Loches

Loches (Wikipedia) est une ville médiévale du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Lochois, les Lochoises.
Elle a porté les noms de: Lucas et Loccis (VIe siècle, Grégoire de Tours), Lucas castrum (576), Lucas et Leucas (VIIIe siècle), vicaria Lukassina (965, Archives départementales), Ecclesia Leucharum (985), Lucacense castrum (1055, Cartulaire vendômois de Marmoutier), Lochas, Locas, Leucas (XIe siècle), Lucas castrum (vers 1104 et 1107, Cartulaire de Noyers), Locas (vers 1140, Cartulaire de Noyers), Lochis (1180, Cartulaire de Cormery), castellano Locharum (1242, Cartulaire de Villeloin), Loiches (1294, Cartulaire de Villeloin), Loiches et Loyches (XIIIe siècle, Cartulaire du Liget), Lochis (XIIIe siècle, Cartulaire de l'Archevêché de Tours), Loches (XVIIIe siècle, Carte de Cassini).
Le plus ancien registre paroissial date de 1568.
Coordonnées GPS de Loches: 0°59'44"E - 47°07'42"N
Code INSEE: 37132 - Code postal: 37600 - Superficie: 2706 hectares
Altitudes: de 64 à 147 mètres
Cours d'eau: l'Indre
La partie fortifiée de la ville est entourée par une enceinte des XIIe et XVe siècles, de deux kilomètres de long. La Porte Royale, son seul point d'entrée, date du XVe siècle mais elle est flanquée de deux tours du XIIIe siècle.
Le Logis Royal a été bâti aux XIVe et XVIe siècles. En juin 1429, dans la grande salle, Jeanne d'Arc a rencontré le Dauphin Charles pour le supplier d'aller se faire sacrer à Reims.
Dans ce château, on trouve plusieurs tableaux dont ce portrait d'Agnès Sorel (XVIe siècle).
Le donjon, bâti entre 1010 et 1035 par Foulque Nerra, mesure 36 mètres de haut, 25 de long et 13 de large.
Plusieurs personnages célèbres y ont été emprisonnés dont le duc de Milan, Ludovic Sforza (de 1504 à 1508), qui avait lui-même décoré son cachot.
L'église Saint-Ours (ancienne collégiale Notre-Dame) a été construite aux XIe (nef et crypte) et XIIe siècles (avant-porche, chœur en berceau, abside et deux absidioles en cul-de-four). L’édifice se compose d’un narthex précédant une tour-porche et une nef à deux travées, couvertes de voûtes pyramidales ou dubes. Cette nef fut dotée de collatéraux aux XIVe et XVe siècle. À l’Est, elle s’ouvre sur la croisée du transept et l’abside principale bordée par les absidioles des croisillons Nord et Sud.
La base du clocher-porche est du XIe siècle...
... ainsi que le portail sculpté et polychrome.
Près de ce portail, on trouve ce très ancien bénitier sculpté en pierre.
Cinq baies du collatéral Sud sont dotées de verrières à losanges dans lesquelles ont été insérés 13 rondels en grisaille et jaune d'argent du début du XVIe siècle (📷) provenant de l’ancienne église paroissiale Saint-Ours. Le maître-verrier Julien-Léopold Lobin (Tours) a signé quatre vitraux: la Vierge à l'Enfant (1849), le Baptême du Christ (sans date), la Vie de sainte Marie-Madeleine (1856), .... Son fils, Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1881), a réalisé deux verrières: l'histoire de la Précieuse Ceinture de la Vierge et l'histoire de Notre-Dame de Beautertre. Dans la nef, huit hautes verrières ornementales sont anonymes et sans date. Dans le narthex, les trois baies sont nanties de vitraux présentant un décor de feuilles d'eau incolore de type cistercien.
Cette collégiale renferme le tombeau d'Agnès Sorel (1425-1450), favorite de Charles VII. Le 2 avril 2005, ce tombeau a été réinstallé dans le collatéral Est après de multiples déplacements. Le gisant en albâtre représente Agnès Sorel dont la tête est soutenue par deux petits anges. A ses pieds, deux agneaux font références à son prénom. Le gisant se trouve sur un socle en marbre noir. Il a été restauré en 1808.
Ce dessin représente le logis royal, la collégiale Saint-Ours et le donjon tels qu'ils étaient en 1699.
L'église Saint-Antoine a été bâtie entre 1810 et 1812 selon les plans de l'architecte Murisson. Elle est issue du réaménagement du réfectoire et du dortoir de l'ancien couvent des Ursulines fondé en 1626. Elle comporte une nef suivi d'un chœur encadré par deux chapelles. Cette église a été restaurée en 2011.
Elle renferme huit vitraux de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1849) dont deux représentent l'Adoration du saint sacrement et l'Annonciation (📷). Amand Clément (Tours, 1880 et 1881) a réalisé deux verrières ornementales.
Son orgue date de 1839 (buffet de Collinet et tuyaux) mais son sommier (œuvre de Charles Beaurain) et les trois claviers Cavaillé-Coll sont légèrement plus anciens. Cet orgue avait été acheté en 1842 par l'abbé Leblois.
Près de la façade de l'église Saint-Antoine, l'ancienne croix (XVe siècle) du cimetière des Ursulines a été réinstallée en 2011. Ce cimetière, qui s'étendait au niveau de l'actuelle place de Verdun, a été déplacé aux Montains en 1850.
L'ancienne chapelle Notre-Dame de Vignemont (fin du XIIe siècle) comprend une nef unique rectangulaire de deux travées et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. De chaque côté de la première travée de la nef s'ouvrait une fenêtre romane, très ébrasée intérieurement et extérieurement. Le chœur avait une fenêtre axiale qui fut condamnée lorsqu'on consolida le chevet menacé d'écroulement, mais celle du Sud est intacte et très étroite en lancette.
Le chœur communique avec la nef par un doubleau, le seul indemne, en arc brisé retombant sur des colonnes demi-engagées aux chapiteaux ornés d'une double rangée de feuilles d'acanthes. Son second rouleau, souligné par un tore, vient prendre appui sur une fine colonnette comme le formeret. Ce qui reste de la nervure de la croisée d'ogives est soutenu par une colonnette médiane d'un plus fort diamètre. Du doubleau central, il ne reste que les amorces. Le chapiteau Sud historié est remarquable. Sur une collerette de petites feuilles retournées, le tailloir repose sur les têtes de deux sirènes, à corps double ailé, aux pattes crochues, dont les queues s'entrelacent au milieu. Ces chapiteaux dateraient de 1190. 
La première travée de la nef est flanquée, extérieurement, par des contreforts amortis en glacis. Les deux du centre sont désaxés par rapport aux piliers engagés qu'ils devraient contrebuter. Il n'en existe pas pour la seconde travée qui semble n'avoir jamais été voûté malgré la présence latéralement de courts départs de formerets.
La chapelle et le cimetière qui l'entourait furent abandonnés au cours du XVIIIe siècle car, en 1756, une partie de la colline de Vignemont s'écroula et lézarda l'abside de la chapelle.
La petite chapelle Notre-Dame des Péris (rue du Docteur-Paul-Martinais) a été reconstruite au XIXe siècle. La chapelle primitive avait été fondée en 1200.
La Tour Saint-Antoine, édifiée entre 1529 et 1575, est, en fait, le clocher à lanternon de l'ancienne église Saint-Ours (détruite au milieu du XIXe siècle). Elle mesure 50 mètres de haut.
Il existe plusieurs portes fortifiées à Loches: la Porte Picois (XVe siècle) que jouxte l'hôtel de ville Renaissance (bâti de 1535 à 1543)...
... et la Porte des Cordeliers (XVe siècle).
Il reste quelques vestiges de la porte Poitevine (XIIIe siècle) dont une tour percée de meurtrières.
La ville possède encore de nombreuses demeures anciennes comme celle de la fin du XVe siècle située au 1 rue du Château. Dans la façade Nord, deux arcades cintrées sont soutenues par des piliers moulurés. La porte présente un linteau légèrement incurvé. Les deux fenêtres ont des croisées de pierre reconstituées en 1985-1986. Les étages sont en encorbellement. Une lucarne de pierre à fronton courbe éclaire le comble.
A l'arrière du logis, rue des Fossés-Saint-Ours, une fenêtre à croisée de pierre est surmonté par une moulure retombant sur des culots sculptés. A sa droite, se trouve une galerie.
Au 10 de la rue du Château, se trouve la Chancellerie (1550-1551, modifiée au XVIIIe siècle). Les ouvertures sont encadrées de pilastres superposés, doriques au premier étage, puis ioniques au second, sur un socle sans ornement. La frise intermédiaire présente des bucranes, des têtes de taureau, des rosaces séparés par des diglyphes et de triglyphes. A l'extrémité Est, au-dessus de la colonne cannelée d'angle, se trouve le monogramme d'Henri II. Par contre, en retour, on trouve les croissants entrelacés de Catherine de Médicis. Au-dessus des quatre niches, destinées à abriter des statues, on voit des panneaux ornementés, inspirés des décors de Fontainebleau.
Les pilastres, de part et d'autre des ouvertures, sont placés en retrait par rapport à l'encadrement de celles-ci. Au XVIIIe siècle, les allèges supprimés ont été remplacés par des garde-corps métalliques, l'entablement supportant la frise sculptée a disparu au-dessus des baies du premier étage. Les fenêtres du rez-de-chaussées devaient être plus petites.
Logé dans une tour polygonale, un escalier à vis de pierre avec main courante creusée dans le mur, d'environ 1,50 mètre d'emmarchement, dessert à la fois le bâtiment du XVIe siècle et qui reste de l'ancien sur la cour. Au niveau supérieur de celui-ci, on voit une cheminée à hotte sur linteau de bois reposant sur des jambages aux larges consoles dans une pièce coupée en deux parties, chacune ayant une moitié de la cheminée qui apparaît partagée par la cloison. Cet escalier descend jusqu'au sous-sol dans sa cage, mais l'entrée primitive de ce dernier a été murée et remplacée par une ouverture dans la salle basse. Dix marches tournantes n'ayant plus que 80 centimètres, suivie d'une volée rectiligne de huit marches aboutissent à un vaste caveau d'une quinzaine de mètres de long sur cinq de large. La voûte appareillée est soutenue par deux doubleaux en plein cintre et deux en arc brisé. Dans l'angle Nord-Est apparaît l'entrée d'un autre escalier creusé dans le rocher, formant une seule rampe, tournant légèrement à gauche, de 21 marches de 1,35 mètre. Il débouche sur un long boyau taillé dans la roche, au plafond s'appuyant sur neuf arcatures à intervalles irréguliers. D'une douzaine de mètres de long sur une largeur variant de 2 mètres à 2,50 mètres, il est séparé par un petit mur d'un dernier réduit de quatre mètres.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, une aile s'appuyant sur l'ancien pignon fut construite limitant la cour à l'Ouest. La façade est classique avec ses fenêtres à chaînage, double cordon plat soulignant les allèges, toit à la Mansard, éclairé par trois lucarnes à jambages à bossage et fronton courbe. En face, l'aile des communs comporte deux grandes arcatures en plein cintre. Le chemin de ronde du rempart fut transformé en terrasse avec rampe à balustres sur une galerie ouverte d'une grande porte en anse de panier accostée, de part et d'autre, d'une plus étroite surmontée d'un oculus.
Au 14 de la rue du Château, la maison du Centaure a été bâti au XVIe siècle et très modifiée au XIXe. Son haut pignon a perdu, à la base seulement, ses rampants à rondelis. Il présente deux niches à pinacles et coquilles. En-dessous, se trouve un double bandeau formant frise avec cercles et losanges. Les deux colonnes d'angle superposées, les pilastres encadrant les ouvertures portent des chapiteaux finement ornés où l'on voit, sur la rue, un petit cartouche avec les lettres M I D R gravées. Entre les deux bâtiments, on peut voir une porte Renaissance. Son linteau droit est surmonté par un large entablement limité par deux losanges. Au centre, dans une couronne de fruits et de feuillage, un blason est essentiellement meublé d'un aigle aux ailes éployées. De part et d'autre, un médaillon circulaire représente un buste d'homme aux longs cheveux de profil, à droite, et une femme de profil, à gauche, coiffée d'un bonnet et portant une chaînette aux mailles rectangulaires en guise de collier. Au-dessus, cinq ouvertures presque carrées plus ou moins modifiées, encadrées de pilastres avec chapiteaux, éclairent la cage de l'escalier de pierre. Composé d'une première volées rectiligne, puis d'une seconde de cinq marches droites seulement, il est ensuite à vis avec plus d'un mètre d'emmarchement et noyau mouluré pour former main courante.
L'une des chambres, au premier étage, a conservé une maîtresse poutre sculptée sur ses trois faces avec des losanges et des cercles garnis de fleurs, et des médaillons avec des bustes et des têtes d'angelots. Dans les combles, la grosse poutre repose sur un corbeau peint, figurant un monogramme composé de deux L et deux C, avec la date de 1610. Tout autour, de chaque côté, court une frise de feuillage, de vases dans les tons vert, brun, jaune et noir d'environ 70 centimètres de haut. La charpente, où chaque chevron fait ferme, est à double faîtage, relié par des croix de Saint-André. Quatre poinçons à base moulurée prennent appui sur les faux entraits.
Un escalier descend au sous-sol avec un gros noyau en pierres de taille ayant 75 centimètres de diamètre. Il existe deux étages de caves, le premier sous plancher, le second comportant deux galeries parallèles mais inégales, voûtées en pierres d'appareil. La plus vaste, qui a été séparée par une cloison en moellons, a sa clef soutenue en un point par une colonne cylindrique.
Elle possède une plaque sculptée représentant Hercule, sa femme Déjanire et le centaure Nessus.
Au 19 rue du Château, la maison dite d'Agnès Sorel (XVe siècle), remaniée au XVIIe et restaurée en 1979. A l'angle des rues du Château et des Fossés Saint-Ours, ce logis élève son haut pignon à rondelis. Au Nord, la porte en arc bombé, à la clef ornée d'une moulure en S, est encadrée par des pilastres. L'entablement est limité, à chaque extrémité, par une fleur inscrite dans un rectangle. Le fronton triangulaire porte au sommet un vase et le tympan est occupé par un médaillon circulaire où subsiste l'empreinte d'un buste de femme. De ce côté, le premier étage est éclairé par une grande fenêtre à croisée de pierre encadrée de pilastres, une autre, plus étroite, à simple traverse, aussi entourée par de pilastres, et, entre les deux, une petite baie rectangulaire à encadrement mouluré. Les deux fenêtres présentent une huisserie à petits carreaux et des volets intérieurs. Le comble est éclairé par une lucarne de pierre à fronton courbe datant de 1757. Au rez-de-chaussée, les deux fenêtres aux piédroits en bossage sont aussi du XVIIIe siècle. A droite de la porte, l'ouverture à arcature en plein cintre est en fait un puits.
La porte d'entrée permet l'accès direct à un escalier à vis de pierre desservant tout le logis et descendant jusqu'au second étage de cave dont chaque niveau est formé par deux caveaux en voûtes appareillées. Dans la cage d'escalier, on voit deux culots sculptés: l'un représente un visage d'homme barbu, l'autre un buste féminin à la chevelure torsadée avec un haut de robe bien dessiné, muni d'un col en nid d'abeille. Par contre, le nez a été brisé. L'une des salles du rez-de-chaussée a gardé une cheminée à hotte droite.
Dans la Grande-Rue, ce logis a été construit vers 1550. Au premier étage, le linteau de la fenêtre présente des chapiteaux sculptés. A gauche, la tête d'un homme barbu émerge d'une double couronne de feuillages d'où semblent se détacher deux putti. A droite, le chapiteau est orné d'une tête de femme aux cheveux épars. La clef du linteau est décoré d'un masque.
Dans la rue Saint-Antoine, ce logis date du XVIe siècle.
Au 23 de la rue Saint-Antoine, l'Hôtel Nau (XVIe siècle) devait, primitivement, être composé de deux corps de logis parallèles avec pignons à rondelis inégaux, en retrait l'un par rapport à l'autre au Nord. Le plus large s'appuie directement sur le mur de la ville dont le chemin de ronde lui sert de balcon. La porte-fenêtre de la grande salle, donnant sur une terrasse récente, est percée à travers l'épaisseur de l'ancien rempart. Une aile perpendiculaire donne sur la cour intérieure où elle présente un pignon à crochets de feuillage. Deux grandes baies superposées, encadrées de pilastres doriques, ont perdu leurs meneaux et les motifs sculptés sont usés. L'angle rentrant est occupé par une tour renfermant un escalier à vis de pierre qui débouche sur la cour par une volée rectiligne de quelques marches. A l'origine, il devait descendre jusqu'au niveau du rez-de-chaussée. A sa base, un petit couloir conduit à une cave voûtée en berceau appareillé. A gauche, la tour est flanquée par trois étages de loggias. Les deux premiers sont éclairés par une double arcature en plein cintre, le dernier par trois plus petites. Une porte à chambranle à crossettes donne sur le palier intermédiaire, la plupart des autres ouvrant sur l'escalier sont entourées d'une grosse moulure en tore, et l'une d'elles est surmontée par un fronton courbe. Dans un angle de la cage d'escalier, un cul-de-lampe présente une tête joufflue aux cheveux bouclés. Une ligne de cercles, garnis pour la plupart d'un disque d'ardoise, constituent extérieurement le seul élément décoratif. Donnant directement sur la rue, un pavillon quadrangulaire formait un portique soutenu par de courtes colonnes doriques. Au XVIIIe siècle, une addition fut élevée sur la rue des Moulins. Une partie centrale de deux étages avec corniche à modillons et denticules est flanquée par deux ailes couvertes d'un toit à la Mansard, au comble éclairé par des lucarnes de bois. Les grandes fenêtres à bossage, sur la rue Saint-Antoine, ont été diminuées en hauteur par une poutre rapportée.
En 1880, cet hôtel particulier devint, au rez-de-chaussée, un café. Alors, les aménagements intérieurs disparurent: des tapisseries du XVIe siècle représentant l'histoire de Joseph, une boiserie du début du XVIIe siècle ornant la salle à manger, la cheminée en bois sculpté chauffant celle-ci, la cheminée en pierre du salon dont le trumeau représentait le buste de Diane en ronde-bosse au milieu d'amours avec une guirlande pour encadrement. A l'extérieur, les médaillons Renaissance sculptés d'une tête disparurent aussi.
Place Charles VII, dans la ville forte, cette maison à colombages peut dater du XVe siècle.
L'ancien grenier à sel (mail Droulin) date du XVIIe siècle. Il a remplacé le premier grenier à sel de Loches bâti en 1397.
Place de Verdun, l'ancien palais de justice est composé de trois corps de bâtiment en H. Il fut construit, en 1866, dans le style Louis XIV, par l'architecte Gustave Guérin. Le mur de la partie centrale comporte six niches. Celles des extrémités sont vides et celles du milieu sont ornées de bustes de juristes célèbres: d'Aguesseau, Pothier, Malesherbes et Michel de l'Hôpital. Les deux niveaux de fenêtres, ainsi que les angles, sont à bossages. L'entrée principale est précédée par un fronton triangulaire reposant sur deux colonnes et deux pilastres ioniques. Au printemps 2021, ce palais de justice est devenu un hôtel 4 étoiles. Sur la place, le monument de la Résistance, inauguré en 1948, a été déplacé en décembre 2019.
Dans la rue des Carriers, la tour de Mauvières (XIVe siècle) est l'un des vestiges des fortifications de la ville. Ses murs de 1,20 mètre d'épaisseur sont constitués par un blocage de moellons entre deux parements en pierres de moyen appareil. On y accédait par une porte dominant de plusieurs mètres le sol de la cour. Son linteau, droit à l'extérieur comme celui de toutes les autres ouvertures, est en arc surbaissé à l'intérieur. Une seule banquette est aménagée dans l'embrasure des baies étroites. Chaque niveau ne comportait qu'une salle d'environ 5 mètres sur 8,70 mètres. Un léger retrait des parois soutenait les poutres du plancher du premier étage, celles du second étaient encastrées dans le parement. A l'origine, cet édifice aurait eu cinq étages.
Par une porte, seule ouverture du mur Sud, on débouche dans un escalier en pente rapide, de nos jours en partie à l'air libre, la voûte en maçonnerie du départ s'étant effondrée, puis creusé dans le rocher. Au bas de la quatorzième marche, le passage est comblé. Selon la tradition, il débouchait dans une cave communiquant par un souterrain avec le donjon du château de Loches.
Dans la rue menant à Beaulieu, le château privé de Sansac a été bâti en 1529 par Louis Prévost de Sansac, gouverneur de l'Angoumois, grand fauconnier de France. Il fut restauré au XIXe siècle. Ce serait à Sansac que François Ier reçut Charles Quint le 12 décembre 1539. A l'origine, le château n'était composé que d'un seul corps de logis entre deux hauts pignons triangulaires.
Il fut ensuite agrandi, de chaque côté du rez-de-chaussée, par deux petites ailes dans le même style. La façade, légèrement asymétrique, est percée par quatre fenêtres à meneaux plats, encadrées par des pilastres portant trois losanges aux chapiteaux ornés de feuillages, de volutes, de cornes d'abondance et de têtes d'angelots. Le niveau de l'étage est marqué par une frise de cercles. Le comble est éclairé par deux lucarnes: celle du Sud-Est est surmontée par une seconde plus petite, l'autre présente un fronton constitué de deux volutes soutenant une coquille qui n'existait pas en 1845. La cage d'escalier est simplement marquée en façade par une quadruple rangée de fenêtres jumelles en plein cintre, d'inégale hauteur. Elle est couverte par un toit pyramidal d'ardoises, terminé par un lanternon.
On accède à la porte d'entrée par un perron de quelques marches à double révolution. Le linteau, orné d'une série d'arcatures, supporte une petite loggia orné d'un panneau sculpté avec le buste de François Ier. De part et d'autre, au sommet des pilastres, deux anges présentent un écu avec une couronne de marquis. Chaque blason est parti avec en un les armes des De Bridieu. En deux, on trouve, dans celui de gauche, les armoiries des Lignaud de Lussac, et à droite celles des Mallevaud de Marigny. Il s'agit donc d'une addition du XIXe siècle.
Un ensemble de communs, d'une époque postérieure, borde la rue. Sur la cour, leur façade à bossage continus, très symétriques, porte à chaque extrémité un fronton triangulaire.
Le château privé de Fretay a été construit au XVIIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne commanderie templière. Il est composé d'un corps de logis avec une avancée à fronton triangulaire, flanqué de deux petites ailes dont l'une communiquait avec la chapelle du XIIe siècle à l'Est. Vers 1845, sous la direction de l'architecte Chasteigner, on ajouta à chaque aile un pavillon. Celui de l'Est engloba alors une partie de la chapelle dont on démolit l'abside semi-circulaire. A la fin du XIXe siècle, on reprit en totalité la façade Sud selon un dessin d'Honoré Daumet, l'architecte qui de 1876 à 1882 restaura le château de Chantilly. La maison fut prolongée, à l'Ouest, par une chapelle en rotonde.
De cette commanderie, il reste le pigeonnier cylindrique du XVe siècle qui avait été transformé en réservoir d'eau au XIXe.
Le manoir privé de La Rousselière, bâti au XVe siècle, a été remanié aux XVIIe et XIXe siècles. Le logis principal de plan rectangulaire, orienté Est-Ouest, est flanqué par une tour cylindrique massive, couverte d'ardoises, qui s'était écroulée vers 1960. Au deux tiers de sa hauteur règne un cordon mouluré dont la partie disparue reste la seule trace visible de cet accident. La façade Est du bâtiment a été modifiée et seule une fenêtre a gardé sa croisée de pierre. L'une des ouvertures est circonscrite par un arc en plein cintre dont on retrouve la trace du côté de la cour. On voit aussi une bretèche, sur trois corbeaux de pierre, qui surmonte une petite porte en anse de panier dont le seuil a été relevé. Deux chapiteaux à volutes ornent une autre fenêtre à croisée de pierre dans le pignon Nord. Elle est surmontée par une lucarne à fronton courbe et à piédroits en bossage. A l'Ouest subsistent, à l'étage, deux ouvertures à deux panneaux qui ont gardé leur traverse de pierre. Au rez-de-chaussée, un blason orne le linteau d'une baie semblable qui éclaire la cuisine où se voit encore la hotte d'une cheminée. Cette façade est flanquée par un petit pavillon en retour d'équerre. Un large escalier de pierre à rampes droites mène au grenier entièrement pavé de petits carreaux rouges. Une imposante charpente carénée soutient le toit de tuiles plates à quatre pans.
Il possède un pigeonnier-porche du XVIIe siècle avec une porte charretière en anse de panier qui donne accès à la grange. La chapelle, de 1757, est difficile à localiser aujourd'hui.
Le château de Puy-Gibault a été reconstruit de 1884 à 1886 selon les plans de l'architecte François-Ferdinand Collet. Celui-ci conserva un pavillon déjà existant et le relia, par une aile basse d'un rez-de-chaussée et d'un comble, au corps de logis principal. Au fronton de la lucarne centrale, le monogramme BM rappelle le nom du constructeur Ernest-Marie Breton et de sa femme Suzanne-Louise Morillon. Son pigeonnier a disparu.
Le château de La Folie date aussi du XIXe siècle.
L'aqueduc gallo-romain de Contray ou Contré (IIe siècle) n'a conservé que quatre piles. Les trois premières ont environ 2,50 mètres de long sur 1,40 d'épaisseur et leur hauteur esr proche de 4 mètres. Elles sont séparées par un intervalle de 3 mètres. La dernière, plus massive, se trouve à plus de 9 mètres. Cet aqueduc, transportant l'eau de la fontaine d'Orfonds, alimentait une villa gallo-romaine située à Contray.
Une statue en bronze de 1909 est consacrée au poète Alfred de Vigny (1797-1863) né à Loches. Elle est l’œuvre de François Sicard. Lors de son inauguration, le 15 août 1909, elle se trouvait sur la place de Palais-de-Justice.
Au centre de la cité, le moulin à eau des Cordeliers (1813) a été réhabilité en 2002. Il avait remplacé un ancien moulin du Moyen Âge.
Un kiosque à musique a été érigé dans le jardin public proche du Grand-Mail.
Route de Manthelan, un pigeonnier cylindrique datant de 1648, appelé la Fuye de La Bouchardière, a été rénové et transféré 25 mètres plus loin en 2003. Il renferme 736 boulins (nids de pigeons) taillés en L. Il mesure 6,20 mètres de diamètre et ses murs ont 0,80 mètre d'épaisseur. La porte et les lucarnes sont modernes.
Au lieu-dit Les Ees, cette étonnante loge de vigne (XVIIIe siècle) était entièrement en pierre, y compris son toit en forme de pyramide. Elle s'est écroulée le 10 septembre 2015.
Il existe au moins deux lavoirs à Loches: celui de la rue de la Fontaine-du-Vivier...
... et celui, privé, de l'avenue Louis XI.
Dans la ville fortifiée, on peut observer quelques vieux puits comme celui de la rue Lansyer...
... et celui de la rue Thomas-Pactuis.
La carrière de tuffeau de Vignemont (52 ter, rue des Roches) peut se visiter sur une longueur de 750 m (sur les 4 à 5 km qu'elle comporte). On peut y voir des scènes expliquant l'histoire de l'exploitation de ce lieu depuis l'époque romaine jusqu'au XIXe siècle.
Des sculptures sonores de l'artiste britannique Will Menter y sont également exposées.
Le château privé de Bussière (XVe siècle) est composé, à l'Est, d'un grand bâtiment flanqué, à ses deux extrémités, par des tours cylindriques, couronnées de mâchicoulis ornés d'arcs trilobés, avec chemin de ronde couvert, crénelé et muni d'archères. Toute cette partie a été restauré au XIXe siècle et toutes les grandes fenêtres ont perdu leur croisée de pierre.
Deux ailes en retour d'équerre s'allongent vers l'Est. Elles possèdent, aux angles, des tourelles en encorbellement. L'aile Sud a gardé ses fenêtres à croisée de pierre, une lucarne à fronton triangulaire et l'arc en tiers-point d'une grande porte. Dans l'angle rentrant, une tour octogonale abrite un escalier de pierre. Dans l'angle opposé, on bâtit au XVIe siècle une petite chapelle percée par quatre hautes fenêtres en plein cintre, encadrées par des pilastres aux chapiteaux endommagés. A la partie supérieure court une frise comportant cinq médaillons de l'époque de François Ier, séparés par des losanges. Un balustre aveugle règne sous le toit d'ardoises à quatre pans surmonté par un clocheton. Au XIXe siècle, la chapelle fut détruite intérieurement et remplacée par un escalier à rampes droites. La voûte est composée de trois travées aux arêtes moulurées d'un tore retombant sur des culots arrondis formant des pendentifs. On accède aux pièces du rez-de-chaussée par une galerie de sept travées, voutées sur croisées d'ogives, donnant sur la cour, et dont les clefs sont ornées de blasons dans des couronnes de feuillage. Au Nord-Est, une tour date du XIXe siècle.
Le château privé de La Berthelière (XVIe siècle) a conservé, d'origine, le centre du bâtiment avec ses deux tourelles percées par des petites meurtrières rondes. Au XVIIIe siècle, une aile fut bâtie en retour d'équerre au Nord. Elle fut élargie, puis doublée au Sud par une autre aile parallèle vers 1865. L'architecte en fut M. Collet. A l'Ouest, dans les angles rentrants, deux tourelles cylindriques vinrent encadrer la nouvelle porte d'entrée. Les combles furent éclairés par des lucarnes à ailerons et à fronton triangulaire.
Le pigeonnier-porche carré (à droite), du XVIIe siècle, fut flanqué par une tourelle abritant un escalier à vis et ses arcades latérales aveuglées. L'escalier desservait, au premier étage, une pièce carrelée et donnait, au second, sur une petite loggia dont les balustres sont de style XVIIe. Son toit à quatre pans est surmonté par un lanternon d'ardoise terminé par une flèche. Ses modifications furent effectuées vers 1860 par l'architecte Collet.
Le château privé de Grand-Vau (ou Grandvaux) a été fortifié grâce à l'autorisation accordée en mars 1588 par le roi Henri III.
Le château privé des Montains date du XVIe siècle. Un bâtiment au rez-de-chaussée en colombage était flanqué, au Nord-Est, par un pavillon percé par un porche. La fenêtre étroite du premier étage, à simple traverse, était encadrée par des pilastres aux chapiteaux typiques de la Renaissance. Celle-ci est encore visible, mais transformée en porte, à l'intérieur de l'aile en retour d'équerre construite entre 1890 et 1895. La façade Nord, prolongée à l'Ouest par deux additions successives, l'une datant peut-être du XVIIIe siècle, a gardé au centre les colombages de ce qui devait être la maison primitive.
Sur le mur Sud de l'hôpital, il faut noter la présence d'un cadran solaire gravé sur ardoise et daté de 1752.

A voir
  • La maison de l'Intendant (XVIe siècle, 17 rue Saint-Ours).
  • La maison de l'Argentier du Roi (XVe siècle, 21 rue Saint-Ours).
  • L'hôtel Couet de la Turmellière, au 36 rue Picois.
  • La maison Renaissance du 40 rue Picois.
  • L'hôtel de La Gravière (XVIIe siècle), au 33 rue Quintefol, comprend trois corps de bâtiments en U encadrant une cour, pourvus de deux rangées de fenêtres à bossages surmontées d'un occulus. Le bâtiment central est dominé par une lucarne classique à volutes et à fronton triangulaire.
  • Le château privé de Vauzelle (XIXe siècle).
  • Le château d'Armaillé (aujourd'hui la sous-préfecture) construit au XIXe siècle à l'emplacement du couvent des Capucins (1619) détruit à la Révolution.
  • Les maisons anciennes: rue Traversière, rue Quintefol et rue Descartes.
Patrimoine disparu
  • L'ancienne église paroissiale Saint-Ours a été détruite en 1802.
  • Le manoir de La Chicarderie a été démoli. Il subsiste une tour rectangulaire percée par un passage voûté permettant l'accès à la cour et la tourelle Sud arasée, vers 1925, d'un étage. Au rez-de-chaussée de cette dernière se trouvait la chapelle éclairée par deux fenêtres jumelles.
  • Le moulin de Quintefol, sur l'Indre, avait été bâti en 1443 pour les bénédictins de l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches. Il figurait encore sur le cadastre de 1826.
  • La chapelle Saint-Jacques.
  • L'éolienne Bollée (1894) du château de Fretay.
  • L'éolienne Bollée (1902) qui se trouvait dans la rue de la Chauvellerie.

Lieux-dits: Armaillé, Bardine, Bel-Air, Bel-Ébat, Belle-Vue, Bois-de-Fretay, Bois-Roux, Bussière, Chèvremont, Cigogne, Contray, Corbery, Faubourg-de-Bourdillet, Faubourg-de-la-Porte-Poitevine, Feschat, Fosse-Courtoise, Fosse-Neuve, Fretay, Grand-Vau, La Baillaudière, La Berthelière, La Bigoterie, La Blanchardière, La Bouchardière, La Buretterie, La Catichonnerie, La Cave-des-Demoiselles, La Cave-Morinet, La Chicarderie, La Civerie, La Croix-Brézil, La Croix-Bry, La Durandière, La Folie, La Fontaine, La Fontaine-Charbonnelle, La Fontaine-du-Vivier, La Fuie, La Gaudinière, La Hogue, La Menaudière, La Mousseronnière, La Paulnière, La Poitevinière, La Pommeraie, La Pouletterie, La Raillère, La Raterie, La Raudière, La Retardière, La Roche, La Rousselière, La Taille-des-Rois, La Tête-Noire, La Thibaudière, Le Bas-Hallault, Le Bas-Village, Le Bocage, Le Bois-Clair, Le Bois-Gard, Le Bordage, Le Bout-du-Pavé, Le Carroi-Jonc, Le Collège, Le Coteau, Le Coteau-du-Roi, Le Parc-Saint-Blaise, Le Petit-Bardine, Le Petit-Mariaude, Le Puits-Gibault, Le Rocard, Le Vigneau-Blanc, Les Bournais, Les Bruyères, Le Ées, Les Fosses-Neuves, Les Héraults, Les Jolletières, Les Loups, Les Marchaiseaux, Les Montains, Les Morillons, Les Ouches, Les Petites-Maisons, Les Prébandes, Les Quatre-Carrois, Les Renardières, L'Essart, Les Terres-Chaudes, Les Vospeaux, L'Oustal, Mariaude, Mauvière, Mon-Idée, Moulin-de-Vauzelle, Neuville, Nonnin, Pièce-du-Bon-Raisin, Pièce-du-Chêne-Creux, Pissoue, Prairie-de-la-Foire, Prairie-du-Roi, Rigny, Rue-des-Ponts, Saint-Jacques, Sansac, Tivoli, Vareille, Vauchignard, Vautrompeaux, Vauzelle, Vignemont, Vallée-du-Parc, Village-des-Bouchers
    Blason de Loches

    1 commentaire:

    1. Bonjour et Bravo
      Je suis le webmaster de http://www.lochorama.fr et j'ai inséré un lien vers votre site sur ma page d'accueil en haut à droite et sur ma page 'liens'.
      Amicalement
      Mike Mesure
      mike@lochorama.fr

      RépondreSupprimer