Charentilly

Charentilly (Wikipedia) est un village situé au Nord-Ouest de Tours. Ses habitants sont appelés les Charentillais, les Charentillaises.
En 1090, il apparaît sous le nom de Charentilletum dans une bulle du pape Urbain II. Par la suite, il a porté les noms de: Charentiliacum (1119, charte de Saint-Martin, pancarte noire), Charentilliaci (1163, charte de Saint-Martin), Carantiliacum (1177, bulle du pape Alexandre III), Charentilleio (1183-1200, charte de Saint-Julien), Charentillé (1290, pouillé de Tours), Charentilleo (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Charentillé (XVe siècle), Charentilly (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
La châtellenie relevait du château de Tours et appartenait à la collégiale Saint-Martin de Tours. Il était le siège d'une maladrerie réunie à l'Hôtel-Dieu de Tours en 1698.
Le plus ancien registre paroissial commence en 1562.
Coordonnées GPS de Charentilly: 0°36'37"E - 47°28'09"N
Code INSEE: 37059 - Code postal: 37390 - Superficie: 1413 hectares
Altitudes: de 73 à 124 mètres
Cours d'eau: la petite Choisille
L'église Saint-Laurent, construite au XIIe siècle (nef et chœur), a été modifiée aux XIIIe (mur Sud de la nef et mur du chevet plat), XVIe (porche et porte Sud) et XVIIIe siècles (1746: deux chapelles).
La nef principale, couverte d'une charpente avec bardeaux, est suivie par un chœur à chevet plat. La façade Ouest présente un portail en plein cintre orné de deux bandeaux arrondis et lisses et de deux bandeaux sculptés de fleurs stylisés. Ce portail est précédé par un porche en charpente soutenu par six piliers en bois supportés par un soubassement de pierre. La chapelle Saint-Roch a été détruite en 1792 et remplacée, en 1830, par un collatéral.
Situé à l'angle Sud-Ouest de la nef, à environ 4 mètres de haut, ce cadran solaire en pierre porte une date gravée: 1600.
La fenêtre en plein cintre du chevet porte un vitrail du début du XIIIe siècle (vers 1220-1230) comprenant cinq médaillons: la Crucifixion, le Triomphe de la Vierge, les Saintes Femmes au Tombeau, le Martyre de saint Laurent et le Christ bénissant.
Une verrière de 1525 représente Auguste et la Sibylle de Tibur (en haut) avec, en bas, un fragment d'un vitrail des environs de 1500 figurant saint Gilles.
Julien Fournier (Tours) est l'auteur de quatre vitraux: l'Éducation de la Vierge (1888), Le repas à Emmaüs (1890), La vocation des apôtres (1888) et Le baptême du Christ (1889). Son fils, Lux Fournier (Tours, 1902) a réalisé une verrière (saint Arthur) avec, au tympan, un fragment de vitrail du XVIe siècle représentant une tête de saint. Maurice Buffet (Tours, 1936) est l'auteur d'une verrière figurant saint Louis.
Sous le porche, à gauche de la porte, se trouve cette pierre d'attente des morts (ou dépositoire funéraire).
Le château privé de Poillé a été bâti en 1838, par l'architecte Phidias Vestier, pour Charles Moisant, maire de Charentilly. Pour sa construction, des matériaux provenant de l'ancien manoir de La Hardillière ont été utilisés. Le château a subi deux incendies en 1915 et en 1966. Dans le parc de ce château, on trouve une chapelle de 1856 qui renferme des vitraux de 1880-1884, signés par Fournier (Tours), représentant sainte Radegonde, saint Landry, saint Laurent et saint Martin.
Dans les bois de Poillé, se trouvent les vestiges de la chapelle Notre-Dame-des-Enfants, lieu de pèlerinage jusqu'en 1940 pour les enfants malades.
Le château privé des Ligneries a été édifié, en 1870, pour Armand Moisant selon les plans de l'architecte Phidias Vestier. En 1887, le nouveau propriétaire, M. de Renusson, a fait rajouter le clocheton dominant la façade Nord-Ouest.
Le manoir privé des Vieilles-Ligneries date de la fin du XVe siècle. Au XVIe, des tours de défense et une porte fortifiée furent construites, des douves creusées par autorisation de Louis XII. Les douves furent en grande partie comblées. Ce manoir a été restauré entre 1840 et 1855 par l'architecte Phidias Vestier.
L'accès de l'enceinte se faisait au Sud par deux ponts-levis dont on voit encore la base des rainures servant à loger les flèches: l'un pour les voitures, l'autre pour le guichet qui a gardé son vantail avec ses ferrures. Le porche est aménagé à la base du corps de logis principal. Les murs de ce bâtiment présentent des assises régulières de pierres de taille et de briques; De part et d'autre de l'entrée, deux tours en moyen appareil la protège grâce à des petites meurtrières pour armes à feu. Tous les percements du logis semblent avoir été modifiés au XVIe siècle et encadrés alors par des pilastres au chapiteaux caractéristiques. Il n'en reste qu'un seul à la porte à linteau droit avec moulure en S, qui débouche sur l'escalier à vis logé dans une cage rectangulaire en briques. Dans la salle basse, les poutres apparentes sont peintes alors que le plafond est à caisson dans la tour Est. Située au-dessus de la fenêtre à croisée de pierre, une lucarne a été refaite après 1936. Dans une aile adjacente, plus récente, on voit une cheminée du XVIIIe siècle à coquille et jambages galbés.
Le côté Nord de la cour est occupé par plusieurs bâtiments très anciens. Le plus élevé est flanqué au centre par une tourelle en encorbellement, couverte en poivrière. Le premier étage possède une cheminée du XVe siècle ornée d'un écu sans armoiries, avec jambages demi-cylindriques et linteau de bois mouluré soutenant la hotte pyramidale. Une autre, au rez-de-chaussée, est à faux manteau sur grosses consoles de pierre. Le logement du fermier, accolé au pignon Sud, a gardé sa charpente en carène de navire inversée dont les poinçons taillés en colonnettes reposent directement sur le carrelage des combles.
La salle basse du logis du XVe siècle est chauffée par une cheminée Renaissance dont la hotte présente quatre peintures (les quatre saisons) réalisées directement sur la pierre. Son linteau à double corniche est timbré par un blason aux armes de la famille Marchand.
Dans son parc, un pigeonnier circulaire du début du XVIe siècle possède des murs en moellons d'un mètre d'épaisseur qui reposent sur une couche de pierres dures légèrement évasée. Son toit est couvert de tuiles plates.
A l'intérieur, les parois de cette fuie sont garnies, jusqu'à 60 centimètres du sol, par environ 1400 boulins (nids de pigeons). L'axe tournant et son échelle sont restés en place.
Le pigeonnier du Verdet a été construit sur un plan carré.
Le manoir moderne de La Goguerie a été bâti après 1870.
Il existe deux lavoirs: dans la rue du Clos-Faroux (photo du haut) et dans la rue de l'Arche (photo du bas).
Le monument aux morts de Charentilly a été réalisé en 1921 ou 1922 par M. Gourdon, directeur de marbrerie à Paris. Il représente une femme tenant un étendard dont elle se drape. En 2012, la statue a été refaite à l'identique par le sculpteur Ianek Kocher de l'atelier Réau à Saint-Paterne-Racan.
L'enseigne en bois du bureau de poste représente un timbre.

A voir
  • Le manoir privé de La Goguerie, reconstruit vers 1773, comprend un bâtiment élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble avec lucarnes. Il est accompagné d'un bâtiment de communs du XVIIe siècle. Le château primitif fut bâti, de 1652 à 1659, par Charles Cherbonnier, ancien échevin de Tours. La chapelle et le pigeonnier ont disparu. La Goguerie était un fief relevant du château de Tours.
  • Le moulin à eau de La Roche-Buard (XVe siècle), très remanié, sur la Petite-Choisille.
  • Le moulin banal de Charentilly, sur la Petite-Choisille.
  • Le moulin Moreau, sur la Petite-Choisille.

Lieux-dits: Beauregard, Bel-Air, Belle-Vue, Bois-de-Poillé, Bois-des-Grandes-Tailles, Bois-des-Ligneries, Bois-Rond, Bordebure, Chaubuisson, Gué-Douillet, La Bigotière, La Blettière, La Brûlée, La Carrière, La Catroussière, La Chalonnière, La Chauvellerie, La Clergerie, La Croix, La Fortinière, La Fournière, La Goguerie, La Grande-Touche, La Joussinière, La Mare, La Noue-Guilloche, La Petite-Bigotière, La Petite-Touche, La Proverderie, L'Ardillère, L'Arche, La Révèlerie, La Roche-Buard, La Roche-Camuselière, La Sous-Chantrerie, La Tannerie, Le Baquet, Le Beignon, Le Bois-de-Saint-Martin, Le Château-Gaillard, Le Coudray, Le Fourneau, Le Gâte-Soie, Le Grand-Cimetière, Le Moulin-Moreau, Le Parc, Le Petit-Barré, Le Verdet, Les Caves-Malvau, Les Chevallerais, Les Copinières, Les Fosses-au-Sable, Les Friches, Les Grands-Bournais, Les Ligneries, Les Mailleries, Les Mauriceries, Les Petites-Copinières, Les Petites-Mauriceries, Les Petits-Bournais, Les Reylonnières, Maupertuis, Monte-à-Peine, Moulin-Banal, Poillé
Ancien lieu-dit: La Chitardière
    Blason de Charentilly

    2 commentaires:

    1. Bonjour et merci demettre à notre disposition toute cette connaissance. Je doute que le château des Ligneries ait été édifié pour Armand Moisant. A ma connaissance ce dernier n'a pas eu d'autre château que la Donneterie et son architecte et ami était Louis-Charles Boileau. (d'après le livre de Madeleine Fargues sur A. Moisant)

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      1. Effectivement, il ne s'agit pas d'Armand Moisant mais de Charles Moisant, ancien maire de Charentilly.

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