Azay-sur-Indre

Azay-sur-Indre (Wikipedia) est une commune de l'Est de la Touraine, située à la confluence de l'Indre et de l'Indrois. Ses habitants sont appelés les Azéens, les Azéennes.
Le village a porté les noms de: Aziacus et Aziaco (vers 1096, cartulaire de l'abbaye de Noyers), Azai (1109, cartulaire de Noyers), Aziacum (XIIe siècle, cartulaire de Noyers), Azayum (1290, pouillé de Tours), Azaium, Azaio, Asceyum le Chetif (XIIIe siècle, cartulaire du Liget), Azay le Chetif (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Azay le Chétif (1407, Archives nationales), Azay-le-Cardonne (XVIe siècle), Azay-le-Chétif et Azay-le-Chadieu (de 1586 jusqu'au XVIIIe siècle), Azay sur Indre (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Azay sur Indre (1820, carte de l'état-major).
Le plus ancien registre paroissial date de 1683.
Coordonnées GPS d'Azay-sur-Indre: 0°56'47"E - 47°12'29"N
Code INSEE: 37016 - Code postal: 37310 - Superficie: 1389 hectares
Altitudes: de 61 à 106 mètres
Cours d'eau: l'Indre, l'Indrois
L'église Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien a été construite à la fin du XIe siècle (nef unique, abside semi-circulaire et base du clocher) et modifiée aux XVe (chœur), XVIe (chapelle seigneuriale et porte Sud) et XVIIe siècles (haut du clocher). La façade Ouest est percée par une porte en plein cintre à deux rouleaux dont les arêtes sont chanfreinées. Elle est décorée par une double ligne de festons opposés. L'archivolte est ornée par des palmettes. L'étage du clocher est ajouré, sur chaque face, par deux baies en plein cintre non moulurées.
A l'extérieur, au-dessus de la porte percée dans le mur Sud de la nef, une niche abrite une statue de la Vierge à l'Enfant du XVIe siècle. Marie, la tête ceinte d'une couronne, est vêtue à la mode Renaissance. Jadis, cette statue était peinte.
Neuf vitraux de cette église ont été réalisés, en 2002 et 2003, par Michel Petit (Thivars). Six de ces verrières sont ornementales avec décor géométrique et bordures végétales. Trois sont figuratives: l'Assomption de la Vierge couronnée par deux anges, l'Ascension du Christ avec deux anges portant les instruments de la Passion, les saints Crépin et Crépinien, patrons des cordonniers, présentant une paire de bottines (photo). Un vitrail, représentant la Visitation, a été réalisé en 1894 par Amand Clément (Chédigny) puis restaurée vers 2000 par Van Guy (Tours). Enfin, une verrière ornementale abstraite a été créée en 2000 par Van-Guy.
Le château privé d'Azay a été construit à la fin du XVe siècle puis remanié aux XVIe, XVIIe et XIXe. Du château primitif, il reste une haute tour carrée couronnée de faux corbeaux de mâchicoulis. Sur la terrasse se dresse un petit clocheton au toit conique. Les soubassements d'une autre tour semblable, qui lui aurait été symétrique, existent.
Le bâtiment actuel, très remanié au XVIe siècle, se compose de deux corps de logis en retour d'équerre. Dans l'angle rentrant, une tour rectangulaire, terminée par un lanternon d'ardoise portant sur l'une de ses faces le cadran d'une horloge, abrite un large escalier de pierre. La porte qui y donne accès est surmontée par un haut tympan triangulaire. A sa gauche, une petite baie Renaissance présente un linteau orné, au centre, de deux oiseaux et d'une frise formée de rinceaux de feuillage. Le sommet des fenêtres, qui ont toutes perdu leurs meneaux, est encadré par des moulures retombant sur deux consoles. Les combles sont éclairés par treize lucarnes avec pignons à crochets. Une seule, au Nord, a gardé sa croisée de pierre et sa décoration: pinacles ornés de rosace et les piédroits de guirlandes de feuillage. Sur une partie de la façade Est se trouve, au rez-de-chaussée, un balcon soutenu par des consoles massives. La balustrade se compose de dix travées formées chacune de feuilles en croix juxtaposées. Un escalier à vis, dans une tourelle ornée d'un large bandeau sculpté, permet de descendre dans le parc. La salle basse, coupée désormais par une cloison, a gardé une grande cheminée et la colonne centrale qui supportait la voûte. Dans la cour intérieure, la margelle sculptée d'un vieux puits est surmontée par quatre colonnes de pierre.
Son pigeonnier-porche (XIXe siècle), marquant l'entrée des communs, se présente sous la forme d'un portail voûté en ogive surmonté par une fuie octogonale en brique. Il contient des boulins en poterie vernissée et une échelle indépendante munie d'une rampe.
Le manoir privé de La Follaine ou La Folaine (XVe siècle) possède une tour circulaire au Sud, un logis rectangulaire et une échauguette en encorbellement supportée par un cul-de-lampe à l'Est (celle de l'Ouest a disparu). Au Nord, deux lucarnes moulurées sont surmontées d'un gâble. Ce manoir a été restauré en 1648, date à laquelle ont été édifiés aussi le portail d'entrée en plein cintre et la porte piétonne. La chapelle, transformée en grange, présente une porte en arc surbaissé. Elle était éclairée, côté cour, par une haute fenêtre.
Le manoir privé de Bergeresse, bâti au XIVe siècle par les religieux de la Chartreuse du Liget, a été agrandi au XVIIe (partie Ouest du bâtiment). Il présente une tour hexagonale d'escalier au Nord, une galerie en briques et charpente au Sud, une grange dîmière du XIVe siècle et une chapelle, voûtée en torchis sur lattis, renfermant des fresques du XVIe siècle découvertes en 1949 sur le mur du chevet (saint Christophe, saint Gabriel, saint Georges, la Vierge, le Père Éternel). Sa façade Nord possède des fenêtres étroites comme des meurtrières. Le pignon Est est soutenu par un important contrefort. Son porche d'entrée, en arc brisé, comporte un guichet pour les piétons.
Situé sur l'Indre, en amont du village, le moulin du bourg était signalé, en 1749, comme étant un moulin à farine. Il a été remanié au XXe siècle et a cessé son activité au XXe.
Près de l'église, on peut observer la belle enseigne de la bibliothèque Claude Vielle.

A voir
  • Le moulin de La Follaine, sur l'Indrois, signalé dès 1449 et transformé au XVIIIe siècle, a conservé une partie de son mécanisme et la roue située au Nord.
  • Le moulin de Morillon, sur l'Indrois, est signalé dès 1249 et appartenait alors à l'archevêché de Tours. Au XVe siècle, il relevait du chapitre de Loches. Son mécanisme a disparu et les bâtiments sont devenus un logis privé.

Lieux-dits: Bas-Chamboisson, Bout-de-l'Hereau, Butte-de-la-Follaine, Clos-du-Veau, Entre-les-Chamboissons, Grande-Pièce-de-Bergeresse, Haut-Chamboisson, Haut-Ville-Pays, La Beauce, La Bihourderie, La Bordiche, La Courance, La Couture, La Couture-du-Fresne, La Follaine, La Fosse-du-Prieuré, La Garenne, La Grande-Planche, La Grange-des-Champs, La Quinière, La Roche-aux-Lièvres, La Taille-des-Beauces, La Varenne, Le Bout-de-l'Aireau, Le Champoué, Le Château-d'Azay, Le Clos-du-Chesneau, Le Grand-Bergeresse, Le Gué-Roide, Le Paradis, Le Petit-Bergeresse, Le Pré-de-l'Île, Le Pressoir, Le Prieuré, Le Roulet, Les Beauces, Les Beugnons, Les Bournais, Les Cacaudiaux, Les Champs-Volants, Les Chevriers, Les Closeaux, Les Coulées, Les Grands-Regains-d'Azay, Les Grelettières, Les Malcroissantes, Les Maufouées, Les Pâtureaux, Les Petits-Vaulins, Les Piraults, Les Pointes, Les-Prés-Bas, Les Regains-de-la-Follaine, Les Regains-du-Prieuré, Les Robins, Les Ruttons, Les Sables, Les Terres-Rouges, Les Trois-Minées, Les Vannes, Les Veaux, Les Vignes-Blanches, Marais-de-Morillon, Morillon, Moulin-de-la-Follaine, Pièce-de-la-Follaine, Pièce-de-la-Fosse-du-Prieuré, Pièce-de-la-Garenne, Pièce-de-la-Place, Pièce-de-la-Vendée, Pièce-des-Bahus, Pièce-des-Triquets, Pièce-du-Champoué, Pièce-du-Château, Pièce-du-Chesneau, Prairie-Cottière, Prairie-de-l'Alouette, Prairie-de-la-Motte, Prairie-des-Moutons, Pré-Brocheton, Pré-de-la-Brémaudrie, Pré-du-Grand-Gué, Prés-des-Buissons, Taillis-de-la-Follaine, Vallée-de-Champ-Rochet, Vallée-de-la-Pierre-Sent-les-Oeufs, Vallée-de-Vrilly, Vignes-de-la-Follaine, Vrilly
Anciens lieux-dits: Clos-des-Plantes, Fontaine-de-Vernelle, La Grande-Ouche, Le Fresne, Le Nom-Brault, Pré-Bourguignon
    Blason d'Azay-sur-Indre
    Armorial de France

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