Epeigné-sur-Dême

Épeigné-sur-Dême (Wikipedia) est un village du Nord de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Spinaçois, les Spinaçoises.
Il a porté les noms de: Hispaniacus (1040, cartulaire de l'abbaye de la Trinité de Vendôme), Spaniacus (1072), Spaniaco (1073-1085, chartes de Saint-Julien de Tours), Épeigné (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Epeigné sur Dême (1820, carte de l'état-major).
Ce fief, ayant droit de haute, moyenne et basse justice, a longtemps appartenu à la famille de Bueil. En 1759, il était la possession de Martel de Gaillon, seigneur de Chemillé.
Par ordonnance royale du 2 octobre 1822, les communes de Rorthres et des Pins furent réunies à cette commune.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1668 pour Épeigné, 1583 pour Les Pins et 1617 pour Rorthres.
Coordonnées GPS d'Épeigné-sur-Dême: 0°36'44"E - 47°40'10"N
Code INSEE: 37101 - Code postal: 37370 - Superficie: 2108 hectares
Altitudes: de 66 à 128 mètres
Cours d'eau: la Dême, la Rorthe
L'église Saint-Étienne a été construite vers 1040 (nef unique et façade), modifiée au début du XIIe siècle (chœur rectangulaire, abside à chevet plat, fenêtre de façade, porte en plein cintre de la façade), au XVe siècle (fenêtres latérales). Le mur Sud a conservé une des petites fenêtres en plein cintre primitives qui a été condamnée. Le mur Nord a conservé la trace d'une grande porte. Cette église fut restaurée au XIXe siècle (avec ajout des lambris de la voûte).
A l'Ouest, le portail d'origine, mesurant 2,20 mètres de large et 3,90 mètres de hauteur, fut réduit au XIIe siècle. Il est circonscrit par un arc de damier. Ce motif se retrouve autour de la fenêtre en plein cintre qui le surmonte.
Sur sa façade, une frise en pierres sculptées (en 1040) comporte quinze métopes représentant des animaux exotiques (un éléphant, un griffon, des chiens courant, un ibis, des lions, un tigre, un chameau, deux oiseaux buvant dans un vase). Cette frise est surmontée par une corniche de pierre ornée de damier.

Sur le mur Sud de cette église, un grand cadran solaire a été peint.
Les deux vitraux du chœur, signés par François Fialeix (Mayet, 1864), représentent le Couronnement de la Vierge et la Sainte Famille (📷). Un autre vitrail, figurant sainte Amélie, est du même auteur. Cinq verrières sont anonymes et non datées: le Sacré Cœur de Jésus, le lys de saint Joseph, le saint Cœur de Marie, les vertus théologales. Un vitrail géométrique présente les vestiges d'un rondel, restauré en 1973 par Van-Guy, de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, figurant la Crucifixion.
La statue en terre cuite de sainte Emérentienne (XVIIe siècle) a été restaurée en 1972.
Au hameau de Rorthres, l'ancienne église Notre-Dame (XIIIe siècle) a été transformée en grange. Elle est composé d'une nef construite en blocage et couverte de charpente. La porte en tiers-point de la façade, une autre porte au chevet et une fenêtre unique en plein cintre qui éclairait la nef au Sud ont été condamnées. Par contre, le chevet a gardé sa fenêtre en plein cintre. Les deux contreforts de la façade Ouest ont été rajoutés au XXe siècle. A l'intérieur, on peut observer dans le mur Est les traces de trois niches, aujourd'hui condamnées, et des vestiges de peinture murale.
Le château privé des Pins, bâti à partir de 1852, est le seul vestige de l'ancienne commune des Pins. Le logis rectangulaire, en pierres de taille, présente à chacun de ses angles une tourelle circulaire avec une toiture en poivrière. Les fenêtres sont encadrées par des pilastres doriques au rez-de-chaussée et ioniques à l'étage. Sous le toit à quatre pans court une ligne continue de petits arcs en plein cintre abritant chacun une fleurette. Des lucarnes accostées d'ailerons, mais à fronton courbe à coquille, éclairent le comble. La façade Sud est précédée par un large perron central accessible par un escalier en fer à cheval.
Le 13 mai 1970, ce château devint la propriété du journaliste américain Pierre Salinger qui y aurait reçu la visite de Jacqueline Kennedy. Il conserva ce domaine jusqu'en 1990.
Ce château possède encore le pigeonnier cylindrique, qui a perdu ses boulins, de l'ancien château fort du XVe siècle qu'il a remplacé. La salle du sous-sol de cette fuye est couverte par un dôme reposant sur une colonne centrale. A son sommet, une corniche supporte la toiture d'ardoises. De l'ancien château, il subsiste aussi l'infrastructure d'une tour aux murs d'un mètre d'épaisseur et d'environ 3,60 mètres de diamètre où une porte basse permet d'accéder à une petite salle voûtée en coupole.
Dans le parc, au Nord du château, une chapelle néo-gothique fut construite en 1904 à la demande du propriétaire de l'époque, Joseph Garçin, industriel parisien. Elle comprend une nef et une abside à trois pans, épaulée par deux contreforts. Un clocheton élancé surmonte le pignon percé par un oculus. Sa décoration intérieure a été réalisée dans le style néo-Renaissance.
Le château privé de Rennefort date du début du XVIIIe siècle. Il a été remanié en 1857 (peut-être le rehaussement d'un étage et la construction d'une tourelle d'escalier à trois pans) et 1896 (édification d'un petit bâtiment au Nord-Est, à l'arrière). Les communs ont été partiellement rebâtis en 1992 après un incendie. Cet édifice a remplacé un château-fort du Moyen Âge qui était entouré de douves et qui dépendait de la seigneurie de Bueil.
Le logis privé de La Charpenterie a été construit au XVIIIe siècle dans le style classique. Dans les années 1920, le style anglo-normand a été adopté grâce à des placages de briques et de bois.
Le voici, avant cette transformation. Ce domaine était un fief relevant de la seigneurie du Bois et de la prévôté de Neuvy.
La partie centrale du château privé de Girardet a été bâti à la fin du XVIIe siècle. Par la suite, il a été modifié et agrandi au milieu du XIXe. 
Sur la cour, le comble à la Mansart est éclairé par trois lucarnes à ailerons et fronton triangulaire. Celle du centre, plus large, est partagée en deux panneaux verticaux par un meneau.
Édifiée en moellons enduits, sur plan circulaire, la tour de l'angle Nord-Ouest présente un ressaut à la hauteur du plancher de chaque étage. A l'angle opposé, un pavillon octogonal flanque la façade donnant sur le parc. Toutes les baies du premier étage sont en arc brisé retombant sur un faisceau de colonnettes. L'une des salles basses du logis, avec ses chevrons apparents sur une poutre maîtresse, a gardé une cheminée à hotte sur linteau de bois, dont les jambages doivent être plus récents.
En bord de route, un espace semi-circulaire marque l'entrée du château, bordée d'un haut mur, renforcé à intervalles inégaux par des piliers. Les deux plus hauts encadrent la grille, alors que la porte piétonne en plein cintre est accostée par des colonnes supportant un gros entablement. La ferme contiguë a son entrée particulière. Sa grange est formée par un bâtiment éclairé par deux oculus, entre deux pavillons perpendiculaires. Le portail central est surmonté par un grand fronton triangulaire dont les côtés sont soulignés par des denticules. Les piédroits sont appareillés en bossage. Les murs extérieurs de chaque aile sont percés par des ouvertures semblables, mais celles du Sud-Ouest sont entièrement murées. La porte médiane présente un entablement orné de diglyphes sous une corniche saillante à modillons.
Il possède un petit pigeonnier cylindrique.
Près de ce château, l'ancienne croix en pierre du cimetière de Rorthes a été transférée, le 17 juin 1943, au niveau du croisement de la route D29 et du chemin communal n°8. Elle fut bénite le 29 août 1943 par l'abbé Méchine.
Le menhir en grès des Cormiers est haut de 1,85 mètre, large de 1,50 mètre et épais de 1,15 mètre. Il porte, localement, plusieurs noms: La Pierre-du-Supplice, La Pierre-Druidique ou La Pierre-qui-tourne-à-midi.
Le 20 février 1920, le conseil municipal décida la construction d'un monument aux morts. Le travail fut confié à M. Boff, sculpteur marbrier à Château-du-Loir. Le monument fut érigé dans le cimetière le 18 novembre 1923.
Un lavoir se trouve sur la Dême, impasse de la Planche-aux-Ânes. Construit en 1913 par l'agent voyer Delacour, il est conçu pour accueillir 14 laveuses.
Au Nord du bourg, cette loge de vigne, du début du XXe siècle, n'a laissé aucune trace après sa démolition en 2011.
Au bord de la route allant à Beaumont-sur-Dême, cette borne indique les limites départementales entre l'Indre-et-Loire et la Sarthe.

A voir
  • L'ancien presbytère de Rorthres (XVIe siècle) qui a été très fortement modifié.
  • Le moulin des Forges, sur la Dême, est mentionné sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle). Ce moulin à farine a été agrandi en 1860.
  • Le moulin de La Rafinerie (XIXe siècle) comprend deux bâtiments rectangulaires se faisant face. L'un est composé du logis, du moulin et d'une écurie. L'autre comporte un logis, une écurie, une grange et une remise.
Patrimoine disparu
  • L'église Notre-Dame (XIe siècle), aux Pins, était devenue, en 1807, un simple oratoire public dans lequel on ne lisait pas de messe. Le 27 avril 1817, elle fut vendue, par la commune des Pins, à un médecin: le docteur Louis-René-Luc Leclerc.
  • L'ancien château des Pins (XVe siècle) était élevé d'un étage et d'un comble. Il était flanqué par deux tourelles. Il a été détruit en 1851.
  • Le moulin de La Porte, sur la Dême, a disparu. Il était cité dans le cartulaire de la Trinité de Vendôme en 1050 sous le nom de Molendinus de Porta puis sous le nom de Moulin d’Enfermeau au XVIII siècle.
  • L'éolienne Bollée (1878) du château de Girardet.

Lieux-dits: Bellevue, Bois-de-Bongendre, Bois-de-Gènes, Bois-de-la-Bergeonnière, Bois-Jacquet, Bois-Soleil, Girardet, La Cave-de-la-Gindellerie, La Charpenterie, La Gâte, La Grande-Corbinière, La Grollerie, L'Aitre-Fuseau, L'Aitre-Morons, La Maison-Blanche, La Maison-Neuve, La Maufardière, La Petite-Maison, La Proutière, La Rabatte, Larcherie, La Raffinerie, La Reuserie, La Roche-Mauger, La Rouserie, La Serpinerie, La Sucrerie, L'Auberderie, La Vacherie, La Vallerie, La Viollière, Le Bois-Poisson, Le Colombier, Le Crotillon, Le Gaunai, Le Gué-Bordier, Le Houx, Le Joinnet, Le Moulin-des-Pins, Le Noyer, Le Perrain, Le Presbytère, Le Ragot, L'Ermitage, Le Vieux-Château, Les Acis, Les Blanchardières, Les Caves-du-Bois-Jacquet, Les Crossonnières, Les Forges, Les Gressonnières, Les Jacottins, Les Lisières, Les Pins, Moulin-de-Maupas, Rennefort, Ricordaine, Rorthres, Vaupérou
Ancien lieu-dit: Le Fresne-Savary

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