Noyant-de-Touraine

Noyant-de-Touraine (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Noyantais, les Noyantaises.
Il a porté les noms de: Ecclesia de Noento (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Noyant (XVIIIe siècle, carte de Cassini, et 1820, carte de l'état-major), Noyant-de-Touraine (décret du 5 décembre 1925).
Cette seigneurie, relevant du château de Sainte-Maure, appartenait aux Gébert, aussi seigneurs de Brou, du XVe au XVIIIe siècles.
Le plus ancien registre paroissial date de 1636.
Coordonnées GPS de Noyant-de-Touraine: 0°33'40"E - 47°06'32"N
Code INSEE: 37176 - Code postal: 37800 - Superficie: 1374 hectares
Altitudes: de 51 à 103 mètres (au Nord des Loges)
Cours d'eau: la Manse
L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais a été construite en 1874 dans le style néo-gothique selon les plans de l'architecte tourangeau Rémy. Elle comprend une nef unique prolongée par deux chapelles formant transept et un chœur à pans coupés. Le clocher, restauré en 2012, avait été rajouté en 1890 par l'architecte Charles Guérin. L'église primitive, du XIIe siècle, avait été agrandie au XVe et restaurée au XVIe.
Les vitraux de cette église ont été signés conjointement par les maîtres-verriers Julien Fournier et Amand Clément (Tours, de 1875 à 1878): la Charité de saint Martin, saint Théobald du Dorat, le martyre de saint Gervais et de saint Protais, la Vie du Christ (le Baptême, la Vocation des apôtres, la Cène), la Vie de la Vierge (l'Immaculée Conception, la Présentation de Jésus au Temple, l'Assomption), la Vie de saint Paul (saint Paul persécutant les chrétiens, saint Paul prêchant et sa conversion sur le chemin de Damas)(📷), la Vie de saint Alfred (moine bénédictin devenu évêque d'Hildesheim)(1875), le martyre de saint Georges (1875), la Vie de la Vierge (l'Annonciation, la Crucifixion, l'Assomption)(1878), la Vie de saint Joseph (la Nativité, la Sainte Famille à Nazareth, la mort de Joseph)(1875). Une verrière a été réalisée par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1882) et représente saint Roch.
Situé à l'Est de l'église, ce logis privé date du XVe siècle. Les lucarnes étroites de pierre à traverse permettent d'éclairer les combles. La façade Est (photo) et le pignon Nord à rondelis de pierre ont conservé leur aspect primitif. Sur une carte postale du début du XXe siècle, cette demeure est appelée La Jaulnaie.
Exposé derrière la mairie, ce sarcophage mérovingien, avec un couvercle portant une croix à trois traverses, est l'un des 23 sarcophages découverts en 1962 au croisement de la D58 et de la D760.
Le château de Brou, édifié en 1475 par François de Gébert, seigneur de Noyant, a été modifié en 1867, par le marquis de Moges, et en 1911. Il a remplacé une forteresse médiévale dont subsiste, au Sud-Ouest, un donjon circulaire sur une motte. Au Nord, la façade, avec un avant-corps de trois étages flanqué de tourelles en encorbellement, est munie de portes et de croisées de pierre. En 1867, a été bâtie l'aile Est en retour d'équerre. Ce château possède une chapelle néo-gothique consacrée en 1864 (et renfermant des vitraux de 1868 de l'atelier Lobin).
Dans le parc, son pigeonnier cylindrique a été transformé en habitation au XIXe siècle.
De l'ancien château féodal de La Barre (milieu du XVe siècle), il ne reste que quelques vestiges. La façade Sud présente, au premier étage, une fenêtre, encadrée par une double baguette, qui a perdu sa croisée de pierre. Elle est surmontée par une moulure se retournant à angle droit pour venir reposer sur deux consoles sculptées représentant, l'une un masque, l'autre un petit animal. Une décoration presque identique existe au-dessus d'une autre fenêtre transformée en porte ouvrant sur un petit perron. La façade Nord (photo) a gardé une fenêtre à deux panneaux dont la traverse de pierre est intacte. Le bâtiment se prolongeait vers l'Ouest mais cette partie a été détruite et il n'en subsiste qu'une cheminée suspendue dans le vide.
De la chapelle d'une seule travée, attenante à l'Ouest au logis à deux niveaux, on peut encore voir trois de ses angles qui présentent les départs de nervures prismatiques de deux arcs formerets, restes de la croisée d'ogives originelle. On aperçoit, encastrées au sommet du pignon Est de la maison, débris probables de ce sanctuaire, une gargouille et une statuette représentant un personnage ailé, vêtu d'une longue robe, et tenant une croix de la main gauche.
A l'intérieur, deux cheminées ont été modernisées. L'escalier à vis de pierre, détruit dans ses parties haute et basse, n'est accessible que par le petit perron de l'extérieur.
Le logis fortifié (et privé) de Noizay a conservé des traces de ses murs d'enceinte avec archères, arrondies à la base pour l'emploi d'armes à feu, et tours du XVe siècle. A cette époque, ce fief était qualifié d'hôtel fort et portait le nom de Nouezay. Du château, il ne subsiste qu'un bâtiment où, au rez-de-chaussée, se trouve une grande baie avec banquette de pierre. Près de la muraille, une petite salle voûtée a été transformée en cave.
Le lavoir communal des Besnaults (au nord du bourg) a été bâti en 1822 et restauré en 2008.
Il existe de nombreuses fermes anciennes sur le territoire de la commune.
Au Sud du bourg, au lieu-dit Les Bouroflères, on trouve ce petit pigeonnier (XVIIe siècle) en pierres de tuffeau.
A cheval entre les communes de Noyant et de Saint-Épain, le viaduc ferroviaire de Besnault permet à la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux d'enjamber la vallée de la Manse grâce à ses 15 arches. Il mesure 303 mètres de long et 31 mètres de haut. Fini de construire en 1852 selon les plans de l'architecte Jules de la Morandière, il a été inauguré le 15 octobre 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III.

A voir
  • Le logis privé du Ruau-Persil (Rivus Petrosus dans une charte de 1089) abrite une cheminée du XVe siècle. En 1612, il appartenait à Étienne Pallu, maire de Tours. C'était un fief relevant de Sainte-Maure. Dans le logis seigneurial, il existait une chapelle.

Patrimoine disparu
  • Le manoir seigneurial fortifié de Fayette dont l'enceinte était défendue par de hautes murailles garnies de tours et par un double fossé. Dans cette enceinte se trouvait une chapelle dédiée à saint Jacques qui existait encore en 1553.
  • Le dolmen des Piraudières dont il reste très peu de traces. Sa table reposait sur deux pierres de 1,30 mètre de long et 1,50 de haut. Il a été détruit vers 1880.
  • Le dolmen de La Hacherie qui a été vendu en 1848 pour entrer dans la construction du pont de chemin de fer de La Sauneraie. Sa table, longue de 4 mètres environ et large de 2, reposait sur plusieurs pierres fichées en terre. Un de ses bords touchait le sol.

Lieux-dits: Baugé, Besnault, Castille, Château-de-Brou, Fayette, Forville, Fosson, Guille-Midi, La Barre, La Bellotière, La Bollonerie, La Cantinière, La Chatière, La Cigogne, La Croix, La Delletière, La Durandière, La Godinière, La Hacherie, La Jalletière, La Perrière, La Persillère, La Rarie, La Sauneraie, La Touche, L’Ébeaupin, Le Breuil, Le Champ-de-Grelet, Le Château, Le Marchais, Le Petit-Paris, Le Préau, Le Ruau, Les Bouroflères, Les Carrières, Les Caves, Les Charbonnières, Les Cinq-Chemins, Les Colombelles, Les Cours, Les Fontaines, Les Loges, Les Loisis, Les Mouruaux, Les Patureaux, Les Piraudières, Montet, Moulin-du-Ruau, Noizay, Sanouva
    Communes voisines: Ste-Maure-de-Touraine, St-Épain, Pouzay

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