Ambillou

Ambillou (Wikipedia) est un village du Nord-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Ambellousiens, les Ambellousiennes.
Il s'est appelé: Parochia de Ambilloo (1077 et 1108, chartes de Marmoutier), ecclesia de Ambillo, de Ambiliaco (1144 et 1156, chartes de Saint-Julien), Ambilleio (1215, charte de Saint-Julien), Ambilliaco (1231, cartulaire de l'archevêché de Tours), Ambillou (1292, chartes de Beaumont-lès-Tours et de Saint-Julien) ecclesia de Ambillou (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Ambilleycum (1469), Ambillou (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Ambillon (1820, carte de l'état-major), Ambillou (1936, cadastre).
Le fief relevait du château de La Flèche. La cure et le prieuré appartenaient à l'abbaye Saint-Julien de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1617.
Coordonnées GPS d'Ambillou: 0°26'45"E - 47°27'03"N
Code INSEE: 37002 - Code postal: 37340 - Superficie: 4885 hectares
Altitudes: de 68 à 117 mètres
Cours d'eau: le Braineau, la Bresme, la Garande
L'église Saint-Martin a été bâtie au XIIe siècle (base des murs goutterots en petit appareil de la nef) et modifiée au XVe (transept et chœur à chevet plat de 1476). En septembre 1789, un ouragan fit tomber la flèche du clocher sur la nef qui s'écroula. En 1820, la nef fut refaite (sommet des murs goutterots) et la façade ainsi que le clocher ont été reconstruits. Les croisillons sont reliés à la nef par une arcade en tiers-point. Le croisillon Sud a gardé une grande baie à remplage flamboyant. Une fenêtre identique qui était percé dans le mur du chevet du chœur a été condamnée.
Mal construit, la tour du clocher de 1820 s'effondra. Le 10 juin 1835, un nouvel ouragan détruisit la grande verrière dont l'emplacement fut muré. Le clocher a été rebâti en 1881 mais avec une hauteur plus faible (12 mètres de moins que celui de 1820).
Jadis, une galerie entourait l'église. Des enterrements y furent effectués jusqu'en 1785. Elle a été détruite entre 1820 et 1824.
La nef et le chœur furent couverts d'une fausse voûte en berceau qui, dans le chœur, a laissé visibles les entraits et les poinçons de la charpente.
Elle renferme une cuve baptismale circulaire en pierre du XIIe siècle.
La porte de la sacristie (fin XVe siècle) possède un entourage sculpté.
Au XXe siècle, les vestiges d'une peinture murale furent trouvés sous un enduit (XIXe siècle) imitant les joints de pierre de taille. Cette peinture semble représenter saint Martin partageant son manteau avec un pauvre.
Deux vitraux sont signés par Lucien-Léopold Lobin (Tours). Celui du Sud du transept, représentant saint Édouard (photo) date de 1877. Celui du Nord du transept, la Sainte-Vierge ou la Foi, est de 1879. Toutes les autres fenêtres sont dotées de verrières à losanges.
Dans les bois, au Sud du bourg, la chapelle Notre-Dame-de-l'Ermitière fut reconstruite presque entièrement, pour la seconde fois, en 1748. Mais la baie en arc brisé du chevet semble dater de la première reconstruction, en 1364. La chapelle présente une croix de fer au pignon Est (photo) et une croix de pierre au pignon Ouest. A l'intérieur, l'autel du XVIIe siècle est marqué d'une croix templière. Ce fut longtemps un lieu de pèlerinage, le lundi de la Pentecôte, et un endroit isolé pour la méditation. C'est d'ailleurs ici que se retira la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, devenue veuve, en 1364.
Le château privé de L'Harteloire ou Hartelloire (début du XVIe siècle), ancien fief, présente un logis flanqué d'une tourelle carrée en colombage renfermant un escalier en bois. La base d'une tour d'enceinte du XIIIe siècle est encore visible mais l'enceinte a disparu. Sa chapelle, fondée en 1700, signalée en ruines en 1843, n'existe plus.
Sa fuie (ou pigeonnier) octogonale (XVIe siècle), mais circulaire à l'intérieur, contient 1200 boulins (nids de pigeons) répartis sur 56 rangées. Elle est construite en silex et sa base est légèrement évasée. Un plancher et une porte furent aménagés postérieurement formant un étage pour le foin. Son diamètre intérieur est de 7 mètres et ses murs ont 1,10 mètre d'épaisseur. Une charpente à double enrayure soutient le toit à huit pans, couvert de tuiles plates. Quelques passages dans le mur remplacent les deux lucarnes disparues. Elle a été restaurée en 1988.
Le château privé de La Trigalière (ou Trigalière-Cottage) date du XIXe siècle. Au départ (avant 1850), il est constitué d'un bâtiment en L avec une tourelle d'escalier dans l'angle. On rajoute ensuite (après 1855), une aile dont le pignon Est est orné d'un panneau de faïence représentant un étang forestier avec un héron. Ce château possède une chapelle.
Il reste des vestiges du château privé des Bernelleries (XVIIe siècle): un pavillon rectangulaire et la porte d'enceinte flanquée de deux tours. Sa chapelle rectangulaire, fondée en 1686 et placée sous le vocable de Notre-Dame des Vertus, a été transformée en grange. Elle comportait deux travées couvertes de voûtes d'arêtes qui furent détruites. Par contre, la charpente a été conservée. Un retable à fronton courbe, accosté d'ailerons, était appuyé au mur du chevet. Vers 1987, sa porte et ses boiseries ont disparu. Ce lieu est un ancien fief.
La façade de l'ancien Hôtel du Bœuf (début XIXe siècle) porte une inscription: Tenu par Surgé.
Son enseigne en pierre sculptée est bien en rapport avec son nom.
La gare (début du XXe siècle), de nos jours désaffectée, était un arrêt sur la ligne Rillé/Hommes-Fondettes de la Compagnie des Chemins de fer Départementaux (CFD). Cette ligne avait été mise en service en 1907 et fermée en 1949. Sur sa façade Sud, on peut voir une vieille horloge ayant perdu ses aiguilles.
Dans la rue Principale, on remarque ce vieux puits.
Au Nord du bourg, une loge de vigne, appelée la loge à Firmin, a été restaurée.
L'ancienne ferme de L'Angevinière possède encore son étonnant pigeonnier-chenil (début du XIXe siècle). Rectangulaire, il est en tuffeau avec un toit en croupe couvert d'ardoises. Il présente neuf plages d'envol sur chacun de ses pignons Est et Ouest. L'Angevinière était un des communs du château de La Touche (Mazières-de-Touraine).
Au Nord-Ouest du bourg, au bord de la route D3, il existe deux étangs ouverts aux pêcheurs: Radoire (photo) et Givry. Au début du XVIIIe siècle, du minerai de fer fut exploité et cela créa ces étangs.
Ces étangs ont été creusés pour récupérer de l'argile qui servait à une tuilerie construite en 1846 au lieu-dit La Bicoque. On peut encore y voir un séchoir à tuile qui vient d'être amputé de son aile en retour d'équerre.

A voir
  • Les vestiges de deux moulins: le Moulin-Neuf (ancien fief) et le Moulin-Garget.
Patrimoine disparu
  • Le dolmen de Brasserac.
  • Le logis seigneurial de Brasserac dont subsistent les douves.
  • La chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-Givry, fondée en 1272, fut détruite avant la Révolution.
  • La chapelle Sainte-Christine, au Nord du village, avait été bâtie à la fin du XIIIe siècle.
  • Le moulin à vent de La Plaine (1837).

Lieux-dits: Beaujardin, Bel-Air, Bellande, Bois-d'Ambillou, Bois-de-la-Maitérie-Basse, Bois-de-Tivoli, Bois-des-Laquas, Bois-Fontaine, Bois-Gouin, Bois-Voisin, Boyères, Brasserac, Champ-l'Oiseau, Fontaine, Fou-Béliard, La Baronnerie, La Beausserie, La Bicoque, La Bousserie, La Brosse, La Cave, La Céseraie, La Chapelière, La Châtaigneraie, La Chaussée, La Chesnaye, La Croix, La Dreuserie, La Forge, La Fuselière, La Giberdière, La Girardière, La Glaume, La Glottière, La Grande-Bruyère, La Grande-Chaume, La Grange, La Grenouillère, La Guillotière, La Héronnière, La Hézière, La Huraudière, L'Aireau-des-Bodins, La Jablière, La Maison-des-Lilas, La Maison-Rouge, La Mâlerie, La Marauderie, La Métairie, La Mitauderie, L'Angevinière, La Nouette, La Onzième-Coupe, La Perrée, La Petite-Bruyère, La Petite-Chaume, La Petite-Chaussée, La Petite-Harteloire, La Petite-Violière, La Plaine, La Quichardière, La Rabelière, La Rénière, La Roberdière, La Rousserie, La Septième-Coupe, La Sutière, La Tintardière, La Toucherie, La Trigalière, La Tuilerie, La Vallée, La Violière, Lançon, Lassy, Le Bas-Bouchet, Le Bois-de-la-Motte, Le Carroi, Le Clos-Fleuri, Le Coteau, Le Grand-Bois-Jamet, Le Grand-Brousson, Le Haut-Bouchet, Le Moulin-Neuf, Le Pavillon, Le Petit-Bois-de-la-Motte, Le Petit-Bois-Jamet, Le Petit-Brousson, Le Plessis, Le Souchet, Lenfesnière, Les Bernelleries, Les Bernetteries, Les Bourdinières, Les Brûlis, Les Canteries, Les Chevaupy, Les Cormiers, Les Derrières, Les Émotouses, Les Fontaines, Les Grenelleries, Les Guignières, Les Girauderies, Les Haies-Bodineaux, Les Hybrides, Les Landes, Les Maisons-Neuves, Les Morterays, Les Nonnins, Les Perrières, Les Petites-Bruyères, Les Plantes, Les Rües, Les Sainfoins, Les Terres-Noires, Les Tonnelles, L'Harteloire, L'Hermitière, Maison-des-Bois, Mortier-Bonvin, Moulin-de-la-Sandrière, Paingris, Passe-Temps, Pièces-du-Gros-Frêne, Pré-Pinson, Prés-Cerisier, Sainte-Christine, Tivoli, Vieil-Étang

    3 commentaires:

    1. Pour habiter dans le hameau des Bernelleries, je peux vous signaler que l'ancienne chapelle n'existe plus depuis une cinquantaine d'années désormais.

      L'ancien château scindé en deux parties à la fin du siècle dernier, est habité par deux familles différentes, mais on ne peut parler réellement de vestiges. Après vous pouvez toujours venir, mais d'un côté c'est une ferme, de l'autre, une propriété privée...

      Il me semble que vous avez utilisé un très bon livre que j'ai eu l'occasion de lire, mais qui date en partie du siècle dernier et qui n'a pas été mis à jour pour certaines communes ou hameaux...

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    2. Bonjour, je voudrais savoir si vous avez pu voir les restes de la chapelle de la Bernellerie à Ambillou. Le propriétaire actuel dit que le bâtiment a été abattu. Peut-être fait-il une confusion ? Je suis la propriétaire du Moulin Fermé à Cléré que vous pouvez venir visiter quand vous voulez. Cordialement. D. de Gorter

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      1. Bonjour, je n'ai pas pu visiter cette chapelle qui devrait être le premier bâtiment à droite de l'allée venant de la route.
        Merci pour l'invitation. Faut-il vous prévenir pour la visite. Merci, alors, de me laisser votre n° de téléphone via le contact (en haut de la colonne de droite du blog).

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