculpté de la Renaissance, d'environ un mètre de long sur 80 centimètres de haut, représentant un cavalier au visage abîmé semblant faire l'aumône à un homme genou à terre devant lui.
Ce manoir possédait un puits de la fin du XVe siècle dont la margelle a été transférée dans la cour du musée de Cluny à Paris.
Au carrefour de la Croix-Verte, la croix en fonte date de 1856.
Sur le socle, se trouvent les armes de l'archevêque de Tours de l'époque, Mgr Morlot.
L'église Saint-Adrien a été construite vers 1535 par Adrien Tiercelin de Brosses, seigneur de Pocé et capitaine-gouverneur de Loches. Elle fut agrandie au XIXe siècle par l'architecte Sylvain-Philippe Chateignier puis restaurée de 1924 à 1929 par l'architecte tourangeau Paul Bataille et l'architecte amboisien Bélard. Tout d'abord simple chapelle succursale de la paroisse de Saint-Ouen, elle fut érigée en église paroissiale le 29 août 1771.
Précédée d'une façade Renaissance restaurée, la nef, couverte en charpente lambrissée aux poinçons apparents, se termine par une abside à trois pans dont chacun est percé par une fenêtre à réseau flamboyant. Trois arcades, dont deux en plein cintre et une médiane en arc brisé, relient la nef au collatéral Nord qui est moderne.
Cette église renferme des stalles sculptées en bois de la fin du XVe siècle (vers 1480) provenant de l'abbaye de Fontaine-les-Blanches (Autrèche). Les miséricordes représentent diverses scènes (de haut en bas): un grotesque aux ailes déployées, un homme à longues oreilles avec des feuilles d'acanthe sortant de la bouche, un buste de personnage prophétique déployant un phylactère devant sa poitrine, un moine en prière devant un pupitre, la mort à cheval emportant un cercueil sur son épaule, un triboulet recueillant l'urine d'une génisse dans un pichet. Ces stalles portent l'inscription J. Chesneau qui est, peut-être, le sculpteur.
Ses vitraux sont des œuvres de Julien Fournier (1896): saint Jean et saint Luc, saint Matthieu et saint Marc. Son fils, Lux Fournier (Tours) a réalisé les autres verrières: saint Pierre et saint Paul (1900), saint Joseph et saint Martin (1929), sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et sainte Jeanne d'Arc (1929, 📷), saint Jean-Baptiste-Marie Vianney et saint Vincent de Paul (1929).
Le monument aux morts de Pocé a été sculpté dans du marbre par Mario Viti (Tours) en 1920. Il a été inauguré le 10 avril 1921.
Sur une île, au centre de l'étang de Pocé, au nord du parc du château, une statue (représentant Neptune) du sculpteur Vidal-Dubray, a été réalisée, au milieu de XIXe siècle, par la fonderie d'art J.J. Ducel installée, en 1823, dans les dépendances du château de Pocé. Cette fonderie a fonctionné jusqu'en 1877.
C'est cette statue qui est représentée dans la partie centrale du girouet de Pocé.
Le lavoir de l'impasse du Château est au centre du bourg.
Un autre lavoir, ou plutôt un lavoir-abreuvoir, est situé au lieu-dit les Taillepieds (au nord du parc du château).
Le puits à voûte plein cintre (début du XVIIIe siècle), dit puits-chapelle, de La Vauvellerie (ou Vovellerie) a été remis en état en 1858 car il était partiellement comblé. Il a une profondeur de 38 mètres.

Patrimoine disparu

- Le pigeonnier cylindrique (XVIIe siècle) du château de Pocé avait un toit couvert de tuiles. Il existait encore en 1848.
    Lieux-dits: Beauregard, Bellecour, Bois-d'Enhus, Bois-des-Landes, Chante-Merle, Chaufour, Chemet, Fonds-Morin, Fourchette, La Basse-Vallerie, La Bésaudière, La Buvinière, La Commanderie, La Fosse-Ronde, La Gagnerie, La Haute-Mazère, La Haute-Vallerie, La Mazère, La Millandrie, La Pouletterie, La Puvinière, La Ramée, La Reboussinière, La Restrie, La Sabrandière, La Vacherie, La Vovellerie, Launay, Le Château-de-Pocé, Le Cheval-Rouge, Le Clos-des-Rouères, Le Grand-Clos, Le Gué-Pousset, L'Hérable, Le Ménard, Le Parc-Ménard, Le Pavillon, Le Prieuré, Le Saule, Le Sevrage, Les Bondes, Les Fougerets, Les Geauges, Les Îles, Les Landes, Les Margas, Les Pauvretés, Les Pierres, Les Poulains, Les Varennes, Les Vaux-Rimbert, Prairie-de-la-Mazère, Roche-Pocé, Rogeriou, Taille-Pieds, Vausubleau, Villeret
      Blason de Pocé-sur-Cisse

      5 commentaires:

      1. RENE DE LA BRETONNIERE ET JEAN DE LA BRETONNIERE ETAIENT CHATELAIN DE POCE

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      2. George.Herve@libero.it20/08/2020 23:08

        concernant la Restrie à Pocé, le père de mon arriere grand-pere, M. Henri Gandon, était le propriétaire de ce domaine, lequel à l'époque s'écrivait La Raistrie, il l'a vendu en 1876 ou 77. Ceci pour la petite histoire...

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      3. JEAN DE LA BRETONNIERE MAITRE LICENCIE EN LOIS FUT CHATELAIN DE POCE DANS LES ANNEES 1509-1510
        RENE DE LA BRETONNIERE SON FILS PROCUREUR FUT CHATELAIN DE POCE DANS LES ANNEES 1537-1538.
        RENE DE LA BRETONNIERE SON FILS DANS LES ANNEES 1537-1538 AUSSI CHATELAIN

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      4. Un puits du 15ème siècle, avec une gargouille figurant un « sauvage », et provenant du manoir du Sauvage, se trouve dans la cour de l’Hôtel de Cluny à Paris.

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        1. Oui. On peut le voir sur d'anciennes cartes postales.

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