Savigny-en-Véron

Savigny-en-Véron (Wikipedia) est un village de l'Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Savigniens, les Savigniennes.
Cet ancien fief a porté les noms de: Saviniacus (XIIe siècle, charte de l'abbaye de Fontevraud), Parochia de Savigné (XIIIe siècle, charte de l'archevêché de Tours), Savigny (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Savigny-en-Véron (décret du 8 août 1955).
En 1697, il fut vendu par le chapitre de Candes à la famille de Razilly.
Le plus ancien registre paroissial date de1626.
Coordonnées GPS de Savigny-en-Véron: 0°08'42"E - 47°12'01"N
Code INSEE: 37242 - Code postal: 37420 - Superficie: 2131 hectares
Altitudes: de 27 à 43 mètres (au Puy-Rigault)
Cours d'eau: la Loire, la Vienne
L'église Saint-Michel, de style néo-gothique, a été construite de 1846 à 1848 (année de sa consécration par Mgr François Morlot, archevêque de Tours) selon les plans de l'architecte diocésain Gustave Guérin. Des nouvelles voûtes ont été installées en 1896. En 2014, le carrelage intérieur a été restauré. Par la suite, la flèche, les cloches et les vitraux furent réparés.
Cette église a remplacé la chapelle des Saints-Anges qui avait été érigée en église paroissiale au XIIIe siècle. Cette chapelle, menaçant ruines, fut interdite au culte en 1844.
Au dessus de son portail, on peut observer cette mosaïque.
Parmi ses vitraux se trouvent des œuvres de Julien-Léopold Lobin et Jean Marchand de 1848 (Apparitions et miracles de saint Michel; Saint Raphaël et saint Gabriel), de Julien-Léopold seul (Vierge en Majesté; Évêque trônant), de l'atelier Lobin, sans précision de peintre-verrier (Nativité, Cène, Crucifixion et Résurrection du Christ; Pentecôte, Communion, Dormition, Assomption et Couronnement de la Vierge), dix vitraux représentant des Anges musiciens du maître-verrier Louis Saint-Blancat (Toulouse, 1925) et dix verrières du même auteur (Toulouse, 1930) figurant des saints et saintes: saint Joseph, sainte Anne, saint Pierre, sainte Radegonde, saint Gatien (📷), sainte Philomène, saint François de Sales, sainte Marguerite-Marie Alacoque, saint Louis, sainte Thérèse de Lisieux.
Les voûtes de l'église présentent six clefs sculptées et peintes.
Un poêle de chauffage n°85 à superposition en fonte de fer a été fabriqué par la société de Dietrich à Niederbronn.
Le manoir privé de Cheviré date du XVe siècle. Du côté de la rue, la façade présente deux tourelles en encorbellement, couvertes en poivrière. Le bâtiment central, entre de hauts pignons triangulaires, est prolongé par deux ailes basses du XVIIIe siècle. Le toit de chacune est percé par une lucarne à fronton triangulaire. Celle du Sud-Ouest porte la date de 1736, sur l'autre, aux piédroits appareillés en bossage, repose une croix indiquant que la construction était une chapelle. La partie opposée servait de boulangerie avec un four à pain faisant saillie sur le chemin.
Du côté cour, une tour polygonale du XVIe siècle, aux faces édifiées en moyen appareil, est percée de petites meurtrières circulaires pour armes à feu et renferme un escalier à vis en pierre dont les marches usées sont recouvertes de bois. La porte en plein cintre est encadrée par deux chapiteaux doriques prenant appui sur des consoles en spirale, creusées par une triple cannelure. Sur la clef est gravée une date: 1586. En retour d'équerre vers le Nord, une suite de servitudes, formée d'additions successives, élève à l'Ouest son pignon restauré en 1861. Un massif contrefort en épaule l'angle extérieur.
Une arcature qui se retrouve au rez-de-chaussée sur les murs goutterots semble être le vestige d'une ancienne porte. Les deux cheminées du premier étage datent du XVIIe siècle. L'une d'elle, restaurée au XXe siècle, possède une hotte droite à pilastres doriques, des jambages et un linteau rectiligne à grosse moulure ovalaire. Faisant partie de nos jours de la propriété voisine, un grand bâtiment en pierres de taille, élevé d'un étage et d'un comble, était une magnanerie et date du XVIIIe siècle.
Le château privé des Places (1599) a conservé une tourelle ronde d'angle coiffée en poivrière. Au XVIIIe siècle, il a appartenu à l'archéologue Félix Le Royer de La Sauvagère.
Le château privé de La Herpinière a été bâti au début du XVIIe siècle. Sa porte charretière en plein cintre est encadrée par des pilastres aux chapiteaux corinthiens soutenant un entablement accosté d'ailerons. La clef forme une feuille allongée, la pointe vers le bas, et des rosaces furent sculptées de part et d'autre. La porte piétonne en anse de panier a ses piédroits appareillés en léger bossage.
Le corps de logis était un long bâtiment rectangulaire d'une stricte symétrie, où se remarquait l'alternance des lucarnes à fronton courbe et triangulaire coupant la ligne du toit soutenu par une corniche à modillons. La partie Ouest du logis a été détruite après 1934. La partie Est présente une façade qui n'a gardé que trois lucarnes intactes. La façade opposée a eu presque toutes ses ouvertures murées. Au rez-de-chaussée, l'une des salles, avec son plafond de petits chevrons sur une poutre maîtresse, a conservé une cheminée d'époque avec linteau droit et corniche au plafond. Le manteau de la seconde cheminée a été complètement refait. La chapelle Notre-Dame de Pitié, encore mentionnée en 1787, n'existe plus.
De l'autre côté de la rue, on trouve la croix de Fougères. Des processions y étaient encore organisées après la Seconde Guerre mondiale.
La demeure privée de Raifault (XVIe siècle) possède une tourelle polygonale d'escalier demi-hors-œuvre dont la porte est surmontée par un fronton triangulaire. Toutes ses ouvertures ont été remaniées. C'était un fief dépendant de Champigny-sur-Veude.
Le logis privé de La Poplinière a été construit au XVIe siècle puis restauré à la fin des années 1960.
Il possède une chapelle du XVIIe siècle (très modifiée) qui a été inondée en 1719.
Au niveau de La Poplinière, on peut voir les vestiges d'un gué pavé traversant la Loire. Il fut probablement bâti par les moines du prieuré du Petit-Chouzé créé au XIIe siècle afin d'assurer la liaison entre les deux rives de la Loire. Ce gué empierré rejoint la Grande-Île-de-Chouzé puis le village de Chouzé-sur-Loire.
Certains pavés rectangulaires sont bien conservés. D'autres présentent encore des traces laissées par les roues cerclées de fer des charrettes.
Dans les années 1980, une photo montrait le chemin pavé venant de la levée. De nos jours, cette partie est recouverte par le sable et la végétation (photo M. Hubert).
Le pigeonnier carré d'Orval (fin XVIe siècle), restauré en 1771 (toiture), possède deux contreforts qui s'élèvent jusqu'à la corniche. A proximité, une grange aux dîmes a été conservée. Par contre, le logis seigneurial n'existe plus.
Les pigeons entraient et sortaient de la fuie par des lucarnes qui ont, ici, la particularité d'être surmontées de chapeaux de gendarme en tuffeau.
Aux Vaux, deux moulins à vent du type cavier, construits entre 1860 et 1870, ont perdu leurs ailes. Mais, l'un d'eux a conservé sa hucherolle en bois. Au rez-de-chaussée, les masses quadrangulaires abritent, chacune, une salle voûtée.
Non loin, vers le Sud, le moulin-cavier des Sablons (vers 1860-1870) n'a plus, lui aussi, de hucherolle et d'ailes. Il a cessé son activité à la fin des années 1910.
Près de la mairie, cette stèle funéraire gallo-romaine en calcaire date du Ier siècle. Ses cinq encoches rectangulaires devaient contenir des inscriptions. Elle fut longtemps considérée comme une borne milliaire. Elle mesure 1,60 mètre de haut, 52 centimètres de large et 27 centimètres d'épaisseur. Découverte en 1924 par le garde-champêtre de l'époque, elle était initialement implantée en contrebas du lieu-dit l'Arche-de-Candé.
Non loin de la mairie, une statue de Jeanne-d'Arc a été érigée.
L'Écomusée du Véron présente l'agriculture locale dans son ensemble (viticulture, tonnellerie, fermes, ...).
Savigny possède son girouet dont la partie centrale représente des fleurs: les fritillaires pintades (ou goganes). Ce girouet se trouve au hameau de Bertignolles, près de la Loire.
Ces fleurs s'épanouissent au printemps dans les prairies inondables.

A voir
  • Les vestiges du logis de Château-Barbe.
  • Les ruines du prieuré du Petit-Chouzé (XVe siècle): restes des murs de la maison du prieur. La chapelle, formée d'une nef de deux travées voûtées sur croisées d'ogives et éclairée par trois fenêtres en tiers-Point, a disparu. Le prieuré primitif avait été fondé par Robert d'Arbrissel au XIIe siècle.
  • Le lac de Tétine qui est le seul lac naturel de Touraine.
Patrimoine disparu
- La maison forte de Mateflon ou Mathefelon (XIe siècle), comprenant un logis seigneurial, des granges et une fuie, était entourée de douves que franchissait un pont-levis. Le corps de logis, orienté Nord-Sud, était prolongé par deux courtes ailes en retour d'équerre, précédées chacune par un pavillon rectangulaire. Elle aurait été détruite à la fin du XVIIIe siècle. Il en reste une butte près de La Gilbardière.
- Le logis seigneurial d'Orval.
- Le château de Beaulieu (XVIIe siècle).
- Le château de Fougères.
- Le château de Bertignolles qui possédait un pigeonnier, des douves et une enceinte.
- Toutes les loges de vigne qui n'étaient que de simples abris faits de végétaux.

Lieux-dits: Arches-de-Candes, Beaulieu, Bertignolles, Bois-des-Louzais, Bois-des-Noues, Bretaigne, Château-Barbe, Cheviré, Fougères, La Berthelonnière, La Bonne-Boisseau, La Canche, La Croix, La Fontaine-Rigault, La Gadevinière, La Gilbardière, La Grande-Rende, La Halbardière, La Herpinière, La Maison-des-Hauts, La Maison-Meslier, La Mine, La Minotière, La Motte-Aufray, La Noue, La Petite-Canche, La Petite-Rende, La Poplinière, La Rende-Geai, La Rote-aux-Gallés, La Rue-Guillot, Le Bassin, Le Bois-Renard, Le Carroi-Chabot, Le Champ-Saint-Martin, L’Écouin, Le Moulin-des-Sablons, Le Moulin-des-Veaux, Le Pas-de-Fougères, Le Pas-de-Goubert, Le Pas-de-Raifault, Le Pas-de-Rivière, Le Pas-des-Places, Le Pas-du-Bouchet, Le Petit-Chouzé, Le Petit-Raifault, Le Puy-Rigault, Les Alais, Les Basses-Vignes, Les Bassinets, Les Caillis, Les Champs-Fleury, Les Friches-de-Beaumont, Les Fromenteaux, Les Galuches, Les Hauts-de-Bertignolles, Les Maillés, Les Pelouses, Les Places, Les Prés-aux-Moines, Les Prés-de-la-Courance, Les Prés-de-Ligrés, Les Réveille-Chien, Les Ruais, Les Sept-Jeux, Mateflan, Orval, Raifault, Roguinet, Sauget
    Blason de Savigny-en-Véron

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