Saint-Ouen-les-Vignes

Plaque numérotée (76A-133)
Saint-Ouen-les-Vignes (Wikipedia) est une commune du Nord-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Audoniens, les Audoniennes.
Le village apparait sous le nom de Pinus (852, acte de Charles le Chauve). Il a aussi porté les noms de: S. Audoenus de Pinu (1060, charte de Marmoutier), S. Audoenus de Nemore (1230, cartulaire de l'archevêché de Tours), Sanctus Audoenus de Nemore (1290, pouillé de Tours), Saint Oyn du Bois (1446, charte de Fontaines-les-Blanches), Saint Ouyn (XVe et XVIIe siècles), Saint-Ouen (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Saint-Ouen-les-Vignes (décret du 13 août 1920).
Le fief relevait de Château-Renault et d'Amboise. En 1048, l'église fut donnée à l'abbaye de Marmoutier.
Le plus ancien registre paroissial date de 1584.
Coordonnées GPS de St-Ouen-les-Vignes: 0°59'45"E - 47°28'01"N
Code INSEE: 37230 - Code postal: 37530 - Superficie: 1855 hectares
Altitudes: de 63 à 116 mètres
Cours d'eau: la Ramberge
L'église Saint-Ouen, construite au XIe siècle (nef), a été agrandie en 1584 (chœur et collatéral Nord) et au XVIIe siècle (clocher, chapelle Saint-Laurent de 1682 et sacristie). En 1890, une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four a été rajoutée.
De la nef de l'église du XIe siècle, ont subsisté la façade et la moitié Ouest du mur sud. Ce mur est épaulé par deux colonnes-contreforts non appareillées. La nef est couverte en charpente avec berceau de bois de 1777. Le collatéral Nord comporte quatre travées auxquelles correspondent, extérieurement, quatre pignons. Ces travées sont reliées à la nef par quatre arcades en plein cintre. Elles sont couvertes en charpente avec lambris du XIXe siècle, enduits de plâtre.
Elle possède un porche charpenté (ou caquetoire) du début du XVIIe siècle mais qui a été agrandi vers 1770.
Dans ce caquetoire, on peut observer une pierre gravée de 1678.
Cette église renferme un petit médaillon en camaïeu du XVIe siècle représentant sainte Anne et la Vierge. Ce médaillon a été incorporé dans la verrière de la première travée du collatéral, en 1912, lors de sa restauration par Lux Fournier. Les autres vitraux de l'église sont une Crucifixion et des grisailles signées par Julien Fournier (Tours, 1890).
Un petit orgue, en fait un orgue de salon, a été offert par Humbert de Bellaing et fut installé dans l'église en 1892. Il proviendrait du château de Chanteloup (Amboise). Le sommier de 54 notes, la mécanique, le clavier et une partie de la tuyauterie datent du XVIIIe siècle. Le reste de l'instrument, entre autre l'alimentation par soufflet à main et le buffet, est du XIXe siècle.
Le château de Saint-Ouen a été construit en 1680 par Charles de Vigarany, intendant des menus plaisirs du Roi. C'est lui qui avait fait réaliser la machine de Marly à la demande de Colbert. Cet édifice remplace un château muni d'un pont-levis qui avait été bâti à la fin du XVIe siècle par Pierre Gabriel de Mollan.
Composée d'un bâtiment, flanqué à chaque angle d'une tour carrée, la façade Nord, présente un large avant-corps central en saillie, dont les deux extrémités sont couverts en pavillons. de part et d'autre, les fenêtres à chaînages forment deux travées verticales, séparées par une troisième aux baies plus étroites et surmontée par un oculus que l'on retrouve en double exemplaire sur les tours. Celle du Nord-Ouest est en fort décrochement sur le mur Ouest qu'elle protège par une meurtrière ronde pour armes à feu, qui éclaire l'escalier en bois descendant à une porte donnant sur la chapelle seigneuriale de l'église. Au Nord-Est, l'autre fait corps  avec une aile courte, terminée par un pignon aigu, élevée en retour d'équerre à l'Est. En 1765, on la prolongea par une longue construction. Une dépendance à deux frontons triangulaires, qui lui est parallèle à  l'arrière, a été édifiée au XXe siècle. Le corps de logis principal est couvert d'une charpente où chaque arbalétrier fait ferme. La partie Ouest du sous-sol devait peut-être servir de cuisines, avec un alignement de trois cheminées désaffectées, dont celle du centre a près de trois mètres de large. Des voûtes appareillées prennent appui sur les piliers de séparation des arcatures.
Des caves ont été aussi aménagées dans la falaise calcaire. Une galerie voûtée conduit à une grande cavité ovoïde d'environ quatre mètres de diamètre, sur sept de profondeur, qui était peut-être une glacière. A l'intérieur du château, on voit dans une pièce une cheminée du XVIIe siècle à hotte droite et corniche moulurée et, dans l'aile Est, l'escalier de pierre à deux volées tournant à droite.
Les bâtiments de la basse-cour s'étirent le long de la rue principale du bourg. Ils ont gardé deux lucarnes à fronton triangulaire et une porte en plein cintre. On y trouvait le logis des fermiers, les servitudes, une fuie et un puits.
Le manoir privé du Morier a été édifié au XVIIe siècle et remanié au XIXe.
Le manoir privé de Gerbault date du XIXe siècle.
Dans la rue Jules-Gautier, sur la clef de l'arcade de cette porte charretière en plein cintre sont gravées la devise Satis cui satis et la date 1655.
Dans la rue de la Poste, un cadran solaire ancien est visible sur la façade d'une maison privée.
Il existe deux lavoirs couverts sur la Ramberge: celui du bourg (1ère photo) et celui de Pont-Chalet (2ème photo).
Des loges de vigne sont encore visibles sur le territoire de cette commune comme celle des Perrons.
L'ancienne Boulangerie-Pâtisserie est toujours en activité mais sa devanture a été modifiée.

A voir
  • Les moulins sur la Ramberge, du Nord au Sud: Jupault, Launay, le moulin Rouge (un moulin à tan), Pont-Chalet, Saint-Ouen (XVIII siècle, arrêté en 1930), Crouteau.
  • Le moulin à vent de La Longueterie.
  • La fuye cylindrique du Buisson (fin du XVIe siècle) dont la base est plus petite que le reste du pigeonnier. Ses nids sont oblongs, très irréguliers, en terre cuite rouge vernissée à l'intérieur, vert foncé à l'extérieur avec une petite plage d'envol sur le méplat latéral. Son intérieur est éclairé par une œil-de-bœuf circulaire.
  • Les vestiges de l'ancien camp retranché de Châtres comprennent des fossés quadrangulaires, avec un décrochement au niveau de la porte située au Sud, et un logis du XVe siècle, remanié en 1914, avec une cheminée ornée d'épis sculptés.

Lieux-dits: Beaubœuf, Bel-Air, Bois-de-la-Vacherie, Bois-du-Mont, Canevaux, Chanteloup, Châtre, Crouteau, Gerbault, Jupault, La Basse-Renauderie, La Bisotrie, La Bourdonnerie, La Cailloterie, La Cantinière, La Charmetrie, La Clarsière, La Corbinière, La Foucaudière, La Garenne-du-Pin, La Gaudinellerie, La Grand-Hardière, La Grosse-Haie, La Guénardière, La Haie, La Hargandière, La Haute-Renauderie, La Longueterie, La Maillaudière, La Mardelle, La Montagne, La Perrée, La Pinière, La Rianderie, La Rivaudière, La Rourètrie, La Saboterie, La Taponière, La Vannerie, Le Bois-Régnier, Le Buisson, Le Carroi-à-Lauze, Le Fou, Le Jeune-Jouet, Le Joneau, Le Liège, Le Mail, Le Morier, Le Moulin-Rouge, Le Parc, Le Petit-Grillon, Le Petit-Lieu, Le Pin, Le Plessis, Le Poirier-Croqué, Le Poirier-Pelé, Le Puits-Chauvé, L’Érable, Le Vau, Le Vigneau, Les Gâts, Les Genêts, Les Genièvres, Les Longs-Champs, Les Mânières, Les Niverdières, Les Perrons, Les Roches, Les Souchardières, L'Orchevau, L'Orgerie, Moulin-de-Launay, Pont-Chalet, Sauleux, Taille-de-la-Mourrie, Tripe-Genêt

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