Chaveignes

Chaveignes (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine, dans la vallée de la Veude, près de Richelieu. Ses habitants sont appelés les Chaveignais, les Chaveignaises.
Ce bourg a porté les noms de: Chavengnes (1247), Chaveigne-sur-Veude (1492), Chavaigne (XVIe siècle), Chaveignes-sur-Veude (XVIIe siècle, registres d'état-civil), Chaveigne (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chaveignes (1820, Carte de l'état-major). Par ordonnance royal du 13 août 1823, la commune du Sablon fut rattachée à Chaveignes.
Au Moyen-Âge, c'était une châtellenie relevant du château de Loudun. Ce territoire fut successivement la possession des de Brizay (XIIIe siècle), de Nicolas Ribot (1434), de Guillaume de Clermin (1476) et des de Becdelièvre. Il fut ensuite inclus dans le duché de Richelieu créé en 1631.
Les registres paroissiaux remontent à 1623 pour Chaveignes et à 1613 pour Le Sablon.
Coordonnées GPS de Chaveignes: 0°21'02"E - 47°02'16"N
Code INSEE: 37065 - Code postal: 37120 - Superficie: 2134 hectares
Altitudes: de 45 à 117 mètres (à Grand-Mont)
Cours d'eau: la Veude, le Mable
L'église Saint-Pierre, construite en 1873 (en remplacement d'une église du milieu du XIIe siècle), renferme une petite chapelle seigneuriale carrée (XVe siècle) voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques retombant sur des colonnettes sans chapiteau qui sont engagées dans les angles (l'actuelle sacristie). Jadis, elle était reliée, à l'Ouest, à une travée qui la précédait et, au Sud, à la nef de l'ancienne église.
Cette église renferme plusieurs vitraux de Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1876): la Vocation des Apôtres; sainte Élisabeth et saint Gabriel; saint Augustin et sainte Aurélie (📷); saint Henri et sainte Adélaïde; sainte Madeleine et sainte Marthe; le Sacré-Cœur de Jésus; le Saint Cœur de Marie; la Sainte Croix.
Près de l'église, l'ancien presbytère, édifié en 1740, présente un rez-de-chaussée et un comble à la Mansart avec trois lucarnes au fronton courbe, aux piédroits appareillés en bossage et placées dissymétriquement. Au-dessus de la porte centrale, on peut lire la devise Satis Morituro 1740 (C'est assez pour un mortel). De part et d'autre s'ouvrent deux fenêtres au linteau cintré à clef saillante, inégalement écartées. Le baie du Nord-Est a été transformée en porte. La façade sur le jardin présente les mêmes lucarnes, un peu plus étroites, et une porte centrale identique. L'intérieur, très remanié, n'a gardé qu'une cheminée à hotte massive sur jambages obliques et un placard aux menuiseries d'origine.
Le château privé du Verger est une construction du XVe siècle, aux murs épais de 80 centimètres, dont on aperçoit encore les pignons. La porte en plein cintre se voit dans la cuisine chauffée par une importante cheminée dont les jambages forment consoles. Un premier remaniement eut lieu au XVIIe siècle où fut construit un escalier en bois à volées droites, puis au XVIIIe comme en témoignent les boiseries du salon et la cheminée à linteau à coquille et à jambages galbés.
Au XIXe, l'aspect extérieur de ce logis a été modifier. Le toit fut percé par des lucarnes de fantaisie et l'on plaqua sur la façade deux tours carrées portant aux angles des tourelles polygonales en encorbellement. Elles furent reliées par une construction couverte en  terrasse avec une balustrade ajourée.
Les communs, à l'Est, présentent deux grands portails en plein cintre dont l'un est daté à la clef de 1780. Dans l'angle Sud-Est, ils sont reliés au logis par une chapelle dont la maçonnerie et la charpente sont de la fin du XVe siècle. Dans le mur Sud, on voit une crédence ornée d'une accolade. La porte en anse de panier avec fronton triangulaire, surmontée par une niche en dessous de laquelle on lit: Hoc est Radegonde sacellium (Ici est le sanctuaire de Radegonde), est une addition de 1904. Ce château se trouve dans une enceinte quadrangulaire entourée de douves alimentées en eau par une source proche de Grand-Mont.
Au Nord, la porte d'entrée, inspirée de celles de Richelieu, a été ajoutée au XVIIe siècle. Jadis, elle était précédée par un pont-levis qui a été remplacé par un pont dormant. Son pavillon quadrangulaire est coupé par les rainures de l'unique pont-levis et percé par une porte en arc surbaissé. Le toit à quatre pans repose sur une corniche rectiligne et est surmonté par un clocheton. De part et d'autre, au niveau du premier étage on voit une tête d'animal sculpté, gargouilles provenant du château de Mondon. A l'intérieur, ce châtelet est encadré par deux petits pavillons dont l'un a gardé une lucarne à fronton triangulaire.
On peut encore observer les douves, le pigeonnier circulaire du XVIIe siècle et le lavoir. Le toit de la fuie, en tuiles plates, est surmonté par un lanternon cylindrique en ardoises et une petite lucarne à fronton triangulaire. Elle a conservé ses boulins intacts.
On accède au manoir privé du Fourneau par un portail en plein cintre dont les piédroits, appareillés en bossage et placés légèrement en retrait dans le mur, soutiennent un fronton courbe, protégé par un petit toit à deux pans. A l'intérieur des contreforts épaulent les piliers. On entre ensuite dans une avant-cour bordée de chaque côté par des communs, aux ouvertures en plein cintre et aux sommiers en saillie. Une des ailes est percée par quatre arcades, les deux plus grandes étant au centre. Les toits, couverts en tuiles plates avec une large bande d'ardoises, présentent des lucarnes au-dessus de chaque porte.
Une grille sur un mur bas isole la cour d'honneur du manoir. Celui-ci comprend un corps de logis élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble, avec deux ailes en retour d'équerre moins hautes. Au-dessus de la porte d'entrée, deux consoles supportent un fronton courbe qui se retrouve sur la lucarne supérieure. Avec les deux autres, à fronton triangulaire, elles éclairent le comble à la Mansard. Celui des ailes possède des petites lucarnes circulaires.
Le parc du manoir présente deux pigeonniers carrés jumeaux du XVIIe siècle appareillés en une succession régulière de lits de moellons. Chacune de ces fuies est couverte par un toit à quatre pans surmonté par un lanternon octogonal en ardoise terminé par un dôme. Celle du Nord-Ouest ne possède des boulins que sur trois côtés et n'a pas de lucarnes, tandis que celle du Nord-Est en a trois petites avec une double entrée pour les pigeons dont les nids garnissent toutes les parois.
Le château privé de La Vrillaye a été construit en 1820 dans le style néo-Renaissance. L'important pavillon central est flanqué de tours à chaque angle. Celles du Nord sont cylindriques et coiffées en poivrière, mais celles du Sud, polygonales, sont couvertes d'un dôme. Une autre tour, demi-circulaire, flanque la façade Sud en son centre, alors qu'une sixième, dans l'axe du mur Ouest, renferme un escalier tournant en pierre, descendant dans une cave voûtée. Sous la tour de l'angle Nord, il existe un caveau circulaire accessible par une trappe ménagée dans son plafond en coupole.
La ferme et les constructions en retour d'équerre qui font face au château ont été élevées après 1836. Les combles des deux ailes des communs sont éclairés par des oculus en pierre. Le large tympan courbe de la partie centrale avec l'écu parti et la couronne de comte, les lourds frontons brisés par une fausse lucarne aveugle timbrée du monogramme MB au-dessus de trois baies rectangulaires à chaque extrémité doivent dater des restaurations de la seconde moitié du XIXe siècle.
Ce château a gardé son pigeonnier cylindrique plus ancien que lui. Cette fuie est bâtie en moellons avec des chaînages de pierres de taille et ceinturée aux deux tiers de sa hauteur par un bandeau plat. Son toit de tuiles plates sur une corniche à gros modillons est muni d'un coyau et est surmonté par un clocheton octogonal d'ardoise avec, au-dessus, un dôme. A l'intérieur, on peut voir les rangées de boulins et l'arbre tournant.
Ce pigeonnier carré se trouve à la ferme de La Haute-Ruchelière.
Le château privé de La Pichardière fut érigé au XVIIIe siècle et modifié vers 1897. Il se compose d'un grand logis et d'une aile avec balustres sur le toit. Dans un prolongement, un corps de logis rectangulaire du XVIIIe siècle a été gardé. Il présente un rez-de-chaussée et un comble à la Mansard. Ce dernier est éclairé par trois lucarnes, aux piédroits appareillés en bossage, surmontées par un tympan courbe inscrit dans un fronton triangulaire. Le dernier à droite, en regardant la façade sur le parc, porte la date de 1713, alors que celle de 1785 est gravée à la clef de la fenêtre située en dessous. La lucarne centrale s'ouvre sur un petit balcon muni d'une rampe de fer. Toutes ces baies ont gardé leurs volets intérieurs en bois. Le salon possède une cheminée Louis XVI dont le panneau supérieur du trumeau était occupé, jadis, par un petit tableau.
Avenue de la Coupure-du-Parc, le manoir privé du Griffault a été bâti dans les années 1830 avec des pierres provenant de la destruction de l'ancien château de Richelieu.
Dans la même avenue, cette maison de notable a été construite au XIXe siècle. Dans sa salle à manger, se trouve une cheminée du XVIe siècle dont la partie centrale du manteau a été sculptée.
Le pigeonnier-porche carré du Colombier possède encore sa porte charretière mais la porte piétonnière a été murée. A noter que les goudronnages successifs de la route (depuis 1936) ont surélevé celle-ci d'environ 80 cm, rendant les deux portes inutilisables.
Le pigeonnier carré de La Coupure-du-Parc a été très modifié.
Derrière l'église, se trouve un petit lavoir en bois à plancher mobile (il se lève ou se descend avec des treuils en fonction du niveau de l'eau).

A voir
  • Les moulins sur la Veude (du Nord au Sud): le Moulin-Achard, le moulin de Thuet, le Moulin-Blanc, le Moulin-Pinsard.
  • Les deux fours à pain (XIXe siècle) du bourg (derrière la mairie et derrière la salle des fêtes).

Patrimoine disparu
  • L'église Saint-Martin du Sablon était mentionnée, en 1089, dans le cartulaire de l'abbaye de Noyers. Elle fut supprimée par ordonnance de l’évêque de Poitiers du 27 mai 1638
  • La chapelle Saint-Nicolas du prieuré de Champ-Vent faisait partie de la paroisse du Sablon.
  • L'éolienne Bollée (1875) du château de La Vrillaye.

Lieux-dits: Aillon, Bas-Chizeray, Biard, Bois-de-la-Pichardière, Bréjouisse, Buisson-Penot, Champ-Vent, Château-Vert, Chauvin, Chénevière-de-la-Grande-Pierre, Chizeray, Grand-Mont, Guenillon, La Basse-Ruchelière, La Bonne-Percée, La Broustillère, La Coupure-du-Parc, La Courtaudière, La Ferrandière, La Fontaine, La Forge, La Fosse-Neuraste, La Grande-Maison, La Grande-Pierre, La Haute-Ruchelière, La Métairie-du-Parc, La Persillère, La Petite-Vieillerie, La Pichardière, La Ruchetière, La Truie-qui-File, La Varenne, La Vieillerie, La Vrillaye, Le Bois-Clos, Le Billot, Le Beulion, Le Bois-Semé, Le Colombier, Le Fourneau, Le Gué-Roger, Le Marais, Le Moulin-Blanc, Le Moulin-de-Thuet, Le Moulin-Pinsard, Le Parc, Le Pont-de-l'Anglée, Le Sablon, Le Verger, Les Blardières, Les Bois-Perdus, Les Caves, Les Communaux, Les Lisons, Les Remises-de-Verrières, Les Treilles, Locanne, L'Orangerie, Maison-Neuve, Marais-d'Aillon, Moulin-Achard, Moulin-d'Aillon, Prés-des-Lamberts, Purzon, Tablé, Taille-de-la-Grande-Pierre, Verrières
    Communes voisines: Braslou, Braye-sous-Faye, Champigny-sur-Veude, Courcoué, La Tour-St-Gelin, Richelieu

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