Cheillé

Cheillé (Wikipedia) est un village situé à l'Ouest d'Azay-le-Rideau. Ses habitants sont appelés les Cheillens, les Cheillennes.
Il a porté les noms de: Challium (1141, cartulaire de Turpenay), Chaillé (1290, pouillé de Tours), Chelleium, Cheilleio, Chailleio, Chaille (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Cheillié (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Cheillé (1820, carte de l'état-major).
Ce fief relevait de la châtellenie d'Azay-le-Rideau. L'ancien prieuré-cure dépendait de l'abbaye de Mauléon.
Les registres paroissiaux commencent en 1595.
Coordonnées GPS de Cheillé: 0°24'23"E - 47°15'38"N
Code INSEE: 37067 - Code postal: 37190 - Superficie: 4626 hectares
Altitudes: de 37 à 120 mètres
Cours d'eau: l'Indre, le ruisseau des Vallées
L'église Saint-Didier a été construite au XIIIe siècle (nef et base du clocher), puis agrandie aux XVe (abside et chœur à chevet plat), XVIe (chapelle Sud) et XVIIIe siècles (collatéral de 1770). Le clocher repose sur quatre gros piliers carrés dont deux, à l'intérieur, sont flanqués d'une colonne engagée. Jadis, il se terminait par une flèche en pierre qui aurait été renversée par la foudre. La toiture actuelle date du XIXe siècle. La nef qui, au Nord, est reliée à une petite chapelle, aboutit à un chœur rectangulaire dont le mur du chevet était percé par une grande baie en tiers-point qui fut remplacée, plus tard, par une fenêtre plus petite à remplage Renaissance. Au sud, le chœur communique avec une chapelle. Toutes les voûtes de l'église sont en brique et datent du XIXe siècle.
Les anciens vitraux de cette église ont été détruits en 1944 à la suite d'un accident en plein vol de deux bombardiers alliés. De nouveaux vitraux, réalisés par Florence Maynard (Beaumont-en-Véron), ont été bénis par Mgr Aubertin le 21 avril 2018. Ce sont des grisailles dont trois sont surmontés par des médaillons représentant: l'Eucharistie, saint Didier et le chêne poussant dans le mur de l'église.
Cette église a la particularité d'avoir un chêne bicentenaire poussant dans son mur Ouest, entre deux contreforts.
Elle renferme une statue en bois du XVIe siècle représentant le Christ en croix. Il a été replacé sur une croix en 1948 après avoir été longtemps relégué dans le clocher.
Le château de L'Islette a été édifié de 1530 à 1535, par les ouvriers ayant travaillé au château d'Azay-le-Rideau, pour Barjot, baron de Maillé. Le bâtiment principal, s'appuyant sur un édifice du XVe siècle en brique et en pierre, est flanqué de deux tours cylindriques. Au Nord-Est, se trouve une tour polygonale d'escalier. La façade Sud et les tours ont conservé leur chemin de ronde avec mâchicoulis. La chapelle, voûtée d'ogives, est aménagée au rez-de-chaussée de la tour sud-est. Lors des étés 1891, 1892 et 1893, Auguste Rodin et Camille Claudel y séjournèrent. Auguste y fit poser M. Estager, voiturier à Azay, pour la statue de Balzac et Camille, la fille de Mme Courcelle, pour un bronze La Petite Châtelaine.
Dans la années 1843-1845, les toitures des tours d'angle furent tronquées, les lucarnes démolies et les douves comblées. Cette gravure montre l'Islette avant ces modifications.
Sa porte Sud est surmontée par un panneau finement sculpté entre les rainures de l'ancien pont-levis. Ce cartouche représente les armes des Barjot.
Son mur Sud présente un cadran solaire.
La grande salle est, en partie, de l'époque de la construction du château. La cheminée, le plafond, la plinthe et le sommet des murs ont reçu une remarquable décoration.
Le château privé de La Cour-au-Berruyer date du début du XVIe siècle. Cet édifice a remplacé un château-fort du XIIe ou du XIIIe siècle. Ce domaine était un fief relevant de La Roche-Clermault et de Villaines.
Lorsque l'on gravit la côte venant du bourg, on longe d'abord le mur Ouest du château, doté de nombreuses baies à croisée de pierre et séparé du chemin par un fossé, vestige des douves de jadis. Placée un peu en retrait, s'ouvre l'entrée d'une avant-cour par un portail en plein cintre, doublé par une porte piétonne semblable. De plan quadrangulaire, l'édifice s'élève entre deux pignons, le plus récent sans rondelis, alors que celui brodant la route a gardé le sien avec quelques crochets de feuillage. Deux fenêtres superposées, celle du bas ayant été transformée en porte avant d'être murée, laissent deviner leur croisée de pierre, malgré la maçonnerie qui remplit leurs panneaux. Elles sont surmontées par une lucarne à fronton. Les pilastres les encadrant et se prolongeant du haut en bas portent le décor caractéristique de la Renaissance au temps de François Ier: chapiteaux à volutes et têtes d'angelots, buste d'homme et de femme, triangles ornés d feuillage et de fleurs dont les formes se correspondent de part et d'autre.
Le châtelet donnant accès à la cour d'honneur est un pavillon en saillie sur le mur d'enceinte, couvert d'un comble à quatre pans percé, de chaque côté, par une lucarnes à fronton triangulaire. Il y avait deux ponts-levis, un pour la porte charretière dont les deux rainures encadrent une baie à simple traverse, l'autre à flèche unique pour le guichet. Des meurtrières latérales protégeaient les douves. Le porche où l'on pénètre et qui débouche par une grande arcature en plein cintre, est doté d'un plafond dont les chevrons sont placés obliquement.
Sur les anciens murs de l'antique forteresse, un logis a été bâti. Il est éclairé par des fenêtres à croisée de pierre. Il devait comporter un bâtiment en retour d'équerre aujourd'hui disparu, avec dans l'angle rentrant une grosse tour carrée, véritable donjon à toit très élancé, renfermant un escalier à vis de pierre d'une grande ampleur. Tout cet ensemble fut remanié dans le milieu du XVIe siècle, qui en supprima au moins un étage, comme en témoignent les cheminées visibles dans les combles. Ceux-ci sont éclairés par des lucarnes avec linteau orné de cercles et de triglyphes, tympan occupé par une tête d'homme ou de femme, le tout surmonté d'un édicule, encadré de pilastres, à fronton triangulaire et accosté d'ailerons endommagés, voire détruits.
Une aile étroite, perpendiculaire au Sud, forme une galerie sur cinq arcades en plein cintre, d'époque Henri II.
Le château privé de La Roche a été édifié au XVIe siècle puis agrandi au XIXe. Sur sa façade Est, il présente une tour polygonale d'escalier de pierre. En 1680, c'était un fief relevant de l'abbaye de Turpenay.
Le manoir de La Ploquinière, construit au XVIIe siècle, a été agrandi et modifié au XXe siècle.
Il possède un pigeonnier circulaire bâti au XVIe siècle, en tuffeau jaune (ou pierre de Cheillé) dont le toit de tuile est surmonté par un lanternon octogonal ajouré et couvert de zinc. L'étage abritait le pigeonnier et le rez-de-chaussée servait de basse-cour.
Au 24 rue du Vieux-Chêne, on peut apercevoir le manoir privé de La Touche à travers les frondaisons. Il a été construit en 1535 pour Nicolas de La Valette. Sa façade principale est percée d'une porte entourée de pilastres soutenant un entablement surmonté par un fronton triangulaire. Deux lucarnes sont rehaussées de gâbles et de pinacles. Au XIVe siècle, cet endroit s'appelait La Turpellerie.
Le château de Chéniers (ou Chesniers) a été bâti au XVIe siècle et agrandi au XVIIe. Il a perdu presque tout son appareil défensif. Il en reste seulement, l'entourant sur deux côtés, de larges douves, avec une petite tour circulaire percée par quelques meurtrières pour armes à feu. On y accède par un porche Renaissance, débouchant dans la cour des communs par une seule porte charretière, ouvert dans un pavillon quadrangulaire à un étage. A l'extérieur, des pilastres à chapiteaux ioniques encadrent le portail et la poterne en plein cintre et supportent un entablement qui portait, jadis, des médaillons qui ont disparu.
Le château est composé d'une aile du XVIe siècle, prolongée au Nord-Ouest par un pavillon plus large édifié au XVIIe. Le haut toit pyramidal qui le couvre est coupé, sur trois faces, par une lucarne au fronton triangulaire formée d'un oculus accosté d'ailerons. Celles du logis principal, à croisée de pierre et aux pilastres ioniques, sont surmontées par une coquille avec, de part et d'autre, un pinacle. Les façades ont été remaniées et les fenêtres ont, pour la plupart, perdu leur croisée de pierre. La façade Sud-Ouest a été rénovée au XXe siècle et toutes les fenêtres ont retrouvé leur croisée de pierre. Au-dessus du linteau droit de la porte, ouvrant sur un perron de quelques marches, se trouve un décor sculpté. Des grappes de raisin, des volutes en triangle avec un petit Bacchus au sommet, encadrent un blason. La façade opposée, épaulée au centre par un contrefort s'élargissant à la base, a moins de symétrie et certaines de ses ouvertures ont été remaniées. De ce côté, la lucarne centrale est moins large que celles qui l'encadrent.
Au rez-de-chaussée, la salle Sud a gardé sa poutre maîtresse reposant, à chaque extrémité, sur un corbeau de pierre. La grande cheminée à hotte, où s'ouvrent les bouches d'un double four, présente des traces de losanges peints. Une autre du même genre, à l'étage où l'on accède par un escalier à vis de pierre, a été retrouvée derrière une cheminée du XVIIIe siècle.
Sous toute cette partie Renaissance, s'étend une vaste cave voûtée où l'on pénètre par l'extérieur, la base de l'escalier à vis ayant été condamnée.
Une chapelle était encore signalée en 1777 mais elle fut interdite en 1787. Le bâtiment qui l'abritait subsiste toujours et est utilisé comme dépendances. Il fut construit au bord de la douve, non loin du logis, à l'époque où fut bâti le pavillon d'entrée et les communs. Sa porte en plein cintre est appareillé en bossage.
Le manoir privé de La Rémonière a été édifié au début du XVIe siècle puis agrandi aux XVIIe (bâtiment dans le prolongement du manoir) et XIXe siècles (pavillon d'angle). Le manoir primitif a été construit sur les fondations d'une villa gallo-romaine. Ces fondations, composées de murailles parementées en petit appareil, sont visibles à la base des murs du manoir.
Dans son parc, il existe un pigeonnier cylindrique qui abrite l'entrée d'un souterrain de défense.
A l'intérieur du manoir, on peut voir aussi les vestiges de la villa gallo-romaine.
Une des cheminées de La Rémonière date du début du XVIe siècle.
Le manoir privé de La Fondrière (fin du XVe siècle) a été transformé en ferme. Sa chapelle a été démolie au XIXe siècle. C'était un fief qui, au XVIIe siècle, appartint aux familles de Beauvau et de Choiseul.
Le manoir privé du Petit-Arrêt (XVIe siècle) a été restauré au XIXe siècle dans le style néo-Renaissance.
Le moulin à eau de L'Islette (XVIIIe siècle), sur l'Indre, possédait jadis deux roues hydrauliques: une roue à chaque pignon.
A La Chapelle-Saint-Blaise (23 rue de Chinon), ce logis privé à pan de bois date du XVIe siècle.
Toujours à La Chapelle-Saint-Blaise (2 rue du Parc), cette maison privée (XVIe siècle) présente, sur sa façade nord, une fenêtre à croisée de pierre. De l'autre côté, au sud, on peut voir une fenêtre à croisée de bois et une pièce avec des murs à colombage.
De nombreuses habitations troglodytiques existent encore à Cheillé, en particulier au lieu-dit Les Vallées.
Cheillé se trouve sur la zone des vins AOC d'Azay-le-Rideau. On trouve quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune.
Au Grand-Chénier, ce puits à roue avec toit en charpente semble dater du XVIIIe siècle.
Il existe un autre puits ancien (XVIIIe siècle), de style bien différent, à La Baillière.
Cheillé possède son girouet dont la partie centrale représente le blason du village.

A voir
  • Le Moulin-Neuf, reconstruit au XIXe siècle, existait déjà au XVIe siècle.
  • Le moulin du Roi avait été édifié avant 1760. Détruit, il a été rebâti au XIXe siècle.

Patrimoine disparu
- La chapelle Saint-Blaise avait été édifiée au début du XVIe siècle puis remaniée au XVIIIe. Vendue le 9 mai 1791, elle est ensuite transformée en auberge (Hôtel du Grand-Cerf), en café (le café des Touristes), en silo à grains de la Coopérative Agricole de Touraine et, enfin, en habitation. Elle a été détruite en 1976. En 1869, il lui fut accolé une autre chapelle plus petite qui, abandonnée en 1880, fut rasée vers 1970.
- La chapelle de La Vaunoire appartenait à l'abbaye de Mauléon et était une dépendance du prieuré de Cheillé. Elle existait encore en 1789.

Lieux-dits: Baigneux, Baigneux-le-Bas, Baigneux-le-Haut, Barbechatte, Beau-Fou, Beaulieu, Beau-Poirier, Beauregard, Belle-Croix, Bois-Bourreau, Bourg-Cocu, Champs-Huault, Chêne-Feuillet, Chesnier, Fosse-l’Épine, Fosse-Plate, Fosse-Ronde, Goupilly, La Baillière, La Barbée, La Belle-Croix, La Brosse, La Cadouillère, La Cave, La Chapelle-Saint-Blaise, La Chauvelière, La Chesnaie, La Cour, La Courbette, La Croix-Delamain, La Croix-Taschereau, La Fondrière, La Fosse-aux-Loups, La Fosse-Laslin, La Gadouillère, La Gaillarderie, La Gouzillerie, La Grande-Grange, La Herpinière, La Jagée, L'Andruère, La Nauraie, La Noue-du-Poirier, La Pavillerie, La Petite-Chauvelière, La Ploquinière, La Poterie, L'Arche-du-Mai, La Rémonnière, La Roche, La Roderie, La Rousselière, La Salpêtrerie, La Surprise, La Taconnière, La Tendrinière, La Touche, L'Auberdière, La Vaunoire, L’Ébaupinaie, Le Breuil, Le Buisson-Rond, Le Carroi-des-Larrons, Le Chêne-de-Rivarennes, Le Chesnier, Le Fort-des-Anglais, Le Grand-Arrêt, Le Grand-Javesnon, Le Loup-Pendu, Le Marchais-du-Héron, Le Maupas, Le Petit-Arrêt, Le Petit-Chénier, Le Petit-Javesnon, Le Peu, Le Peu-Moyen, Le Piquelin, Le Rang-du-Bois, Le Rouillard, Le Signal, Le Temple, Le Vaudour, Le Vaujoin, Le Vaurichard, Les Bails, Les Bornes, Les Bretons, Les Brûlis, Les Cercueils, Les Champs-Marie, Les Charges-d'Ânes, Les Cheminières, Les Croisettes, Les Fougères, Les Grandes-Noues, Les Pertégaux, Les Princes, Les Rousseaux, Les Trompées, Les Vallées, Les Verdelets, L'Islette, Lureau-Barbereau, Maison-Rouge, Marchais-des-Trembleaux, Montison, Moulin-de-Perré, Moulin-du-Roi, Moulin-Neuf, Ombre-Douce, Pierre-Rouge, Pinçon-Moreau, Près-de-la-Chapelle, Quimpélé, Ravin-de-la-Gaudinière, Ravin-de-la-Nauraie, Saint-Hubert, Vallon-du-Maupas, Ventes-Callot
    Blason de Cheillé

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