Sonzay

Sonzay (Wikipedia) est un village du Nord-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Sonzéens, les Sonzéennes.
Il a porté les noms de: vicaria Segunciacinse (862, Acte de Charles le Chauve), Segunciacus (IXe siècle), villa Seconsiaco (975, Charte de Marmoutier), Petrus de Sunziaco, Sunzaico, Sumzaico (vers 1117, Cartulaire de Noyers), Soonziacus, Somziacus villa (XIIe siècle, Charte de Marmoutier), Parochia de Sonzaio (1247, Charte de Marmoutier), ecclesia de Sonzaio (XIIIe siècle, Cartulaire de l'archevêché de Tours), La Mote-de-Sonzay (avant 1402, Cartulaire de l'archevêché de Tours), Sonzay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini).
Au IXe siècle, Sonzay était un chef-lieu de viguerie. Par la suite, ce fut une châtellenie relevant de Saint-Christophe. Elle a appartenu aux seigneurs de La Motte-Sonzay. L'ancien prieuré-cure dépendait de l'abbaye de Marmoutier.
Le plus ancien registre paroissial date de 1588.
Coordonnées GPS de Sonzay: 0°27'45"E - 47°31'33"N
Code INSEE: 37249 - Code postal: 37360 - Superficie: 4834 hectares
Altitudes: de 78 à 139 mètres (au Nord des Bordes)
Cours d'eau: la Fare (source), le ruisseau de Chéray, le ruisseau de Tournelune
L'église Saint-Genest, construite au XIIe siècle (façade Ouest, porte, abside, clocher et chapelle latérale), a été remaniée au XVIe (nef, collatéral et chœur).
Au chevet, il subsiste des vestiges en petit appareil de l'église du XIIe siècle. Dans la façade Ouest, se trouve le pignon du XIIe siècle. Deux rouleaux en plein cintre, dont l'un est mouluré d'un tore, sont ceux de la porte romane. Ils circonscrivent une baie plus petite en arc brisé ouverte au XVIe siècle. Au Nord de cette porte, se trouve le clocher carré de quatre étages dont celui du beffroi est ajouré, sur chaque face, par des doubles baies en plein cintre. Cette tour, coiffée par une flèche en charpente, est flanquée par une tourelle d'escalier surmontée par une galerie circulaire sous un petit dôme.
La nef est accompagnée, au Nord, par un collatéral datant, comme elle, du XVIe siècle. Tous les deux comportent cinq travées dont les voûtes ont été refaites. La nef principale est suivie par un chœur carré voûté d'ogives et qu'un important doubleau sépare de l'abside romane, semi circulaire, voûtée en cul-de-four et éclairée par trois fenêtres en plein cintre.
Au Sud de la cinquième travée de la nef s'ouvre une chapelle du XIIe siècle servant de sacristie.
Elle possède plusieurs gargouilles (surtout sur sa partie Nord).
Deux vitraux sont signés par Lucien-Léopold Lobin (Tours): saint Genès d'Arles (1865), l'Annonciation er l'Assomption de la Vierge (1861). Une verrière, représentant saint Martin, saint Joseph et l'Enfant Jésus, a été réalisée par Urbain Gaudron et Étienne Lobin (Tours, 1924, 📷). Un autre vitrail, figurant le baptême du Christ et le baptême de Clovis, est une œuvre de Maurice-René Bordereau (Angers, 1936).
Un vitrail de 1545 représente Dieu le Père étendant les bras (en haut), l'Annonciation (au milieu) et saint Jacques et le donateur en prière (en bas).
La lancette gauche de la même baie est dotée d'une verrière à losanges colorés dans laquelle sont insérés deux médaillons de 1545 représentant deux donatrices en prière.
On peut aussi découvrir plusieurs statues dont celle de sainte Barbe.
La statue en pierre polychrome de sainte Madeleine date de la fin du XVe siècle. La sainte, vêtue d'une robe et d'un manteau bleu, tient dans ses mains un vase à parfum ou un pot à onguent. La niche abritant la statue surmonte la porte de la sacristie.
Le château privé de La Motte-Sonzay, bâti vers 1507 par Antoine de Loubes, a été modifié aux XVIIe et XIXe siècles. Il a remplacé une forteresse des XIIe et XIVe siècles.
De ses origines, il a conservé de larges douves et les tours massives de son enceinte. Édifiées en pierres de taille de moyen appareil sur un plan circulaire, elles protégeaient les angles. L'une d'elles, qui s'était écroulée, fut reconstruite en 1812. Celle du Sud-Est et une autre tour encadrent le pavillon de l'entrée primitive qui fait saillie entre elles. On y voit encore l'une des rainures du pont-levis de la porte charretière, ainsi que celle, plus basse, du guichet et la trace du passage de la herse. On pénètre sous un porche voûté sur croisée d'ogives donnant accès à une salle formée de deux travées sur voûtes d'arête. On y voit deux portes au linteau orné d'une accolade. L'une d'elles est celle d'une tourelle polygonale d'escalier, englobée dans le bâtiment mais réapparaissant au-dessus du toit.
La courtine ayant disparu au Sud et à l'Ouest, la tour de cet angle est isolée. Ses grandes baies en plein cintre et son petit clocheton d'ardoise indiquent que, jadis, c'était une chapelle. Elle a été bénie le 17 septembre 1678. Mais la présence d'une chapelle est attestée à La Motte depuis le XIIIe siècle.
Les logis d'habitation sont formés par deux corps de bâtiments en retour d'équerre avec dans l'angle rentrant une tour accostée d'une tourelle en encorbellement permettant d'atteindre la salle du sommet, éclairée par une lucarne. La porte en anse de panier, surmontée par une accolade entre deux pinacles, ouvre sur un large escalier à vis de pierre dont la main courante est creusée dans le mur. Sur la cour, l'aile Nord a ses deux étages soutenus par une double série de colonnes superposées. Celles du premier étage reposent sur un entablement orné de diglyphes et supportent une corniche à petits modillons. Sur les faces du tailloir des chapiteaux figurent diverses initiales parfois entrelacées: B D et H. L'angle saillant soutient une échauguette couverte en poivrière. L'aile orientale est formée de deux parties de hauteur inégale. Tout le rez-de-chaussée est percé par de grandes arcades en plein cintre séparées par des colonnes au-dessus desquelles sont aménagées de hautes niches peu profondes destinées à recevoir des statues. Tous les combles sont éclairés par des lucarnes à fronton triangulaire. La cour d'honneur est fermée sur deux côtés par une rampe à balustres.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, ce château a abrité l'ambassade de Roumanie.
Le château privé des Cartes a été construit au XVIIIe siècle par la famille de la Rüe du Can de Champchevrier. Au XIIIe siècle, ce domaine était un fief appartenant à l'abbaye de Marmoutier.
La façade Sud, parfaitement symétrique, présente un long bâtiment se développant de part et d'autre d'un avant-corps à tympan triangulaire. Il est accosté, à chaque extrémité, par un pavillon en légère saillie sur les deux faces, limité aux angles par des chaînages à refends. Les percements, à huisseries de petits carreaux, sont à linteau incurvé au rez-de-chaussée, mais droit au premier. La base des allèges est soulignée par un cordon plat continu. Sauf dans la partie médiane, chaque travée est surmontée par une lucarne éclairant les combles à la Mansard. A la fin du XIXe siècle, elles furent refaites en pierre avec jambages en bossage, fronton courbe dans la partie centrale, brisé aux ailes par un fleuron. Deux œils de bœuf ont disparu. La façade sur le parc est identique mais les lucarnes en bois sont d'origine.
Chaque pavillon est contigu à un bâtiment d'un seul niveau avec un comble mansardé, placé un peu en retrait, mais terminé chacun par une petite aile perpendiculaire en léger relief. Dans celle de l'Ouest, l'architecte Rohard aménagea, vers 1876, une chapelle comportant une nef à deux travées à croisée d'ogives et clef pendante. L'une des baies en plein cintre a conservé un vitrail où sont encastrés deux blasons sous une couronne de baron, l'un aux armes des de Chamchevrier, l'autre des Quarté de Boiry.
Tous les niveaux de ce château sont desservis par un large escalier en bois avec rampe en fer forgé de style Louis XVI.
Ce château a remplacé un édifice plus ancien qui était composé de deux corps de bâtiment en retour d'équerre, le plus important occupait le côté Est de l'actuelle cour d'honneur. Le potager s'étendait à l'Ouest, un espace au Nord était formé de parterres, le tout entouré d'un parc aux allées rectilignes.
Le manoir privé de La Nouvetière a été édifié des XIIe au XVIIIe siècles. L'entrée de la cour, au fond de laquelle se trouve le logis, est marquée par deux gros piliers aux pierres appareillées en bossage. Le logis principal est élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble à quatre versants sous une charpente à double faîtage. Il est éclairé, au Nord, par deux lucarnes à fronton triangulaire portant un fleuron au sommet et, au Sud, par une seule lucarne à fronton courbe. Les façades du logis, parfaitement symétriques, sont percées chacune par une porte centrale identique. De part et d'autre, des pilastres doriques soutiennent l'entablement surmonté d'un fronton courbe. Celle de l'extérieur a un linteau droit alors qu'il s'incurve légèrement sur la cour. De chaque côté s'ouvre une grande baie à huisserie à petits carreaux. L'escalier en bois du XVIIe siècle, qui mème au comble, est formé d'une double volée rectiligne à rampe avec balustres tournés à double poire. A l'Ouest, la salle basse est chauffée par une cheminée à hotte reposant sur des jambages obliques, et qui peut être datée de la première moitié du XVIIe siècle. Une tour ronde en moellons enduits, à l'angle Sud-Ouest, a été percée au début du XXIe siècle d'une fenêtre. Son toit en poivrière est soutenu par une mince corniche.
Le manoir privé de La Brosse (XVIe siècle) est composé d'un corps de logis central à haut pignon à rondelis accosté, au Nord et au Sud, de deux pavillons à toits à quatre pans. Celui du Sud est en retour d'équerre, celui du nord est en forte saillie. Au-dessus de la porte d'entrée au linteau creusé par une accolade, une bretèche est soutenue par trois corbeaux. De 1911 à 1918, il fut restauré: agrandissements des ouvertures Ouest et celles du rez-de-chaussée transformées en portes, percement des lucarnes dans les combles et remplacement de la cour par des pelouses. Par contre, les ouvertures du pavillon Sud ont gardé leur grandeur primitive.
A l'intérieur, la grande salle de la partie médiane présent un plafond aux chevrons apparents sur une maîtresse poutre. Plusieurs pièces sont chauffées par des cheminées à hotte droite reposant sur des consoles de jambages rectangulaires. L'une, au premier étage, est à linteau de bois.
Au Gast, la chapelle gothique, dédiée à saint Nicolas, de l'ancienne commanderie de l'ordre du Temple, puis de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, date du XIIIe siècle. Sa façade présente une porte en arc brisé dont l'unique rouleau et les jambages ont leur arête abattue par un chanfrein. L'archivolte est moulurée d'un tore et d'un cavet. Un triplet ajoure le mur du chevet. La voûte en berceau légèrement brisé est partiellement détruite. Cette chapelle a été transformée en grange.
Dans la forêt située à l'Est du village, Le Mortier-aux-Moines possède un petit pigeonnier cylindrique (au centre de la photo). En 1030, ce domaine apparait dans les textes sous le nom de Morterium Belli. A la même époque, un chevalier nommé Ingelger le donna à l'abbaye de Marmoutier.
Entre le château des Cartes et le manoir de La Brosse, on peut observer cette tour, vestige d'un ancien moulin à vent.
Ce curieux local hexagonal en briques a été construit en 1882. Sa base est faite de laitiers provenant des forges de Château-la-Vallière. Ses petites fenêtres sont en ogives et une petite corniche en bois découpé se voit sous la toiture. Il a toujours servi de local de répétition pour la fanfare.
Il y a deux lavoirs à Sonzay, rue de la Baratière (1ère photo) et rue Saint-Genest (2ème photo).

Lieux-dits: Béanou, Bel-Air, Belle-Vue, Bois-de-la-Bergerie, Bois-de-la-Motte, Bois-de-Toucheneau, Bois-du-Mortier-aux-Moines, Bois-Gouin, Bresme, Calypso, Chéray, Cherbourg, Étang-de-Rosoir, Fontenelle, Gironde, Gréviers, La Baratterie, La Baronnière, La Barre, La Basse-Massotelle, La Baumerie, La Belle-Étoile, La Bergerie, La Billette, La Blanchetière, La Brosse, La Butte, La Caltière, La Carauderie, La Carte, La Chevaleraie, La Chupraie, La Cochonnerie, La Collinière, La Coquetière, La Croix-de-la-Rue, La Croix-Piette, La Croix-Pilet, La Croix-Vannière, La Faucherie, La Folie, La Fontaine-Baigne-Chien, La Frémillère, La Gaillarderie, La Galinière, La Gare, La Gautraye, La Goëtière, La Grange, La Grue, La Guérinière, La Guerre, La Guignetière, La Harpinerie, La Haute-Soudrière, La Hutte, La Maison-Brûlée, La Maison-d'Ardoise, La Maltière, La Margaudrie, La Massotelle, La Ménardière, La Motte, La Noue, La Nouvetière, La Petite-Collinière, La Petite-Noue, La Picauderie, La Pièce-de-la-Rabottière, La Pièce-des-Étangs, La Pinaudière, La Planche-de-Rillé, La Porte, La Rabotière, La Saudraie, La Sauvagine, La Sergenterie, La Sicardière, La Taille-des-Oiseaux, La Tonnerie, La Triquetière, L'Aurière, La Vallée, Launay-la-Vacherie, Le Bey, Le Bois-de-l'Arêt, Le Bois-de-Moyou, Le Breuil, Le Carroi-des-Bouillons, Le Carroi-Saint-Jean, Le Clos-de-Paul, Le Clos-d'Olivier, Le Gast, Le Gautray, Le Grand-Baugé, Le Gué-de-Launay, Le Gué-la-Berthe, Le Haut-Bois, Le Mortier-aux-Moines, Le Mortier-Brosset, Le Moulin-Douzil, Le Petit-Baugé, Le Petit-Chéray, Le Petit-Cherbourg, Le Petit-Roti, Le Petit-Souper, Le Pin, Le Point-de-Vue, Le Poirier-Pointu, Le Ripray, Le Signal, Le Tertre, Le Tremblay, Les Bagottières, Les Bardellières, Les Basses-Parties, Les Bégaudières, Les Blanchetières, Les Bordes, Les Bourdinières, Les Bourrelières, Les Buttes, Les Cartes, Les Corbeaux, Les Grandes-Rivières, Les Grands-Champs, Les Landes, Les Maisons-Rouges, Les Mousseaux, Les Pistoles, Les Rogueries, Les Souillais, Les Taillis-de-Chêne, Les Touches, L'Hérissière, Mont-Gratté, Moulin-de-la-Basse-Soudrière, Moulin-de-la-Varenne, Moulin-Grolleau, Moyou, Parc-Chauveau, Roquette, Tartifume, Toucheneau, Tournelune, Viersai
Ancien lieu-dit: La Drouardière
    Blason de Sonzay

    2 commentaires:

    1. Bonjour
      Le lieu dit la Hutte ,a pour nom plus ancien celui de la Chidainerie. A noter que certains documents administratifs sont encore aujourd'hui sous cette appellation .

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      1. Bonjour,
        Exact. Je viens de faire un petit historique de ce lieudit. Vous pouvez aller le voir en cliquant sur le terme La Hutte dans la liste des lieudits.

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