Cérelles

Cérelles (prononciation locale Srelles) (Wikipedia) est un village de la gâtine tourangelle, au Nord de Tours. Ses habitants sont appelés les Cérellois, les Cérelloises.
Il a porté les noms de: Cersilla (943, charte de Théotolon, archevêque de Tours), Cersalis (978), Ecclesia Cersille (1144, bulle du pape Célestin II), Parochia de Cerseles (1270, charte d'Hervé, seigneur de Rochecorbon), Parochia de Cersolis (1257, charte de l'abbaye de Saint-Julien), Parochia de Cerellis (1290, cartulaire de l'archevêché de Tours), Serelles et Cerelles (XVIIIe siècle).
C'était un fief de l'abbaye Saint-Julien de Tours qui y établit un prieuré.
Le plus ancien registre paroissial date de 1574.
Coordonnées GPS de Cerelles: 0°40'58"E - 47°29'58"N
Code INSEE: 37047 - Code postal: 37390 - Superficie: 1230 hectares
Altitudes: de 62 à 122 mètres
Cours d'eau: la Choisille
L'église Saint-Pierre, construite au XIe siècle (nef en petit appareil), a été modifiée au XVIe siècle (chœur). Par la suite, elle a été très remaniée et les petites fenêtres en plein cintre de la nef ont été condamnées. Extérieurement, on en voit encore les traces dans le mur Nord.
Le vitrail du chevet, signé par Julien-Léopold Lobin (Tours, 1858), représente l'Apparition du Christ à saint Pierre sur la Via Appia. Trois autres verrières sont des grisailles dont l'une est aussi une œuvre de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1859).
Le bénitier en marbre rose (XIXe siècle) a été ramené de Crimée par le comte Reille. Ce dernier avait participé au siège de Sébastopol lors de la guerre de Crimée (1853-1856).
Près du portail de l'église, une ancienne cuve baptismale sert désormais de pot de fleurs.
Le Château privé de La Bédoire (ou La Bédouère) date du XVe siècle mais a été reconstruit au XIXe. C'était une châtellenie. En 1940, ce château devint le siège de l'ambassade du Danemark.
Au XVIe siècle, La Bédoire était une forteresse formant un hexagone irrégulier, complétement entouré de fossés et flanqué de six tours. Deux d'entre elles existent encore. Si la courtine qui devait les relier a disparu, les douves qui la protégeaient sont toujours là. Édifiée en moellons enduits, de circonférence restreinte, assez basses, mais coiffées d'une poivrière élancée, ces tours ne jouaient qu'un modeste rôle défensif. L'une des salles basses a conservé, très ébrasées intérieurement, trois archères avec évidemment circulaire à mi-hauteur. Le soubassement d'une troisième tour détruite se voit à l'angle Sud-Est. A l'Ouest, le châtelet d'entrée est un pavillon quadrangulaire, masqué par une construction moderne, qui n'en laisse plus voir que la partie supérieure des rainures du pont-levis et trois corbeaux de mâchicoulis. Mais, l'arcature plein cintre du porche ouvre encore sur la cour intérieure.
Le château actuel a été reconstruit entre 1824 et 1848. Il est composé d'un bâtiment, d'un rez-de-chaussée avec cinq chambres en mansarde.
Son parc abrite de nombreux animaux.
Le château privé de Baudry, construit au XVIe siècle (logis de brique et de pierre, deux pavillons) sur les substructions d'un château féodal du XIIIe siècle, a été remanié en 1640 (deux tours carrées de la façade Nord) et en 1895-1900 (le pavillon Ouest et l'aile Est sont refaits par l'architecte Paul-Émile Nénot, la tour ronde est bâtie). En 1529, le fief de Baudry appartenait à Guillaume Bohier, maire de Tours. De septembre 1939 à juin 1940, le château a abrité l'ambassade de la Turquie.
Le sous-sol de l'ancienne forteresse est voûté en plein cintre et terminé, à chaque extrémité, par deux caveaux sur croisées d'ogives, à clef pendante. A la Renaissance, c'est sur ce soubassement qu'est bâti un long corps de bâtiment en briques et pierres de taille, entre deux pavillons, et prolongé à l'Ouest par une aile en retour d'équerre. Les deux tours carrées saillantes à la façade dateraient de la fin du XVIe siècle.
Au XVIIe siècle, e château a subi une importante restructuration, achevée en 1640. Le décor Renaissance de la façade Nord fut conservé. Le linteau de chaque percement est orné d'une tête sculptée. De ce côté, montant du parc, un escalier monumental à deux volées, d'abord divergente, conduit à la terrasse s'étendant entre les deux tours carrées. Le pavillon Ouest abrite la chapelle mentionnée dans les registres de visites de 1776 et 1787. Il a conservé son autel adossé au mur Nord, tout entier occupé par un grand retable. Deux pilastres ioniques cannelés y soutiennent un fronton triangulaire où paraissent les instruments de la Passion, notamment l'échelle, la lance et la couronne d'épines. La voûte de l'unique travée est à caissons et dans chaque clef furent dessinées les armoiries des possesseurs de ce domaine. Les vitraux représente saint Charles Borromée et saint André.
A la fin du XIXe siècle, le château fut agrandi à l'Est par une construction massive. Une tour cylindrique, uniquement en pierres de taille, a été placée dans l'angle rentrant, sur la cour. Cette tour est coiffée par un dôme en forme de cloche, portant un lanternon ajouré.
Au Sud-Est, un peu à l'écart, les communs forment deux ailes perpendiculaires du XVIIe siècle. La plus longue est percée de neuf grandes arcades en plein cintre, dont deux sont condamnées. A l'intersection des deux bâtiments, une tour ronde en moellons enduits abrite un escalier à vis de bois. Un cadran d'horloge fut fixé sur la haute lucarne, on y lit la date de 1798. Le pigeonnier rectangulaire est couvert par un toit surmonté par un lanternon carré.
Situé près d'une cascade artificielle, le lavoir privé du château de Baudry, le plus vieux lavoir de Touraine (XVIIe ou XVIIIe siècle), possède des voûtes d'arêtes, une cheminée d'angle et des vases d'amortissement. (photo de François Côme des Maisons Paysannes de Touraine)
Le manoir privé de Châtenay a été édifié au XVe siècle. Ce fief relevant du château de Tours fut donné à l'abbaye Saint-Julien par l'évêque Théotolon au Xe siècle. De 1726 à 1755, une chapelle y était signalée.
De plan quadrangulaire, entre deux pignons aigus dont seul celui du Sud a gardé son rondelis, le manoir est accolé, au Nord, à une aile moins élevée dont la paroi Est est en colombage. La plupart des percements ont été remaniés. Mais, à l'Est, la fenêtre du rez-de-chaussée a conservé son encadrement mouluré et la trace de sa croisée de pierre. La porte à linteau cintré donne sur un petit perron. A l'étage, s'ouvrent deux baies, l'une étroite à perdu sa traverse, l'autre est partagée en deux panneaux par un meneau. Elles éclairent une pièce chauffée par deux cheminées dont l'une présente un linteau de bois timbré d'un écu sans armoiries, reposant sur les chapiteaux de colonnes cylindriques demi-engagées. Dans la cave sous plancher, se trouve un arc de décharge sur des corbeaux massifs. En 1827, la cour était encore munie de son portail.
Le manoir privé du Tertre a perdu son étage. Sur la façade Ouest, on aperçoit des vestiges d'entourages de fenêtres condamnées semblant datées du XVe siècle. Des contreforts épaulent son pignon Sud et l'angle Sud-Ouest de sa façade. C'était un fief qui, en 1669, appartenait à Hilaire Roger.
Sa chapelle carrée, signalée dès 1787, était, à cette époque, la propriété de Nicolas Baillardeau, marchand à Tours. Par la suite, en 1810, elle appartint à l'Hospice de Tours.
Cette chapelle possède une très belle charpente.
Le château privé de Roiville ou Royville, reconstruit vers 1850, a appartenu au peintre orientaliste Eugène Napoléon Flandin.
Le moulin aux Clercs est un moulin banal ayant appartenu à l'abbaye de Marmoutier jusqu'à la Révolution. Il est cité dans un acte de 1221 et est appelé moulin Mauclerc sur une carte de Cassini. Remanié au XIXe siècle, il est devenu une habitation privée comme les deux autres moulins à eau de la commune: le moulin de Renouard et le moulin de La Gravelle. Ces trois moulins étaient mûs par la Choisille de Beaumont. Par contre, le moulin de Vaulinard et celui des Cormiers (sur la Choisille) ont disparu.
La Grand'Maison (XVIIe siècle) est devenue la mairie.
A côté de la mairie, il y a ce vieux puits.
Un lavoir de 1907 est situé rue du Gué-Bolin.
Un autre lavoir, de 1911, est privé et se trouve au lieu-dit Flanray.
Une seule loge de vigne a été préservée au lieu-dit La Boulas.
Le château privé de La Chenaye (ou La Chesnaye) a été édifié au XIXe siècle. En 1940, l'ambassade du Portugal s'y était installée.
Il existe aussi quelques demeures bourgeoises comme La Pilonnière...
... et La Roderie.
Étonnamment, Cérelles est un endroit où vivent de nombreux oiseaux. J'ai pu y observer une cinquantaine d'espèces en quelques jours, dont cette Huppe fasciée.

Patrimoine disparu
- Le moulin des Cormiers, sur la Choisille.

Lieux-dits: Baigneux, Baudry, Beaucahu, Biscarat, Bois-de-Flanray, Bois-de-Linière, Châtenay, Flanray, Huche-Pie, La Ballière, La Basse-Bédouère, La Basse-Boulas, La Basse-Carte, La Bigotière, La Boulas, La Bretonnière, La Chesnaye, La Croix, La Faute, La Feuillette, La Figuetrie, La Filonnière, La Frèche-Champar, La Frêlonnière, La Gaspière, La Gélinière, La Girarderie, La Grande-Prairie, La Grange-d'Asse, La Grosse-Pierre, La Harlandière, La Haute-Bédouère, La Haute-Carte, La Herse, La Houdre, La Loge, La Malvaudière, La Milleterie, La Mulotière, Langennerie, La Piéterie, La Pilonnière, La Poissonnière, La Puiserie, La Rivière, La Roderie, La Saulaye, La Tonnellerie, La Valerie, La Vallée-du-Vau, Le Buisson, Le Guignier-Béni, Le Hallier, Le Jauneau, Le Moulin-aux-Clercs, Le Moulin-des-Cormiers, Le Moulin-de-Renouard, Le Moulin-Moulinet, Le Petit-Tertre, Le Petit-Vouvray, Le Poirier, Le Pot, Le Rudon, Le Tertre, Le Vau, Les Ajoncs, Les Bourdiers, Les Caves, Les Caves-de-la-Gaspière, Les Grisse-Dents, Les Œufs-Durs, Les Landes, L'Héreau, L'Indienne, Linière, Moulin-de-la-Gravelle, Moulin-de-Vauléard, Pièces-de-Baigneux, Prairie-de-la-Planche, Prairie-du-Moulin-Neuf, Prairie-du-Pont-de-Brousse, Roiville
Anciens lieux-dits: La Carte, La Chaudronnerie, La Drouetterie, La Françonnière, La Haute-Pilonnière, La Maliperdrix, La Moquetière, La Noiraie, Le Chateigner, Marion, Montviou, Pièces-de-l'Héreau

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