Truyes

Truyes (Wikipedia) est un village situé au Sud-Est de Tours, sur la rive droite de l'Indre. Ses habitants sont appelés les Troïciens, les Troïciennes.
Dans la cartulaire de l'abbaye de Cormery, il a porté les noms de: Villa Troicis (844), Troium (860), Troilis (1007-1025), Troillum villam (1026), Trolium (1123), Troilo (1139), Sancti Martini de Trois (1180), Trois, Truies, Truys (XIIIe siècle). Par la suite, il s'est appelé: Truies (1290, pouillé de Tours), Truys alias Troys (1357-1363, cartulaire de l'archevêché de Tours), Truis (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Le prieuré-cure appartenait à l'abbaye de Cormery. En 1477, ce prieuré fut réuni à celui de Vontes. Il constituait un fief relevant de la châtellenie de Cormery, à foi et hommage simple. Au XIIIe siècle, il relevait de l'archevêché de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1611.
Coordonnées GPS de Truyes: 0°51'02"E - 47°16'21"N
Code INSEE: 37263 - Code postal: 37320 - Superficie: 1639 hectares
Altitudes: de 57 (en aval de l'Indre) à 99 mètres (au Nord-Est des Grandes-Maisons)
Cours d'eau: la Truyes, affluent de l'Indre
L'église Saint-Martin, construite au XIIe siècle (nef et clocher), a été modifiée aux XVe (porte de la façade et porte latérale Nord) et XVIe siècles (chœur, abside et chapelle Nord).
Le tiers supérieur du mur Nord de la nef a été refait. La façade est percée d'une porte en arc brisé qui a remplacé, au XVe siècle, la porte en plein cintre primitive. La porte latérale Nord, de la même époque, est aussi en arc brisé. La nef unique comprend trois travées voûtées d'un berceau en plein cintre soutenu par des doubleaux. A gauche de la nef, une petite chapelle fut rajoutée postérieurement à la construction de l'église. Le chœur est couvert d'un berceau brisé et terminé par une courte abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Cette abside est éclairée par trois fenêtres en plein cintre. Au Nord du chœur, une grande chapelle, voûtée sur croisée d'ogives, date du XVIe siècle.
Le clocher carré présente, sur chaque face, cinq étages de fenêtres. Le premier étage n'a qu'une baie en plein cintre de chaque côté. Les fenêtres des quatre étages supérieurs sont géminées. Au second, les voussures retombent sur trois colonnettes (une médiane et deux latérales). Au troisième et quatrième, il n'y a qu'une colonnette médiane séparant les baies géminées. La plupart de ces colonnettes ont été refaites. La tour est couronnée par une flèche octogonale moderne accompagnée par quatre lucarnes d'angle.
Cette église possède plusieurs vitraux. Celui-ci, représentant saint Martin partageant son manteau, est signé par le maître-verrier Louis Duclos (Le Mans, 1878). Quatre autres verrières sont des œuvres de Lucien-Léopold Lobin (Tours): la Messe miraculeuse de saint Martin (1880), l'Immaculée Conception (1881) et deux vitraux ornementaux. Julien Fournier (Tours, 1886) a réalisé le vitrail de la chapelle Sud: les Sacrés cœurs de Jésus et de Marie. Enfin, une verrière anonyme de la fin du XIXe siècle représente le Lys marial.
Près de l'entrée, cette statue de saint Martin a été réalisée par Jean-Charles Avisseau au milieu du XIXe siècle. De l'autre côté de la porte d'entrée, du même artiste, se trouve une statue de sainte Marie-Madeleine.
Le confessionnal est en marbre.
La chapelle Saint-Blaise, construite au XIIe siècle en blocage de meulière (nef, clocher carré et portail en arc brisé), a été agrandie au XVIe (chœur et abside semi-circulaire). Cette chapelle fut vendue comme bien national en septembre 1791. Elle a été restaurée en 1986.
La nef est couverte par une charpente dont les poinçons reposant sur les entraits sont taillés en colonnettes. La porte présente des jambages et des claveaux de son arc brisé en pierre de taille. Au-dessus d'elle s'ouvre une petite fenêtre en plein cintre, restaurée. Presque à la même hauteur, une baie semblable éclaire le clocher. Le deux percements rectangulaires du rez-de-chaussée sont du XIXe siècle. Le premier est une entrée de cave n'existant pas en 1791. L'autre donne accès à la base du clocher qui communiquait avec la nef par une porte.
L'abside semi-circulaire présente la trace de deux baies romanes et toute la partie supérieure du pignon a été reconstruite. Au Nord de la nef, des appentis ont été rajoutés au XIXe siècle.
Le château de Bel-Air (ou château Jouan) a été bâti de 1921 à 1923 selon les plans de l'architecte Paul Bataille. Il alors était la propriété de la famille Oudin. La commune a acheté cet édifice dans les années 1990. L'escalier d'honneur est orné par une verrière de style Art Déco comprenant six panneaux.
Près de l'église, ce pigeonnier circulaire, dépendant du château de Bel-Air, aurait été construit en 1921.
Le manoir privé de Chaix, construit en 1529, a été remanié au XVIIIe siècle. Il a remplacé une forteresse du XIIIe siècle entourée de douves et de tours. Le corps de logis présente deux niveaux à trois baies, des combles éclairés, côté Ouest, par deux lucarnes (XVIIIe siècle) et, côté Est (photo), par trois lucarnes à croisée de pierre et à fronton triangulaire. La façade Ouest possède, au centre, un fronton triangulaire percé d'un oculus et soutenu par deux consoles moulurées avec une ligne de denticules  soulignant les rampants. Celle de l'Est est flanquée par une tour pentagonale d'escalier à vis de pierre. Le logis est entouré par deux pavillons dont celui de l'Ouest possède une charpente à la Philibert Delorme. De l'ancienne forteresse subsistent trois tours dont une ruinée à l'angle Est. L'une d'elle se trouve à l'Ouest du logis, l'autre se dressait au centre de la courtine Est. Ce manoir possède un pigeonnier carré d'environ 6 mètres de côté avec chaînages d'angle en pierre de taille. Tous ses boulins ont disparu.
En contrebas de l'église, un petit aqueduc romain, voûté en plein cintre, est encore en eau.
Il débouche sur un canal qui a été transformé en lavoir avec cinq postes de lavage.
La croix de l'Apothicairesse (XVIIe siècle) est située près de la ferme de La Gautellerie (au Nord du bourg). Cette croix porte l'inscription reminescere (rappelez-vous). D'après la tradition, la femme d'un apothicaire aurait trouvé la mort dans ce lieu en cueillant des fleurs médicinales pour son mari.
Au 51 rue Charentais, un châtaignier mesure 18 mètres de haut.
Son tronc a une circonférence de 6,20 mètres à 1,30 mètre du sol.

A voir
  • L'ancien four à chaux de La Galloterie.
  • Les loges de vigne aux Hallebardeaux et à Forge.

Lieux-dits: Bordebure, Brosdail, Candy, Chaix, Champs-Chrétiens, Champsoreau, Charentais, Château-Jouan, Clos-du-Paradis, Derrière-la-Gautellerie, Devant-Bordebure, Forges, Gâte-Acier, Grand-Bois, Grands-Bois, La Blonnerie, La Boissière, La Cartonnerie, La Gabloterie, La Garenne, La Gautellerie, La Grande-Vallée, La Grue, La Mitronnerie, La Patterie, La Roche-Pipard, La Villaudière, Le Buisson-Pouilleux, Le Faubourg, Le Feuillet, Le Fougerais, Le Tripot, Les Barrières, Les Brossards, Les Chaumes, Les Delanoues, Les Frandalais, Les Gilleteries, Les Grandes-Maisons, Les Granges-Rouges, Les Granlineries, Les Hallebardeaux, Les Hallebarderies, Les Huit-Arpents, Les Noëls, Les Pelouses, Les Taillettes, Les Terrages, Pointe-de-Farcé, Prairie-de-la-Vacherie, Sables-de-Saint-Blaise, Saint-Blaise, Taille-des-Moreaux, Tailles-de-la-Boissière, Tour-Carrée, Vallée-du-Feuillet, Vauzelle
Ancien lieu-dit: La Borde
    Blason de Truyes

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