Gizeux

Gizeux (Wikipedia) est un village de l'Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Gizellois, les Gizelloises.
Il a porté les noms de: Gisons (1136, cartulaire de l'abbaye de Bourgueil), Gisos, Gisous (XIIIe siècle, chartes de l'abbaye de Bourgueil), Gizeux (aveu de Jehan du Bellay du 13 février 1452), Gizeux (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
La châtellenie relevait du château de Montsoreau en Anjou. Ce fut le fief de la famille du Bellay de 1330 à 1661.
Par Ordonnance royale du 31 décembre 1817, la commune de Saint-Philibert-de-la-Pelouse fut rattachée à celle de Gizeux.
Les registres paroissiaux débutent en 1582 pour Gizeux et en 1697 pour Saint-Philibert.
Coordonnées GPS de Gizeux: 0°11'41"E - 47°23'36"N
Code INSEE: 37112 - Code postal: 37340 - Superficie: 2106 hectares
Altitudes: de 47 à 108 mètres
Cours d'eau: le Changeon (ou l'Authion), le ruisseau des Fontaines, la Branne
L'église Notre-Dame, reconstruite en 1840 (nef et clocher-porche), a conservé des parties des XIIe (abside et chœur) et XVIIe siècles (chapelles funéraires). L'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, est éclairée par des fenêtres en plein cintre dont seule la médiane n'a pas été refaite et dont l'arc retombe de chaque côté sur les chapiteaux de deux colonnettes engagées. Cette abside est butée, entre les fenêtres, par des contreforts-colonnes, cantonnés par des colonnettes et dont les chapiteaux soutenaient une corniche aujourd'hui disparue. L'église primitive, plus petite, était dédiée à saint Hermeland.
Cette église renferme des statues funéraires (des orants) en marbre blanc sculptées par Nicolas Guillain (dit de Cambray) au XVIIe siècle (elles ont été terminées en 1630). Dans la chapelle Sud, dédiée à saint Jean et bâtie en 1608, se trouve le tombeau de René du Bellay (mort en 1611) et de sa femme (et cousine) Marie du Bellay.
Dans la chapelle Nord, dédiée à la Vierge, se trouve le tombeau de Martin du Bellay, fils des précédents, prince d'Yvetot (mort en 1636) et de Louise de Sapvenières, c'est-à-dire Savennières (morte en 1625).
Les vitraux de cette église sont des œuvres de Lucien-Léopold Lobin (Tours): la Vierge en Majesté (1890), saint Michel terrassant le démon (1890), la Charité de saint Martin (1890), l'Immaculée Conception (1890), saint Joseph défenseur des agonisants (1890), le Monogramme de la Vierge (1891), le Monogramme de saint Joseph (1891), sainte Geneviève (1891), sainte Marie-Madeleine (1891), saint Louis (vers 1891, photo), saint Antoine de Padoue (vers 1891), la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé (vers 1891), sainte Isabelle de France (vers 1891), saint Érasme (vers 1891) et saint René (vers 1891). Une verrière a été réalisée par Joseph-Prosper Florence (Tours, 1896): le Baptême du Christ.
La petite chapelle Notre-Dame a été bâtie en 1779 par Louis Marin, maître maçon. Elle a été restaurée en 1993. Sa porte à claire-voie est ouverte sous un entablement et un fronton triangulaire soutenus par deux colonnes. La salle carrée est voûtée en arc de cloître.
Le château de Gizeux, ancienne châtellenie relevant de Montsoreau, devient, en 1330, la propriété de la famille du Bellay (celle du poète Joachim du Bellay) et le demeurera pendant près de 350 ans. De la forteresse primitive datait de 1334 mais sera définitivement achevée en 1415.
La tour cylindrique, avec créneaux et mâchicoulis ornés d'arcs trilobés, protège l'accès à la cour des communs, constitué d'un guichet et d'une porte charretière entre deux hauts piliers.
Le château actuel (XVIe siècle) est composé d'un corps de logis central avec deux ailes en retour d'équerre encadrant la cour d'honneur. Les combles sont éclairés par des lucarnes de pierre, aux piédroits en bossage, aux frontons alternativement courbes ou rectangulaires. Les angles rentrants sont occupés chacun par une tourelle octogonales renfermant un escalier à vis de pierre de 1,25 mètre d'emmarchement. L'une est plus massive, percée de deux baies étroites et d'un double œil de bœuf, la seconde ne comporte plus qu'une seule fenêtre. Les portes sont presque semblables avec grosse moulure en tore et encadrées de pilastres corinthiens soutenant un fronton courbe. Sur celui de gauche, se trouve le blason des du Bellay. Celui de droite est occupé est occupé par un cartouche de 1685, meublé par deux écus accolés, sommés d'une couronne de marquis et entourés par le collier de l'ordre du Saint-Esprit.
Au Sud, une aile en retrait, moins élevée aux percements aveuglés, prolonge le logis et s'accole à un haut pavillon avec une toiture à quatre pans percée par une grande lucarne à simple meneau. Une meurtrière pour armes à feu prend d'enfilade le soutènement de la cour, doté d'un crénelage de fantaisie.
Dans ce logis, la galerie François Ier possède des lambris peints (XVIe siècle) représentant, en alternance, des scènes de la mythologie, des bouquets de fleurs et le monogramme des du Bellay.
Les peintures murales de la galerie des châteaux datent des années 1680.
Quatre châteaux royaux y figurent: Chambord (photo), Fontainebleau, Versailles et Vincennes.
Une autre peinture murale représente le château de Gizeux. A gauche, on remarque le pigeonnier seigneurial cylindrique qui est recouvert d'un dôme surmonté d'un lanternon. Cette fuie a été détruite par un incendie vers 1740.
Au Nord, les communs (écuries, logements des serviteurs, ...) furent édifiés vers 1741-1745 par René de Grandhomme. Ces deux constructions perpendiculaires, élevées d'un rez-de-chaussée et d'un comble à la Mansard, présentent chacune au centre un avant-corps, l'un percé par un porche en anse de panier donnant accès à une cour intérieure, l'autre par trois portes cochères, chacun surmonté par un entablement en arc de cercle avec un grand oculus. Le premier s'abrite sous un toit à pavillon agrémenté d'un campanile et nanti d'une horloge.
Dans le bourg, le manoir de La Folie (XVIe siècle), au 1 rue Angevine, présente des fenêtres à croisée de pierre.
Au Sud du bourg, l'ancien prieuré (signalé aussi comme presbytère) Saint-Philibert-de-la-Pelouse a été édifié au XVIIe siècle. A droite, la croix se trouve à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale dédiée à saint Philibert, aujourd'hui disparue.
Voici le prieuré, au début du XXe siècle, avant sa restauration.
Construit en 1417, ce logis était alors l'hôtel des seigneurs de Gizeux puis est devenu la trésorerie de leur procureur. Ensuite, il a été occupé par le restaurant Le Bœuf couronné, aujourd'hui fermé. En face de ce bâtiment, se trouvait le gibet.
Au 12 rue des Écoles, l'ancienne gendarmerie a été en activité de 1848 jusque vers 1920. Sur le fronton d'une de ses lucarnes, une grenade a été sculptée.
Au 13 rue des Écoles, ce logis privé présente une face Sud et un pignon Ouest partiellement sculptés. L'artisan y a reproduit les thèmes ornementaux de la Renaissance.
Dans la rue du Lavoir, la mairie (1740) est composée d'une corps de logis principal flanqué par deux pavillons en retour d'équerre, déterminant une cour intérieure. Les combles à la Mansard sont éclairés par quatre lucarnes en pierre à ailerons. Les frontons sont courbes sur la partie centrale et triangulaires latéralement. Au Nord, un bâtiment perpendiculaire est couvert par un toit à quatre versants, percé d'un oculus entre deux lucarnes surmontées par un tympan courbes. A l'arrière, le jardin est limité par des douves.
Les salles du rez-de-chaussée ont fait place à une pièce unique au plafond de chevrons apparents sur quatre poutres maîtresses. A l'extrémité Ouest, un escalier en bois très étroit, se retournant deux fois en angle droit, est logé dans une cage en briques. Toutes les huisseries à petits carreaux ont été refaites à l'identique.
Le château privé de Chaumont a été reconstruit au XIXe siècle. L'ancien château était situé à environ 500 mètres au Nord de l'édifice actuel. Ce domaine se trouvait sur le territoire de l'ancienne commune de Saint-Philibert-de-la-Pelouse.
Le petit château privé de La Chaubruère a été édifié au XVIIIe siècle. A cette époque, on y voyait une chapelle. Ce fut un fief relevant du Mur-au-Prieur et de Gizeux.
Le lavoir de 1872 a été restauré en 1993-1994.
Il a conservé ses boîtes dans lesquelles les laveuses s'agenouillaient après les avoir remplies de paille.
Le moulin à eau de Scée (XVIIe siècle), sur le Changeon, a cessé son activité en 1972.
Du dolmen de La Cardinière (aussi appelé le dolmen de La Roche-Méon ou de La Roche-Médion), il subsiste des blocs éparses.
Il reste quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune.
Dans la rue du Château, ce saule pleureur mesure 18 mètres de haut.
Toujours dans la rue du Château, sur le pignon d'une maison, un couvreur a représenté un oiseau en ardoise.

A voir
  • La ferme de La Couture était, à l'origine, un manoir du XVIe siècle. Elle a conservé une fenêtre à croisée de pierre. Jadis, on y trouvait une chapelle. La Couture est un ancien fief relevant du Mur-au-Prieur.
  • Le pigeonnier de Tournebride avec 1000 boulins (nids de pigeons).
  • Les moulins à eau sur le Changeon: Gizeux, La Besse (en ruines), le Mur (1883), Foulon et Rouget.
  • Le moulin du Gué sur le ruisseau de Graffin.
  • Les vestiges (deux blocs plats en grès) du dolmen de La Croix-Rouge (ou de La Grève).
Patrimoine disparu
  • Les chapelles Saint-Martin, Saint René et Saint-Nicolas (qui était située dans le château) ainsi que la chapelle du Saint-Sacrement à Saint-Philibert.
  • Une chapelle, située dans la maison de maître de l'ancien fief de La Renauderie, a été détruite.
  • Le logis seigneurial du Mur-du-Prieur avait été construit vers 1160.

Lieux-dits: Belle-Vue, Chaumont, Chégard, La Barre, La Blotterie, La Bluterie, La Boderie, La Boilèverie, La Bouchardière, La Bourdaiserie, La Bouteillerie, La Butte, La Butte-Rouge, La Cardinière, La Cave-Vaudelet, La Chasselerie, La Chaubruère, La Chucherie, La Clamavoire, La Claudellerie, La Couture, La Croix-Rouge, La Davellerie, La Delugrie, La Folie, La Fossardière, La Garenne, La Grenetière, La Guichardière, La Haqueterie, La Joulinière, La Lande-de-la-Davellerie, La Limettrie, La Loge, La Loriotterie, La Marcillerie, La Montaubonnière, La Morinière, La Petite-Baugerie, La Petite-Cardinière, La Petite-Couture, La Pictière, La Poêle, La Proutrie, La Renauderie, La Renaudière, La Rivière, La Thibaudière, L'Aunaie, La Varenne, Le Château, Le Gripault, Le Mont-Frelon, Le Mortier, Le Mortier-de-la-Lande, Le Moulin-de-la-Besse, Le Moulin-du-Gué, Le Moulin-du-Mur, Le Moulin-Rouget, Le Pont-Neuf, Le Pré-Cottin, Le Soucheau, L’Étang-du-Gué, Le Trocheteau, Le Vieux-Mur, Les Besses-Sainte-Marie, Les Fortineries, Les Goupillaux, Les Landes-de-la-Boderie, Les Landes-des-Sapins, Les Maisons-Rouges, Les Minées, Les Mottais, Les Palettes, Les Rimbaudières, Les Volettes, Mortaise, Moulin-Scée, Saint-Philbert, Vallée-de-la-Tranche-Trépeau, Vallée-des-Volettes
Ancien lieu-dit: La Garnaichère
    Communes voisines: Bourgueil, Continvoir, Rillé

      2 commentaires:

      1. Petite remarque sur le lavoir, les "boites à laver n'ont pas été "conservées", mais ont été fabriquées à l'identique par mon beau-père Charles PIQUET, ancien artisan menuisier charron, ancien adjoint de la commune de Gizeux, à présent décédé.

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      2. La photo indiquant, ancienne gendarmerie de Gizeux, ne représente pas celle-ci, l'ancienne gendarmerie se situe à gauche de la maison photographiée.

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