Brèches

Brèches (Wikipedia) est une commune du Nord-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Brèchois, les Brèchoises.
Le village a porté les noms de: Bricca (VIe siècle, Grégoire de Tours, Histoire des Francs), Brechia (vers 1060, charte de Marmoutier), Ecclesia de Brechia (1144 et 1156, chartes de Saint-Julien de Tours), Brechie (1231, charte d'Enjorand, doyen de l’Église de Tours), Parochia de Breche (1245, cartulaire de la Clarté-Dieu), Breche (XIVe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Brèche (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Brèches (1936, cadastre).
La paroisse de Brèches formait un fief ayant droit de haute, moyenne et basse justice. Ce fief appartint, au XIIIe siècle, aux archevêques de Tours puis, au XVIe, aux de Bueil. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le village dépendait du duché de La Vallière.
Dès le XIIe siècle, le prieuré relevait de l'abbaye Saint-Julien de Tours.
Le plus ancien registre paroissial débute en 1707.
Coordonnées GPS de Brèches: 0°23'20"E - 47°34'11"N
Code INSEE: 37037 - Code postal: 37330 - Superficie: 1163 hectares
Altitudes: de 74 à 132 mètres (à La Justice)
Cours d'eau: l'Ardillière
L'église Saint-Martin a été construite entre 1863 et 1869 selon les plans de l'architecte Gustave Guérin. Le clocher abrite une cloche en bronze de 1776. L'église primitive fut fondée vers 400 par saint Brice, évêque de Tours.
Elle renferme deux vitraux circulaires du début du XIIIe siècle avec des couleurs à dominantes rouge et bleu (comme les vitraux de la cathédrale de Chartres). Le premier représente la Vierge à l'Enfant...
... le second, le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. Ils proviennent de l'église du XIe siècle démolie sous Napoléon III. Ces deux vitraux ont été restaurés à la fin du XIXe siècle puis en 1970-1971 par l'atelier Van-Guy (Tours).
D'autres verrières sont des œuvres de Lucien-Léopold Lobin: le Christ bénissant avec le portait d'Alfred Velpeau (1867), saint Victor (1868), saint Martin (1868, photo).
Le château privé de La Cour, ancien logis seigneurial, date du XVe siècle mais il a été, en grande partie, reconstruit au XVIIIe. Jadis, il était fortifié et entouré de douves qui subsistent à l'Ouest et au Sud. Celles de l'Est ont été comblées.
Le donjon de trois étages est surmonté d'un toit à quatre pans. Le comble est éclairé, au Nord et au Sud, par une lucarne de pierre à gâble aigu. Au Sud, sous l'appui de la lucarne, on voit une tête de femme sculptée. Chacune de ces lucarnes domine une travée de trois baies étroites superposées, la plus basse agrandie par la suppression de son allège. Certaines ont leur linteau creusé par une accolade, l'une d'elles amortie par un fleuron. Tous les jambages sont finement moulurés. Au dessus du fossé, deux corbeaux de pierre soutiennent un édicule appuyé le long d'un contrefort. A la face Ouest viennent s'adosser deux corps de bâtiments formant un angle obtus. Le premier présente, au Sud, deux grandes fenêtres aux huisseries à petits carreaux qui coupent un encorbellement. Le second, presque entièrement reconstruit au XVIIIe siècle, a conservé, sur la cour, le mur goutterot de l'édifice primitif, jusqu'à la hauteur du premier étage sur lequel il repose. L'ancienne entrée, surmontée par un arc trilobé se terminant par un fleuron, a été gardée ainsi que l'encadrement d'une fenêtre, probablement à meneau, transformée en porte. Une accolade double sur le large linteau, souligné d'une moulure, se développe sur une frise formée par une série de petits arcs trilobés. Le même décor se voit sur la baie de l'aile jouxtant la tour, surmontée par le fronton triangulaire d'une lucarne remaniée. Dans l'angle fut aménagé un portique quadrangulaire percé, sur deux faces, par une arcade en plein cintre. Une dizaine de marches aboutit à la plus étroite.
Par le rez-de-chaussée sous plancher du pavillon, chauffé par une grande cheminée à hotte avec arc de décharge, on entre dans une vaste cave voûtée en berceau appareillé, localisée sous toute la partie centrale du logis.
Il possède un pigeonnier circulaire, en moellons enduits, de 6 mètres de diamètre extérieur, qui est couvert par un toit pointu d'ardoises muni d'un coyau. Sa porte cintrée est encadrée de briques. A l'intérieur, tous ses boulins ont été détruits.
Au 14 Grand'rue, une demeure (XIXe siècle) présente une façade sculptée: deux griffons entourent un blason orné d'une coquille surmontée par une couronne royale. Entre la corniche et les griffons, on remarque un bandeau de rinceaux. Auparavant, cette maison avait abrité l'épicerie Mercier disparue vers 1920.
Au 7 Grand'rue, un autre logis possède, dans une niche, une statue polychrome de sainte Catherine d'Alexandrie. Au XIXe siècle, ce bâtiment renfermait le café Sainte-Catherine tenu par le charron Leduc puis par Hervé.
C'est à Brèches que se trouve la maison natale du médecin et chirurgien Alfred Velpeau. Cette demeure a été bâtie au début du XVIIIe siècle.
Une plaque indique sa date de naissance: le 29 mai 1795.
Sur la place de l'église, un monument lui rend hommage. Le buste en bronze avair été réalisé par Édouard d'Espelosin, en 1897, d'après un marbre du sculpteur Jean-Pierre Dantan, dit Dantan le Jeune, datant de 1857 et conservé dans l'église de Brèches. Fondu en 1942, ce buste a été ensuite remplacé par une nouvelle œuvre d'Espelosin qui avait conservé le moule d'origine.
Souvent présentée comme un menhir, la Pierre-Saint-Martin serait une borne milliaire, vestige de la voie romaine Tours - Le Mans. Elle mesure environ 1,60 mètre de haut et 65 centimètres de diamètre. A son sommet, une cavité naturelle de 15 à 25 centimètres de diamètre est profonde de 15 à 21 centimètres.
Le lavoir du village est situé à proximité de la route de Chenu.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de Brèches.
Visibles depuis Brèches, ces cinq éoliennes sont situées sur la commune sarthoise de Chenu. Quatre autres éoliennes, installées aussi dans la Sarthe, sont visibles depuis Saint-Aubin-le-Dépeint.

Patrimoine disparu

- Le prieuré appartenait, au XIIe siècle, à l'abbaye Saint-Julien de Tours.
- Un moulin à vent encore signalé par le cadastre de 1810.

Lieux-dits: Bel-Air, Coulée-de-la-Rembourgère, Gâtineau, La Basse-Martinière, La Blancherie, La Brosseraie, La Chevronière, La Closerie, La Coquillère, La Corbière, La Cour, La Croix-des-Limbes, La Dégaillerie, La Duchênerie, La Féraudière, La Fromentière, La Gadillerie, La Galifernière, La Galloire, La Grande-Fraiche, La Groletière, L'Aiguiller, La Justice, La Marionnette, La Martinière, La Morénerie, Landes-de-la-Fosse-Mistoune, La Pente-de-la-Polissière, La Perrée, La Pierre-Saint-Martin, La Pinoterie, La Polissière, La Potrais, La Rembourgère, La Richerie, La Tavinière, La Tibaudière, La Viennère, Le Buisson-Rond, le Carrefour-du-Trésor, Le Carroi-de-Gratte-Loup, Le Carroi-des-Bouillons, Le Carroi-du-Trésor, Le Châtelier, Le Grand-Clos, Le Haut-Verger, Le Jauneau, Le Minerai, Le Moulin-de-Brèches, Lempocherie, Le Saule, Le Souchet, L’Étang-de-Cizé, Les Arbres-Secs, Les Bois-de-Brèches, Les Bois-de-la-Croix-Méon, Les Bois-Touchard, Les Bordes, Les Bournais, Les Chaineaux, Les Closeaux, Les Fontaines-de-Grivau, Les Gautroux, Les Gouzils, Les Hauts-Breux, Les Jarossais, Les Perrets, Les Pirronettes, Les Sables, Les Vallées, Pièce-de-la-Bigotière, Pièces-de-la-Croix-Bénard, Pièces-de-la-Croix-Rousseau, Riz, Saint-Hubert, Taillis-des-Hauts-Breus
Anciens lieux-dits: La Bellangeraie, La Bigotière, La Boulasserie, La Brunetière, La Casse, La Charrière, La Coulée, La Garenne, La Grande-Vigne, La Huberderie, La Métairie, L'Ancien-Cimetière, Landes-du-Petit-Hachin, La Noussière, La Petite-Pièce, La Petite-Vigne, La Pièce-de-Derrière, La Pièce-du-Vigneau, La Pomiétrie, L'Arche-du-Jaunau, La Vigne, Le Boucher, Le Champ-du-Bourg, Le Champ-Haut, Le Clos-du-Pâtis, Le Clos-du-Vicaire, Le Défroc, Le Grivau, Le Moulin-à-Vent, Le Parc, Le Pâtis, Le Pré-de-la-Fontaine, Le Pré-Neuf, Les Bas-Coteaux, Les Bois-de-la-Cour, Les Clos, Les Devants, Les Grandes-Noues, Les Hautes-Landes, Les Houlbardières, Les Petits-Champs, Les Petits-Prés, Les Rapillards, Les Taillis-du-Pâtis, Les Trévillaux, Pâture-de-la-Chevronière, Prairie-de-Lacour, Taillis-Bodin, Taillis-des-Gouzils, Tulifaut
    Communes voisines: Couesmes, St-Paterne-Racan, Sonzay, Souvigné

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