Trogues

Plaque datée (16-10-31) et numérotée (1482A-2)
Trogues (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Troguais, les Troguaises.
Il a porté les noms de: Trogue (1290, pouillé de Tours), Ecclesia de Trogues (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Parochia de Trogis (XIVe siècle), Trougues (1435, cartulaire de Noyers), Trogues (XVIIIe siècle, carte de Cassini, et 1820, carte de l'état-major).
La châtellenie, relevant du château de Sainte-Maure, appartint à la famille Turpin de Crissé.
Le plus ancien registre paroissial date de 1648.
Coordonnées GPS de Trogues: 0°29'51"E - 47°06'46"N
Code INSEE: 37262 - Code postal: 37220 - Superficie: 938 hectares
Altitudes: de 32 à 99 mètres (aux Bois-Ronds)
Cours d'eau: la Vienne
L'église Saint-Romain a été construite de 1879 (pose de la première pierre le 12 octobre) à 1882, en moellons, dans un style néo-gothique, selon les plans de l'architecte A. Jousset. Elle remplace l'ancienne église paroissiale du XVe siècle qui a été détruite. Le clocher carré, en pierre de taille, hors œuvre, surmonté par une flèche à quatre pans, est placé au centre de la façade Nord. Il est suivi par une nef composée d'un vaisseau central de deux travées, encadré par deux collatéraux. La nef, couverte par un toit à longs pans, et les deux collatéraux sont voûtés d'ogives. Ensuite, on trouve le chœur, aussi voûtés d'ogives, d'une seule travée, éclairé par trois fenêtres en arc brisé. A l'Est, la sacristie, accolée au chevet, possède un étage de soubassement.
Le chœur possède trois vitraux signés par Julien Fournier (Tours) représentant: le Sacré-Cœur de Jésus; saint Joseph; sainte Anne et la Vierge (📷) ou l’Éducation de la Vierge. Ils ont été restaurés, en 2003-2004, par l'atelier Debitus, de Tours. Six autres verrières sont des œuvres abstraites contemporaines de Laurence Cuzange.
Selon certains historiens, le logis seigneurial devait se trouver à l'Ouest de l'église. Effectivement, on peut encore y voir d'importants bâtiments et cette tour carrée.
Le château privé de La Rolandière date de 1880-1882 mais certaines de ses dépendances sont du XVIe siècle. Ainsi, une tour ronde du XVIe siècle, accolée à la ferme, est un vestige de l'ancienne propriété. Les façades Nord et Sud montrent une rigoureuse symétrie. Au centre, l'avant-corps est encadré par deux ailes de deux travées et est précédé par un perron. La construction est en moellons enduits mais les chaînages et toutes les ouvertures sont très soulignés par des pierres de taille. Sur l'avant-corps central, des cartouches sculptés encadrent la porte et la fenêtre et soulignent les baies de l'étage. On aperçoit, à droite de la photo, son pigeonnier carré du XIXe siècle.
La manoir privé du Profond-Fossé a été construit vers 1410 et agrandi au Nord vers 1536. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire dont le pignon Ouest est flanqué d'une tour quadrangulaire surmontée par un toit à trois pans. Elle renferme un escalier à vis de pierre dans une cage cylindrique éclairée par des petites ouvertures rectangulaires. La partie du mur qu'elle laisse à découvert présente, au premier étage, une fenêtre à croisée de pierre dont l'un des panneaux inférieurs a perdu son allège mais a conservé, à l'intérieur, une banquette dans l'embrasure. La fenêtre du dessous a été transformée en porte.
Au Sud, les arrachements de mur à chaque extrémité indiquent qu'il devait y avoir deux bâtiment accolés dont l'un a disparu ne laissant apparentes que ses portes de communication en plein cintre qui ont été murées. Elles sont reliées par une ligne de corbeaux qui devait soutenir la poutre servant d'appui aux chevrons du plancher.
La façade Sud, en petits moellons formant des assises presque régulières, possédait, au rez-de-chaussée, deux portes dont l'une a été murée totalement, l'autre seulement dans sa partie basse. Au-dessus de cette dernière, une fenêtre complètement murée laisse voir ses meneaux, alors que la baie plus étroite qui lui l'accompagne a perdu sa traverse. Toutes les deux ont conservé leurs banquettes intérieures. De ce côté, le grenier était éclairé par des ouvertures moins larges à encadrement chanfreiné.
Sur le pignon Est, se trouvent deux cheminées superposées suspendues dans le vide car l'agrandissement du XVIe siècle fut démoli après 1831. Celle du bas est à faux manteau, celle du haut est bien conservée avec large linteau sur des jambages rectangulaires et hotte oblique se raccordant à la paroi. De part et d'autre, on voit deux portes en plein cintre. Au premier étage, la grande pièce est chauffée par deux cheminées du même type. L'une est à l'Est, l'autre presque au centre du mur goutterot Sud. Le second étage a perdu son plancher. Au rez-de-chaussée, une cheminée, dépassant les trois mètres de large, avec haut linteau à corniche prenant appui sur de simples consoles, a été coupée, à son extrémité, par une cloison de soutènement. L'entrée charretière, tout proche, avec une arcature légèrement cintrée, est plus récente.
Le pigeonnier, signalé en mauvais état en 1642 et 1785, n'a pas totalement disparu. Deux de ses murs sont englobés dans la grange. Celui qui sert de refend présente encore 11 rangées d'au moins 20 boulins chacune. C'était un pigeonnier presque carré de 6 mètres de côté. La chapelle, encore signalée en 1785, n'existe plus.
Le Profond-Fossé constituait un fief relevant de Dorée. Le manoir fut vendu, comme bien national, le 20 avril 1791.
Le pigeonnier presque carré de La Haute-Martinière (XVe siècle), d'environ 6 mètres de côté, est construit en pierres de taille. Ses deux dernières assises supérieures sont séparées par un cordon en saillie, sauf à l'angle Sud-Ouest. A l'origine, c'était une tour défensive. Au rez-de-chaussée, quatre meurtrières ont été percées. Deux fenêtres du XVe siècle ont subsisté. Le premier étage possède une cheminée à hotte peu saillante. Le second étage est muni de quatorze rangées de boulins. Sur chaque face ont été percées deux larges embrasures de meurtrières pour armes à feu dont les orifices circulaires sont à peine visibles de l'extérieur. L'accès se faisait par l'extérieur grâce à une échelle. Sur la face Est, il existe une lucarne.
Cette tour faisait partie d'un ensemble de bâtiments dont une partie du mur d'enceinte Nord a subsisté. Au Nord-Ouest de la cour, là où se trouvait le logis, une vingtaine de marches de pierre descendent à une cave creusée dans le rocher. Son plafond est consolider par trois arcatures en pierres de taille. Sur le côté droit de cette galerie, il existe deux petits caveaux.
Le pigeonnier circulaire, en moellons, de La Martinière, de la fin du XVe siècle, a perdu son toit. Aux trois quarts de sa hauteur, un larmier, à section carrée, a subsisté.
Au 5 rue du Bourg, la ferme privée de La Grossinerie présente un portail avec une porte piétonnière et une porte charretière. En entrant dans sa cour, on trouve, à gauche, un logis du XVIIe siècle. Au fond, l'ancienne étable porte la date de 1744. A droite, à la grange du XVIIIe siècle sont accolées des étables de 1834.
Du chemin du Ruisseau, on peut observer ce pigeonnier mural comportant 21 trous de boulins (nids de pigeons) sur le pignon d'une maison.
Le lavoir public de 1883 se trouve aussi dans le chemin du Ruisseau. Il possède une margelle sur un seul côté.
Au Nord du bourg, au lieu-dit La Fontaine, il existe un autre lavoir.
Le château privé de Boizé, édifié en 1832, comprend un corps de logis central, de plan symétrique, encadré par deux ailes symétriques légèrement débordantes. Les caves voûtées en berceau existent sous tout le bâtiment, certaines sont éclairées par des soupiraux. Le rez-de-chaussée est surmonté d'un étage carré. Toit à longs pans et pignons découverts sur les deux ailes latérales et toit à longs pans orienté perpendiculairement sur le corps central du bâtiment. Les ailes sont percées par huit fenêtres rectangulaires surmontées par des larmiers et les pignons sont percés par un oculus quadrilobé. Les éléments de couronnement des deux ailes latérales sont divisés en compartiments meublés de larges croix pattées. Le rez-de-chaussée et l'étage sont délimités par un large bandeau en pierre de taille ceinturant tout l'édifice. Cet édifice aurait remplacé un manoir ou un château plus ancien. La chapelle, comprenant deux travées voûtées d'ogives, est construite en pierre de taille en grand appareil et est couverte par un toit en pavillon en ardoise. Le pignon Sud est percé aussi par un oculus quadrilobé. Boizé était un fief cité dès 1097.

Patrimoine disparu
  • Le moulin Banquier qui était un moulin à eau situé au Sud-Ouest de l'église. Il était en activité au XVIIe siècle.

Lieux-dits: Beauvais, Boizé, Château-Gaillard, La Biscotière, La Cave-de-la-Roche-du-Bois, La Cité-Trogues, La Donjonnerie, La Fontaine, La Gare, La Grande-Fosse-l'Épine, La Grande-Pentière, La Haute-Martinière, L'Ajonc, La Joumeraie, La Loge, La Marqueterie, La Martinière, La Montée-Rouge, La Motte-du-Donjon, La Narbonne, La Petite-Fosse-l’Épine, La Petite-Pentière, La Pièce-des-Plantes, La Pièce-du-Bois-Rond, La Pleuverie, La Rolandière, La Thibaudelière, La Toute-Bergère, Lantigny, Le Bas-Salvert, Le Bois-Brûlé, Le Bois-des-Plantes, Le Carroi-Bruneau, Le Clos-Girault, Le David, Le Donjon, Le Haut-Salvert, Le Laca, Le Profond-Fossé, Le Rivage, Les Allais, Les Basses-Narbonnes, Les Bois-de-Boizé, Les Bois-Ronds, Les Boisseaux, Les Bournais, Les Caillers, Les Champs-Fous, Les Chènevis, Les Coulées, Les Davis, Les Fonds, Les Fosses-Rouges, Les Galluches, Les Hautes-Herses, Les Hautes-Narbonnes, Les Herses, Les Îles, Les Justices, Les Milieux, Les Mitardières, Les Ouillères, Les Plantes, Les Roberts, Les Terres-des-Quatre-Bornes, Les Terres-Fortes, Les Toues, Les Varennes, Pièces-de-la-Rollandière, Pièces-du-Profond-Fossé, Trompe-Coquin, Vau-Guérin
Anciens lieux-dits: Bois-des-Chênaux, Lande-à-Gouron, La Pavenne, La Sauvagerie, La Sourée, Les Clos-du-Genièvre, Les Fonds-de-Boizé, Prairie-de-la-Jaille
Communes voisines: Crouzilles, Pouzay, St-Épain
Blason de Trogues

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