Langeais

Langeais (Wikipedia) est une ville de la rive droite de la Loire, à l'Ouest de Tours. Ses habitants sont appelés les Langeaisiens, les Langeaisiennes.
Le 1er janvier 2017, Langeais et Les Essards ont fusionné.
Cette cité a porté les noms de: Alingavia (VIe siècle, Grégoire de Tours), Lingum (994, charte de Eudes, comte de Blois et Tours), Linguaco (1036, cartulaire de Noyers), Langeais (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Langeais (1820, carte de l’État-Major).
Rattaché au domaine de France, Langeais fut successivement concédé à: Dunois, Jeanne de Valois (fille naturelle de Louis XI), Marie Touchet (maîtresse de Charles IX), Louise de Lorraine (princesse de Conti, fille du duc de Guise) et le maréchal d'Effiat. Le 27 mai 1766, la seigneurie fut annexée au duché de Luynes.
Les plus anciens registres paroissiaux commencent en 1555 pour Saint-Jean et en 1582 pour Saint-Laurent.
Coordonnées GPS de Langeais: 0°24'22"E - 47°19'34"N
Code INSEE: 37123 - Code postal: 37130 - Superficie: 6038 hectares
Altitudes: de 36 à 109 mètres
Cours d'eau: la Loire, la Roumer, le Breuil
L'église Saint-Jean-Baptiste date du XIe siècle (nef unique accompagnée de deux collatéraux moins élevés, chœur rectangulaire et clocher-porche carré)...
... et du XIIe siècle (abside, deux absidioles et sacristie).
Elle a été modifiée en 1869 (transept orienté Nord-Sud). L'église primitive fut fondée au IVe siècle par saint Martin.
Cette ancienne photographie montre cette église avant son remaniement.
Dans le transept Sud, deux oculi sont dotés de vitraux dont un peint par Paul Nicod (Paris), d'après Le Pérugin (Il Perugino), représente la Vierge à l'Enfant. L'autre, anonyme est une composition ornementale avec la Croix de guerre, commémorant la Première guerre mondiale.
Quatre vitraux, situés dans l'abside et dans le chœur, sont des œuvres de Julien-Léopold Lobin (Tours): saint Jean-Baptiste (1856), saint Pierre (vers 1855), saint Laurent (vers 1855) et la Vierge à l'Enfant (vers 1855). Son fils, Lucien-Léopold Lobin (Tours), a signé sept verrières: saint Paul (1888), saint François de Paule (1888), saint Jacques (1891), saint Victor (1888), saint Joseph (1891), saint Émile (1889) et sainte Françoise Romaine (1889). Joseph-Prosper Florence (Tours) est l'auteur de deux vitraux: sainte Léonie (1888) et les quatre Évangélistes (1894). Enfin, deux verrières sont anonymes et sans date: les symboles de la papauté et l'Agneau de Dieu.
Une frise carolingienne (IXe ou Xe siècle) a été incorporée dans le mur intérieur sud. Elle représente deux lions s'affrontant, séparés par une palmette et encadrés par deux entrelacs.
Une cuve baptismale en pierre du XVe siècle présente trois têtes humaines sculptées. Seuls les traits de la tête de gauche sont encore visibles.
Une statue en terre cuite de la Vierge protectrice date du XVIIe siècle. Elle foule le Mal représenté par un dragon et brandit un sceptre pour protéger un enfant.
Le château fort a été construit entre 1465 et 1467 par Jean Bourré, secrétaire et ami de Louis XI. Il se compose de trois corps de bâtiments raccordés irrégulièrement. Au Nord-Est, un donjon cylindrique et un corps de rectangulaire protègent le pont-levis, toujours en état de marche, et la porte d'entrée en arc brisé. Au Sud de cet ensemble, un grand corps de logis est la partie principale de la demeure seigneuriale. A l'Est, il est défendu par deux tours, alors qu'à l'Ouest (côté cour), il est flanqué, à chaque extrémité, d'une tourelle octogonale d'escalier. Le troisième bâtiment, élevé de trois étages, est bâti en retour d'équerre. Au-dessus des trois façades, le chemin de ronde mesure 130 mètres de long et est supporté, en encorbellement, par 270 mâchicoulis.
Ce dessin de la collection de Gaignières représente le château de Langeais en 1699.
Le 6 décembre 1491, il y fut célébré le mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne, ce qui rattacha le duché de Bretagne à la France. A l'arrière de la scène, on remarque une grande cheminée ornées d'arcatures, d'un bandeau de feuillages et de fleurons, et surmontée, à la corniche, par une frise de feuillages.
Les vestiges du donjon carré roman de 994 (bâti par Foulque Nerra, Comte d'Anjou) se trouvent dans son parc. Il n'a conservé que ses murs Nord et Est et quelques décombres du mur Ouest. Il est édifié en blocage parementé en petit appareil irrégulier. Les contreforts, en moyen appareil, datent du XIIe siècle. C'est le plus ancien donjon roman de France encore observable.
Dans la vallée de la Roumer, l'ancienne église Saint-Laurent date des XIe (nef parementée en petit appareil régulier et éclairée par des petites fenêtres en plein cintre) et XIIe siècles (transept dont chaque croisillon est accompagné d'une absidiole voûtée en cul-de-four, chœur d'une travée et abside voûtée en cul-de-four). Au XVIe siècle, l'abside fut séparée de la nef par un mur percé d'une arche.
Au XIIe siècle, un portail en plein cintre avait été ajouté en saillie sur la façade Sud. Il a été détruit en 1938 (cette photo date de 1869).
Près de cette église, dans l'ancien cimetière de Saint-Laurent, cette chapelle funéraire néo-gothique (XIXe siècle) est celle de la famille de Fayolle.
Il existe deux maisons à pilastres (XVIe siècle) dans la rue Anne-de-Bretagne: au n°1...
et au n°14.
A l'angle ouest de la rue Anne-de-Bretagne et de la place du 8-Mai, cette pierre gravée indique le niveau de la crue de la Loire du 3 juin 1856. Il se situe à environ 1,60 mètre au-dessus du trottoir.
La maison des Trois Rois (Louis XI, Charles VIII et Louis XII) et a été bâtie au XVe siècle et restaurée en 2007-2008.
A l'angle de la rue Gambetta et de la place Pierre-de-Brosse, la maison dite "de Rabelais" date du XVIe siècle. Jadis, ses fenêtres présentaient des meneaux. Sa façade est ornée de pilastres rainurés surmontés de chapiteaux Renaissance.
Le château privé de La Roche-Cotard (XVIe siècle) est flanqué de tourelles. Dans son parc, un souterrain-refuge a été fouillé. Il renfermait du mobilier, des armes et des ossements de l'époque paléolithique.
Parmi les trouvailles, il y a le fameux masque de La Roche-Cotard (Mask of la Roche-Cotard) qui a plus de 40.000 ans.
L'ancienne seigneurie de La Roche-Allard possède une tour circulaire en moellons ayant perdu sa toiture primitive. Celle-ci reposait sur une corniche moulurée presque intacte. Un peu en-dessous s'ouvrent les orifices ovales de trois meurtrières carrées pour armes à feu du second étage, qui a servi de pigeonnier. Il a gardé deux travées inégales comportant 340 boulins (nids de pigeons). Le premier étage, de plan irrégulier, est chauffé par une cheminée du XVe siècle à hotte sur linteau de bois prenant appui sur des jambages en forme de demi-colonne engagée. A cet étage, on voit les embrasures carrées de trois meurtrières très ébrasées extérieurement. Un rôle défensif était donc dévolu à la salle basse. En dehors de la porte, elle ne présente en effet pas d'autres ouvertures que celles des quatre archères dont celle du Sud-Ouest est aménagée en biseau dans l'épaisseur de la muraille, l'une de ses parois a 1,50 mètre de long. A l'Est, un fragment du mur d'enceinte en pierres de taille vient s'appuyer sur cette tour. Il est percé d'une porte piétonne en plein cintre qui accompagnait un portail disparu.
Au Nord de la cour intérieure, au pied du coteau, quelques pans de mur indiquent l'emplacement du logis seigneurial totalement ruiné. Une cheminée d'environ trois mètres de large subsiste dans une salle basse. Sous un arc de décharge en plein cintre, le linteau, sur une poutre de bois, repose sur deux massives consoles. De la cheminée supérieure, il ne reste, accrochée dans le vide, que la moitié du conduit de fumée. A flanc de colline, une chapelle en pierres de taille, couverte de voûtes en berceau, recouvre un puits profond, sans eau.
Le manoir privé de Saint-Laurent, édifié au XVe siècle (mais très remanié), était protégé par un mur d'enceinte, construit en blocage, dont il reste, à l'est, une portion flanquée d'une tour cylindrique à toit conique. Près de cette tour, se trouvait une poterne en plein cintre qui, de nos jours, est condamnée.
Il possède, au Sud, une tour d'escalier octogonale.
Dans la rue Foulques-Nerra, la statue de saint Jean-Baptiste (XIXe siècle) serait l’œuvre de Christophe-François Calla. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut cachée dans les caves du château.
Le château privé de Vauricher (ou Vau-Richer) a été construit au XIXe siècle. Par contre, son portail et sa tour d'angle semblent plus anciens. C'est un ancien fief.
Le logis privé de La Daudère semble dater du XVe siècle. Dans plusieurs actes des XVIIe et XVIIIe siècles, il est qualifié de métairie. Ce lieu était un fief qui, en 1512, appartenait à Pierre Brason.
Le pont suspendu a été reconstruit de 1935 à 1937 pour remplacer un pont, long de 359 mètres, datant de 1849 qui avait été détruit par un orage en 1859. Refait deux ans plus tard, il fut coupé volontairement en 1871. Il a été, de nouveau, fortement endommagé en 1940 et ne put être réutilisé qu'en 1951.
A la gare, place Joseph-Martin, un ancien wagon est devenu, le 29 août 1999, un Monument National des Évasions des Trains de Déportation. Les 6 et 7 août 1944, des déportés se sont évadés à la suite d'un mitraillage du convoi par l'aviation anglaise.
Les halles sont récentes.
Le kiosque à musique, situé place du 14 juillet, a été construit vers 1880.
Un tunnel, percé en 1868, permet à la Roumer de passer sous la colline du château. Cela évite les inondations du village.
Il existe encore quelques loges de vigne dans les environs de la cité, comme celle-ci au hameau des Liziers.
Langeais possède son girouet dont la partie centrale représente le château.
Enfin, la Loire est très belle à Langeais et ailleurs.
Le château privé de Châteaufort (XIXe siècle) a remplacé un édifice du XVIe siècle.
Le château privé de Chemilly est une construction néo-classique du XIXe siècle (entre 1828 et 1832). Il a remplacé un édifice. Le château actuel comprend un corps de logis central de deux étages, flanqué, de part et d'autre, d'une aile un peu plus basse. Malgré les balustrades au sommet du bâtiment, celui-ci n'est pas recouvert de terrasses mais de toitures à très faible pente. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont surmontées de frontons triangulaires, celles du premier étage d'une corniche saillante, celles du second ayant un simple encadrement mouluré. Un cordon court au niveau des appuis des fenêtres. De l'ancien château subsiste la partie inférieure d'un escalier à vis de pierre se déroulant autour d'un noyau de 90 centimètres de diamètre. Il descend à deux caveaux voûtés dont l'un est sous la cour.
Sa chapelle est petit bâtiment rectangulaire, à nef unique éclairée latéralement par deux baies garnies de vitraux signés L. Lobin (Tours, 1864). La porte d'entrée (XVIIe siècle) a un encadrement en pierres en bossage et entablement orné de triglyphes. Le fronton courbe est brisé par une petite ouverture et souligné de denticules. L'autel est en marbre. L'angle Ouest communique par un passage avec une tour en moellons, faisant partie jadis du système défensif, avec poivrière d'ardoise. Sur toit de la chapelle, un clocheton hexagonal ajouré est posé au centre du faîte.
Le château privé de Montfleury date aussi du XIXe siècle.
Le château privé de La Châtaigneraie (1846) possède une chapelle (à droite), de style XVe siècle, qui fut consacrée, le 10 septembre 1856, sous le vocable de l'Immaculée-Conception, par Mgr Morlot, archevêque de Tours.
Situé sur la Roumer, le moulin primitif de La Châtaigneraie a été cité dans un acte de 1621. En 1847, son propriétaire était Félix Victor Budan de Russé, juge au tribunal de grande instance de Tours. Il a fait rebâtir le moulin. Vers les années 1880-1890, la production de farine fut arrêtée. En 1894, il devient un moulin à tan.
Le château privé de Vernou a été construit au XIXe siècle.

A voir
  • Le château privé Bresne (XVIe siècle) possède un pigeonnier-porche carré de 1678. Son entrée charretière en plein cintre, ornée de bossages, est surmontée, en son centre, par une étroite lucarne avec une petite plage d'envol. Par contre, à l'intérieur, il ne reste aucun boulin. Un toit à la chinoise à quatre pans, en ardoise, a remplacé celui d'origine.
  • Les moulins à eau de la vallée de la Roumer: Raguin, Le Puits, Palluau, La Houssaie et Les Cerisiers.
  • Le moulin de Varanne, sur la Roumer, est signalé dans des actes notariés dès 1642.
  • Les habitations troglodytiques.

Patrimoine disparu
- Le château de Crassay, appelé jadis Château-Ganne, qui était déjà en ruines au début du XVIIe siècle. Crassay était une châtellenie située près de l'ancien prieuré Saint-Sauveur.
- Le prieuré Saint-Sauveur (ou Puy-Allègre), fondé vers 1040 par Foulque Nerra, fut réuni en 1339 à la mense de l'abbaye Toussaint d'Angers. Le 20 septembre 1751, l'archevêque de Tours ordonna la démolition de sa chapelle (élevée au XIe siècle par Foulque le Jeune) qui tombait en ruines (photo). C'était un sanctuaire composé d'une nef rectangulaire et d'une abside semi-circulaire. Il en subsiste les substructions.
- La chapelle Saint-Nicolas, appartenant à l'abbaye Toussaint d'Angers, était signalée en très mauvais état en 1787.

    Lieux-dits: Aurore, Baigneux, Beaumontais, Bel-Air, Bois-de-Bray, Bois-de-Bresne, Bois-de-Crémille, Bois-de-la-Billette, Bois-de-la-Jumelière, Bois-de-Langeais, Bois-de-Vau-Richer, Bois-du-Coteau, Bois-du-Fourneau, Bois-du-Haut-Gruais, Bois-Moreau, Bresne, Carême-Prenant, Cerisier, Charsay, Châteaufort, Chemilly, Clémortier, Clos-de-Belletre, Clos-de-la-Fourchine, Cour-Commune, Gaillon, Gennebert, Hausse-Pied, Île-Joli-Cœur, La Bagouloir, La Balérie, La Barberonnerie, La Basse-Foucaudière, La Basse-Raguenière, La Bertherie, La Bézardière, La Billette, La Boutevillière, La Brémonière, La Brèzerie, La Brisasserie, La Broqueterie, La Brosse, La Brulette, La Cave-Baujon, La Charbonnière, La Châtaigneraie, La Chausserie, La Cherrerie, La Croix-Archambault, La Cueilleminault, La Daudère, La Davière, La Flandre, La Fosse-Plate, La Futaie, La Gautellerie, La Georgère, La Gitonnière, La Grande-Jumelière, La Grange, La Guerche, La Guérinière, La Hammenerie, La Haute-Foucaudière, La Herpinière, La Houssaie, L'Aireau-des-Douaults, L'Aisance, La Jaudellerie, La Lussardière, La Malette, La Métairie, La Molennerie, La Morellerie, La Mortière, La Mulotière, La Pelleraie, La Petite-Georgère, La Petite-Jumelière, La Petite-Morellerie, La Piquerie, La Raguenière-Haute, La Renaudière, La Retaudière, La Richardière, La Roche-Allard, La Roche-Cotard, La Rouchouse, La Rouchouze, La Soubrossière, La Touche, L'Aisance, L'Aulnay, L'Aunay-Briquart, La Valinière, La Vallée-Masset, Landes-de-la-Bonne, Landes-de-la-Mortière, Landes-de-la-Richardière, Landes-de-Lémerie, Le Balet-Chaud, Le Bas-Gruais, Le Boulay, Le Champ-Bezard, Le Coteau, Le Fourneau, Le Frou, Le Grand-Ouzy, Le Haut-Gruais, Le Mortier-aux-Bœufs, Le Moulin-de-la-Houssaie, Le Moulin-de-Raguin, Le Moulin-du-Puits, Le Nid-de-Pie, L’Épeigné, Le Petit-Clos, Le Petit-Ouzy, Le Petit-Souper, Le Pilori, Le Puy, Les Basses-Gaudinières, Les Beauvais, Les Bizoulières, Les Bourges, Les Cassardières, Les Caves, Les Champs-de-la-Motte, Les Chouanaults, Les Coudraies, Les Coutures, Les Culevaux, Les Étangs, Les Galeries, Les Gaultiers, Les Gaudinières, Les Grandes-Landes, Les Grégossières, Les Halliers, Les Hautes-Coutures, Les Liziers, Les Machetières, Les Martinières, Les Mauchamps, Les Mistrais, Les Mortiers, Les Mulons, Les Perrés, Les Prés-Secs, Les Quatre-Vents, Les Quarts, Les Robichonnes, Les Tribouleries, Les Vallées, Les Vaux-Bruneaux, Les Vignes-de-Clémortier, Marché, Monplaisir, Mortvousêtes, Moulin-de-la-Châtaigneraie, Moulin-de-Palluau, Moulin-de-Varanne, Moulin-du-Cerisier, Négron, Palluau, Passes-Temps, Pièce-des-Guignières, Planchoury, Saint-Laurent, Tageau, Travaille-Coquin, Trompe-Souris, Vallée-des-Cimetières, Vaugelé, Vaugodet, Vau-Richer, Vernou
      Blason de Langeais

      1 commentaire:

      1. Son ancien nom Alingavia fait référence à la petite tribu gauloise des Alingaves dont elle était la capitale.
        Mais le lieu semble déjà habité à l'époque de l'homme de Neanderthal...

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