Reignac-sur-Indre

Reignac-sur-Indre (Wikipedia) est une commune de l'Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Reignacois, les Reignacoises.
Le village portait le nom de Brica à la période gallo-romaine. Devenu châtellenie sous le nom de Bray jusqu'au XVe siècle, il se transforma en baronnie à la fin de ce même siècle. En 1710, le marquisat de Reignac fut constitué. A la veille de la Révolution, il appartenait conjointement au marquis de La Fayette et à Thibault de Lusignan. Par décret du 13 août 1920, Reignac devint Reignac-sur-Indre.
Le plus ancien registre paroissial date de 1601.
Coordonnées GPS de Reignac-sur-Indre: 0°54'53"E - 47°13'33"N
Code INSEE: 37192 - Code postal: 37310 - Superficie: 2244 hectares
Altitudes: de 60 à 101 mètres
Cours d'eau: l'Indre, le ruisseau de Rochette
L'église Saint-Étienne date du Xe siècle (chœur composé d'une nef et de deux collatéraux, tous trois voûtés d'un berceau en plein cintre, clocher couvert par un toit en bâtière) mais a été remaniée aux XVIe (le collatéral Nord du chœur est devenue la chapelle seigneuriale de la famille du Fau) et XVIIe siècles. Cet édifice fut ensuite modifié à la fin du XIXe siècle (le mur du chevet fut percé d'une porte donnant accès à la nouvelle église). Le clocher est en moellons mais à la face Est de la souche subsistent deux arcs de décharge clavés, l'un de briques, l'autre de pierres plates, ainsi qu'une maçonnerie en petit appareil qui sont les vestiges de l'église du Xe siècle. Au-dessus, l'étage du clocher est ajouré, sur chaque face, par deux hautes baies en plein cintre. L'église primitive fut fondée par saint Eustoche, évêque de Tours, vers 450.
Cette église possède deux vitraux signés Julien-Léopold Lobin (Tours). Amand Clément (Chédigny) a réalisé plusieurs verrières: la remise du Rosaire à saint Dominique, saint François forçant une mule à s'agenouiller devant le saint Sacrement; la prédication de saint Cyrille de Jérusalem, la messe miraculeuse de saint Martin; le martyre de saint Maurice d'Agaune, l'ordination épiscopale de saint Alexandre de Jérusalem, saint Édouard le Confesseur bâtissant l'abbaye de Westminster; sainte Hélène découvrant la Vraie Croix, saint Louis recevant les reliques de la Passion, la transverbération de sainte Thérèse d'Avila; saint Pierre pape est représenté dans l'oculus surmontant le portail Sud; le martyre de saint Étienne (1887, 📷); le Christ bénissant (1884); saint Georges terrassant le dragon (1885).
Le château de Reignac (XVe siècle) comprend un logis principal flanqué de deux tours rondes. Il fut modifié aux XVIIIe (ajout d'une aile en retour d'équerre à l'Est, comblement des douves, construction des communs et d'une chapelle dédiée à saint Louis dont la première pierre fut bénie le 30 juillet 1717) et XIXe siècles (habillage néo-gothique du château). Les communs ont été moins retouchés et ont gardé un comble formé d'une charpente à entraits retroussés.
Le manoir privé de Bas-Villepays a été édifié au XVIe siècle puis restauré au XXe. Sur sa façade Sud, il présente, en son axe médian, une tourelle quadrangulaire. Les chaînages d'angle sont en pierres de taille comme les deux dernières assises sous l'entablement. La partie supérieure, aujourd'hui en bois, devait être autrefois en maçonnerie. A la base, au niveau du jardin, s'ouvre une porte en plein cintre, avec son huisserie munie de deux verrous fixés avec des clous forgés à la main. Elle donne accès à une vaste cave voûtée en anse de panier où l'on descendait de l'intérieur par onze marches d'un escalier à vis de pierre qui n'atteint plus que le rez-de-chaussée. Il s'agissait donc bien d'une tour d'escalier mais celui-ci a été partiellement détruit et remplacé par des marches de bois jusqu'à l'étage. Un autre escalier mène au grenier où l'on arrivait jadis par le haut de la tour, par une porte en plein cintre. Sous la terrasse existe une autre grande cave de 18 mètres de long sur 3,50 mètres de large, orientée Nord-Sud, donc perpendiculairement à la précédente mais sans communication avec elle, et aussi voûtée de moellons sur couchis.
Un bandeau plat court au niveau des allèges sur les façades. L'entrée Nord, à deux vantaux, est encadrée par des pilastres cannelés soutenant le large linteau rectiligne surmonté par une corniche saillante. Celle du toit, de ce côté, est soulignée de denticules et une lucarne à fronton triangulaire éclaire les combles. Tout l'intérieur a subi un réaménagement complet mais la salle Ouest, au rez-de-chaussée, a gardé la hotte d'une cheminée ancienne dont toute la partie inférieure a été transformée.
Le dolmen de La Guignardière, aujourd'hui effondré, mesure 1,30 mètre de haut, 4,30 mètres de long et 3 mètres de large. D'un côté, la table repose encore sur un support debout mais, de l'autre côté, le support s'est écroulé.
Le Grand-Moulin de Reignac (XVIIIe siècle) se trouve sur l'Indre, au milieu du bourg. C'est l'ancien moulin banal de la commune.
Le moulin de La Fosse est situé sur le ruisseau de Rochette. En 1470, et jusqu'à la Révolution, il appartenait à l'abbaye Saint-Julien de Tours. Moulin à blé jusqu'en 1780, il devint ensuite moulin à papier. Après 1890, il produisait des céréales pour animaux.
Le lavoir, qui dépendait jadis du château, a un étage bien ventilé qui servait à sécher le linge.
Dans la cour de l'école, un platane, planté en 1805, mesure 20 mètres de hauteur.
Son tronc a une circonférence de 4,90 mètres à 1 mètre du sol.
Dans la rue du Gué-Romain, une échelle d'étiage, fixée sur le mur d'une maison, indique les niveaux des crues de l'Indre de novembre 1770, de juin 1845, des 22 et 23 décembre 1982, ainsi que la hauteur de la digue chargée de protéger le village. La construction de cette digue a été achevée en 1985.

Patrimoine disparu
  • Le château du Bray, situé sur le coteau, était fortifié.
  • La chapelle Notre-Dame, signalée en 1648, a été détruite vers 1700.

Lieux-dits: Bas-Ville-Pays, Batilly, Bellevue, Bois-de-Reignac, Christineries, Haut-Ville-Pays, Haute-Prairie, La Bruère, La Cave-David, La Champeigne, La Cour-du-Buisson, La Croix-de-Fauvin, La Croix-de-Vau, La Croix-Rouge, La Fosse, La Fourrerie, La Gare, La Haute-Borne, La Jacquelinière, La Lune, La Maison-brûlée, La Neuraie, La Pièce-Basse, La Piquetterie, La Rente, La Tiercerie, Le Battereau, Le Bourg-du-Fau, Le Bout-des-Buis, Le Bray, Le Café-Brûlé, Le Carrefour-Placé, Le Coin-du-Mur, Le Faubourg, Le Fougeray, Le Grand-Rochette, Le Jonceray, Le Moulin-de-la-Fosse, Le Temple, Le Verger, Les Angliers, Les Bournais, Les Buttes-de-la-Grandinière, Les Cours, Les Fontaines-de-Rochette, Les Fosses-Rouges, Les Genetières, Les Girondes, Les Guerriers, Les Nouzillettes, Les Ormeaux, Les Pains-Bénits, Les Perruches, Les Priaux, Les Roches-Lunettes, Les Sables, Les Terres-Noires, Les Vaulins, Mazère, Moulin-de-Reignac, Pentes-de-Beauger, Pièce-des-Palles, Prairie-de-Saint-Gatien, Pré-de-Brocheton, Rochette, Terres-de-Beaulieu, Trion, Vallée-de-Cornilloux
    Blason de Reignac-sur-Indre

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