Vouvray

Vouvray (Wikipedia) est une ville située à l'Est de Tours, sur la rive droite de la Loire. Elle est connue pour ses vins blancs AOC (secs, demi-secs, moelleux et pétillants). Ses habitants sont appelés les Vouvrillons, les Vouvrillonnes.
Elle a porté les noms de: Vobridius (862, acte de Charles le Chauve), Vobridius (903, 910-911, 919, actes de Charles le Simple), Vobridius (987, diplôme de Hugues Capet), Vovroi (XIIe siècle), Vovreio (1209, charte de Saint-Martin de Tours), Vovray (1284, charte de Jeanne de Vierzon), Vovrayum (1290, pouillé de Tours), Vouvray (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Le plus ancien registre paroissial commence en 1591.
Coordonnées GPS de Vouvray: 0°47'58"E - 47°24'41"N
Code INSEE: 37281 - Code postal: 37210 - Superficie: 2292 hectares
Altitudes: de 48 à 121 mètres (au Pizoir)
Cours d'eau: la Loire, la Cisse
L'église Notre-Dame a été reconstruite en 1855 et 1861 selon les plans de l'architecte Gustave Guérin. De l'église romane primitive (XIe siècle), il ne reste que la base du clocher avec sa petite fenêtre en plein cintre ouverte à l'Est (et trois archères) et, aussi, au Sud, l'arc en anse de panier d'une ancienne porte maintenant condamnée. Cet arc est surmonté par une niche sans statue et accosté par un contrefort d'angle avec gargouille datant du XVe siècle.
Le beffroi qui surmonte la base du clocher a été édifié au XIIIe siècle puis remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Chacune de ses faces est percée par deux fenêtres jumelées. La coupole en ardoise qui le coiffe date de 1861 comme la façade Ouest de la nef. Au XIXe siècle, la nouvelle porte a été percée au Sud de la nef et le chevet fut augmenté de trois absides.
Deux vitraux, œuvres de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1862), représentent: saint Joseph et l'Immaculée Conception (photo); saint Éloi et saint Vincent. Quatre autres verrières sont signées par Lucien-Léopold Lobin (Tours): le Christ et saint Pierre (1872), saint Charles Borromée et saint Martin (1872), saint Maurice et saint Léopold (1872), saint Michel, saint Raphaël, saint Gabriel (1868).
Une dalle funéraire du XIVe siècle a été intégrée dans le mur Sud de la nef. L'épitaphe inscrite est Ci-gît Johanna, femme de feu Renaut, seigneur du Plessis.
Le château privé de Moncontour a été bâti à la fin du XVe siècle, remanié en 1852 puis restauré en 1946 après qu'un incendie l'ai gravement endommagé en juin 1942. Le corps de logis principale est flanqué, à chaque extrémité, d'une tour cylindrique à toit conique. En 1846, Balzac désira en devenir propriétaire. Moncontour était un fief relevant de Chaumont-sur-Loire.
Au 19 rue de l'Écheneau, le manoir du Grand-Écheneau a été construit en 1720 par Louis Bernin de Valentinay, marquis d'Ussé. Il y subsiste des vestiges du manoir primitif datant du XVe siècle. La chapelle troglodytique (XVIIIe siècle) possède une salle rectangulaire taillée dans le roc qui s'ouvre par une entrée monumentale. Autour d'un encadrement à moulure, la porte (à droite) figure un portique en relief au tympan arrondi reposant sur des colonnes rondes dégagées. Le linteau est orné de cannelures et de gouttes. La porte en bois est composée de cinq panneaux. A l'intérieur, un retable, dominé par un entablement, est constitué par un trumeau. De chaque côté de ce trumeau, un pilastre plat et une volute ornée de feuilles d'acanthe épaulent le tout. Au-dessous du pilastre, de part et d'autre de l'autel, se trouve un lavabo à moitié en relief et à moitié incrusté en niche.
Le manoir privé de La Gaudrelle (XVIIe siècle) est constitué par un bâtiment rectangulaire élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble en pavillon éclairé, au Sud, par quatre lucarnes, à ailerons et frontons courbes, refaites à la fin du XIXe siècle (après 1860). Au Sud, l'arc en plein cintre de la porte d'entrée, placée asymétriquement, repose sur deux pilastres doriques. Du vestibule part un escalier en bois à deux volées rectilignes et rampe de fer forgé. Les fenêtres sont à linteau cintré et huisseries à petits carreaux. Il subsiste deux cheminées à hottes où s'inscrit un trumeau à simple ressaut du XVIIe siècle, mais l'un des manteaux a été refait et l'autre est recouvert de bois.
Ce manoir possède une chapelle troglodytique bénie le 11 octobre 1764. Cette chapelle, creusée selon un plan d'une croix grecque, comprend une nef, un transept, une abside voûtée en cul-de-four et un clocher carré (situé au dessus du transept) couvert d'une toiture pyramidale. La nef porte à la clef de son arcature la date de 1732.
Le manoir privé du Plessis (début du XVIIe siècle) comprend un long bâtiment rectangulaire construit sur une cave voûtée faisant la totalité de l'édifice. Sur la façade occidentale, à l'angle Sud-Ouest, une tourelle, qui était certainement circulaire, repose comme en encorbellement sur une petite voûte en trompe et en demi berceau. L'une des fenêtres, à encadrements moulurés, est surmonté par un oculus. Au Nord-Est, une tourelle a disparu. Une porte et d'importants accrochements subsistent. Le manoir était entouré par des douves dont il reste des vestiges. Le Plessis formait un fief relevant de la prévôté d'Oé.
Les ruines d'un second logis, du XVIIe siècle, en brique et pierre, sont situées légèrement au Nord du manoir. Il s'agit d'un pavillon carré prolongé au Sud par une aile un peu plus en retrait. A l'angle Nord-Est se trouve un gros pigeonnier circulaire dont les boulins sont rebouchés et dont la toiture surmontée par un lanternon a disparu. A mi-hauteur, il possède un larmier.
Le château des Bidaudières (XVIIIe siècle) a été remanié au XIXe puis restauré en 1996.
Le manoir privé de La Chardonnière, édifié aux XVIe et XVIIe siècles, se compose d'un bâtiment élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble avec trois lucarnes de pierre à fronton courbe. Il est encadré par deux hautes cheminées. Les communs, à colombage, sont du début du XVIIe siècle. Il appartenait à la collégiale de Saint-Martin.
Situé dans la rue Victor-Herault, le château de La Barre pourrait dater du XVIIIe siècle. En effet, la closerie de La Barre apparait, pour la première fois, dans un acte notarié de 1750.
Le château de Vaudenuits est une construction du XIXe siècle.
Le manoir du Mont date du début du XVIIe siècle.
Le manoir privé des Girardières a été édifié aux XVIIIe et XIXe siècles. En 1892, une chapelle y était signalée.
De nombreuses maisons anciennes sont visibles dans la cité. Ici, allée du Cimetière, à flanc de coteau, le pavillon du Bouchet repose sur les fondations d'une maladrerie du XIIIe siècle démolie au XVIIIe. Au rez-de-chaussée, on voit plusieurs petites fenêtres en plein cintre. A l'intérieur, l'escalier en bois, dans une cage à colombage, date du XVIe siècle.
Un oratoire dédié à la Vierge se trouve dans la rue de la Bonne-Dame.
Au 14 rue du Commerce, un cadran solaire (XVIIe ou XVIIIe siècle) peut être observé sur la façade d'une maison.
Un autre cadran solaire est visible sur le linteau d'une porte d'une habitation troglodytique du chemin de l'Écheneau. Il porte la date de 1620.
Près de l'église, un monument a été érigé en 1923 à la mémoire du musicien Charles Bordes (1863-1909), natif de Vouvray, compositeur, rénovateur du chant grégorien et co-fondateur de la Schola Cantorum. Ce monument est l'œuvre du sculpteur Médéric Bruno.
Un autre monument, situé rue Victor-Hugo, représente le buste du héros principal d'un roman (de 1833) d'Honoré de Balzac: L'illustre Gaudissart. L'action de ce livre se passe à Vouvray. Cette œuvre, du sculpteur Camille Garand, a été inaugurée le 15 septembre 1934.
Il existe plusieurs loges de vigne sur le territoire de la commune, dont celle-ci, proche du manoir de La Gaudrelle.
Le manoir du Bouchet a été édifié au XVIe siècle. Le Bouchet était une châtellenie relevant du roi. Son premier seigneur connu était, en 1400, Pierre Berruyer. A la fin du XVIIIe siècle, la plus grande partie du logis seigneurial avait disparu.
Son pigeonnier cylindrique (XVIe siècle), construit en moellons, a perdu son toit. A mi-hauteur, il est ceinturé par un larmier. Le parement intérieur et les boulins sont entièrement constitués de briques plates superposées.
Au 49 rue Gambetta, la closerie privée de la Bonne-Dame possède un logis dont le pignon date de la fin du XVIe siècle. Au Sud, une lucarne à fronton courbe (de style baroque) a été réalisée en 1732.
Situé dans la rue de la Bonne-Dame, le logis privé de La Brianderie date du début du XVIe siècle. Sur cette rue, il dresse son pignon à rondelis, en moellons enduits, percé d'une baie étroite à simple traverse surmontée par deux petites ouvertures aux arêtes abattues par un chanfrein. Le logis est flanqué par une tour carrée en pierres de taille moins élevée, coiffée par un toit à trois pans. Dans le jardin, se trouve une seconde tour carrée. Depuis la cour, on peut voir la façade, édifiée en moyen appareil, présentant au Sud une travée de fenêtres dont les croisées de pierre ont été restaurées en utilisant les meneaux d'origine. Les deux lucarnes des combles sont modernes. On accède au premier étage par un escalier plaqué sur le rocher, dont 17 marches sont en pierre et 10 en bois sous un appentis ouvert. En 1831, il était entièrement en bois et dans une cage en colombage.
Six des chevrons apparents de la salle basse reposent sur des corbeaux de deux modules différents. La cheminée à hotte a son linteau limité par une double corniche très moulurée sur des consoles prenant appui sur des jambages demi-cylindriques, accompagnés par une fine colonnette en retrait. Cette pièce communique avec la cuisine totalement taillée dans le rocher. La large cheminée à faux manteau comportait jadis un four, mais il a été détruit. Celle de la chambre à l'étage est sobre avec linteau cintré et pieds droits rectangulaires. Près d'elle se trouve la porte débouchant dans la petite salle du niveau supérieur de la tour éclairée par deux baies à huisseries à petits carreaux. Les combles sont aménagés sous une charpente à surcroît où chaque chevron fait ferme, et se trouvent de plain-pied avec une terrasse dallée d'où, par quatre marche de pierre, on accède au jardin. A son extrémité se dresse une petite loge carrée d'environ 3 mètres de côté qui serait une ancienne fuye.
Trois caves sont creusées dans le coteau. La plus vaste forme une galerie d'une trentaine de mètres de long, ayant à l'entrée les vestiges d'une cheminée avec un four à pâtisserie.
La mairie (XXe siècle) présente une façade percée de fenêtres à corniche et ornée de triglyphes et de guirlandes. Cette façade est surmontée par une horloge entourée par deux pilastres.
L'ancien relai de poste de La Frillière date des XVIIe (vers 1646) et XVIIIe siècles. Il a conservé un escalier à balustres. La Frillière était un fief relevant de la châtellenie de Vouvray.
Le 16 septembre 1889, un exploitant indépendant créée une ligne de tramways à vapeur à voie normale, entre la mairie de Tours et Vouvray. Ces tramways seront remplacés par des autobus le 1 septembre 1932. Une plaque, sur une ancienne station, a été conservée dans l'avenue Léon-Brûlé.
Vouvray possède son girouet dont la partie centrale représente le vignoble et le sommet du clocher de l'église Notre-Dame.
Ce paysage peut être vu à partir d'un lieu proche du cimetière.
Dans le cimetière, le monument aux morts, œuvre du sculpteur Charles Gir (Charles Félix Girard), a été inauguré le 20 novembre 1921.
Le manoir privé du Haut-Lieu (XVIIIe siècle) a été modifié au XIXe siècle.

A voir
  • A l'Est de l'église, le presbytère du XVIe siècle.
  • Le manoir privé de Bel-Air (XIXe siècle).
  • Le manoir privé des Verneries (rue du Petit-Coteau) est situé sur une terrasse dont le mur du soutènement date du XVIIe siècle. Le corps de logis (fin du XVIIe) a été augmenté au XXe d'une aile en retour d'équerre. Dans le parc, on voit un cadran solaire de 1756. Le domaine des Verneries fut achevé en 1767 par Beaumarchais.
  • Le logis privé du Puits-Torson ou du Puytroson (rue du Petit-Coteau), datant de la fin du XVIe siècle, a été augmenté d'un pavillon au XIXe.
  • L'Echeneau est un logis du XVIIIe siècle restauré au XXe. Ses communs datent du milieu du XVIIe. Sa chapelle troglodytique remonte au milieu du XVIe.
  • Le logis privé du Petit-Bois (milieu du XVIIe siècle) possède un parc dont l'entrée est flanquée de deux pavillons au toit de pierre bombé.
  • La Fuye, logis privé de la fin du XVIIe siècle, possède encore, au Sud de sa cour, un pigeonnier carré de la même époque. La porte en plein cintre donnant accès à la propriété est de la fin du XVIe siècle.
  • A L’Épinay, il subsiste une maison privée (milieu du XVIe siècle) aux hauts pignons et à lucarne surmontée d'un fronton à coquille.
  • La grange des Barguins (fin du XVIe siècle), rue de l’Écheneau, qui fut agrandie en 1842.
  • Les maisons anciennes: rue Victor-Hérault, rue du Commerce, impasse Victor-Hugo.
  • Allée du Cimetière, Le Vigneau est un ancien moulin à vent bâti en 1837.
  • Les nombreuses habitations troglodytiques.

Patrimoine disparu

1- Le manoir privé de La Bellangerie (XVIIe siècle) était composé d'un logis situé entre deux ailes flanquées chacune d'un pavillon plus petit, dont celui de l'Est était la chapelle. Sous la Restauration, la partie Ouest fut démolie. Le musicien Charles Bordes y est né le 12 mai 1863. La Bellangerie était un fief relevant de Rochecorbon.
2- Le manoir de La Caillerie dont il ne subsiste que des dépendances du milieu du XVIe siècle.
3- La chapelle de La Morandière était encore signalé dans le Registre de visite des chapelles du diocèse de Tours, en  1787.
4- La chapelle Saint-Mathurin qui, en 1591, appartenait à la collégiale Saint-Martin de Tours.
5- La chapelle des Pâtis est mentionnée, en 1787, dans le Registre de visite des chapelles domestiques du diocèse de Tours. En 1734, elle appartenait à Pierre Lehoux; en 1783, à M. Prudhomme.

Lieux-dits: Bec-de-Cisse, Bois-de-Tronçay, Bois-Rhibert, Bois-Richer, Bourdarault, Carroi-de-la-Mariée, Fosse-Neuve, Fosse-Pellier, Île-de-Moncontour, La Bédasserie, La Bellangerie, La Blotière, La Bonne-Dame, La Brianderie, La Caillerie, La Cave-à-la-Biche, La Chaponnière, La Chardonnière, La Chatterie, La Chaussée, La Couture, La Cressandière, La Croix-Buisée, La Croix-Mariotte, La Cussaudière, La Fontainerie, La Frilière, La Fuye, La Gaudrelle, La Grand-Maison, La Grenouillère, La Guétinière, La Loge, La Lucassière, La Malourie, La Monaco, La Morandière, La Rondière, La Tranchaudière, L'Auberdière, La Vallée-Chartier, La Vallée-Coquette, La Vallée-de-Nouy, La Varenne, La Vindernière, Le Bouchet, Le Cassoir, Le Châtaignier, Le Chaudron, L’Écheneau, Le Glandier, Le Grand-Ormeau, Le Haut-Lieu, Le Mont, Le Petit-Bois, Le Petit-Coteau, Le Peu-Morier, L’Épinay, Le Pizoir, Le Plessis, Le Ponceau, Le Puits-Torson, L’Étang-Vignon, Le Vigneau, Les Argouges, Les Bas-Closeaux, Les Bidaudières, Les Carroirs, Les Fondreaux, Les Girardières, Les Grèves, Les Hauts-Closeaux, Les Herbes-Blanches, Les Marchais, Les Pastureaux, Les Perrets, Les Petites-Vallées, Les Roches, Les Tuileries, Les Verneries, L'Homme, Miauzay, Moncontour, Montauran, Noue-de-l’Échenau, Noue-du-Saule, Pichoury, Pinchat, Pont-de-Cisse, Sanzelle, Vaufuget
Ancien lieu-dit: La Haute-Borne
    Communes voisines: Monnaie, Montlouis-sur-Loire, Rochecorbon, Vernou-sur-Brenne
      Blason de Vouvray

          1 commentaire:

          1. Bel article...
            Mais Charles Bordes n'est pas un "rénovateur" du chant grégorien. Il est bien plus. Voyez l'article consacré au monument sur le site internet de Vouvray Patrimoine (http://vouvraypatrimoine.fr/index.php/architecture/20-la-pierre-qui-chante).
            Bonne continuation.
            Bernard Cassaigne

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