Courcoué

Courcoué (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Courcouéziens, les Courcouéziennes.
Au cours de son histoire, le village a porté plusieurs noms: Curcue (1094), Corcoe (1131, charte de l'abbaye de Bois-Aubry), Saint-Pierre-de-Courcoué (XVIIe siècle) et Courcoué (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Au XIe siècle, la châtellenie relevait de Faye-la-Vineuse, à foi et hommage lige.
Le plus ancien registre paroissial date de 1587.
Coordonnées GPS de Courcoué: 0°23'45"E - 47°01'58"N
Code INSEE: 37087 - Code postal: 37120 - Superficie: 1566 hectares
Altitudes: de 59 à 122 mètres
Cours d'eau: le Font d'Arain, la fontaine des Souches, le Conge-Fond, le ruisseau de la rivière Marteau
L'église Saint-Denis, construite au XIIe siècle (nef et clocher), a été agrandie aux XVIe (chœur, chapelle seigneuriale Nord et chapelle Sud) et XVIIe siècles (collatéral Sud). En 1860, la nef fut prolongée de deux mètres vers l'Ouest et une tour ronde fut bâtie au Nord-Ouest, flanquant la façade. Cette tourelle abrite un escalier conduisant à une tribune qui permettait aux enfants de suivre les offices.
La nef a conservé son mur goutterot Nord d'origine mais les trois fenêtres qui l'ajourent sont du XIXe siècle. Cette nef, primitivement unique, est couverte en charpente avec bardeaux et est doublée au Sud par un petit collatéral communiquant avec elle par trois arcades en tiers-point retombant sur des chapiteaux de piles octogonales. La nef majeure aboutit à une travée carrée située sous le clocher, et limitée à l'Ouest et à l'Est par de solides arcades en tiers-point. Cette travée est couverte d'une voûte en arc de cloître, soutenue par une croisée d'ogives en arc brisé très aigu, moulurées d'un tore. Le chœur est couvert en charpente avec bardeaux et est terminé par un chevet plat percé d'une fenêtre à remplage flamboyant. Au Nord, deux arcades surbaissées, d'inégale ouverture, le font communiquer avec la chapelle seigneuriale. Cette dernière est divisée en deux travées voûtées sur croisée d'ogives à moulures prismatiques. Une des ogives de cette voûte porte deux animaux fantastiques.
Au Sud du chœur, s'ouvre, par une grande arcade en plein cintre, une chapelle plus simple. Le clocher carré est ajouré, sur chaque face, par une fenêtre en plein cintre sans mouluration.
Son portail (de 1860) est surmonté par une corniche...
... soutenue par neuf modillons sculptés représentant des têtes humaines.
L'église Saint-Denis renferme, dans la chapelle seigneuriale, la pierre tombale de Pierre de Mondion et de sa veuve, Élisabeth Chevalleau de Boisragon.
Trois de ses vitraux, signés par Julien-Léopold Lobin (Tours, 1859), représentent: saint Pierre, saint Denis et saint Paul (verrière centrale du chœur, 📷); Saint Joseph; la Vierge à l'Enfant. Le même maître-verrier a aussi réalisé dix verrières ornementales dont deux sont héraldiques identiques.
Près de l'église, 8 rue de Richelieu, la mairie a été construite de 1907 à 1909. Initialement, elle ne comprenait que la partie centrale, sans étage, de l'édifice actuel. Une aile est ensuite ajoutée de part et d'autre de cette partie centrale. Cette construction, d'une stricte symétrie, comprenait alors une mairie, une école de deux classes et un logement d'instituteurs. Le centre du bâtiment est surmonté par un beffroi abritant une horloge.
Le château privé de Courcoué (ou château de La Courtière) a été bâti en 1871 à l'emplacement d'une ancienne forteresse. Il comprend un corps de logis flanqué, de part et d'autre, par un pavillon en retrait à l'Ouest. Le tout est couvert par des toits à la Mansart. Sous cet ensemble, se trouve une cave reliée par des couloirs à deux puits.
Dans la partie Sud de la propriété, on remarque un pigeonnier circulaire (à gauche) qui est une tour de la forteresse primitive.
Le château privé de La Mabilière date du XVIe siècle. Ses fortifications et une partie de celui-ci ont disparu vers 1880. Des murailles, il ne reste que deux murs encastrés dans des bâtiments modernes. La porte d'entrée de l'enceinte a subsisté mais sa décoration sculptée a été mutilée et le pont-levis n'existe plus.
Cette maison forte est composée de deux bâtiments accolés. A l'Est, le plus élevé, avec une avancée vers le Sud, possède un premier étage surmonté par un comble avec lucarne et un long toit. Dans cette partie, une arcature en plein cintre donne accès à l'escalier à volées droites inégales.
A l'Ouest, un bâtiment carré, du XVIIe siècle, a un rez-de-chaussée surmonté par une toiture conique avec une fenêtre dans le comble. La salle basse est chauffée par une cheminée du XVIIe siècle avec jambages en forme de consoles et hotte droite à corniche. Son trumeau quadrangulaire, peint en noir, porte sur deux colonnes en lettres capitales: LES DIX COMMANDEMENTS DE LA LOI DE DIEV EXODE XX. Le septième relatif à la luxure s'énonce ainsi: TV NE PAILLARDERAS POINT. L'inscription se termine par: LE SOMMAIRE DE TOVTE LA LOI /. MATTHIEV. TV AIMERAS LETERNEL TON DIEV... TV AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI MESME. Tous les chevrons apparents du plafond, ainsi que des quatre poutres maîtresses sur lesquelles ils reposent, sont peints avec des monogrammes répétés qui semblent formés deux D inversés et entrelacés d'un M et d'un P.
A l'Ouest dans la cour, une dépendance s'appuie sur un pan de mur incurvé portant au sommet quatre rangées de six boulins, avec cordon d'appui à la base. De l'extérieur, cela ressemble à une tour flanquant l'enceinte. Dans une autre servitude, on voit un four à pain ayant deux bouches donnant chacune dans une pièce différente. Au Sud, on accède à la cour par une entrée charretière entre deux piliers, dont l'un, à côté de la porte piétonne, est consolidé par un contrefort.
Le manoir de La Messardière est généralement daté du XVIe siècle, mais il semble plus ancien. Ces bâtiments sont organisés autour d'une cour à laquelle on accède par une porte charretière en anse de panier encadrée par deux importants contreforts rectangulaires, à la partie supérieure en retrait, soutenant le mur d'enceinte. Celui-ci est orné, au sommet, par une ligne de mâchicoulis ornementaux. Une étroite poterne pour piétons s'ouvre le long du contrefort gauche.
Le logis a subi plusieurs modifications mais la fenêtre du rez-de-chaussée, ayant perdu sa croisée de pierre, a gardé ses piédroits moulurés formant deux fines colonnettes. A côté, le linteau d'une porte est ornée d'une accolade. Au premier étage, l'abaissement du toit a coupé une petite baie du même type. La grande salle était chauffée par une cheminée dont la large hotte repose sur deux colonnes. Une autre, très imposante, se trouve dans une dépendance. La demeure est construite sur une cave dont la voûte en berceau est soutenue par trois doubleaux.
Le manoir-ferme privé de Preugny a été reconstruit vers 1650 par Pierre de Butan. Les bâtiments se développent autour d'une cour fermée dont l'entrée principale était, au Nord, constituée par un grand portail à linteau de bois, doublé par une porte piétonne en plein cintre. A l'Est, les logis occupaient deux constructions assez différentes. La première est un pavillon quadrangulaire couvert par un toit pyramidal en ardoise reposant sur une corniche à gros modillons. Le puits est logé dans une niche en plein cintre encastrée dans le mur qui prolonge la façade. Celle-ci est en légère saillie sur le second bâtiment, dont le flanc Ouest se trouve ainsi sous le tir d'une meurtrière située au premier étage. Ce dernier corps de logis ouvre ses fenêtres à encadrement mouluré au Sud, protégé à son tour par une petite aile étroite qui le déborde largement, et percée aussi par une meurtrière circulaire. Un blason, dont les armoiries sont peu visibles, se voit entre la baie du premier étage et celle du rez-de-chaussée. A l'intérieur, on voit un large escalier de pierre à trois volées droites et de grandes cheminées rustiques dans le style de la première moitié du XVIIe siècle. Le cellier donne accès à un caveau voûté communiquant avec des salles creusées dans la roche.
Il possède un pigeonnier circulaire (avec deux rangées de boulins dans sa partie supérieure) qui est une ancienne tour de défense comme le prouve la présence d'archères, l'une au-dessus de l'autre. Cette tour est couverte par un toit en cône de tuiles plates.
L'entrée de Beaumené forme un passage resserré entre un bâtiment d'exploitation et une tour circulaire. Édifiée en moellons, percée de quelques archères étroites, elle a été restaurée dans sa partie supérieure, ornée d'une corniche à modillons. L'angle Sud-Est de la cour est occupé par un logis ancien avec une petite aile en retour d'équerre. Élevé d'un seul étage, sa façade est percée par quatre fenêtres à huisserie à petits carreaux, au linteau cintré, disposées de part et d'autre, mais à des distances inégales, de la porte d'entrée. La grande salle carrelée, avec son plafond soutenu par une grosse poutre, est chauffée par une cheminée de style Louis XV aux jambages galbés. La hotte, peu saillante, présente un trumeau rectangulaire encadré par trois motifs figurant des fleurs et des étoiles.
Le pigeonnier de La Chaise a été construit selon un plan carré.

A voir
  • Le manoir privé du Vieux-Courcoué (XVIe siècle) présente un corps de logis carré situé entre deux pavillons et surmonté de combles munis de lucarnes à frontons.
  • Le panorama sur la région du Richelais vu du lieu-dit La Combe.

Lieux-dits: Agé, Beaumené, Belvat, Bois-de-Forêt, Bourg-Neuf, Clos-de-la-Bourraie, La Bruère, La Buissonnière, La Chaise, La Chauvinière, La Chênaie, La Combe, La Coupellerie, La Croix-Morin, La Fuie-de-Putain, La Grange, La Grosse-Raie, La Mabilière, La Martinière, La Meltière, La Messardière, La Michelière, La Misselouis, La Percevauderie, La Picardie, La Rimonerie, La Rivière-Marteau, La Robinière, La Rouillère, La Touche, L'Aunay, La Vallière, Le Bois-Godet, Le Buisson, Le Château, Le Château-de-Vernay, Le Chillou, Le Coin-des-Parcs, Le Grand-Travezay, Le Montais, Le Petit-Travezay, Le Puits-Morin, Le Temple, Les Bouchets, Les Bruères, Les Cassons, Les Cours, Les Fonds-de-Courcoué, Les Genêts, Les Grippes, Les Quatre-Portes-d'Ageais, Les Roches-Adam, Les Souches, Les Varennes-Rouées, Maligratte, Preugny, Varennes-Saint-Denis, Vernay
Anciens lieux-dits: Boisé, Les Maisons-Neuves

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