Rouziers-de-Touraine

Rouziers-de-Touraine (Wikipedia), village de la gâtine tourangelle, est situé au Nord de Tours. Ses habitants sont appelés les Rouzierois, les Rouzieroises.
En 1184, il apparait sous le nom de Sanctus Symphorianus de Roseriis (charte de Barthélémy, archevêque de Tours). Ensuite, il a porté les noms de: Roserios (1271, charte de Saint-Julien de Tours), Rosiers (1290, pouillé de Tours), Roseriis (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Rosiers (1315 et 1356, cartulaire de l'archevêché de Tours), Rouziers (XVIIIe siècle, carte de Cassini) et Rouziers-de-Touraine (décret du 13 août 1920).
Rouziers formait une châtellenie relevant de l'archevêché de Tours à foi et hommage simple.
Le plus ancien registre paroissial date de 1565.
Coordonnées GPS de Rouziers-de-Touraine: 0°38'54"E - 47°31'01"N
Code INSEE: 37204 - Code postal: 37360 - Superficie: 1819 hectares
Altitudes: de 78 à 132 mètres (au Haut-Boisrimont)
Cours d'eau: la Choisille de Beaumont, le Long (source), le ruisseau de Fontaine
L'église Saint-Symphorien a été construite au XIIe siècle (abside et chœur) et agrandie au XVIe (nef et deux chapelles latérales). La nef unique, couverte en charpente, est éclairée de chaque côté par deux fenêtres en plein cintre. Elle est continuée par une travée plafonnée, accompagnée par deux chapelles latérales. La chapelle Nord, dite des Cinq-Plaies, est couverte par une voûte sur huit nervures dont la clef est ornée des armoiries des du Bois. Cette chapelle seigneuriale s'ouvre à gauche du chœur. Ce dernier est formé par une travée voûtée en berceau en plein cintre et continué par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Il est éclairé par trois fenêtres en plein cintre. Les doubleaux retombent sur les chapiteaux de colonnes engagées, ornés de feuillages très simplifiés. Au XIIe siècle, cette église appartenait à l'abbaye de Preuilly.
Cette église a été restaurée au XIXe siècle et en 2012-2013.
Elle possède quelques modillons intéressants...
... ainsi que ces deux pierres sculptées.
Installé dans l'église en 2011, cet orgue à tuyaux (700 tuyaux) de 1830 appartenait à une congrégation religieuse de Poole, près de Portsmouth (Grande-Bretagne).
Cette statue de la Vierge à l'Enfant en bois peint date du XIVe siècle.
L'église Saint-Symphorien renferme des vitraux l'atelier Lobin (Tours). Julien-Léopold Lobin réalisa trois verrières: saint Louis (1864), la Vierge à l'Enfant (1863), sainte Catherine (1864, 📷). Son fils, Lucien-Léopold Lobin, fut l'auteur de quatre autres: une verrière symbolique: litanie des saints (1865), une verrière symbolique: passiflore et lys (1867), l'Immaculée Conception (1864), sainte Françoise Romaine (1871).
Le château privé des Grandes-Maisons (XVIe siècle) a été très remanié au XIXe siècle. Il s'agit de l'ancien logis seigneurial appelé, jadis, Hôtel de la Cour. Il fut acheté le 26 décembre 1946 par la colonelle Lannusse, fondatrice des Rochambelles (conductrices ambulancières de la deuxième Division blindée lors de la Seconde Guerre mondiale).
Un chemin, entre deux murs bas, coupe le fossé et aboutit à un porche surmonté par un bas-relief représentant une scène de chasse. A gauche, il est flanqué par une fine tourelle en encorbellement couverte par une poivrière d'ardoise élancée. De la tourelle de droite, il ne reste que la base avec un cul-de-lampe dont la première assise est prolongée par un motif sculpté figurant deux petits bustes de personnages. Presque à la même hauteur, mais à l'angle du bâtiment, ce sont deux angelots déployant leurs ailes. La partie reconstruite en style néo-gothique fut érigée sur les soubassements de l'ancien édifice, conservés parfois jusqu'à la hauteur du premier étage. Non loin, près de la clôture en bordure de route, une tour isolée, de faible diamètre, paraissant moderne, a peut-être abrité un petit oratoire.
Cet ensemble est prolongé vers le Nord, et légèrement en oblique, par une aile ancienne, limitée par deux pignons à rondelis. Les fenêtres de l'étage sont encadrées par des pilastres. Cette aile est construite, en partie, sur un caveau voûté en berceau appareillé. Le rez-de-chaussée a été très remanié par l'aménagement, sur chaque façade d'une avancée en saillie, formant loggia à l'Ouest. Une tourelle quadrangulaire marque la jonction sur la cour intérieure avec la construction du XIXe siècle.
Le château privé de Fontaine (aussi appelé Fontaine-Maran ou Fontaine-Rouziers) a été reconstruit vers 1450 (après 1447) par Jean 1er du Bois. Ce château était fortifié, carré et entouré de fossés qui ont subsisté au Nord. Ce château aurait été démoli vers 1820.
Il en reste le pavillon d'entrée qui est percé par une porte en plein cintre et un guichet précédés chacun, jadis, par un pont-levis dont les rainures sont encore visibles. La porte charretière est surmontée par un double blason, sommé d'une couronne de comte, accosté de chaque côté par un petit personnage, mais dont les armoiries ne sont plus visibles. Le toit à quatre pans porte au sommet un clocheton. De part et d'autre de cette porte fortifiée s'étend un long bâtiment constituant les communs. Une aile, en retour vers l'Est, limite au Nord l'ancienne cour du château. Elle abrite le logis actuel et date du XIXe siècle. Son comble est éclairé sur chaque face par des lucarnes à traverse avec fronton triangulaire, frappé d'un F. A l'angle Nord-Ouest, une tour cylindrique a été remaniée et dotée d'un crénelage décoratif. Deux meurtrières horizontales protégeaient les douves.
Le château privé de La Violière a été édifié à la fin du XVIIe siècle et remanié en 1855. La partie ancienne du logis, limitée par deux pignons à rondelis, comporte un rez-de-chaussée et un comble. Celui-ci éclairé, au Nord, par trois lucarnes à fronton triangulaire à baie étroite. Celles du Sud, plus larges, avec des fenêtres à petits carreaux, sont reliées entre elles par une ligne de balustres en pierre qui court à la base du toit entre deux pots à feu sur leur support. Au faîte du toit, et en son centre, un haut campanile est coiffé d'un dôme d'ardoises. Cette partie du logis est bâtie sur une vaste cave voûtée en plein cintre. Vers 1855, l'édifice fut agrandi vers l'Est par un corps de bâtiment avec une aile en retour d'équerre sur la cour. On accède à celle-ci par une entrée située entre deux hauts piliers quadrangulaires.
La chapelle, de la seconde moitié du XVIIIe siècle, existe toujours en bordure du chemin. Elle présente un plafond en berceau et possède un autel dont la table est soutenue par deux colonnes doriques cannelées.
Le château privé de Rochefort a été bâti au XIXe siècle.
Le prieuré de L'Encloître-en-Chaufournais fut fondé au XIIe siècle par Robert d'Arbrissel (aussi fondateur des abbayes de Fontevraud et de La Roë) et supprimé en 1759 par l'archevêque de Tours, Bernardin de Rosset de Fleury.
Du prieuré d'origine, il reste l'église (nef avec une charpente en carène de 1579, chœur et abside) qui a été restaurée en 1520 et en 1631. Du chœur, subsiste le mur Nord ainsi que l'abside semi-circulaire où l'on voit encore quelques corbeaux et les fenêtres en plein cintre, murées, sous lesquelles court une bande de festons. La nef était éclairée par six fenêtres en plein cintre largement ébrasées. Deux portes du XVIe siècle, ornées de pilastres mutilés, y donnent accès du côté Sud où le mur présente encore les corbeaux d'appui de la charpente du cloître. Au Nord, s'ouvre une simple porte sans décoration. La façade Ouest a un pignon orné de crochets et est butée, à chaque angle, par des contreforts portant les blasons de Jean d'Arquené. Au Sud de l'église, les bâtiments claustraux sont du XVIe siècle.
Près de l'église, l'ancien bureau de poste date du XIXe siècle.
Toujours près de l'église, cette maison (XVIIIe ou XIXe siècle) doit être l'ancien presbytère. Une croix a été gravée sur son pignon Ouest (à gauche).
Dans la rue du 8 mai 1945, une maison a encore une ancienne enseigne de maréchal-ferrant.
Dans la même rue, une enseigne de boulanger a été gravée dans la pierre sur un angle d'une autre maison.
Cette loge de vigne, récemment restaurée, se trouve près de l'espace culturel Les Quatre-Vents.
Au lieu-dit Les Tesnières, un chêne pédonculé de plus de 300 ans mesurait 28 mètres de haut.
Son tronc avait une circonférence de 6,20 mètres à 1 mètre du sol.
Cet arbre, dont le tronc était creux, s'est brisé en septembre 2016.
Le château privé de Beauchêne date des XVIIe et XIXe siècles. En 1940, il a abrité l'ambassade de Suisse.
Il possède, dans la cour de sa ferme, un pigeonnier cylindrique construit dans la seconde moitié du XIXe siècle. Mais la date de 1914 est inscrite sur la corniche. En bas, les petites entrées, à encadrement en brique, étaient destinées à la volaille.

Lieux-dits: Bassinet, Beau-Chêne, Belione, Bellevue, Bois-Ménard, Bourmay, Chantemerle, Fontaine, La Basse-Georgerie, La Basse-Livornière, La Bétière, La Borde, La Charge-d'Âne, La Chenardière, La Colinière, La Croix-Finet, La Croutellière, La Georgerie, La Grange, La Grivellière, La Guérinière, La Hardonnière, La Houssaye, La Laisonnière, La Mailletrie, La Morandière, La Picoulière, La Piéterie, La Raudière, La Rogière, La Rougeatrie, La Sauvagère, La Sermentaye, La Taille-Chaumin, La Touche, La Violière, La Voisinière, Le Bas-Boisrimont, Le Boulay, La Carroir, Le Cheval-Mort, Le Grand-Boulay, Le Grand-Chemin, Le Grand-Cimetière, Le Haut-Boisrimont, Le Moulin-de-Crouteau, Le Moulinet, L'Encloître, Le Paradis, Le Petit-Boulay, Le Petit-Puits, Le Radoi, Les Fossettes, Les Grands-Maisons, Les Joncheries, Les Mancellières , Les Perrets, Les Rêneries, Les Tenières, Moulin-de-la-Violière, Moulin-de-Moulinet, Rochefort
Anciens lieux-dits: La Bruère, La Dibonnière, La Navette

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