Sepmes

Plaque datée (5-12-34) et numérotée (2722A-78)
Sepmes (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Sepmois, les Sepmoises.
Son nom vient du latin septimus (septième) car son église primitive était la septième (sur huit) dont la construction avait été demandée par saint Gatien, premier évêque de Tours.
La châtellenie, relevant de Sainte-Maure, a été acquise par les de Thaix en 1479, les Rohan au XVIIe siècle et les Voyer d'Argenson au milieu du XVIIIe.
Le plus ancien registre paroissial date de 1586.
Coordonnées GPS de Sepmes: 0°40'23"E - 47°04'04"N
Code INSEE: 37247 - Code postal: 37800 - Superficie: 2859 hectares
Altitudes: de 60 à 119 mètres (à La Petite-Barangeraie)
Cours d'eau: la Manse, la Ligoire
L'église Notre-Dame, construite aux XIIe (clocher) et XIIIe siècles (nef, chœur et abside), a été agrandie en 1532-1535 (chapelle seigneuriale).
La nef comprend deux travées voûtées d'ogives retombant sur les chapiteaux garnis de crochets de colonnes engagées. Au Nord de la seconde travée s'ouvre, par une double baie surmontée de frontons en forme de coquille, une chapelle dite chapelle du Crucifix qui est couverte d'une voûte à caissons avec nervures et clefs suspendues polychromes.
La nef est suivie par deux travées de chœur voûtées d'ogives profilées d'un tore, les doubleaux étant moulurés par deux tores séparés par un méplat. Au Sud, ces deux travées sont accompagnées par un collatéral de deux travées voûtées de la même façon, et la retombée des nervures se faisant, au centre de l'ensemble des quatre travées, sur une colonne à chapiteau garni de crochets. Au Nord, la seconde travée du chœur est accompagnée par une chapelle symétrique à la seconde travée du collatéral Sud. La seconde travée du chœur est reliée, par deux arcades inégales, en arc brisé, d'abord à un couloir voûté d'un berceau en plein cintre conduisant à une porte latérale, puis à une travée sous-jacente au clocher, reliée elle-même à ce couloir et à la chapelle Nord.
Le rez-de-chaussée du clocher est voûté sur une croisée d'ogives à clef circulaire. Le clocher carré présente, sur chacune de ses faces, un étage d'arcatures aveugles de formes en plein cintre, et un étage avec deux baies jumelles séparées par une colonnette. La tour est surmontée par une courte flèche en charpente.
L'abside à cinq pans ajourés chacun d'une haute fenêtre en plein cintre, et voûtée sur cinq branches d'ogives, termine l'église. Ce monument a été restauré entre 1858 et 1862.
Sur son mur Sud, un cadran solaire gravé dans la pierre donnait l'heure aux passants.
En dessous, un cadran canonial indiquait les horaires des messes.
La chapelle du Crucifix renferme une cuve baptismale du XVe siècle présentant, à chaque angle, des têtes humaines sculptées qui sont, chacune, supportées par une volute.
Les onze vitraux du chœur et des parties Est de l'église ont été réalisés par Pierre-Eugène Guérithault (Poitiers) entre 1861 et 1869: l'Immaculée Conception, l'Assomption, saint Joseph, saint Louis, saint Gatien, cinq vitraux ayant pour sujets la Vie et les apparitions de la Vierge: Présentation de la Vierge au Temple, Éducation de la Vierge, Dormition, Assomption, Couronnement, Sainte Trinité; Mariage de la Vierge, Annonciation, Visitation, Adoration des bergers, Adoration des Mages, Présentation de Jésus au Temple; Fuite en Égypte, deux scènes non identifiées, la Sainte Famille à Nazareth, Jésus parmi les Docteurs, les Noces de Cana; Ascension, Pentecôte, La Vierge entourée des apôtres, Don du Rosaire à saint Dominique, Immaculée Conception, Apparition à La Salette; Mort de Joseph, Portement de croix, Crucifixion, Déploration sur le Christ mort (Pietà), Mise au tombeau, Apparition du Christ à Marie-Madeleine. Dans les années 1890, les maîtres-verriers Charles Lecomte et G. Colin (Rennes) ont créé les verrières de la nef: la Charité de saint Martin (1890), quatre grisailles ornementales. Un vitrail, le baptême du Christ (📷), réalisé en 1901 par Lux Fournier présente le portrait du curé L. Martin, restaurateur de l'église dans les années 1890. Une verrière anonyme et sans date représente sainte Cécile.
Près de l'église, l'ancien presbytère du XVe siècle a été transformé en bibliothèque municipale.
Le château privé de Sepmes a été bâti au XVIe siècle pour Jean de Thaix, gouverneur de Loches, ambassadeur à Rome et grand maître de l'artillerie en 1546. Il est mort au siège de Hesdin en 1553. Cet édifice a remplacé une forteresse plus ancienne. Il comprend un corps de logis principal prolongé, au Sud, par un pavillon qui a gardé les corbeaux de ses mâchicoulis. Les façades présentent des fenêtres à croisée de pierre simple ou double. La corniche du pavillon est moulurée par trois échines superposées. A l'intérieur, on voit un escalier à rampes droites couvertes de voûtes à caissons et réunies par des paliers voûtés sur huit nervures avec pendentifs. La main-courante de cet escalier est taillée dans la pierre. Au second étage du pavillon, une salle est chauffée par une grande cheminée dont le manteau a conservé des traces d'une fresque représentant un personnage à deux têtes dans un char tiré par des chevaux galopants, aidés par une voile gonflée par le vent. Au-dessus, se voit la devise Concordia fratum.
Le château privé de La Roche-Ploquin a été édifié aux XIIIe et XVe siècles, puis, en partie, reconstruit au XVIIIe. Il comprend deux corps de bâtiment en équerre et, au Nord, une tour cylindrique.
Dans son parc, se trouve une chapelle restaurée dans les années 1980.
La ferme privée du Grand-Relay (ou du Grand-Relais) a été construite au XVe siècle. Son grand logis, entre deux pignons triangulaires, a gardé sa charpente en carène de navire inversée. La grande salle du premier étage était chauffée par une imposante cheminée dont il ne reste plus que les deux jambages soutenant les extrémités arrondies d'un large linteau orné de trois moulures parallèles. L'aile qui fait suite, moins élevée et d'époque plus récente, garde une cheminée au trumeau rectangulaire encadré par deux bandes verticales. La hotte d'une autre, plus rustique, repose sur deux simples consoles de pierre. A l'angle Nord-Ouest, une tour cylindrique en moellons est percée par quelques étroites archères. Les soubassements d'une seconde se voient au Sud-Est, incorporés dans des servitudes. Des traces de baies romanes dans un mur rappellent l'existence de la chapelle signalée en 1776 et en 1787.
Au Nord du Grand-Relay, se trouve la ferme du Petit-Relay (ou du Petit-Relais). La salle basse, où l'on touche la poutre maîtresse de la main, est chauffée par une grande cheminée rustique. Une fenêtre à lancette murée, des consoles ornées de blasons sont les restes possibles d'un oratoire.
Le logis privé du Puisard, ancien logis fortifié du XVIIe siècle, a été restauré au XXe. Orienté Nord-Ouest/Sud-Est, le logis, du côté de la campagne (photo), est éclairé par trois fenêtres étroites qui étaient des baies à deux panneaux. L'une des ouvertures a gardé, intérieurement, une banquette de pierre. Tous les linteaux de la façade opposée sont en partie incurvé, sauf celui de la porte, surmonté par un oculus circulaire. En 1935, il existait encore deux lucarnes de pierre à fronton courbe qui ont disparu. Elles n'existaient déjà plus en 1968. A l'intérieur, on trouve quatre cheminées. L'une, dans la cuisine, est simple avec un linteau bombé. L'autre, dans la grande salle, présente un trumeau rectangulaire, cantonné aux angles par une fleurette à cinq pétales. Celle du premier étage a sa corniche soulignée par une ligne de denticules. Le trumeau, orné aux angles de fleurons, est encadré par deux pilastres doriques se retournant en spirale. Dans la pièce voisine, la cheminée présente un décor moins rectiligne formant deux volutes accolées surmontées par une coquille. Une tour, dont le premier étage servait de colombier, s'est écroulée après un glissement de terrain. Sur l'une des poutres de sa charpente qui a été conservée, on lit la date de 1778.
L'ancien fief fortifié de La Grande-Joumeraie date du XVe siècle.
Le logis privé de La Tour-Sybille ou La Tour-Sibylle (XVe siècle) a été converti en ferme. C'était un fief relevant du château de Sainte-Maure.
La mairie a porté les noms de château Joubert et de château Rabault. Elle a été construite en 1885 par Alfred Rabault, négociant en vins et ancien maire de Sepmes.
Le logis privé du Puy est une maison de maître du XVIIIe siècle. Dans certains documents, il est aussi appelé la maison Julienne. Jadis, ce lieu était un fief relevant de Bagneux, pour une partie, et du château de Sainte-Maure, pour l'autre.
Le moulin de La Roche-Ploquin, sur la Manse, a été remanié au XIXe siècle. A cette époque, c'était un moulin à blé.
Dans le parc du château de Sepmes, on trouve un lavoir.
Le pigeonnier circulaire de La Thibardière est maintenant inclus dans des bâtiments agricoles.
Sur la route de Bournan, un calvaire date de 1891. Les statues de la sainte Vierge (à gauche) et de saint Jean (à droite) entourent le Christ en croix.
Il existe aussi plusieurs croix de chemin éparpillées sur le territoire de la commune. Celle-ci, appelée la Croix-Rouge, possède des bras bifides disposés autour d'un anneau. Elle pourrait dater du XVe siècle.
Au hameau des Coteaux, on peut voir de nombreuses habitations troglodytiques (ou caves demeurantes).
Au même endroit, un ancien four à pain (un four banal) est encore en bon état.
En 2022, l'artiste muraliste SeyB a décoré le château d'eau de la commune. Baleines bleues, cachalots et tortues marines nagent désormais dans le ciel de Touraine.

A voir
  • Le moulin de Beauregard, sur la Ligoire.

Patrimoine disparu
  • La chapelle Saint-Gratien, située près du chemin de Sepmes à Loches, renfermait le corps de saint Gratien. En 1562, elle fut pillée et dévastée par les protestants mais le curé de Sepmes avait fait transporter les reliques du saint à Loches.
  • La chapelle Saint-Hubert, vendue comme bien national le 4 pluviôse an VI (23 janvier 1798), était desservie par le curé de Bournan.

    Lieux-dits: Beauregard, Beautertre, Bellevue, Blanche-Épine, Bois-des-Corilloux, Bois-Ribault, Brissac, Chassenay, Fresnaye, Galice, Grange-Hacquet, La Baronnie, La Cave, La Chaintre, La Courance, La Courbe, La Croix, La Croix-Verte, La Gondonnière, La Gostrie, La Grande-Joumeraie, La Grande-Pièce, La Guilleraie, La Jaltière, La Lansonière, La Longuetandière, La Mélaudière, La Membrolle, La Métiveraie, La Nouvelle-Jaltière, La Pageaisse, La Pagerie, La Petite-Barangeraie, La Petite-Joumeraie, La Pichonnière, La Pinardière, La Retardière, La Roche-Ploquin, La Saulaie, La Thomassière, La Tour-Sybille, L'Auberdière, La Vetterie, L’Ébeaupin, Le Bois-Chevé, Le Bois-de-la-Roche, Le Bois-Ribault, Le Carroi, Le Cul-du-Chaudron, Le Grand-Bagneux, Le Grand-Houteau, Le Grand-Relais, Le Gros-Buisson, Le Moulin-de-Beauregard, Le Moulin-de-la-Roche, Le Pain-de-Sucre, Le Parc-Gaston, Le Pavillon, Le Petit-Gué, Le Petit-Relais, Le Puisard, Le Puits, Le Saut-du-Loup, Le Vau, Le Vivier, Les Anneaux, Les Beaux-Regards, Les Berthelots, Les Berthiers, Les Chataignoux, Les Coteaux, Les Dionnettes, Les Grands-Ormeaux, Les Héraults, Les Landes, Les Maisons-Blanches, Les Maisons-Rouges, Les Mullotières, Les Poiriers, Les Vingt-Arpents, Marchais-Girard, Mondion, Montigny, Pichon, Pièce-de-Jaunaie, Taille-du-Grand-Houteau, Taillis-de-Beau-Tertre, Vaumain

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