Le Louroux

Le Louroux (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Lourousiens, les Lourousiennes.
Il a porté les noms de: Ecclesia de Oradorio (vers 991, charte de Marmoutier), Ecclesia de Loratorio (XIIe siècle), Loratorium (1290, pouillé de Tours), Lorouer ou Lorreux (XIVe siècle) et Loroux (1536, titres de Marmoutier).
Au XIe siècle, il était le chef-lieu d'une viguerie. Plus tard, il forma une châtellenie appartenant, pendant plus de cinq siècles à l'abbaye de Marmoutier. Au XVIIIe siècle, il devint la propriété de l'archevêque de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1589.
Coordonnées GPS du Louroux: 0°47'19"E - 47°09'35"N
Code INSEE: 37136 - Code postal: 37240 - Superficie: 2887 hectares
Altitudes: de 79 à 127 mètres
Cours d'eau: L’Échandon
L'ancien prieuré, fondé en 1228 par Hugues des Roches, abbé de Marmoutier, date des XIIIe, XVe et XVIe siècles. Il a conservé une partie de ses douves et de son mur d'enceinte, ainsi que son pigeonnier.
L'église Saint-Sulpice a été construite au XIIe (nef unique, clocher et portail roman). Sa nef, éclairée par des fenêtres en plein cintre, est couverte en charpente plus tardive, tirants et poinçons étant gothiques. En 1710, le chœur rectangulaire à chevet plat fut prolongé d'une abside à fond plat, plus étroite que l'église, couverte d'une voûte de pierre en anse de panier. Le clocher carré, épaulé par des contreforts, domine la façade Ouest. A l'étage du beffroi, il est percé, sur chaque face, par deux petites baies en plein cintre. Les fenêtres de cet édifice sont dotées de verrières à losanges.
La statue (XVe siècle ?) de saint Sulpice, représenté en évêque, a conservé une grande partie de sa polychromie. Avant la Révolution, elle était l'une des deux statues (avec celle de saint Antoine le Grand) placées de part et d'autre du retable. Brisée à la Révolution, elle a perdu sa tête et ses mains. Par la suite, elle fut stockée dans le clocher.
Cette église renferme aussi un Christ en Croix du XVIIe siècle qui fut restauré en 1808. Une tradition locale en fait l’œuvre d'un artiste espagnol.
A l'Est, le logis du prieur a été bâti, pour l'essentiel, au XVIe siècle. Sa façade sur la cour est accompagnée par une tour d'escalier polygonale et d'un avant-corps formant porche et portant une terrasse protégée par une toiture en appentis. La façade Est est très restaurée et ses lucarnes sont modernes. Au Nord, ce corps de bâtiment est relié à tour tour cylindrique par un mur dans lequel est percé un guichet muni, jadis, d'un pont-levis.
A côté de l'église, entre deux cours, s'élève une grange dîmière du XVe siècle. Son toit à forte pente repose sur une importante charpente en carène de navire. Au Sud, son pignon est séparé de l'église par un étroit passage entre les deux cours.
Le pigeonnier circulaire en moellons (d'environ 8 mètres de diamètre extérieur) de cette ferme (XVe siècle) pouvait accueillir 1400 couples de pigeons. Les boulins sont répartis en cinq travées inégales de nids en pierre de taille et deux travées et demie en poterie à orifice circulaire. Cette fuie a conservé son arbre tournant et son échelle. Son toit conique, avec trois lucarnes, est couvert de tuileaux.
La croix du cimetière est une croix Hosannière de la fin du XVe siècle. Elle a été restaurée en 1994.
Sous les bras de la croix, sur laquelle se trouve Jésus crucifié. Il est entouré par la Vierge (à gauche) et Saint-Jean (à droite).
De l'autre côté de la croix, une Vierge à l'Enfant (surmontée par une coquille Saint-Jacques) a été sculptée.
Les quatre coins du socle représentent des têtes de mort.
Ce socle porte un écusson avec les initiales KF.

Le pont gothique de la rue du Moulin (XVe siècle), avec trois arches en arc brisé, a encore ses bornes charretières qui empêchaient les roues des charrettes de toucher le parapet.
Près de ce pont, le moulin banal du prieuré (XVe siècle) est une construction rectangulaire avec des corbeaux massifs soutenant les corniches des murs goutterots. Ce moulin était resté en état de marche jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Au 9 rue du Moulin, cette maison du XVe siècle a été remanié au XVIIIe siècle. Elle a conservé une partie de ses colombages et sa pierre d'évier.
Dans le bourg, il existe quelques maisons anciennes.
L'ancien presbytère, de style néo-gothique, (fin du XVIIIe siècle) fut acheté en 1817 par le général d'empire Charles-Henri Delacroix dont le frère, le peintre Eugène Delacroix, vint y séjourner en 1820 et 1822.
Certaines maisons ont conservé leurs vieilles portes avec heurtoir et judas grillagé.
Près de l'église, on trouvera cette ancienne grange dite "à avancée".
Le manoir privé de La Hubaudière date du début du XVIe siècle. Le corps de logis présente des fenêtres à croisée de pierre encadrées par des baguettes. Sa porte d'entrée a gardé un linteau orné d'une moulure, reposant sur de simples piédroits. L'escalier à vis qui menait aux étages a disparu. Le premier étage, pavé de carreaux rouges, était chauffé par une cheminée à large hotte trapézoïdale avançant largement sur le foyer et reposant sur une poutre de bois. Celle-ci s'appuie sur les consoles qui supportent les deux jambages formés de demi-colonnes engagées. Ce logis est construit sur une cave voûtée. Ce domaine formait un fief appartenant à la collégiale Saint-Martin de Tours. En 1790, on y voyait une chapelle. Le manoir fut vendu comme bien national en 1791.
L'étang du Louroux (jadis appelé l'étang des roseaux), le plus vaste de Touraine (52 hectares), est utilisé par plus de 100 espèces d'oiseaux (migration et reproduction).
En 1822, lors de son séjour au Louroux, Eugène Delacroix a peint l'étang de Beauregard. Il était déjà venu au Louroux, en 1820, chez son frère, le général Charles Delacroix.

A voir
  • La grange de d'Armançay (XVe et XVIe siècles): Armançay était une châtellenie appartenant aux de Maillé au XIVe siècle. Le logis seigneurial a disparu.
  • La grange de Beauvais (XVIe et XVIIe siècles) présente un portail en arc brisé, muré, et de massifs contreforts.
Patrimoine disparu
  • Les vestiges d'un moulin à vent, situé près de l'étang, furent visibles jusqu'à la dernière guerre.

Lieux-dits: Armançay, Beaulieu, Beauregard, Beauvais, Bois-de-la-Conteraye, Bois-de-l'Hérault-Meunier, Bois-des-Pinards, Champ-Durand, La Basse-Cour, L'Abeillerie, La Brépinière, La Chaumeraye, La Chaumine, La Conteraye, La Croix-Verte, La Devauderie, La Folie, La Fosse-aux-Châts, La Fuye, La Ganaulière, La Gestière, La Gileterie, La Gitonnière, La Gouronnerie, La Grangerie, La Herse, La Hubaudière, La Lande, La Maison-Vieille, La Métairie-Neuve, La Petite-Métairie, La Picarderie, La Pierre, La Pierre-Percée, La Pinardière, La Raudière, La Rue-Soufret, La Tuilerie, La Turmelière, La Vallée, Le Bois-Hardeau, Le Bois-Saint-Martin, Le Buisson, Le Carroir, Le Carroir-Jodel, Le Champ-d'Anon, Le Champ-Pichon, Le Gaillard, Le Grand-Bray, Le Gué-des-Quatre-Souris, Le Mânier, Le Marchais-de-l’Épine, Le Moulin-du-Pré, Le Petit-Bray, Le Petit-Gaillard, Les Ajoncs, Les Brûlées, Les Bruyères, Les Champs-Gautier, Les Champs-Renault, Les Charpes, Les Choltières, Les Corbeaux, Les Courcelles, Les Defés, Les Épinettes, Les Fourneaux, Les Frênes, Les Ganauderies, Les Genêts, Les Girardières, Les Grands-Prés, Les Grimaux, Les Guérins, Les Marvellières, Les Masniers, Les Noirs, Les Perruches, Les Petites-Vallées, Les Petits-Bois, Les Rincerans, Les Rougeries, Les Vallées-du-Prac, Les Varennes, Les Viornes, L'Hérault-Meunier, Mazère, Pièce-de-la-Presle, Pièce-de-l’Étang, Puits-Gibault, Moulin-du-Pré, Tartois
    Communes voisines: Bossée, Louans, Manthelan, St-Bault, Ste-Catherine-de-Fierbois, Ste-Maure-de-Touraine, Tauxigny

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